Photos par : Allen Woodliffe

Situation

Menacée dans les régions géographiques suivantes :

  • le comté d’Elgin
  • le comté d’Essex
  • le comté de Lambton
  • le comté de Middlesex
  • le comté de Norfolk
  • le comté d’Oxford
  • la municipalité de Chatham-Kent

Espèce qui vit à l’état sauvage en Ontario, qui n’est pas en voie de disparition mais qui pourrait l’être si rien n’est fait à l’égard des facteurs qui la menacent.

Cette espèce n’est pas en péril dans les autres régions de l’Ontario.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le chicot févier a déjà été évalué comme une espèce menacée lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

En 2021, le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario a classé le chicot févier espèce menacée dans l’aire de répartition où il est indigène en Ontario, laquelle englobe les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford et la municipalité de Chatham-Kent. Il n’est pas classé espèce en péril dans le reste de la province.

Lire le rapport d’évaluation le plus récent (PDF en anglais en seulement)

Apparence

Le chicot févier mesure de 15 à 25 m de haut. Ses feuilles, les plus grosses de tous les arbres canadiens, mesurent jusqu’à 60 cm par 90 cm. Elles sont doublement composées et se divisent en de nombreuses folioles bleu-vert de petite taille. Les fleurs de l’arbre sont blanc verdâtre.

Son fruit est une gousse dure, foncée et coriace qui mesure environ 15 à 25 cm de long. Cette gousse contient de quatre à sept graines et demeure dans l’arbre tout l’hiver. Le chicot févier peut pousser seul ou en plusieurs troncs qui partent d’un même système racinaire.

Habitat

Le chicot févier pousse dans divers habitats, mais c’est sur les sols riches et humides qu’il pousse le mieux. On le retrouve donc souvent sur des plaines inondables, quoiqu’il tolère également les sols rocailleux peu fournis en terre ainsi que les sols sableux.

Ne supportant pas l’ombre, cet arbre pousse aux extrémités des terrains boisés ou profite des ouvertures du couvert, aussi bien dans les forêts que sur les terrains boisés.

Le chicot févier est rare partout dans son aire de répartition, qui s’étend du sud de la région des Grands Lacs à l’est de l’État de New York – où on le retrouve à des endroits épars – jusqu’à l’Oklahoma et à l’Arkansas au sud, puis jusqu’au Kansas et au Nebraska à l’ouest. Au Canada, il pousse uniquement dans le sud-ouest de l’Ontario, où on en a vu des spécimens dans 20 sites en 2000.

Présence

Les sous-populations indigènes de chicots féviers ne se trouvent que dans le sud-ouest de l’Ontario, surtout dans :

  • le comté d’Essex
  • le comté de Lambton
  • le comté de Middlesex
  • la municipalité de Chatham-Kent

Ces sous-populations indigènes dans la province représentent environ 3 % de l’ensemble de l’aire de répartition du chicot févier.

Des sous-populations de cette espèce ont disparu :

  • du comté d’Oxford
  • du comté de Norfolk
  • du comté d’Elgin

Outre dans le sud-ouest de l’Ontario où il est indigène, on trouve le chicot févier dans tout le sud de la province, où il a été introduit. Des spécimens plantés ont été repérés dans toute l’écozone des Plaines à forêts mixtes (écorégions 6E et 7E), aussi loin au nord et l’est qu’à Ottawa.

Menaces

Les menaces les plus importantes qui pèsent actuellement sur les sous-populations de chicots féviers en Ontario sont :

  • l’extinction des feux de forêt, qui mène à la fermeture de la canopée et crée du même coup des conditions nuisibles à la croissance ou à la reproduction du chicot févier
  • les grandes colonies de cormorans à aigrettes nichant dans les îles du lac Érié, dont les nids et les dortoirs causent la défoliation des arbres et l’acidification des sols
  • la possibilité de crues prolongées touchant les sous-populations de chicots féviers des îles ou des rives des lacs Érié et Sainte-Claire, ce qui tue les plantes

Entre autres menaces, mentionnons :

  • les sécheresses
  • les changements dans les écosystèmes
  • les routes et les chemins de fer
  • l’exploitation forestière et la récolte du bois

Mesures que nous prenons

Le chicot févier et son habitat sont protégés aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

Cette même loi nous oblige en outre à préparer un guide de rétablissement pour les espèces menacées comme le chicot févier.

Toutes les espèces inscrites sur la Liste des espèces en péril de l’Ontario peuvent donner droit à un financement du gouvernement au titre du Programme d’intendance des espèces en péril.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (13 décembre, 2017).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (21 décembre 2018)

 

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 11 espèces en péril, y compris Chicot févier (2023).

 

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat - le 30 juin, 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Signalez vos observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), qui est le Centre des données sur la conservation de l’Ontario. Joignez-vous au projet Rare Species of Ontario (espèces rares de l’Ontario) du Centre grâce à iNaturalist, une application en ligne permettant d’identifier les espèces végétales et animales, afin de communiquer rapidement et facilement vos observations.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires fonciers privés ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement d’espèces en péril et de leur habitat, comme le Programme d’intendance des espèces en péril.
  • Les espèces envahissantes constituent une menace grave pour de nombreuses espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir comment contribuer à lutter contre cette menace, consultez les pages suivantes :

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • Dans le nom latin du chicot févier (Gymnocladus dioicus), le terme générique Gymnocladus signifie « branche nue » et a été attribué à l’arbre parce qu’il passe jusqu’à neuf mois par année sans feuilles.
  • Une seule autre espèce appartient au même genre que le chicot févier, soit un arbre qui pousse uniquement en Chine.
  • Aucun herbivore indigène ne consomme les graines toxiques du chicot févier, mais les éléphants mangent des gousses similaires en grandes quantités, ce qui a mené à l’hypothèse que le mastodonte, maintenant disparu, consommait les gousses du chicot févier. En fait, les graines uniques du chicot févier, apparemment immangeables pour les animaux indigènes, se sont peut-être développées spécifiquement pour la dispersion assistée par les mastodontes.