Mandat du ministère et rôle de l’Institut de recherche agricole de l’Ontario (IRAO)

Mandat du ministère

Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) veille à faire progresser les domaines prioritaires du gouvernement en promouvant un secteur agroalimentaire et des produits agricoles concurrentiel et productif, la croissance économique et les débouchés pour les régions rurales de l’Ontario.

Voici les thèmes prioritaires du ministère de 2019-2020 :

  • protection et assurance dans le système agroalimentaire (salubrité des aliments; santé animale, végétale et humaine)
  • intendance de la capacité de l’Ontario à produire des aliments (qualité du sol et de l’eau; changement climatique)
  • soutien de la durabilité économique et de la croissance du secteur agroalimentaire et des régions rurales de l’Ontario

Rôle de l’Institut de recherche agricole de l’Ontario

L’Institut de recherche agricole de l’Ontario (IRAO) est une personne morale sans but lucratif dont les droits et responsabilités sont définis dans la Loi sur l’Institut de recherche agricole de l’Ontario, L.R.O. 1990, chap. A.13., et qui relève du ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales. Étant un organisme à but non lucratif, l’IRAO est exonéré de l’impôt sur le revenu. L’institut a été créé par la Loi sur l’Institut de recherche agricole de l’Ontario lui conférant les responsabilités relatives à la coordination et à l’orientation des programmes de recherche agricole de l’Ontario, lesquels englobent toutes les composantes du système agroalimentaire.

Le gouvernement de l’Ontario, par l’intermédiaire du MAAARO, est la principale source de financement de l’IRAO, même si d’autres sources soutiennent aussi les programmes, comme l’autorise la Loi. Les autres sources de financement proviennent du secteur commercial ou des revenus de redevances et elles peuvent être désignées pour des projets en particulier ou non désignées.

Le mandat de l’IRAO continue de suivre de très près les objectifs et les priorités du gouvernement de l’Ontario, c’est-à-dire :

  • fournir des conseils stratégiques au ministre en matière de recherche et d’innovation liées à l’agroalimentaire et aux produits agricoles en continuant d’émettre des avis au ministre sur les domaines prioritaires de recherche sur les enjeux liés au mandat du ministère;
  • diriger l’initiative qui cible la stratégie concernant l’infrastructure de l’IRAO afin de moderniser les plateformes d’infrastructure de recherche et d’innovation en matière d’agroalimentaire et de produits agricoles de la province. Ces plateformes sont essentielles à l’exécution des projets de recherche et d’innovation qui stimulent la durabilité et la croissance économiques;
  • promouvoir le système ontarien de recherche et d’innovation dans le secteur de l’agroalimentaire et des produits agricoles;
  • fournir une supervision administrative et gestionnaire des programmes de recherche de l’Ontario (notamment, le programme de Nouvelles orientations de recherche et le Programme de recherche sur l’innocuité des aliments) et des 17 propriétés de recherche appartenant à l’IRAO.

Membres de l’IRAO lors de 2019-2020

Nom du membreDate de nominationDate d’échéance
Dr Lorne Hepworth (Président)18 janvier 201918 janvier 2022
Mme Rose Marie Gage (vice-présidente)9 mars 20188 mars 2021
Mme Jennifer Christie8 septembre 20177 septembre 2020
M. Adrian Jaques22 juillet 20145 octobre 2020
Dr Gord Surgeoner2 juin 200512 mars 2022
M. Evert Veldhuizen2 janvier 20191er janvier 2022
Lee-Anne Walker (Directrice de la recherche)S.O.S.O.
Sue Mihelchic (Contrôleuse)S.O.S.O.
Dr Javier Garcia-Garza (représentant d’office d’Agriculture et Agroalimentaire Canada)S.O.S.O.

