Rage : renseignements pour les vétérinaires
Renseignements à l’intention des vétérinaires de l’Ontario sur l’évaluation et l’intervention en présence d’un animal domestique ayant possiblement été exposé à la rage.
Aperçu
Cette page fournit de l’information aux vétérinaires sur les interventions contre la rage, y compris :
- des détails sur l’évaluation des risques
- la marche à suivre pour soumettre des échantillons
- la prise en charge post-exposition des animaux domestiques
Propriétaires d’un animal
Si vous êtes le propriétaire d’un animal ou un membre du public, communiquez d’abord avec votre vétérinaire en présence d’un animal :
- qui se comporte de manière inhabituelle
- qui peut avoir été exposé à la rage
Signalement d’un cas d’exposition possible à la rage
Exposition d’un humain
Toute personne ayant été exposée doit communiquer avec son bureau local de santé publique.
Si un humain et un animal domestique ont été exposés en même temps, la priorité est accordée à l'humain.
Aussitôt que le bureau de santé publique aura évalué les risques pour l'humain, une évaluation des risques pour l'animal exposé sera réalisée.
Exposition d’un animal domestique (sans exposition d’un humain)
Si un animal domestique présente un risque, son propriétaire doit communiquer avec vous pour que vous effectuiez une évaluation complète des risques.
Si vous avez besoin d’aide pour l’évaluation des risques, communiquez avec un vétérinaire du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) en remplissant le formulaire de demande d'assistance en cas de rage.
Si vous avez accès à l’animal en cause (c'est-à-dire celui qui aurait transmis la rage à l’animal domestique) et qu’un test est justifié, vous devez joindre le MAAARO afin d’obtenir des renseignements sur l'expédition et la soumission d'échantillons à un laboratoire.
Animal domestique soupçonné d’avoir la rage et présentant une affection neurologique
Si un animal souffrant d’une affection neurologique est soupçonné d’avoir la rage, vous devez questionner avec rigueur le propriétaire sur l’exposition possible à la salive de l’animal, car il existe presque toujours un certain risque qu’une personne ou un autre animal ait été exposé (si tel est le cas, veuillez vous reporter à la section Exposition d’un humain ou Exposition d’un animal domestique).
Si un animal présentant des signes d'affection neurologique meurt ou est euthanasié et que la rage fait partie d'un diagnostic différentiel, un test n’est recommandé que si une personne ou un autre animal domestique vivant a été exposé.
S'il n'existe aucun risque pour d'autres personnes ou animaux, le test est réalisé à la discrétion du propriétaire ou de vous, le vétérinaire, qui en assume alors les frais.
Animal sauvage présentant un comportement anormal sans qu’un animal domestique ou un humain y ait été exposé
Pour signaler un animal sauvage dont le comportement est anormal et auquel aucun animal domestique ou humain a été exposé, il faut communiquer avec la Ligne d'information sur la rage du ministère des Richesses naturelles (MRN) en composant le
Le MRN effectue des tests de surveillance limités sur la faune terrestre dans certaines régions, selon la période de l'année. Dans la mesure où le MRN ne prend part qu'à la lutte contre la rage chez la faune terrestre, il n'effectue aucun test de dépistage de la rage chez les chauves-souris.
Le MRN n'envoie pas de personnel pour capturer ou tuer un animal ayant un comportement anormal. Si l'animal souffre ou menace des personnes ou des biens (y compris des animaux domestiques), il faut communiquer avec l'organisme local chargé du contrôle des animaux ou le service de police.
Bagarre entre des animaux domestiques
En présence d’une bagarre entre des animaux domestiques (par exemple, entre des chiens ou des chats), aucune mesure n'est nécessaire, sauf s'il y a des raisons de croire que l'un des animaux a ou pourrait avoir la rage, en particulier si un animal présente des signes d’affection neurologique aigus ou s’il a voyagé dans une région à risque élevé au cours des six derniers mois).
Si un humain est mordu, il faut signaler l’incident au bureau de santé publique local pour assurer un suivi approprié.
Que faire en cas d’exposition d’un animal?
La première chose à faire après une exposition possible à la rage, outre prodiguer immédiatement les soins nécessaires à l'animal, est d'effectuer une évaluation complète des risques.
Si l'évaluation révèle un risque d'exposition important à la rage, il faut examiner les options relatives aux tests ou à la prise en charge post-exposition.
