Isopyre à feuilles biternées de l’Est
Nom scientifique : Enemion biternatum
Photo par : Michael Oldham
Situation
Préoccupante
« Préoccupante » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, qu’elle n’est pas en voie de disparition ou menacée, mais qu’elle pourrait le devenir en raison d’une combinaison de caractéristiques biologiques et de menaces identifiées.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
30 juin 2008
Le 26 janvier 2022, le nom commun de cette espèce a été changé sur la liste des espèces en péril en Ontario de Isopyre à feuilles biternées à Isopyre à feuilles biternées de l’Est pour tenir compte des changements récents liés à la nomenclature. Ce changement ne modifie pas les mesures de protection que la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition confère à cette espèce, ni l’applicabilité des politiques, permis et ententes, des documents d’orientation ou des pratiques de gestion optimales que le gouvernement de l’Ontario aurait publiés ou délivrés concernant cette espèce.
Lire le dernier rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
L’isopyre à feuilles biternées de l’Est fait partie de la famille des renonculacées. Il atteint une hauteur de 10 à 40 cm. La plupart des feuilles sont divisées en trois groupes de trois folioles qui possèdent habituellement de deux à trois lobes. L’isopyre à feuilles biternées de l’Est, qui fleurit au début du printemps, donne des fleurs individuelles ou en groupe de deux à quatre. Ces fleurs, petites et délicates, comportent cinq pétales, mais plutôt sépales blancs (feuilles biternées modifiées, semblables à des pétales). Le fruit est produit au début juin et renferme de nombreuses graines glabres.
Habitat
L’isopyre à feuilles biternées de l’Est pousse dans les forêts décidues et les fourrés, à sol riche humide, souvent dans les vallées, les plaines d’inondation et les fonds de ravin. On trouve habituellement cette espèce près des cours d’eau au sein de forêts adultes d’érables et de hêtres. Elle préfère les zones partiellement ensoleillées et ombragées.
Au Canada, l’isopyre à feuilles biternées de l’Est n’est présente qu’en Ontario. Aux États-Unis, l’isopyre à feuilles biternées de l’Est se trouve le long de la partie orientale du pays, avec des signalements dans 24 États.
Présence
L’isopyre à feuilles biternées de l’Est est présente uniquement dans le sud-ouest de l’Ontario, autour de la ville de London. Les observations de l’espèce se font dans une bande étroite de cette région s’étendant de Port Stanley à Port Franks.
Des individus de cette espèce ont également été observés dans la région de Simcoe.
Menaces
Le principal facteur menaçant l’isopyre à feuilles biternées de l’Est est la destruction de l’habitat attribuable aux activités récréatives comme la pratique du tout-terrain et la randonnée, qui entraînent le piétinement accidentel de cette plante. Le déboisement, l’érosion du sol et l’agriculture sont également des motifs de préoccupation. Le sel de voirie a endommagé au moins une population en Ontario. Les plantes envahissantes qui rivalisent avec l’isopyre à feuilles biternées de l’Est pour l’eau, la lumière et l’espace, telles que l’égopode podagraire (Aegopodium podagraria) et l’alliaire officinale (Alliaria petiolata), menacent également cette espèce.
Mesures que nous prenons
Bien que les espèces préoccupantes et leur habitat ne soient pas protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, la loi exige la préparation des documents d’orientation en matière de rétablissement pour les espèces préoccupantes, à moins qu’une stratégie de rétablissement ou un plan de gestion ne soit requis pour l’espèce en vertu de la Loi fédérale sur les espèces en péril.
Toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril en Ontario peuvent bénéficier d’un financement gouvernemental dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril.
Programme de rétablissement et autres plans
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé [le plan complet est disponible en anglais seulement] (7 décembre 2018).
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (5 septembre 2019).
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez une espèce en péril sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. Apprenez-en davantage sur le Programme d’intendance des espèces en péril.
Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Apprenez-en davantage sur les espèces envahissantes en Ontario et comment vous pouvez aider.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- On pense que le nom scientifique de l’isopyre à feuilles biternées de l’Est, Enemion biternatum, renvoie au mot grec anemos, qui signifie « vent » et le mot latin biternatum, qui signifie « deux fois divisé en trois », faisant référence à la division des feuilles et de leurs folioles.
- À la différence des autres plantes à fleurs, l’isopyre à feuilles biternées de l’Est ne produit pas de nectar pour attirer les insectes pour polliniser ses fleurs. Cependant, du fait que c’est une des premières plantes à produire des fleurs au printemps, elle est capable d’attirer les insectes qui n’ont pas de solutions plus alléchantes.