Services de secrétariat offerts à l’IRAO

Personnel de la Direction de la recherche et de l’innovation du MAAARO :

  • Jen Liptrot, Directrice
  • Kelli Rice, Chef – Unité de la responsabilisation, de la gestion et de l’administration en matière de recherche
  • Adam Meyer, Chef – Unité de recherche et de la gestion des connaissances

Lettre du président

Novembre 2020

L’Honorable Ernie Hardeman
Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales
Édifice de l’Assemblée législative, Toronto (Ontario) M7A 1A3

Monsieur le Ministre Hardeman,

C’est avec plaisir que je présente le 56e rapport annuel de l’Institut de recherche agricole de l’Ontario (IRAO) pour l’exercice financier de 2019-2020. En raison des retards subis quant à la communication des renseignements financiers en fin d’exercice et de la pandémie de COVID‑19, la soumission de ce rapport a été ralentie cette année.

Au cours de la dernière année, l’IRAO a continué à faire avancer d’autres composantes de sa stratégie concernant le renouvellement de l’infrastructure, à forger des partenariats au sein de la chaîne de valeur agroalimentaire, et à mettre l’accent sur l’importance de la recherche et de l’innovation comme moyens de bâtir et de maintenir l’avantage concurrentiel de l’Ontario sur le plan de la progression du secteur agroalimentaire et des produits agricoles. Voici certains faits saillants du travail accompli au cours du dernier exercice :

  • ouverture officielle de l’établissement de recherche pour les vaches et les veaux à Elora (Figure 1), dorénavant entièrement en état d’être exploité. Elle fait partie du Centre ontarien de recherche sur les bovins de boucherie.
  • continuation du déménagement du Guelph Turfgrass Institute et des parcelles de recherche connexes de la station de recherche de Guelph à l’arboretum de l’Université de Guelph, dans le cadre du dessaisissement général (en cours) de la station de recherche.
  • poursuite de la cession des actifs en surplus à Alfred, Kemptville, New Liskeard et Guelph.
Établissement de recherche pour les vaches et les veaux de boucherie à Elora
Figure 1 : Établissement de recherche pour les vaches et les veaux de boucherie à Elora.

En ce qui concerne l’exercice financier 2021‐2022, l’IRAO continuera de réaliser de grandes avancées en matière de modernisation de sa capacité et de ses plateformes centrales de recherche dans plusieurs secteurs clés, en passant du bétail et les grandes cultures à l’aquaculture. Parmi ces projets, on trouve, sans s’y limiter :

  • l’achèvement de l’aménagement d’un nouveau parc d’engraissement pour les bovins au Centre ontarien de recherche sur les bovins de boucherie qui sera doté de dispositifs permettant l’alimentation de précision aux fins de recherche sur l’alimentation des bovins de boucherie;
  • le commencement de la construction d’une installation pour le nouveau Centre ontarien de recherche sur le porc à la station de recherche d’Elora;
  • l’achèvement de l’augmentation de la capacité relative à l’alimentation et à la préparation pour soutenir le cheptel de recherche laitière et sur les bovins à la Station de recherche d’Elora (Figure 2);
  • la poursuite des travaux de construction de deux nouveaux bâtiments affectés aux services de recherche agronomique à Ridgetown et New Liskeard. La capacité en matière de recherche en grandes cultures sera ainsi mise à niveau, à la fois dans les conditions météorologiques et dans les types de sols du nord et du sud de l’Ontario.
Elora feed storage being constructed
Figure 2 : Entrepôt d’aliments de la station d’Elora en construction.

Avec les partenaires de l’industrie et le milieu de la recherche, l’IRAO persistera à mettre l’accent sur les investissements ciblés dans le secteur de la recherche agroalimentaire qui profitent à l’économie de l’Ontario et qui favorisent une croissance et une durabilité continues pour les années à venir.

L’IRAO continue de défendre la cause du secteur agroalimentaire et de fournir des conseils sur les éléments primordiaux de recherche et d’innovation à l’appui de son mandat, notamment, les domaines de recherche prioritaires de l’Alliance pour l’innovation agroalimentaire en Ontario et du ministère.

Durant ce dernier exercice, les membres ont pris part aux discussions prospectives, ils ont émis des idées sur les domaines de recherche prioritaires du ministère et ils ont écouté plusieurs chercheurs à propos de leurs projets et des conclusions tirées de leurs activités de recherche. Nous avons aussi été reconnaissants de pouvoir participer directement avec vous à l’établissement des priorités de l’IRAO et des nouveaux besoins du secteur. Ces échanges fructueux nous offrent la possibilité de donner les meilleurs conseils au ministère en matière de recherche et d’innovation tout en respectant son mandat et les besoins du secteur.