Renseignements sur l'évaluation des risques
L'évaluation des risques de base tient compte de quatre principaux éléments :
- la catégorie d’exposition
- l’espèce de l’animal en cause
- les données épidémiologiques locales sur la rage
- le comportement de l’animal (évalué en fonction du contexte de l'incident)
Le statut vaccinal de l'animal présentant un risque n'est pas pris en considération à cette étape. L'évaluation initiale porte sur le risque d'exposition à la rage, tandis que le statut vaccinal de l'animal à risque concerne le risque d’avoir la rage. Le statut vaccinal est l'un des éléments essentiels à examiner au moment de déterminer la prise en charge post-exposition d'un animal exposé.
Ayez recours au Guide d'évaluation des risques liés à la rage pour vous aider tout au long du processus.
Catégories d’exposition
L'Organisation mondiale de la Santé définit trois catégories d'exposition selon le risque possible de transmission du virus de la rage. Seules les deuxième et troisième catégories comportent un risque de transmission du virus de la rage.
Ces catégories sont les suivantes :
- catégorie 1 — toucher ou se faire lécher la peau intacte
- catégorie 2 — mordillage de la peau nue, égratignures ou abrasions mineures pouvant avoir été en contact avec la salive
- catégorie 3 — une ou plusieurs morsures ou égratignures transdermiques pouvant avoir été en contact avec la salive, peau éraflée léchée ou infection de membranes muqueuses par la salive (comme se faire lécher)
Espèce de l’animal en cause
Si l'animal en cause appartient à une espèce faisant partie du réservoir du virus de la rage, alors le risque d’exposition est plus élevé. Les espèces faisant partie du réservoir du virus de la rage en Ontario sont :
- la chauve-souris
- le raton laveur
- la moufette
- le renard.
D’autres espèces sont beaucoup moins préoccupantes, sauf si l’animal présente des signes d’affection neurologique. Il s’agit entre autres des espèces suivantes :
- le coyote
- la marmotte
- le rat musqué
- le castor
- l’opossum
- l’écureuil
- le rat
- la souris
- le tamia rayé
- le lapin
- le chien
- le chat
Données épidémiologiques locales sur la rage
Les cas récents de rage dans une région augmentent le risque d'exposition pour les autres animaux.
Dans la mesure où différentes souches du virus de la rage sont en circulation, certaines espèces du réservoir présentent un risque plus élevé dans certaines régions que dans d'autres.
Dans l'ensemble de la province, le risque de rage chez les chauves-souris (souche infectant les chauves-souris) est faible (estimé à 2 % ou 3 %).
La situation des moufettes et des renards est plus préoccupante dans les régions du Nord et possiblement dans le comté de Perth, le comté de Huron et des secteurs de la région de Waterloo et du comté de Wellington (souche infectant les renards).
Le risque est plus élevé pour les ratons laveurs et les moufettes dans la région de Niagara et les régions avoisinantes, de même que le long de la frontière entre Niagara et les États-Unis et le long du fleuve Saint-Laurent (souche infectant les ratons laveurs).
Parcourez la liste des cas confirmés et des cas par type d'animaux en Ontario.
Comportement de l'animal en cause et circonstances de l'incident
Un comportement anormal accroît la probabilité que l'animal en cause manifeste des signes cliniques de rage et, par conséquent, le risque qu'il transmette le virus. Cependant, il est important d'évaluer le comportement de l'animal dans le contexte de l'incident.
Les animaux nocturnes ne se montrent habituellement pas pendant la journée, mais s'ils sont dérangés ou poussés à chercher de la nourriture en raison de conditions saisonnières difficiles, ils peuvent s’aventurer à l’extérieur pendant le jour. De même, les animaux qui hibernent, comme les moufettes et les chauves-souris, ne sont habituellement pas vus durant l'hiver, mais ils sortent si on les dérange (comme des chauves-souris qui se trouveraient dans le grenier d'une vieille maison et qui sont dérangées compte tenu de rénovations).
D’autres facteurs possibles peuvent expliquer certains comportements apparemment inusités, comme :
- un comportement territorial habituel
- la défense des petits
- la désensibilisation des animaux sauvages aux humains (par exemple, des ratons laveurs qui semblent trop familiers peuvent s'être habitués à être nourris par des humains dans les régions urbaines)
Enfin, d’autres facteurs possibles expliquent également certains comportements réellement inusités, comme :
- la maladie de Carré (touche les ratons laveurs, les renards et les moufettes)
- une grave infestation de gale animale
Que faire si un animal manifeste des signes associés à la rage?
