La lampsile fasciolée est une petite moule d’eau douce que l’on reconnaît à sa coquille arrondie de couleur jaune ou vert-jaunâtre avec plusieurs lignes vertes minces et ondulées. Elle occupe habituellement les fonds sableux ou de gravier des petites et moyennes rivières où elle trouve un poisson hôte pour accomplir son cycle biologique. Cette espèce est également présente dans le lac Sainte-Claire, bien que l’invasion des moules zébrées ait entraîné son déclin. La lampsile fasciolée a été évaluée par le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) et classée comme espèce menacée le 28 septembre 2010. Plus d’information sur le statut de cette espèce, et où elle se trouve en Ontario, peut être obtenue à la page Web de la Lampsile fasciolée.

Courte description du règlement sur l’habitat

Le règlement sur l’habitat de la lampsile fasciolée protège, jusqu’à la ligne des hautes eaux, le segment de cours d’eau dont l’ordre est supérieur à deux, dans lequel la lampsile fasciolée a été observée. Cela comprend notamment des endroits des bassins hydrographiques des rivières Grand, Thames, Maitland, Sydenham et Ausable. Les zones qui possèdent une végétation naturelle ou semi-naturelle comme les forêts, les boisés, les fourrés d’arbustes, les marécages, les terres stériles, les pâturages, ou les prairies, situées dans un rayon de 30 m du segment de cours d’eau occupé, sont aussi protégées. Les pelouses et les zones de cultures agricoles ne sont pas incluses.

Dans le lac Sainte-Claire et la rivière Sainte-Claire, le règlement sur l’habitat protège la zone du lac ou de la rivière jusqu’à la ligne des hautes eaux dans un rayon de 5 km de l’endroit où se trouve la lampsile fasciolée. Les effluents non occupés du lac Sainte-Claire et de la rivière Sainte-Claire ne sont pas inclus. Dans le lac Sainte-Claire, cette protection se limite aux endroits où la profondeur de l’eau ne dépasse pas 2 m.

Le règlement ne s’applique pas aux zones de la rivière Sydenham en aval du pont de la route rurale 21 dans la ville de Dresden.

Catégorisation de l’habitat

Le texte suivant indique la catégorisation de l’habitat de l’espèce, conformément à la politique intitulée « Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition ».

Catégorie 1 (Rouge)

  • la partie ou les parties du lac Sainte-Claire, de la rivière Sainte-Claire, ou de segments de cours d’eau dont l’ordre est supérieur à deux, situées dans un rayon de 5 km de l’endroit où se trouve une lampsile fasciolée, et qui répondent aux caractéristiques de l’habitat suivantes :
    • habitat trouble/détérioré (dans les systèmes fluviaux)
    • profondeur de l’eau ne dépassant pas 2 m (lac Sainte-Claire seulement)
    • présence de substrats composés d’un mélange de particules fines, de gravillons et de pierres, et
    • accès à des poissons-hôtes convenables.

Catégorie 2 (Orange)

  • la partie ou les parties d’un segment de cours d’eau occupé répondant aux caractéristiques de l’habitat décrites ci-dessus, mais situées à plus de 5 km de l’endroit où se trouve une lampsile fasciolée.
  • toutes les autres zones du segment de cours d’eau situées dans un rayon de 5 km de l’espèce.

Catégorie 3 (Jaune)

  • toutes les autres zones du lac Sainte-Claire et de la rivière Sainte-Claire situées dans un rayon de 5 km de l’endroit où se trouve une lampsile fasciolée. Dans le cas du lac Sainte-Claire, les zones sont limitées à celles où la profondeur de l’eau ne dépasse pas 2 m.
  • toutes les autres zones dans le segment de cours d’eau situées à plus de 5 km de l’endroit où se trouve une lampsile fasciolée.
  • les zones de végétation naturelle ou semi-naturelle situées dans un rayon de 30 m du segment de cours d’eau occupé.

