Photos par : JD Taylor

Situation

En voie de disparition

Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par ex. magnolia acuminé)

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le blaireau d’Amérique était déjà considéré comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008. En 2015, la population a été scindée en deux, celle du sud-ouest et celle du nord-ouest, et toutes deux jugées étaient jugées en voie de disparition.

Lire le rapport d’évaluation (PDF anglais en seulement)

Apparence

Seul type de blaireau vivant en Amérique du Nord, le blaireau d’Amérique est un petit animal trapu, faisant partie de la famille de la belette (mustélidés). Les blaireaux ont un corps long, des pattes courtes et des glandes odoriférantes caractéristiques de la famille de la belette.

Le blaireau d’Amérique est gris, a les pattes sombres et est pourvu de rayures noires et blanches sur la tête et le visage. Ses attributs physiques le prédisposent à creuser.

Son terrier peut atteindre 3 mètres de profondeur et comprendre jusqu’à 10 mètres de galeries, lesquelles débouchent sur une grande chambre qu’il utilise pour dormir. Les blaireaux ont de longues griffes et un crâne profilé qui leur permettent de creuser leurs tanières et les terriers de leurs proies afin de les attraper. Ils disposent d’une deuxième paupière (transparente) pouvant être fermée pour protéger leurs yeux des poussières. Cette paupière est appelée « membrane nictitante ». Les oiseaux plongeurs, tels que le martin-pêcheur, sont également dotés de cette deuxième paupière.

La sous-espèce présente en Ontario est la jacksoni, qui a tendance à être plus sombre, de couleur plus fauve et légèrement plus petite que la sous-espèce taxus présente dans le nord-ouest.

Habitat

En Ontario, on trouve les blaireaux dans des habitats variés, comme les prairies à herbes hautes, les landes de sable et les terres agricoles. Ces habitats abritent les petites proies dont les blaireaux se nourrissent, comme les marmottes, les lapins et les petits rongeurs. Les blaireaux étant principalement nocturnes et plutôt méfiants des humains, rares sont ceux qui ont la chance d’en apercevoir à l’état sauvage.

Présence

L’aire de répartition du blaireau s’étend de la Californie et du Texas jusqu’à la région des Grands Lacs. Au Canada, le blaireau est présent dans le sud de la Colombie-Britannique, dans toutes les provinces des Prairies et en Ontario.

En Ontario la population de blaireaux du sud-ouest se trouve dans la partie sud-ouest de la province, principalement à proximité du lac Érié, dans la région de Norfolk et Middlesex. La population du nord-ouest se trouve dans le nord-ouest de l’Ontario, dans les districts de Thunder Bay et Rainy River. Les blaireaux peuvent parcourir des distances importantes et occuper de grands domaines s’étendant sur de nombreux kilomètres carrés. On estime que moins de 200 blaireaux vivent en Ontario.

présence du blaireau d’Amérique

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Le blaireau d’Amérique compte peu d’ennemis naturels en Ontario. La principale menace qui pèse sur cet animal est la perte de son habitat. La transformation des prairies en terres agricoles a sans doute contribué au déclin du nombre de blaireaux. Aujourd’hui, le développement urbain menace cette espèce, et bien d’autres encore. Les blaireaux risquent également de se faire heurter par des voitures, car ils traversent souvent les routes à la recherche de proies.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le 18 février, 2010)

Lire le plan complet (le 18 février, 2010) (en anglais seulement).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernment décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le programme de rétablissement (le 18 novembre, 2010).

Examen quinquennal des progrès accomplis

Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 13 espèces en péril, dont le blaireau d’Amérique (2015)

Protection de l’habitat

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez le blaireau d’Amérique sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Les blaireaux adorent creuser. Ils creusent des terriers pour dormir, chasser et mettre bas. Ils peuvent même changer de terrier tous les jours!
  • Creuser des terriers donne lieu à une stratégie de chasse intéressante. Les blaireaux observent leurs anciens terriers pour voir si de petits animaux y ont élu domicile depuis leur dernière visite.
  • Quand il se sent menacé, le blaireau émet un musc malodorant pour éloigner ses ennemis. En cas de danger, le blaireau devient également très bruyant : il émet des sifflements et des grognements.
  • Les blaireaux sont solitaires (ils vivent seuls) la majeure partie de l’année. Les mâles et les femelles adultes ne se rencontrent que pour s’accoupler à la fin de l’été.