Le secteur agroalimentaire demeure une pierre angulaire de la force et de la réussite économiques de l’Ontario et nous continuons à être enthousiasmés par les investissements effectués en infrastructure et dans les projets de recherche qui favoriseront la pérennité de l’agriculture dans la province.

Cordialement,

Signature de Lorne Hepworth

Lorne Hepworth
Président, Institut de recherche agricole de l’Ontario

Rapport du président et de la directrice de la recherche

Nous avons le plaisir de vous présenter une mise à jour et certains des principaux événements qui ont marqué l’exercice 2019-2020 en ce qui concerne l’IRAO et son soutien continuel à la recherche et l’innovation agroalimentaire en Ontario.

L’IRAO a amorcé un processus de planification stratégique en mars 2018 afin de faire le point sur ses réalisations et de décider de la fonction qu’il souhaite remplir selon son mandat actuel. Le processus a permis d’évaluer les objectifs stratégiques et opérationnels, les compétences et l’expertise que doivent avoir les membres pour assurer la réussite de l’Institut dans les années à venir, ainsi que les occasions de communication qui rehausseront le profil de l’IRAO. Ce processus de planification stratégique a éclairé l’orientation de l’organisme au cours de la dernière année.

Stratégie concernant l’infrastructure de recherche

La stratégie concernant l’infrastructure de recherche de l’IRAO offre une marche à suivre pour renouveler et moderniser le réseau vieillissant de l’infrastructure et des plateformes de recherche agroalimentaire en Ontario. La mise en œuvre de cette stratégie entraîne la mise sur pied de plateformes de recherche et d’innovation de pointe axées sur le consommateur ainsi que sur les résultats commerciaux et économiques. Parmi les avantages que cela comporte, on trouve la création de produits nouveaux et à valeur ajoutée, la mise au point de solutions aux problèmes actuels et à ceux qui font leur apparition, ainsi que la validation de nouveaux processus, et de nouvelles technologies et méthodes dans le contexte ontarien.

Une des pierres angulaires de la stratégie concernant l’infrastructure de l’IRAO est le dialogue direct entre l’industrie, le gouvernement et le milieu universitaire qui a pour but de s’intéresser aux principaux domaines de recherche et aux besoins prioritaires dans le secteur agroalimentaire de l’Ontario. Une infrastructure moderne permet d’obtenir l’excellence scientifique, la transmission du savoir et la reconnaissance de l’industrie, lesquelles constituent des conditions à la croissance économique du secteur de l’agroalimentaire et des produits agricoles de la province.

L’IRAO continue de planifier et de faire des investissements stratégiques en infrastructure grâce à la stratégie concernant l’infrastructure de l’Institut. La stratégie est appuyée par l’industrie qui offre des capitaux pour les projets (généralement 20 %) et elle est orientée par deux piliers clés qui cherchent à moderniser l’infrastructure de recherche ainsi qu’à stimuler des gains d’efficacité sur le plan opérationnel dans l’ensemble du portefeuille des stations de recherche grâce aux consolidations des établissements et du bétail.

Des preuves de ce réinvestissement dans l’infrastructure de recherche en cette période de restrictions budgétaires peuvent être constatées dans divers projets de l’IRAO partout dans la province :

