Lampsile fasciolée
Nom scientifique : Lampsilis fasciola
Photos par : Chris Wilson (toutes les photos)
Situation
Menacée
Espèce indigène qui n’est pas en voie de disparition mais qui risque de le devenir.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le 28 septembre, 2010
Apparence
La lampsile fasciolée est une moule d’eau douce de taille moyenne. Elle peut atteindre 10 centimètres de longueur et vivre jusqu’à 20 ans. Cette espèce se caractérise par sa coquille ronde, jaune ou vert jaunâtre, pourvue de nombreux rayons verts, minces et ondulés.
Habitat
On trouve habituellement la lampsile fasciolée dans les rivières petites ou moyennes aux eaux claires. Elle vit dans les radiers peu profonds au substrat propre de gravier ou de sable. Comme toutes les moules, cette espèce filtre l’eau pour en extraire de la nourriture, comme des bactéries et des algues. Les larves de moules sont des parasites qui s’attachent à un poisson (appelé « hôte ») dont elles se nourrissent jusqu’à leur métamorphose en juvéniles, après quoi elles s’en détachent. Les hôtes connus de la lampsile fasciolée sont l’achigan à grande bouche et l’achigan à petite bouche. La présence de ces poissons est un élément clé de la pérennité d’une population de moules.
Présence
Au Canada, on ne trouve la lampsile fasciolée qu’en Ontario, dans les rivières Grand, Maitland et Ausable, dans le cours supérieur de la rivière Thames et dans le delta de la rivière Sainte-Claire (dans le lac Sainte-Claire). Elle a disparu du lac Érié, de la rivière Détroit et de la plus grande partie du lac Sainte-Claire. Elle pourrait avoir disparu de la rivière Sydenham.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
Les principales menaces qui pèsent sur la lampsile fasciolée sont la pollution et l’envasement, lequel résulte de l’accumulation excessive de sédiments provenant des zones agricoles et urbaines voisines. La moule zébrée, une espèce envahissante originaire d’Europe, est responsable de la disparition des populations des Grands Lacs et des voies interlacustres, et pourrait menacer les populations des rivières si elle s’établissait dans les réservoirs situés en amont. La lampsile fasciolée est indirectement affectée par ce qui nuit à ses poissons hôtes. La prédation par le rat musqué pourrait aussi représenter une menace pour les petites populations.
Mesures que nous prenons
Les espèces menacées et leur habitat général sont automatiquement protégés.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé et le document complet (le 18 février, 2011)
Réponse du gouvernement
Un réponse du gouvernment décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire le programme de rétablissement (le 18 novembre, 2011)
Examen quinquennal des progrès accomplis
Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.
Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 27 espèces en péril, dont la lampsile fasciolée (2016).
Protection de l’habitat
Un règlement sur l’habitat définit l’habitat d’une espèce et peut en décrire les caractéristiques (par exemple une crique, une falaise ou une plage), les limites géographiques ou d’autres particularités uniques.
Lire le résumé des règlements sur l’habitat (le 1 janvier, 2015)
Lire le règlement (le 1 janvier, 2015)
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez la lampsile fasciolée sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- la lampsile fasciolée pêche le poisson; elle utilise un leurre qui ondule comme un petit poisson pour attirer un hôte pour ses larves, de véritables parasites; lorsque le poisson mord au leurre, la moule éjecte ses larves, qui ont ainsi plus de chances de se fixer à leur hôte parce qu’il se trouve tout près
- on a pu observer jusqu’à quatre leurres distincts chez les lampsiles fasciolées femelles; l’un est rouge clair, un autre est noir et les deux autres sont des imitations de petits poissons (l’un comprend même des taches oculaires)
- les moules sont un bon indicateur de l’état d’un écosystème; en raison de leur cycle vital complexe, de leur longévité (certaines vivent jusqu’à 100 ans) et de leur mode d’alimentation (en filtrant l’eau, elles captent les polluants), les moules donnent un portrait instantané de l’état des cours d’eau où elles vivent
- les peuples autochtones récoltaient les moules pour se nourrir et pour créer des bijoux ou fabriquer des outils; dans les années 1800, des quantités énormes de moules ont été récoltées dans la rivière Grand pour fabriquer des boutons; des millions de boutons ont été vendus hors territoire chaque année, jusque dans les années 1940, lorsque le plastique est devenu plus populaire