Photo : Kim Bennett

Situation

Espèce préoccupante

« Préoccupante » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et n’est pas en voie de disparition ou menacée, mais peut le devenir par l’effet cumulatif de caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

On dénombre deux populations distinctes de caribous en Ontario : la population migratrice de l’Est et la population boréale. Les deux populations figurent sur la liste des espèces en péril en Ontario.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 1 août 2018

Lire le rapport d’évaluation.

Apparence

Le caribou est un animal de taille moyenne appartenant à la famille des cervidés. Ses larges sabots en forme de croissant lui permettent de marcher sur la neige, de creuser pour trouver de la nourriture et de nager. Les mâles et les femelles possèdent des bois, et l’apparence de ceux-ci varie selon le sexe, le type d’habitat, l’âge et la saison. En général, les bois de la population migratrice de l’Est varient de brun pâle à brun moyen en été et sont presque blancs en hiver.

Habitat

La population de caribous migrateurs de l’Est utilise généralement la toundra et les zones de transition entre la forêt et la toundra le long de la côte de la Baie d’Hudson au printemps et à l’été, et elle se déplace au sud vers la forêt boréale à l’automne et à l’hiver, bien que l’on retrouve des individus dans tous les types d’habitat à n’importe quelle période de l’année.

En Ontario, les mouvements et l’utilisation de l’habitat de la population migratrice de l’Est sont complexes. Pendant la saison de mise bas, au printemps, on croit que les caribous mâles restent dans la forêt et les zones entre la forêt et la toundra, tandis que les femelles se déplacent plus loin au nord vers les aires de mise bas. Après la mise bas, les caribous forment de grands groupes instables composés de mâles et de femelles de tous les âges. À la fin de l’été, les grands troupeaux se séparent en plus petits groupes, y compris des paires de caribous femelles avec leurs petits. Après avoir passé environ six mois dans les aires ouvertes de la toundra et la zone de transition entre la toundra et la forêt près de la côte, les caribous se déplacent graduellement vers le sud et à l’intérieur des terres à l’automne, atteignant les points les plus éloignés de la côte au milieu de l’hiver, avant de retourner lentement vers la côte le printemps suivant.

Présence en Ontario

Au Canada, la population migratrice de l’Est comprend quatre sous-populations, soit celle du cap Churchill, celle du sud de la baie d’Hudson, celle de la rivière aux Feuilles et celle de la rivière George. La sous-population du sud de la baie d’Hudson habite en Ontario et occupe un territoire allant de la frontière du Manitoba et de l’Ontario jusqu’au cap Henrietta Maria vers le sud-est.

La répartition du caribou migrateur de l’Est en Ontario s’étend également vers le sud, chevauchant partiellement la répartition du caribou boréal en hiver. Au cours du demi-siècle dernier, la répartition estivale de la population migratrice de l’Est s’est déplacée vers l’est, tandis que les emplacements des aires d’hivernage sont restés relativement les mêmes. En 2011, la population de caribous migrateurs de l’Est en Ontario était estimée à plus de 16 000.

Menaces

Les caribous sont sensibles aux perturbations. Le développement industriel, particulièrement l’exploitation minière et les réseaux routiers qui y sont associés, dont les routes d’hiver, représente une menace pour la population migratrice de l’Est. L’utilisation de véhicules tout-terrain dans la partie centrale des basses terres de la baie d’Hudson a augmenté, les caribous évitant les aires fréquentées par ces véhicules. Le Besnoitia tarandi, un parasite responsable du mauvais état du pelage et de plaies, a été décelé dans les sous-populations à l’est de la baie d’Hudson, bien que l’on ne connaisse pas la gravité de ses répercussions sur le caribou.

Les populations sont généralement limitées par la disponibilité de la nourriture, mais la chasse des animaux peut aussi avoir des répercussions sur le nombre si les populations sont petites ou en déclin.

Dans l’avenir, les changements climatiques peuvent avoir une incidence sur la population de caribous migrateurs de l’Est en modifiant la qualité de l’habitat de la toundra et en diminuant la disponibilité des lichens, tandis que le nombre d’arbustes augmente. Les changements climatiques peuvent aussi avoir une incidence sur les cycles des feux. Une augmentation de la gravité ou de la fréquence des feux peut avoir d’importantes répercussions sur la toundra contenant des lichens.

Mesures que nous prenons

Aucune protection de l’espèce ou de l’habitat n’est accordée aux espèces préoccupantes, mais peuvent être admissibles à des subventions pour aider à leur protection et à leur rétablissement.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Participez, informez-vous au sujet du rétablissement et des efforts de conservation, et signalez la présence de caribous à votre bureau local du ministère des Richesses naturelles et des Forêts.
  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Si vous faites du camping ou du canot dans le territoire du caribou, évitez d’installer votre camp dans des zones qui pourraient servir de sites de mise bas pour le caribou. De telles activités perturbent le caribou, une espèce sensible, et l’odeur de la nourriture pourrait par inadvertance attirer des prédateurs aux sites de mise bas.
  • Le Fonds d’intendance des espèces en péril de l’Ontario appuie la participation du public à des activités de protection et de rétablissement des espèces en péril, y compris celles qui aident le caribou.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Le caribou est un excellent nageur, et son pelage aux poils creux lui permet de flotter facilement. Il se réfugie souvent dans l’eau pour échapper à ses prédateurs.
  • Contrairement à l’orignal et au cerf, la femelle caribou ne donne naissance qu’à un seul petit chaque année, et jamais à des jumeaux ou à des triplés.
  • Le caribou est important sur les plans social, culturel et économique dans de nombreuses cultures autochtones et possède un nom dans de nombreuses langues, y compris « renne ».