  • L’achèvement de la construction d’un nouveau bâtiment pour les services de recherche agronomique au Centre ontarien de recherche sur les cultures à Winchester au printemps 2019. Ce bâtiment répondra aux besoins de recherche sur les grandes cultures dans l’est de l’Ontario tout en permettant à l’IRAO de céder un large éventail de bâtiments destinés aux grandes cultures qui sont vétustes au sein du portefeuille de l’IRAO, qui étaient plus coûteux à entretenir et qui avaient atteint leur durée de vie utile pour la recherche.
  • La préparation du site pour le Centre ontarien de recherche sur les cultures à New Liskeard en vue de la construction d’un bâtiment pour les services de recherche agronomique dont le début est prévu durant l’exercice 2020-2021. Ces travaux permettront aussi à l’IRAO de céder un large éventail de bâtiments vétustes affectés à la recherche sur les grandes cultures dont l’entretien était coûteux et dont la durée de vie utile en recherche tirait à sa fin.
  • Le déménagement de l’Ontario Turfgrass Research Centre et de ses parcelles de recherche à l’arboretum de l’Université de Guelph, où la construction est en cours et devrait être achevée à la fin du printemps 2021. Ce déplacement de la recherche sur les gazons permet de céder de vieilles installations et de terrains dans la ville de Guelph pour tout regrouper dans une seule installation moderne et efficace à proximité de l’Université de Guelph.
  • L’ouverture officielle du nouvel établissement de recherche sur les vaches et les veaux de boucherie à Elora, qui est devenu entièrement en état d’être exploité en septembre 2019. Ce bâtiment à la fine pointe permet le regroupement de l’ensemble du cheptel bovin destiné à la recherche situé dans les autres régions de la province à Elora. L’IRAO peut dorénavant céder plusieurs bâtiments d’élevage de bovins de boucherie qui ne sont plus adaptés à la recherche et dont l’exploitation et l’entretien sont coûteux en raison de leur ancienneté.
  • La conception perfectionnée du nouveau Centre ontarien de recherche sur le porc, qui a commencé en septembre 2019. Le nouveau centre à Elora remplacera les établissements actuels d’Arkell dont la durée de vie utile est largement dépassée, qui sont coûteux à exploiter et à entretenir et difficiles à moderniser en raison de leur âge. Les établissements de recherche envisagés refléteront davantage l’état actuel de la production de l’industrie réalisée en Ontario, entraînant de meilleurs résultats de recherche appliquée pour le secteur.

Les travaux en cours et l’achèvement de ces projets d’envergure témoignent de l’efficacité de la stratégie concernant l’infrastructure de l’IRAO du point de vue de la modernisation du portefeuille des stations de recherche et de l’établissement d’une infrastructure de recherche à la fine pointe dans la province grâce à une forte participation de l’industrie dans le cadre de la planification, de la surveillance des programmes, et de l’investissement en capital affecté à la recherche.

Gestion immobilière

L’Université de Guelph et le Centre de recherche et d’innovation de Vineland (CRIV), en plus d’offrir la prestation des programmes, ont exploité les stations de recherche appartenant à l’IRAO et ils ont fourni les services de gestion immobilière, y compris le programme de petites immobilisations, en vertu d’ententes avec l’IRAO. Les nouveaux accords ont été négociés dans le cadre de l’entente entre le MAAARO et l’Université de Guelph et une entente complémentaire ciblant la propriété du CRIV a été conclue entre l’IRAO et le CRIV pour assurer la gestion immobilière de cette station. Les deux ententes sont entrées en vigueur le 1er avril 2018, à l’expiration des ententes précédentes.

Programme de petites immobilisations

Le programme de petites immobilisations de l’IRAO est un programme permanent pluriannuel qui verse des fonds aux différents éléments d’actifs qui composent le portefeuille de l’IRAO afin d’effectuer des réparations, des rénovations en fin de cycle de vie et des améliorations en lien avec des programmes. Le programme est financé par un paiement de transfert annuel du MAAARO, auquel vient s’ajouter une partie des revenus de l’IRAO, notamment, les revenus locatifs.

Les problèmes relatifs à la sécurité (des personnes et des animaux), à la réglementation, à l’intégrité des bâtiments ou à la défaillance de l’équipement qui nuisent aux activités des établissements et des programmes dans le réseau de propriétés de l’IRAO ont été résolus par l’approbation annuelle des plans de petites immobilisations présentés par l’Université de Guelph et le CRIV au début de chaque exercice financier. Ces projets sont ensuite achevés tout au long de l’année.

Programmes de recherche

Le Programme de Nouvelles orientations de recherche et le Programme de recherche sur l’innocuité des aliments, programmes de recherche libre du ministère, ont été remplacés, durant 2019-2020, par l’Initiative ontarienne pour la recherche agroalimentaire (IORA), financée dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture, mais pas administrée par l’IRAO.

