Programme de surveillance de la faune et de recherche

L’équipe des sciences de la faune du Ministère conçoit et effectue des études et des programmes qui aident à éclairer les décisions afin d’assurer l’existence de populations fauniques diverses, saines et durables, et d’habitats pour celles-ci pour que tous les Ontariens puissent les apprécier et en profiter.

Ses domaines de recherche sont  :

  • le gibier d’eau et les zones humides
  • les petits mammifères, les animaux à fourrure et le gibier à plumes
  • les gros mammifères
  • les espèces en péril
  • l’écologie du paysage
  • les maladies de la faune, dont la rage et l'encéphalopathie des cervidés (EC)

Les scientifiques du Ministère collaborent avec de nombreux partenaires, dont :

  • d’autres organismes gouvernementaux
  • les Premières Nations
  • des organisations sans but lucratif
  • des universités et des collèges
  • l’industrie

Santé de la faune

Notre équipe surveille la santé de la faune sauvage en Ontario ainsi que les maladies et les parasites susceptibles d’affecter ses populations. Notre personnel s’attache à promouvoir et à soutenir la collaboration entre tous les secteurs dans le cadre d’une approche « Une seule santé » visant à faire ce qui suit :

  • détecter, identifier et étudier les maladies émergentes chez les animaux sauvages, telles que le SRAS-CoV-2 et l’influenza aviaire
  • mener des enquêtes proactives sur les maladies, telles que l’encéphalopathie des cervidés, afin de pouvoir prendre rapidement des mesures si un cas était détecté
  • atténuer les répercussions des maladies qui peuvent se propager entre les animaux et les humains, telles que la rage, afin de réduire le risque pour les personnes, les animaux de compagnie, le bétail et la faune
  • préserver la biodiversité des espèces sauvages

Une seule santé

« Une seule santé » est une approche coopérative et interdisciplinaire qui reconnaît que la santé des êtres humains, des animaux, des plantes et de l’environnement est étroitement liée et interdépendante.

L’approche « Une seule santé » permet :

  • de prévenir ou de réduire les éclosions de maladies transmissibles entre les animaux et les humains
  • d’améliorer la salubrité et la disponibilité des aliments
  • de réduire les infections résistantes aux antibiotiques et d’améliorer la santé des humains et des animaux
  • de préserver la biodiversité et d’appuyer les efforts de conservation

En encourageant le travail d’équipe entre différents secteurs, l’approche « Une seule santé » peut améliorer la santé des personnes, des animaux et des plantes dans notre environnement commun.

Recherche sur les orignaux

L’orignal est l’un des symboles les plus connus de la nature sauvage du Nord, et il a une grande valeur spirituelle, culturelle, écologique et récréative. La chasse à l’orignal rapporte environ 200 millions de dollars par année à l’économie ontarienne.

Nos chercheurs de la faune travaillent à un projet de recherche pluriannuel visant à mieux comprendre ce qui cause le déclin des populations d’orignaux. Les résultats de ce projet de recherche appuieront les futures stratégies de chasse à l’orignal afin d’assurer la viabilité des populations.

État des populations d’orignaux

Les populations d’orignaux en Ontario ont diminué d’environ 20 % dans l’ensemble de la province depuis le début des années 2000. Nous avons également observé une diminution du nombre de veaux pendant les relevés aériens d’hiver dans de nombreuses régions de la province.

En réponse aux déclins et au faible nombre de veaux, le nombre de vignettes disponibles pour les chasseurs titulaires de permis a été réduit dans de nombreuses régions. Bien que la population d’orignaux dans certaines régions semble s’être stabilisée, d’autres ne se sont pas rétablies et, dans certains cas, ont continué de diminuer malgré la réduction des récoltes.

Ce que nous faisons

Nous avons lancé un projet pluriannuel dans le nord de l’Ontario, près de Thunder Bay, dans l'unité de gestion de la faune (UGF) 13 afin d’évaluer les facteurs qui pourraient contribuer au déclin continu de la population d’orignaux, comme la prédation, les récoltes, les maladies et la densité de la population.