Il est indispensable d’exercer un jugement professionnel sûr pour inclure la rage dans le diagnostic différentiel d’un animal ayant une maladie neurologique observable (signes cliniques). Et il convient de prendre en considération les facteurs qui suivent.
Risque d'exposition antérieure à un animal enragé
Contact observé
Dans certains cas, le propriétaire de l'animal peut signaler un contact observé avec un animal sauvage, qui est habituellement survenu au cours des six derniers mois. Le risque de transmission de la rage lié à un incident de ce genre doit être évalué conformément aux renseignements fournis sur l’évaluation des risques.
Contact non observé
Si le propriétaire n’a pas observé de contact, il est tout de même important de tenir compte du risque que suppose un contact non observé.
Ce risque est plus élevé chez les animaux qui errent dehors sans laisse ou sans aucune surveillance, en particulier dans les régions où on a constaté récemment la présence d’animaux enragés.
Les voyages dans d'autres pays, y compris des régions des États-Unis où le risque de rage endémique est élevé, comportent également un risque.
Il faut également tenir compte de la probabilité d'exposition aux chauves-souris, même pour les animaux qui sont toujours à l'intérieur.
Évolution des signes cliniques
Les signes cliniques de la rage se manifestent toujours de façon progressive et, à défaut d'une intervention médicale, la grande majorité des animaux infectés mourront plus ou moins dans les 10 jours suivant l'apparition des signes.
Si les signes cliniques s'intensifient et se résorbent ou durent plus de 10 jours, il est peu probable que l'animal soit atteint de la rage.
De plus, les animaux qui souffrent d'un déficit neurologique touchant uniquement la moelle épinière sont beaucoup moins susceptibles d'avoir la rage, quoique dans de rares cas, la rage peut s'attaquer à la moelle épinière.
Antécédents de vaccination
Même si aucun vaccin n'offre une protection complète, les vaccins antirabiques modernes sont extrêmement efficaces.
Si le statut vaccinal de l'animal est à jour depuis au moins les six derniers mois, les risques de manifester des signes cliniques de la rage sont beaucoup moins élevés.
Cela dit, si un animal vient de recevoir son premier vaccin ou une dose de rappel à la suite d'une interruption dans le calendrier régulier de revaccination, les risques sont alors plus élevés, car l'animal peut avoir été exposé au virus lorsqu'il était relativement peu protégé.
Autres diagnostics différentiels
S'il y a une autre cause apparente pour expliquer les signes d’affection neurologique de l’animal, il est peu probable que celui-ci ait la rage. Il faut envisager d'autres diagnostics différentiels comme :
- un traumatisme
- la néoplasie
- la sepsie
- une infection bactérienne ou fongique
- une infection virale (comme la maladie de Carré)
Si la rage fait partie du diagnostic différentiel de l’animal, il faut évaluer le risque que des humains ou d'autres animaux domestiques aient été exposés à sa salive au cours d’une période d'au plus 10 jours précédant l'apparition des premiers signes d’affection neurologique ou d'un changement de comportement chez l'animal.
De plus, s'il existe un risque d'exposition humaine (ce qui est très courant dans le cas d'un animal de compagnie), il faut communiquer avec le bureau local de santé publique.
Toutes les mesures utiles doivent être prises pour éviter que les membres du personnel, les propriétaires ou d'autres animaux soient exposés à la salive de l'animal. Les autorités provinciales ou fédérales n'ordonneront pas l’élimination de l'animal si celui-ci peut être gardé de manière sécuritaire dans une zone de confinement. Cependant, si l'animal meurt ou est euthanasié (selon ce que décide le propriétaire), un test de dépistage de la rage pourrait être exigé s'il y a eu une exposition importante.
Soumission d’échantillons et tests de dépistage
Les tests de dépistage de la rage sont effectués aux laboratoires de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) situés à Ottawa, en Ontario, et à Lethbridge, en Alberta.