Aucun appel de propositions n’a été lancé dans le cadre du programme de Nouvelles orientations de recherche ou celui de recherche sur l’innocuité des aliments durant 2019-2020, mais l’IRAO continue d’administrer les projets actifs.

L’IRAO administre les projets actifs en vertu de la Coopération Québec-Ontario pour la recherche en agroalimentaire découlant de l’appel de 2018‐2019. Aucun appel n’a été lancé au cours de l’exercice 2019-2020.

Accès à l’infrastructure de recherche de l’IRAO

Les chercheurs continuent de tirer profit du réseau de stations de recherche de l’IRAO par l’Alliance pour l’innovation agroalimentaire en Ontario. Les chercheurs de l’Université de Guelph jouissent d’un accès subventionné aux stations de recherche de l’IRAO en vue de rendre possible la réalisation d’un large éventail de projets de recherche dans le secteur. Il s’agit d’une ressource très utile pour les chercheurs, sans compter qu’elle aide à maximiser l’utilisation de l’infrastructure de recherche de l’IRAO. Voici certains exemples de projets approuvés durant 2019‐2020 :

  • Systèmes de production compétitifs, notamment :
    • l’élaboration de stratégies d’alimentation fondées sur les données probantes pour les truies en lactation à l’aide de technologies d’alimentation nouvelles et en évolution;
    • la supplémentation des aliments en acides gras oméga 3 sous forme de produit nutraceutique pour atténuer l’inflammation post-partum ainsi que pour accroître l’efficacité de la production et la fertilité des vaches laitières;
    • l’élaboration des meilleures pratiques de gestion pour les applications tardives d’azote dans les cultures de maïs;
    • l’évaluation des effets de la pollinisation sur la production de cannabinoïde dans le chanvre industriel;
    • l’amélioration des résultats obtenus par les pomiculteurs de l’Ontario en utilisant l’agriculture de précision et les stratégies d’augmentation du rendement de la main-d’œuvre.
  • Santé et protection des végétaux, notamment :
    • le perfectionnement de la lutte intégrée contre la brûlure stemphylienne et contre d’autres maladies foliaires de l’oignon;
    • les herbicides et cultures de couverture qui facilitent l’établissement du maïs;
    • la dissection de la génétique de la résistance contre le nématode à kyste du soja (NKS) à l’aide d’outils génomique fonctionnelle sophistiqués, et développement de cultivars résistants au NKS et adaptés aux conditions en Ontario;
    • la gestion et la réduction de la résistance de la pyrale du maïs au Bacillus thuringiensis (Bt) au Canada.
  • Santé et bien-être des animaux :
    • la caractérisation et la validation d’un éventuel probiotique aux propriétés nouvelles et souhaitables pour les animaux;
    • une enquête sur d’autres mesures diminuant l’apparition de diarrhée postsevrage causée par coli dans les élevages porcins;
    • l’explication de la façon dont les facteurs de risques liés aux maladies respiratoires chez les bovins peuvent favoriser l’apparition de symptômes de la pneumonie en vue d’élaborer de nouvelles méthodes de lutte contre les maladies;
    • le traitement de la douleur à l’aide de différents schémas posologiques pour le méloxicam dans le cadre de la castration des taurillons nouvellement nés à l’aide de bandes élastiques;
    • l’amélioration des soins donnés aux vaches couchées et à leur prise en charge en élaborant des pratiques exemplaires de gestion fondées sur les données probantes;
    • la mise en application de la génomique pour identifier les marqueurs associés à la résistance génétique des infections causées par les nématodes gastro-intestinaux chez les ovins.

Établissement des priorités en recherche

En 2019, le MAAARO a lancé une nouvelle structure de gouvernance interne de recherche et un processus pour orienter l’établissement de priorités. Dans le cadre de ce processus, les spécialistes du MAAARO ont cerné des thèmes prioritaires de recherche agroalimentaire et sur les milieux ruraux. Les exigences en matière de recherche des intervenants étaient intégrées dans l’établissement de priorités du MAAARO. Les membres de l’IRAO ont pris part à ce processus pour émettre des commentaires et des idées sur les besoins en matière de recherche.

