Photos par : Joe Crowley

Situation

Disparu de l’Ontario

Espèce indigène qui n’existe plus à l’état sauvage en Ontario, mais qui se trouve ailleurs. Cette espèce, qui est également en déclin dans la majeure partie de son aire de répartition dans l’est des États-Unis, fait partie des espèces « vulnérables » sur la Liste rouge de l’UICN.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 15 juin 2016

Lire le rapport d’évaluation (PDF anglais en seulement)

Apparence

La tortue boîte de l’Est est une petite tortue dont la carapace supérieure peut atteindre une longueur de 23 cm, bien qu’elle soit beaucoup moins grande chez la plupart des individus. La tête, les pattes, la queue et la carapace sont brun foncé tirant sur le noir et agrémentées de motifs d’une couleur jaune ou orange prononcée. La carapace fortement bombée est souvent ornée d’un petit repli sur le dessus. La tortue boîte de l’Est peut être méprise pour la tortue mouchetée, mais la carapace de cette dernière, qui se distingue par son cou et son menton d’un jaune intense, ne porte pas de grandes taches ni de marbrures de couleur jaune tirant sur l’orangé.

Habitat

La tortue boîte de l’Est est terrestre et elle habite dans les forêts caducifoliées et mixtes ainsi que dans les habitats qui les entourent comme les prés, les terres humides et les rivages. Bien qu’elle ne soit pas aquatique, la tortue tabatière compte quand même sur les terres humides, les étangs ou les petits cours d’eau pour avoir accès à de l’eau et certains individus se servent souvent des terres humides en guise d’habitats terrestres. Les individus hibernent généralement en creusant dans le tapis forestier dans des endroits où le sol est meuble et où les couches de feuilles mortes sont abondantes. La tortue boîte de l’Est dépose ses œufs dans des nids creusés dans des endroits où le sable est sablonneux et où il y a peu ou pas de couvert forestier, comme dans des clairières en pleine forêt, le long des routes ou dans des champs ouverts.

Présence

La tortue boîte de l’Est n’est plus présente à l’état sauvage en Ontario. Dans le passé, cette espèce aurait fréquenté des régions isolées du sud de l’Ontario.

Cette espèce est courante dans le commerce des animaux de compagnie et des individus qui ont été relâchés dans la nature sont parfois observés. Les animaux de compagnie ou les autres animaux gardés en captivité ne devraient jamais être relâchés dans la nature, à moins que la libération ne fasse partie d’un programme de rétablissement ou de gestion d’une espèce approuvé par le MRNF. Les individus relâchés ne survivront souvent pas à l’hiver rigoureux de l’Ontario et ils risquent d’introduire des maladies ou des parasites parmi les populations sauvages.

Raisons de sa disparition de l’Ontario

Comme la tortue boîte de l’Est n’existe pas à l’état sauvage en Ontario depuis plus de 100 ans, les raisons qui expliquent le déclin et la disparition de cette espèce au fil des années ne sont pas bien comprises. La diminution importante du couvert forestier à partir du sud de l’Ontario et la récolte excessive de la tortue boîte de l’Est pour en faire un aliment sont vraisemblablement les principales menaces qui ont mené à la disparition de cette espèce de l’Ontario.

Mesures que nous prenons

Les espèces disparues et leur habitat sont protégés si des populations naturellement présentes de cette espèce sont observées de nouveau en Ontario. Sept des huit espèces de tortues qui sont encore présentes en Ontario figurent sur la liste des espèces en péril. Chaque année, le gouvernement provincial soutient des projets d’intendance pour les tortues grâce au Fonds d’intendance des espèces en péril de l’Ontario. Ces projets contribuent de manière importante à la protection et au rétablissement des espèces de tortues de l’Ontario.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme la tortue boîte de l’Est. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Des détails sur les endroits précis et des coordonnées cartographiques devraient être fournis dans la mesure du possible, et les photographies sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local, du parc provincial ou d’un groupe d’intendance de la région en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Visitez le site Web Adopt-a-Pond du zoo de Toronto pour en savoir davantage sur les tortues de l’Ontario, leur habitat et les initiatives de conservation connexes.
  • Chaque année, les tortues aux quatre coins de la province doivent traverser des routes achalandées pour se rendre à leurs sites de nidification. La mortalité routière est une menace majeure pour cette espèce. Soyez à l’affût des tortues sur les routes, surtout de la fin du mois de mai jusqu’au début du mois de juillet lorsque les femelles font leurs nids le long des routes. Dans certaines municipalités, des affiches routières sont posées dans les zones où les tortues sont courantes.
  • La récolte illégale des tortues indigènes de l’Ontario pour le commerce des animaux de compagnie compromet leur avenir. N’achetez jamais de tortues capturées dans la nature et n’achetez jamais de tortues indigènes de tous genres qui sont vendues comme des animaux de compagnie. Il est illégal de conserver la plupart des espèces de tortues indigènes comme des animaux de compagnie en Ontario.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Les tortues sont extrêmement longévives et la tortue boîte de l’Est peut probablement vivre pendant plus de 100 ans. Cette survie élevée parmi les adultes rend les populations de tortues adultes vulnérables à la mortalité routière ou à la capture et la perte de seulement quelques tortues par année peut entraîner des diminutions de populations.
  • La tortue boîte de l’Est porte bien son nom, car elle est capable de fermer complètement l’avant et l’arrière de sa carapace après y avoir rentré sa tête et ses pieds. Lorsqu’elle est fermée, la carapace dure procure une excellente protection contre les prédateurs. Cette adaptation aide la tortue boîte de l’Est à survivre sur la terre où elle ne peut pas échapper rapidement à ses prédateurs.
  • Les tortues ont une signification culturelle pour plusieurs populations autochtones et les Haudenosaunee se servaient des carapaces de tortues pour faire des hochets depuis au moins l’an 1 000 après J.-C. La tortue boîte de l’Est est l’espèce la plus couramment identifiée qui était utilisée pour fabriquer des hochets en Ontario.