Photo par : Mike Burrell

Situation

Menacée

« Menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et n’est pas en voie de disparition, mais qu’elle le deviendra vraisemblablement si des mesures ne sont pas prises en vue de s’attaquer à des facteurs menaçant de la faire disparaître.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

26 janvier 2022

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais en seulement)

Apparence

La barge hudsonienne est un gros oiseau de rivage à longues pattes de la famille des bécasseaux, pourvu d’un long bec légèrement retroussé vers le haut. Les mâles sont plus petits et plus légers que les femelles et leur poitrine est d’un rouge distinctif, tandis que les femelles sont d’une couleur rousse plus claire pendant la période de reproduction. Hors de la période de reproduction, les mâles comme les femelles ont un plumage gris-brun.

Habitat

La barge hudsonienne a l’une des plus longues migrations de tous les oiseaux de rivage d’Amérique du Nord. Elle parcourt environ 32 000 km aller-retour chaque année entre ses aires de reproduction au nord et ses zones d’hivernage en Amérique du Sud. Cet oiseau utilise une grande variété d’habitats au cours de sa migration, comme les marais d’eau douce, les lacs salins, les champs inondés, les étangs peu profonds, les milieux humides côtiers et les vasières. Il hiverne dans les régions les plus méridionales de l’Amérique du Sud. Il n’y a que trois aires de reproduction connues pour cette espèce :

  • les basses terres de la baie d’Hudson en Ontario et au Manitoba
  • le delta du Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest
  • le sud-ouest de l’Alaska

Présence en Ontario

En Ontario, la barge hudsonienne ne niche que le long de la côte de la baie James. Elle se reproduit dans les habitats humides tels que les cariçaies et les muskegs. Elle a été détectée pendant la période de reproduction dans de grandes tourbières à 40 à 50 km de la côte, et parfois jusqu’à 100 km à l’intérieur des terres.

Menaces

La barge hudsonienne est exposée à de nombreuses menaces. Les changements climatiques, qui se traduisent par des phénomènes météorologiques violents, et les modifications des systèmes naturels présentent les risques les plus graves. Les changements climatiques peuvent entraîner l’inondation des habitats de nidification en raison de l’élévation du niveau de la mer. La barge hudsonienne niche dans des zones où l’oie des neiges (Chen caerulescens) est hyperabondante, ce qui peut éventuellement dégrader les habitats en raison du broutage excessif. Elle est également menacée par la perte d’habitat et les perturbations de certaines des haltes migratoires et des aires d’hivernage en Amérique du Sud.

Mesures que nous prenons

Les espèces menacées et leur habitat sont protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffiantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (16 janvier 2024).

Ce que vous pouvez faire

Signaler sa présence

Signalez les observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel, le centre de données sur la conservation de l’Ontario; participez au projet « (NHIC) Rare Species of Ontario » sur le site iNaturalist afin d’envoyer rapidement et facilement vos observations.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.

Soyez un bon intendant

Les personnes, les collectivités et les organismes de toute la province qui entreprennent des activités d’intendance ou de recherche au profit des espèces en péril et de leurs habitats peuvent être admissibles à un financement dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril (PIEEP). Le PIEEP a été créé pour encourager la population à prendre part à la protection et au rétablissement des espèces en péril en Ontario dans le cadre d’activités d’intendance.

Signaler une activité illégale

Signalez toute activité illégale se rapportant aux espèces en péril en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477) .

Faits en bref

  • Cette espèce est difficile à étudier sur son site de nidification en raison des habitats éloignés et inaccessibles qu’elle utilise.
  • On estime que la population de l’Ontario compte entre 2 500 et 5 000 individus matures, soit 3 à 6 % de la population mondiale.
  • Sa voie migratoire est l’une des plus longues chez les oiseaux de rivage de l’hémisphère occidental; elle couvre une grande partie de cette distance en effectuant des vols continus qui s’étendent sur plusieurs jours.