Ce nouveau processus d’établissement des questions prioritaires a poussé le MAAARO à réorganiser les anciens thèmes prioritaires de recherche en 11 nouveaux domaines de recherche prioritaires. Les voici :

  • salubrité des aliments
  • santé et bien-être des animaux
  • santé et protection des végétaux
  • santé des sols
  • qualité et quantité de l’eau
  • systèmes de production durables
  • capacité de production des terres
  • systèmes de production compétitifs
  • produits innovateurs et amélioration des produits
  • possibilités de croissance du commerce, du marché et des secteurs ciblés
  • solidité des collectivités rurales

Ces domaines prioritaires ont éclairé l’appel de propositions de projets de recherche dans le cadre de l’Alliance pour l’innovation agroalimentaire en Ontario durant 2019‐2020. Ils seront utilisés à l’avenir.

Application et transfert des connaissances (ATC)

Cette année, le ministère a annoncé la création d’une stratégie et d’un plan de travail en matière d’ATC visant à recadrer à et améliorer les activités d’ATC. Parmi ces activités, on trouve la création d’un bulletin d’information interne (première publication en juillet 2020), d’un fil Twitter, ainsi que la communication d’annonces concernant les projets de recherche, d’études de cas sur les retombées, et une série de webinaires. En concentrant les efforts sur le renforcement des capacités en lien avec les compétences d’ATC, on a réussi à élaborer et à distribuer le manuel des pratiques exemplaires en matière d’ATC (Comment élaborer un plan d’ATC orienté sur le succès) en partenariat avec l’Université de Guelph.

De plus, chacune des propositions soumises dans le cadre du programme de recherche livré par l’Alliance pour l’innovation agroalimentaire en Ontario et de l’IORA doit comporter un plan d’ATC qui définit les principaux auditoires ciblés pour communiquer les conclusions des projets de recherche, et qui offre un aperçu des méthodes de mobilisation utilisées pour faire part des procédés et des résultats de ces projets aux intervenants de l’industrie. Le MAAARO continue d’assumer la surveillance annuelle des plans d’ATC pour veiller à leur bonne mise en œuvre. Ce processus accélère la mise en application des résultats et il permet aux acteurs du secteur agroalimentaire d’entendre directement les chercheurs.

Conclusion

Plusieurs réalisations importantes ont été concrétisées au cours de la dernière année relativement à la stratégie concernant l’infrastructure de l’IRAO, ainsi qu’à l’efficacité de la gestion immobilière et de la prestation de programmes de recherche. L’année à venir promet la même chose et nous avons très hâte de nous mettre à la tâche.

Enfin, nous aimerions remercier toutes les personnes qui soutiennent la recherche et l’innovation agroalimentaires dans la province, soit l’industrie, le milieu universitaire et les différents ordres de gouvernement.



Signature de Lorne Hepworth

Lorne Hepworth
Président, Institut de recherche agricole de l’Ontario

Signature de Lee-Ann Walker

Lee‐Ann Walker
Directrice de la recherche, Institut de recherche agricole de l’Ontario

Information financière

Indicateurs de rendement

Conformément au cadre des indicateurs de rendement décrit dans le protocole d’entente convenu entre l’IRAO et le ministère, les indicateurs de rendement suivants ont été circonscrits dans le domaine de la planification et de la gestion de l’infrastructure.

Indicateur de rendement 1 : Augmentation des investissements et de la collaboration des tierces parties relativement au renouvellement de l’infrastructure de recherche et développement

Objectif : Au moins 20 % des dépenses en immobilisations pour les nouveaux projets d’immobilisations doivent provenir de sources non gouvernementales.

Résultat : L’apport de l’industrie dans le cadre de projets d’immobilisations ciblant l’infrastructure de recherche représente au minimum 20 %. Pour les projets actuels, les associations Beef Farmers of Ontario et Ontario Pork ont promis de couvrir 20 % du coût des immobilisations pour les nouveaux établissements. Quant au projet ciblant les bovins de boucherie, les coûts totaux prévus s’élèvent à 15,5 millions de dollars, dont 3 millions de dollars seront versés par l’industrie. Pour les installations de recherche sur le porc, le budget estimé est de 15 millions de dollars en attendant l’achèvement de la phase de conception.