L'échantillon exigé varie selon l'espèce animale faisant l’objet du test :
- animaux de moins de 500 g (comme une chauve-souris ou un petit rongeur), envoyer l'animal en entier
- animaux de moins de 100 kg (comme un chien, un chat, un raton laveur ou un renard), envoyer la tête en entier, mais ne pas retirer le cerveau
- animaux de plus de 100 kg (comme du bétail), envoyer le cerveau en entier
Le ministère de la Santé (MSAN) a conclu une entente avec l'Ontario Association of Veterinary Technicians (OAVT) afin que des techniciens-vétérinaires autorisés prélèvent et soumettent des échantillons au nom des bureaux de santé publique dans le cadre du programme d'intervention contre la rage (Rabies Response Program) de l'OAVT (en anglais seulement). Seuls les bureaux de santé publique ont recours au programme pour soumettre des échantillons dans les cas d'exposition possible d'humains à la rage.
S’il y a eu exposition probable d’un animal domestique, mais qu'aucun humain n'a été exposé, le vétérinaire ou le personnel local chargé du contrôle des animaux doit prélever et expédier les échantillons. Les installations doivent présenter une demande d'assistance au MAAARO en remplissant en ligne le formulaire de demande d'assistance en cas de rage. S'il est confirmé qu'un test est justifié, le MAAARO fournit les renseignements nécessaires pour la soumission et l'expédition d'échantillons. Dans ce cas, ni le propriétaire ni la clinique n’est tenu de payer les frais liés à l’expédition ou au test.
Lorsque d'autres tests de diagnostic ou un examen post mortem complet sont demandés pour un animal domestique et que celui-ci est envoyé au laboratoire de diagnostic de la région (comme le Laboratoire d'hygiène vétérinaire — site en anglais seulement), le laboratoire local peut envoyer l'échantillon à l'ACIA aux fins du test de dépistage de la rage. Dans ce cas, aucune dépense supplémentaire n’est engagée par le client pour le prélèvement et la soumission de l'échantillon; cependant, le propriétaire de l’animal doit payer les frais liés au transport jusqu'au laboratoire de diagnostic, à l'examen post mortem, à l’élimination de l’animal et aux autres tests de diagnostic.
Vidéos et instructions détaillées sur le prélèvement et la soumission d'échantillons.
Prise en charge post-exposition
S’il est impossible d’effectuer un test sur l'animal en cause ou si un test effectué sur ce dernier confirme une infection par le virus de la rage, il faut examiner les options de prise en charge post-exposition. Les recommandations du MAAARO sont fondées sur des recommandations antérieures de l'ACIA et sur des données scientifiques publiées actuellement. La mise en œuvre des recommandations relatives à la prise en charge peut être imposée en vertu de la Loi sur la santé animale de l'Ontario si ces recommandations ne sont pas observées de façon volontaire.
La durée de la période de prise en charge post-exposition des chiens et des chats dépend du statut vaccinal de l'animal à risque au moment de l'exposition, et peut être de 45 jours à six mois. Des détails sur les recommandations concernant la prise en charge sont fournis dans le tableau 1.
Statut vaccinal | Recommandations |
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Animal ayant reçu tous les vaccins contre la rage (a reçu au moins 2 vaccins consécutifs conformément aux directives figurant sur l'étiquette concernant la technique et l'intervalle et la date pour la dose de rappel n'est pas passée). |
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Animal ayant reçu le vaccin principal contre la rage (n'a reçu qu'un seul vaccin contre la rage et le délai de 12 mois pour le vaccin de rappel n'est pas écoulé). |
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Animal dont l'immunisation contre la rage n'est pas à jour (le vaccin précédent contre la rage n'est plus efficace d'après les directives figurant sur l'étiquette). |
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Animal n'ayant jamais été vacciné contre la rage ou dont les antécédents de vaccination contre la rage sont inconnus. |
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Période d’observation et période de confinement préventif
Période d'observation
Recommandations générales concernant une période d’observation :
- il faut réduire au minimum les contacts de l'animal à l'extérieur du ménage
- les chiens peuvent sortir de la propriété s'ils sont accompagnés d'une personne responsable ayant l’âge approprié, mais ils doivent être tenus en tout temps en laisse
- les chats doivent rester en tout temps à l'intérieur
Période de confinement préventif
Recommandations générales concernant une période de confinement préventif :
- l’animal doit demeurer en tout temps sur le terrain du propriétaire, à moins qu'il n'ait besoin de soins médicaux
- il faut limiter le contact de l’animal à une seule personne responsable ayant l’âge approprié
- l'animal ne doit avoir aucun contact avec d'autres personnes ou animaux
- les chiens ne peuvent aller à l'extérieur que s'ils sont tenus en laisse et que l'aire où ils se trouvent est clôturée (deux mesures les empêchant de s’échapper)
- à l'intérieur, garder l’animal dans un endroit sécuritaire :
- permettant à la personne qui s'en occupe de l'observer avant d'avoir un contact direct avec lui
- empêchant l'animal de s'échapper accidentellement (comme une entrée munie d’une porte double)
Pour obtenir une version à remplir en format PDF des recommandations concernant la période de confinement préventif, envoyez un courriel à l’adresse ag.info.omafra@ontario.ca.