Nous suivons les orignaux, leurs compétiteurs et leurs prédateurs, y compris les cerfs de Virginie, les ours noirs et les loups gris dans la zone de l’UGF 13 au moyen de colliers GPS. Nous recueillons également des renseignements sur la santé des individus et des échantillons aux fins d’analyse génétique.

Comment pouvez-vous nous aider?

Nous demandons au public et aux chasseurs dans les unités de gestion de la faune 11B, 12B, 13 et 15B de déclarer :

  • les observations d’orignaux, de cerfs, d’ours ou de loups munis d’un collier ou d’une étiquette d’oreille
  • les orignaux, les chevreuils, les ours ou les loups récoltés munis d’un collier ou d’une étiquette d’oreille
  • les orignaux, les chevreuils, les ours ou les loups récoltés pour lesquels vous êtes disposé à fournir des échantillons de tissus


Les échantillons biologiques fourniront des renseignements sur l’âge et la structure génétique de ces populations.

Les signalements peuvent être envoyés à l’adresse Moose.Research@ontario.ca

Ne traitez pas les orignaux munis d’un collier différemment

Pendant la chasse, si vous voyez un animal muni d’un collier dont le sexe et l’âge correspondent à ceux indiqués sur votre vignette, vous devez traiter cet animal comme n’importe quel autre en ce qui concerne votre décision de tirer ou non.

Veuillez signaler tout orignal récolté muni d’un collier ou d’une étiquette d’oreille à l’adresse Moose.Research@ontario.ca.

Notre personnel

Apprenez-en davantage sur quelques-uns des projets de recherche et de surveillance de la faune auxquels travaille actuellement notre personnel.

  • Jeff Bowman étudie comment les modifications de l’habitat produites par les changements de climat et d’utilisation du terrain (par exemple, sécheresse, inondations, réchauffement des températures) influencent différentes populations animales de l’Ontario, dont le lynx, le pékan, le rat musqué, le vison et le dindon sauvage.
  • Glen Brown étudie les liens entre les variations climatiques, l’habitat et la dynamique des populations d’animaux sauvages peuplant les basses terres de la baie d’Hudson, y compris la sauvagine, les oiseaux de rivage et le renard arctique.
  • Michelle DiLeo. La recherche de Michelle DiLeo intègre données écologiques et génomique pour comprendre comment les espèces en péril répondent à la fragmentation de l’habitat et au changement climatique.
  • Richard Feldman s’intéresse à l’écologie du paysage et à comment la connectivité habitat et climat façonne les populations fauniques et leur répartition.
  • Larissa Nituch dirige le programme de recherche et de contrôle concernant la rage qui travaille à l’heure actuelle en vue d’éliminer la rage dans le Sud-Ouest de l’Ontario. Elle dirige aussi le programme de surveillance de l’encéphalopathie des cervidés et d’autres initiatives liées à la santé de la faune sauvage.
  • Joe Northrup étudie comment les changements environnementaux causés par les humains influencent le comportement et la dynamique des populations des gros mammifères, y compris le chevreuil, l’ours noir et l’ours polaire.
  • Brent Patterson examine les facteurs influençant la répartition et l’abondance des loups et des coyotes en Ontario, ansi que les relations entre ces prédateurs et leurs proies. Il étudie aussi le chevreuil, l’orignal et le caribou en mettant l’accent sur les effets interactifs de la chasse, la prédation et l’habitat sur la dynamique des populations de ces espèces emblématiques.
  • Ken Abraham (chercheur émérite) continue son travail pour améliorer la compréhension de la répartition et de l’abondance des animaux et des plantes (biodiversité) dans l’extrême nord de l’Ontario. Cela contribuera à l’aménagement des terres communautaires et à l’élaboration de la Stratégie d’aménagement du Grand Nord.
  • Martyn Obbard (scientifique émérite) surveille les mouvements et les modes de recherche de nourriture des ourses blanches adultes de la baie James, où la glace de mer présente une évolution plus rapide que partout ailleurs dans la région de la baie d’Hudson.

Publications

Consultez notre catalogue des publications scientifiques et techniques sur les ressources naturelles (en anglais seulement), qui indique ce que nous avons publié depuis 2004.

Si vous voulez obtenir un exemplaire d’une publication, contactez la revue directement ou envoyez un courriel à info.mnrscience@ontario.ca.