Indicateur de rendement 2 : Utilisation des stations de recherche, exprimée en pourcentage d’utilisation, et capacité disponible de chaque station de l’IRAO

Objectif : Durant 2018‐2019, on a élaboré une nouvelle méthodologie de suivi de l’utilisation des stations qui tient compte des exigences et des nuances uniques de l’évaluation des taux d’utilisation pour les productions végétales et animales. L’exercice 2018-2019 sera utilisé comme point de référence pour évaluer les objectifs futurs.

Résultat : L’utilisation et la capacité des propriétés de l’IRAO sont déterminées en calculant le taux d’utilisation de chaque station de recherche, dont la valeur ciblée est le taux d’utilisation de 2018-2019. En ce qui concerne les stations de recherche sur le bétail, l’unité de suivi est le jour de recherche animale. L’utilisation d’animaux est rigoureusement contrôlée par les protocoles d’utilisation des animaux exigés en vertu de la Loi sur les animaux destinés à la recherche et par le Conseil canadien de protection des animaux.

Les gestionnaires de station font rapport du nombre réel de jours où chaque animal a été mis à contribution dans chacun des essais. Il est possible d’utiliser les animaux dans le cadre de plusieurs essais menés concurremment si leurs paramètres n’interfèrent pas les uns avec les autres. Dans le cas de stations de recherche sur les cultures, l’unité de suivi est la superficie en parcelles de recherche (hectares). La superficie est allouée chaque saison et les essais ne se chevauchent généralement pas.

Le taux d’utilisation est déterminé en additionnant la superficie utilisée aux fins de recherche à celle en préparation selon les exigences relatives à la recherche, puis en divisant cette superficie totale par la capacité de la station. La superficie en préparation tient compte de la rotation des cultures nécessaire, du remplacement des animaux ou de la durée du cycle de recherche dans les établissements d’animaux où les activités sont régies selon l’espace accessible.

En général, les taux d’utilisation des stations de recherche sur les cultures sont supérieurs à ceux des stations de recherche sur le bétail. Les essais sur les cultures peuvent, dans une certaine mesure, prendre de l’ampleur afin d’utiliser efficacement la superficie en parcelles de recherche accessible. Il suffit d’augmenter le nombre de répétitions ou celui des variétés mises à l’épreuve ou évaluées pour en déterminer le potentiel d’amélioration génétique ou de rendement.

Les essais sur le bétail doivent, quant à eux, se limiter à la nature du troupeau hébergé, ainsi qu’au nombre ou au type d’enclos accessibles. Les essais ne peuvent donc pas être réalisés à grande échelle pour accroître l’utilisation de l’installation. Par exemple, les établissements destinés aux vaches et veaux de boucherie des centres ontariens de recherche sur les bovins de boucherie à Elora et New Liskeard, le vêlage a lieu annuellement au début du printemps. Les essais qui consistent à faire des observations sur une courte période lors du développement d’un veau ne peuvent être réalisés que peu de temps après le vêlage. Il n’est pas possible d’introduire de veaux supplémentaires dans le troupeau isolé durant l’année, même si la présence d’espace libre permettait la réalisation de ce type de travail.

La capacité et le taux d’utilisation des stations de recherche durant 2019-2020 sont présentés dans les Tableaux 7.2 et 7.3. Le taux moyen d’utilisation des stations de recherche sur le bétail s’est élevé à 50,5 % durant 2019-2020, dépassant la cible fixée à 49 %. Ce taux d’utilisation a connu une légère augmentation par rapport à celui des stations de recherche sur le bétail durant 2018-2019. L’utilisation des stations destinées aux bovins de boucherie (Elora et New Liskeard) a diminué comparativement au dernier exercice en raison du passage au nouvel établissement à Elora en cours d’année.

À l’instar de ce qui a été constaté au Centre ontarien de recherche sur les bovins laitiers, les projets de recherche ont tendance à être en perte de vitesse pendant la période précédant un déménagement vers un nouvel établissement. Plusieurs années peuvent être nécessaires avant leur entière reprise. Cette utilisation réduite a été compensée par l’augmentation des autres taux d’utilisation à plusieurs autres stations.