Prise en charge post-exposition — bétail
La prise en charge post-exposition du bétail (bovins, chevaux et petits ruminants) dépend de l'origine de l'animal en cause, mais pas du statut vaccinal de l'animal présentant un risque.
Animal hors du troupeau
Si l'animal en cause ne provient pas du troupeau, une période de confinement préventif de 60 jours est recommandée pour le bétail susceptible d'avoir été exposé.
Par exemple, un renard ayant un comportement anormal se trouve dans une bergerie où il pourrait avoir mordu plusieurs animaux.
Animal du troupeau
Si l'animal en cause fait partie du troupeau, une période de confinement préventif de 40 jours est recommandée pour le bétail susceptible d'avoir été exposé.
Par exemple, une vache du troupeau présente des signes d’affection neurologique, et la rage fait partie du diagnostic différentiel.
Autres points à examiner
L’utilisation d’animaux de travail ou de produits d'origine animale comme le lait, ou l’expédition d’animaux pour l'abattage (y compris d’animaux de réforme) pendant la période de confinement préventif doit d’abord faire l’objet d’un examen attentif. En général, ces situations sont évaluées au cas par cas dans le cadre d'une consultation entre le vétérinaire traitant ou du troupeau et le personnel du MAAARO.
Faites parvenir une demande au MAAARO en remplissant le formulaire de demande d'assistance en cas de rage.
Période d'observation de 10 jours prescrite par la Santé publique
Conformément à la disposition 2.1 du paragraphe 3 (2) du Règlement 557 pris en vertu de la Loi sur la protection et la promotion de la santé, si un animal domestique mord une personne et que l'incident est signalé au bureau local de santé publique, l'animal est placé en observation pendant :
- 10 jours s’il s’agit d’un chien ou d’un chat
- 14 jours pour la plupart des autres animaux domestiques
Si l'animal est normal du point de vue clinique à la fin de la période, le risque qu'il ait pu transmettre le virus de la rage par sa salive au moment de la morsure est négligeable, et la victime de la morsure n'a donc pas besoin d'une prophylaxie antirabique post-exposition. Ces courtes périodes d'observation visent à protéger la victime humaine.
Euthanasie
L'animal domestique ne doit pas être euthanasié pendant une période d'observation prescrite par la santé publique, sauf si c'est pour l'empêcher de souffrir.
Si l'animal meurt durant cette période, vous devez en informer le bureau local de la santé publique pour que celui-ci effectue un test de dépistage de la rage.
Vaccination
Un animal ne doit pas être vacciné pendant une période d'observation prescrite par la santé publique. Cela dit, la période d'incubation de la rage chez les chiens et les chats peut se prolonger jusqu’à 6 mois. Si un animal de compagnie se fait mordre par un animal sauvage ayant possiblement la rage, la période de confinement recommandée est alors beaucoup plus longue que 10 jours.
Quand vacciner?
Si un client signale que son animal domestique a possiblement été exposé à la rage, un examen physique complet et un vaccin de rappel contre la rage sont recommandés. La vaccination d'un animal après une exposition repose sur le même principe qu'une prophylaxie post-exposition pour l’humain. Le renforcement de l'immunité avant que le virus se propage depuis le site d'inoculation local peut aider à empêcher le virus d'atteindre le système nerveux central.
Le seul temps où un animal ne peut pas être vacciné contre la rage (à part une contre-indication médicale) est lorsque l'animal fait l'objet d'une période d'observation de 10 jours prescrite par la santé publique après avoir mordu un humain.
Pour nous joindre
Si vous êtes une ou un vétérinaire et que vous avez besoin d’aide concernant un cas particulier, contactez-nous en remplissant le formulaire de demande d'assistance en cas de rage.
Vous pouvez également communiquer avec le Centre d’information agricole en composant le
- le formulaire de demande d’assistance en cas de rage
- l’évaluation et les marches à suivre
- les recommandations relatives à la prise en charge post-exposition