Situation

Menacée

Le terme « menacée » désigne une espèce qui vit à l’état sauvage en Ontario et qui n’est pas en voie de disparition, mais qui risque de le devenir si des mesures ne sont pas prises pour faire face aux facteurs qui la menacent.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 27 juin 2014

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)

Apparence

L’obliquaire à trois cornes est une moule d’eau douce de taille moyenne, qui généralement mesure 4 cm de long.

L’obliquaire à trois cornes a une épaisse coquille vert olive et une forme variant de circulaire à triangulaire. Elle doit son nom à la rangée de 3 à 5 bourrelets ou « cornes » sur sa coquille.

Ces moules peuvent vivre jusqu’à 18 ans.

Habitat

Cette moule habite dans de grandes rivières ayant des courants modérés et des fonds stables de gravier, de sable et de boue. Elle s’enfouit dans le lit des rivières pour se nourrir par filtration.

Comme la plupart des moules, les obliquaires à trois cornes femelles libèrent leurs larves dans les branchies de poissons hôtes, où elles mènent une vie parasitaire avant de devenir des moules autonomes. Les poissons les plus susceptibles d’être des hôtes pour cette espèce sont le méné des ruisseaux et le naseux des rapides.

Présence

En Ontario, on trouve cette moule uniquement dans les rivières Sydenham, Thames et Grand du sud-ouest de l’Ontario.

Par le passé, on la trouvait également dans le lac Sainte-Claire, la rivière Detroit et l’ouest du lac Érié.

Menaces

Les principales menaces pour cette moule sont la pollution liée aux activités urbaines et agricoles, la charge accrue de sédiments dans ses rivières et les moules envahissantes zébrées et quagga, qui altèrent considérablement l’écosystème des rivières.

Mesures que nous prenons

Les espèces menacées et leur habitat général sont automatiquement protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (25 janvier 2023).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (25 octobre 2023).

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes, visitez les sites :
  • Les propriétaires de terrains privés ont un rôle très important à jouer en ce qui concerne le rétablissement des espèces. Vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Vous pouvez contribuer à améliorer l’habitat des moules et à protéger la salubrité et la propreté de l’eau de l’Ontario en préservant la végétation naturelle à proximité des ruisseaux et des rivières. Les racines des plantes réduisent l’érosion et peuvent empêcher le sol d’être emporté dans les cours d’eau. Clôturez les zones proches des ruisseaux afin d’empêcher le bétail (et son fumier) de pénétrer dans l’eau. Il y a bien d’autres gestes que vous pourriez poser pour réduire l’érosion du sol, et vous pourriez même à être admissible à une aide financière. Pour plus de renseignements, rendez vous sur le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario, au : http://www.ontariosoilcrop.org/fr/

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • L’Ontario est le seul endroit au Canada où l’on trouve cette espèce de moules.
  • L’obliquaire à trois cornes a toujours été rare. Le premier signalement de coquille trouvée dans la province remonte à 1890 dans la rivière Grand, tandis que le premier spécimen vivant trouvé en Ontario n’a été signalé qu’un siècle plus tard, en 1992.
  • À leur stade immature, les obliquaires à trois cornes sont des parasites qui s’accrochent aux branchies de poissons. Ils se déplacent avec leur hôte jusqu’au moment où ils en tombent et passent au stade autonome de leur cycle de vie.