Capacité et utilisation des stations de recherche sur le bétail
Station de recherche sur le bétailCapacitéUtilisation aux fins de recherche (jours rech. anim.)Préparation préalable à la recherche (jours rech. anim.)Taux d’utilisation (%)
Alma – aquaculture111 6908 96128 10533,2 %
Arkell – équin11 68011 113365footnote 198,3 %
Arkell – avicole3 923 7501 903 755335 80057,1 %
Arkell – porcin156 950115 58714 60082,9 %
Elora – bovin206 99514 59538 89525,8 %
Elora – laitier173 01054 72383 95080,2 %
New Liskeard – bovin164 25014027 37516,8 %
Ponsonby – établissement pour animaux en général100 37525 65621 90047,4 %
Ponsonby – ovin102 200264110 95013,3 %
Total – stations de recherche sur le bétail4 950 9002 137 171561 94050,5 %footnote 2

Valeur de 2019–2020: 50,5 %
Cible: 49 %
Valeur de 2018–2019: 48,9 %

Le taux d’utilisation moyen des stations de recherche sur les cultures a atteint 80,7 % durant 2019-2020, dépassant ainsi la cible fixée à 78 %. Les stations d’Elora et de Ridgetown continuent d’afficher des taux d’utilisation élevés, tandis que celles d’Elora et de New Liskeard disposent d’espace pour d’autres projets de recherche. Étant donné l’embauche de professeurs supplémentaires pour la recherche sur les cultures présentes dans le nord de la province, on prévoit l’augmentation des taux d’utilisation de ces stations à l’avenir.

La superficie en préparation préalablement aux projets de recherche, c’est-à-dire celle provenant de la rotation des cultures, est passée de 236,17 ha durant 2018-2019 à 249,81 ha en 2019-2020. La rotation varie selon la pratique agronomique et les exigences particulières des projets de recherche. Dans l’ensemble, l’utilisation aux fins de recherche a connu une hausse, passant de 251,07 ha à 253,13 ha au cours de 2019-2020.

Capacité et utilisation des stations de recherche sur les cultures
Station de recherche sur les culturesCapacité (ha)Utilisation aux fins de recherche (ha)Préparation préalable à la recherche (ha)Taux d’utilisation (%)
Cedar Springs7,286,470,0088,9 %
Elora154,3554,3195,5197,1 %
Emo17,856,641,0543,1 %
Guelph76,8955,680,0072,4 %
Huron42,9021,8518,6294,3 %
Muck2,061,860,0090,2 %
New Liskeard51,317,7318,0950,3 %
Ridgetown96,3239,6652,6195,8 %
Simcoe46,7825,5017,4091,7 %
Winchester40,5117,0419,4290,0 %
Woodstock58,8816,3927,1173,9 %
Total – stations de recherche sur les cultures595,13253,13249,8180,7 %footnote 2

Valeur de 2019–2020: 80,7 %
Cible: 78 %
Valeur de 2018–2019: 78,1 %

L’Université de Guelph recherche les occasions d’augmenter les taux d’utilisation en augmentant l’efficacité, notamment, en permettant la réalisation simultanée d’un nombre accru d’essais, en améliorant l’infrastructure comme, par exemple, un meilleur drainage au moyen de tuyaux qui permet la réalisation d’un nombre accru d’essais aux stations, en favorisant l’exécution de projets de recherche supplémentaires aux stations sous-utilisées, et en prévoyant d’autres mesures visant à simplifier l’administration des programmes de recherche. Puisque ces initiatives n’en sont qu’à leurs débuts, on devrait s’attendre à un accroissement modeste de l’utilisation durant les prochaines années.

États financiers vérifiés

Consulter les états financiers vérifiés 2019-2020 de l’IRAO.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe La durée de la préparation en prévision de projets de recherche à Arkell – équin a chuté de 1 095 jours durant 2018-2019 à 365 jours au cours de 2019-2020, puisqu’il y a eu remplacement d’un seul cheval, en comparaison de trois l’exercice précédent.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Il s’agit de la moyenne des taux d’utilisation de toutes les stations.