Photo par : Photo Guide de terrain des moules d' eau douce de l' Ontario

Situation

En voie de disparition

Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par ex. magnolia acuminé).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

L’obovarie ronde a déjà été évaluée comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008. L’espèce a été réévaluée comme une espèce menacée en 2013.

Lire le rapport (PDF anglais en seulement)

Apparence

L’obovarie ronde est une moule d’eau douce de taille petite à moyenne. Elle peut atteindre 6,5 centimètres de longueur. On la distingue facilement des autres moules de l’Ontario grâce à sa forme presque parfaitement ronde.

La coquille, épaisse et dure, est brun chocolat foncé et comporte une bande nettement plus claire sur un côté.

Habitat

En Ontario, on trouve surtout l’obovarie ronde dans les rivières au fond d’argile, de sable ou de gravier. Elle vit également dans les eaux peu profondes de lacs au substrat de sable ferme. Elle préfère les rivières au débit modéré.

Comme toutes les moules, cette espèce filtre l’eau pour en extraire de la nourriture, habituellement des bactéries et des algues. Les larves de moules sont des parasites qui s’attachent à un poisson (appelé « hôte ») dont elles se nourrissent jusqu’à leur métamorphose en juvéniles, après quoi elles s’en détachent. Les hôtes de l’obovarie ronde au Canada n’ont pas été confirmés, mais ils pourraient inclure le dard vert et le dard de sable, lequel est également une espèce en péril.

La présence de ces poissons est un élément clé de la pérennité d’une population de moules.

Présence

L’obovarie ronde a disparu de 90 % de son aire de répartition au Canada. On ne la trouve plus que dans la rivière Sydenham et le delta de la rivière Sainte-Claire (dans le lac Sainte-Claire), dans le sud-ouest de l’Ontario.

Elle a disparu du reste du lac Sainte Claire et des rivières Thames et Détroit, ainsi que du lac Érié et des bassins versants des rivières Grand et Niagara.

présence de la obovarie ronde

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Les plus grandes menaces qui pèsent sur l’obovarie ronde sont la pollution et l’envasement, lequel résulte de l’accumulation excessive de sédiments provenant des zones agricoles et urbaines voisines.

La présence grandissante de la moule zébrée, une espèce envahissante originaire d’Europe, représente une grave menace, car elle se fixe aux moules indigènes, ce qui nuit à leur respiration, à leur alimentation, à leur excrétion et à leur mouvement. L’obovarie ronde est indirectement affectée par ce qui nuit à ses poissons hôtes.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (10 septembre 2010).

Lire le plan complet (10 septembre 2010).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le réponse du gouvernement 15 juin 2011).

Examen quinquennal des progrès accomplis

Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 27 espèces en péril, l’obovarie ronde (2016).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat - 30 juin 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez l’obovarie ronde sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour obtenir de plus amples informations, visitez :
    www.ontario.ca/especesenperil
  • les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario; pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes, visitez les sites :
  • les propriétaires fonciers ont un rôle très important à jouer pour le rétablissement des espèces en péril; si vous trouviez une obovarie ronde dans un cours d’eau situé sur votre propriété ou à proximité, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leur habitat; pour plus de renseignements, consultez le site :
    www.ontariosoilcrop.org

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIP-SMNR (847-7667).

Faits en bref

  • on estime que les populations d’obovarie ronde du Canada ont décliné de plus de 90 % depuis que la moule zébrée a envahi les Grands Lacs
  • les moules sont un bon indicateur de l’état d’un écosystème; en raison de leur cycle vital complexe, de leur longévité et de leur mode d’alimentation (en filtrant l’eau, elles captent les polluants), les moules donnent un portrait instantané de l’état des cours d’eau où elles vivent
  • les peuples autochtones récoltaient les moules pour se nourrir et pour créer des bijoux ou fabriquer des outils; dans les années 1800, des quantités énormes de moules ont été récoltées dans la rivière Grand pour fabriquer des boutons; des millions de boutons ont été vendus hors territoire chaque année, jusque dans les années 1940, lorsque le plastique est devenu plus populaire