Exemple d’application du règlement sur l’habitat

Exemple d’application du règlement sur l’habitat

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Ce contenu n’est qu’un résumé. Pour obtenir la version complète du règlement, nous vous invitons à consulter le règlement de l’Ontario 242/08 sur le site Lois-en-ligne.

Cette protection s’applique aux endroits qui sont utilisés par l’espèce actuellement, ou l’ont été à n’importe quel moment dans le passé.

Le règlement s’applique là où l’espèce est présente dans la municipalité de Chatham-Kent, la municipalité régionale de Waterloo, les comtés de Brant, Wellington, Perth, Huron, Lambton, Middlesex et Oxford, ainsi que dans le lac Sainte-Claire et la rivière Sainte-Claire.

Justification

  • la lampsile fasciolée est présente dans des rivières petites ou moyennes.
  • le principal facteur limitant l’occurrence de cette espèce est, probable, la disponibilité d’un habitat sans limons, et qui n’est pas trouble ou détérioré.
  • si l’on observe une population dans une partie d’un segment de cours d’eau, il est probable qu’elle soit présente dans un habitat convenable à d’autres endroits du même segment.
  • l’inclusion de l’habitat en amont et en aval des endroits que l’on sait occupés par des lampsiles fasciolées permet à cette espèce de se disperser en suivant le mouvement des poissons-hôtes.
  • le déclin de la qualité de l’eau est l’une des principales menaces pesant sur les populations riveraines de lampsile fasciolée. Protéger les zones végétalisées dans un rayon de 30 m de la ligne des hautes eaux réduira les risques de contamination de l’habitat aquatique.

Activités dans l’habitat de la lampsile fasciolée

Les activités dans l’habitat réglementé peuvent se poursuivre à condition que la fonction de ces endroits soit maintenue pour l’espèce et que les individus de l’espèce ne soient pas tués, blessés ou harcelés. Les activités sont évaluées au cas par cas pour s’assurer de leur compatibilité avec l’habitat réglementé.

Généralement compatibles

  • utilisation de l’eau à des fins récréatives comme la natation et la navigation de plaisance
  • pêche récréative
  • poursuite de l’exploitation des terres cultivées déjà en cours

Généralement incompatiblesfootnote *

  • importante modification de son habitat aquatique (p. ex. à sa végétation, au lit du cours d’eau), de la température de l’eau et des propriétés chimiques de l’eau.
  • dragage, installation de ponts, de ponceaux ou de traversées de pipeline ou construction de barrages.
  • activités terrestres qui ont des effets négatifs sur la qualité de l’eau (p. ex. qui aboutissent à l’introduction de nutriments, de sédiments ou de substances toxiques en excès).

Les propriétaires fonciers dont les terres comprennent un habitat d’espèce à risque pourraient être admissibles à des programmes de financement qui soutiennent les activités d’intendance pour aider à protéger et à rétablir les espèces à risque, tels que le Fonds d’intendance des espèces en péril, ou le Programme d’encouragement des exploitants agricoles. Visitez espèces en péril ou communiquez avec le bureau local du MRNF pour en savoir plus.

Termes clés

  • Segment de cours d’eau : Section distincte d’une rivière ou d’un ruisseau, caractérisée par une hydrographie et une géologie superficielle assez semblables, et qui n’est pas séparée par des obstacles dans le cours d’eau, qui empêchent la circulation des poissons. La publication intitulée laquo; Protocol for Applications Used in the Aquatic Landscape Inventory Software Application for Delineating, Characterizing and Classifying Valley Segments within the Great Lakes Basin » (Stanfield et Kuyvenhoven, 2002) décrit de façon plus détaillée comment les limites des segments sont tracées. Ce protocole et les fichiers qui montrent les segments de cours d’eau cartographiés sont disponibles par l’entremise de l’Information sur les terres de l’Ontario.
  • Ordre d’un cours d’eau : signifie l’ordre d’un cours d’eau tel que défini par Strahler, où les canaux non ramifiés les plus petits appartiennent au 1er ordre, où la rencontre de deux de ces canaux produit un 2e ordre, et celle subséquente de canaux de cet ordre génère un ordre supérieur de cours d’eau.