Pie-grièche migratrice
Nom scientifique :Lanius ludovicianus
Photos par : iStockPhoto.com (gauche) and Brendan Toews (droite)
Situation
En voie de disparition
Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
La pie-grièche migratrice a déjà été évaluée comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.
Apparence
La pie-grièche est un oiseau remarquable de la taille d’un merle.
Son bec noir se termine par un crochet et sa tête est ornée d’une couronne gris moyen et d’un masque facial noir rappelant le raton laveur.
La gorge et la poitrine sont blanches, la queue noire est dotée de plumes extérieures blanches et les ailes noires sont ornées d’une tache blanche bien visible en vol.
Habitat
En Ontario, la pie-grièche migratrice préfère les pâturages et autres prairies herbeuses parsemées d’arbres de petite taille et de buissons.
Elle vit dans les champs ou les alvars (habitats ouverts reposant sur des roches) parsemés d’herbes basses, ce qui permet de localiser les proies facilement.
Elle construit son nid dans de petits arbres ou arbustes et s'installe patiemment dans les branches d’arbres pour chasser; de là, elle fond rapidement sur ses proies – habituellement de gros insectes, comme les sauterelles.
Les pies-grièches migratrices ont aussi besoin d’arbustes épineux, où elles peuvent emballer leur proie avant de la manger. Elles utilisent parfois les clôtures barbelées pour ce faire.
Présence
La pie-grièche migratrice se reproduit actuellement au centre et dans l’ouest de l’Amérique du Nord.
Jusque dans les années 70, on pouvait trouver la pie-grièche migratrice en de nombreux endroits dans le sud de l’Ontario et d’autres parties du nord-est de l’Amérique du Nord, mais la population a depuis diminué de façon drastique.
Bien qu'on la retrouve encore parfois dans son ancienne aire de répartition, la majorité des pies-grièches migratrices qui restent se trouvent maintenant dans deux principaux habitats de prairies herbeuses – la plaine Carden, au nord de Lindsay et la plaine calcaire de Napanee. Chaque automne, ces oiseaux migrent vers le sud des États-Unis pour l’hiver.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
Parmi les menaces qui guettent la pie-grièche migratrice, mentionnons la disparition de l’habitat à la suite de l’aménagement (conversion de prairies herbeuses et de pâturages en terre de culture, lotissements résidentiels, etc.) et la succession écologique (phénomène de transformation graduelle des champs ouverts en taillis et en forêt).
Leurs populations peuvent également souffrir de l’accumulation de toxines provenant des proies consommées et de la diminution du bassin de proies disponibles, à cause de l’utilisation accrue de pesticides.
Comme les pies-grièches migratrices chassent souvent le long des routes, elles sont plus susceptibles d’être tuées par des voitures.
Mesures que nous prenons
Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (2 juin, 2016)
Réponse du gouvernement
Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire réponse du gouvernement (2 mars, 2017)
Examen des progrès accomplis
Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.
Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 12 espèces en péril, y compris la pie-grièche migratrice (2022).
Protection de l’habitat
Les descriptions générales de l’habitat sont des documents techniques à caractère scientifique qui apportent des éclaircissements supplémentaires sur la région de l’habitat protégé pour une espèce.
Lire la description générale de l’habitat (2 juillet 2013)
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
- Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez la pie-grièche migratric sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour obtenir de plus amples informations, visitez :
www.ontario.ca/especesenperil - Comme c'est le cas pour toute autre espèce sauvage, il faut éviter de déranger les nids, les jeunes ou les adultes; soyez respectueux et observez de loin
- Études d’oiseaux Canada travaille à faire progresser la compréhension, l’appréciation et la conservation des oiseaux sauvages et de leur habitat, en Ontario et ailleurs; pour obtenir de plus amples informations sur la façon dont vous pouvez les aider, visitez le site :
www.bsc-eoc.org - Les forêts caroliniennes du sud de l’Ontario abritent une diversité étonnante de plantes et d’animaux sauvages, y compris de nombreuses espèces en péril; l’organisme Carolinian Canada œuvre au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats - pour en savoir plus, visitez :
www.carolinian.org/SpeciesHabitats.htm
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- Un sondage réalisé en 1992 a permis de repérer 52 couples reproducteurs dans la province; en 2006, ce nombre était d’à peine 18 couples; toutefois, en 2009 l’on notait une hausse portant à 31 le nombre de couples confirmés en Ontario.
- Étant donné la diminution drastique de la population de pies-grièches en Ontario, un programme d’élevage en captivité a été lancé en Ontario et au Québec; il est possible d’augmenter les populations sauvages en relâchant les oiseaux élevés en captivité; entre 2001 et 2009, 18 oiseaux élevés en captivité ont été libérés en Ontario
- Les pies-grièches sont parfois appelées « butcher bird » (oiseau-boucher) en anglais à cause de leur étrange habitude d’emballer leurs proies sur des épines, des fils barbelés ou des branches pointues; elles font ceci parce que, bien qu'elles soient dotées d’un solide bec recourbé comme un prédateur, leurs serres sont faibles et ne peuvent tenir la proie et la déchirer en même temps.
- En Ontario, elles se nourrissent principalement d’insectes, surtout des sauterelles, mais on les a parfois vues attraper de petits oiseaux, des mammifères et même des grenouilles.
- Les pies-grièches migratrices ne sont présentes en Ontario que d’avril à septembre et migrent vers le sud des États-Unis pour l’hiver.
- Les pies-grièches migratrices sont des parents très protecteurs; une fois les oeufs éclos, les parents sont tous deux très occupés à nourrir leurs petits et défendent férocement leur nid.