Photo : brendanboyd CC BY 4.0

Statut

Menacée

Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario sans être en voie de disparition, mais qu’elle risque de le devenir si des mesures ne sont pas prises pour remédier aux facteurs qui la menacent.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril en Ontario

25 janvier 2023

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)

Apparence

La sauterelle de Davis est une grande sauterelle incapable de voler, d’une longueur de 20 à 25 mm. Elle est de couleur gris-brun, avec quelques taches sombres et pâles. Ses ailes sont courtes et partiellement cachées sous le pronotum, qui est semblable à un bouclier, sur le dessus et les côtés du thorax (la zone située entre le cou et le corps).

Les mâles sont munis de courtes ailes antérieures coriaces qui dépassent à peine du pronotum ainsi que de deux courtes projections à l’extrémité de l’abdomen, appelées cerques. Chez les femelles, les ailes sont entièrement recouvertes par le pronotum et l’abdomen se prolonge en un long ovipositeur (organe tubulaire à l’aide duquel les femelles déposent leurs œufs) en forme de glaive.

Habitat

La sauterelle de Davis vit dans les sols sableux secs des chênaies, des savanes à chênes et des terrains sableux dénudés. Elle se rencontre principalement :

  • près de la lisière des forêts
  • dans les clairières de terrains boisés
  • dans les éclaircies bordant les routes d’accès forestières ou les sentiers

Les sauterelles comme celles de Davis vivent généralement dans la litière de feuilles et la partie aérienne des arbustes de leurs habitats.

La sauterelle de Davis a été observée dans le sud-ouest de l’Ontario, du Michigan jusqu’au Vermont, et au sud jusqu’à la Caroline du Nord et à l’Arkansas.

Présence en Ontario

La sauterelle de Davis a seulement été détectée dans le comté de Norfolk, dans le sud-ouest de l’Ontario, dans les habitats de la plaine sablonneuse de Norfolk.

Menaces

Les principales menaces pour la sauterelle de Davis sont la dégradation de l’habitat et la fragmentation des savanes à chênes et des milieux boisés. Cette dégradation et cette fragmentation sont causées par :

  • les changements dans les pratiques de gestion (comme la suppression des incendies)
  • l’évolution de l’utilisation des sols (comme les dommages causés par la circulation des véhicules tout-terrain)
  • les modifications des systèmes naturels par les espèces de plantes et d’insectes (les espèces envahissantes, par exemple) qui peuvent dégrader la qualité de l’habitat

La sauterelle de Davis est une espèce incapable de voler, de se déplacer sur de longues distances ou de traverser de grandes étendues d’eau. Alors que son habitat se fragmente et se dégrade, la mobilité limitée de cette espèce rend difficile la migration entre les sites pour trouver un habitat approprié.

D’autres menaces pour la sauterelle de Davis peuvent comprendre :

  • les conséquences des zones commerciales et industrielles
  • les activités récréatives
  • les routes
  • les effluents agricoles et sylvicoles (ruissellement)
  • les changements climatiques et les répercussions des phénomènes météorologiques violents

Mesures que nous prenons

L’espèce et son habitat sont protégés par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

À l’appui des efforts de rétablissement des espèces en Ontario, cette Loi exige également l’élaboration de programmes de rétablissement pour les espèces menacées, comme la sauterelle de Davis.

Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril, toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril en Ontario peuvent être admissibles à un financement gouvernemental.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.

Soyez un bon intendant

Signalez une activité illégale

Signalez toute activité illégale liée aux espèces en péril en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • La population canadienne serait relativement petite et compterait, selon les estimations préliminaires, de 300 à 1 310 individus matures.
  • La sauterelle de Davis compte une génération par année. La larve émerge au printemps et se transforme en adulte, qui est actif de juillet à septembre pour ensuite mourir quand les températures chutent sous le point de congélation.
  • Les mâles adultes « chantent » (produisent des stridulations) en frottant leurs ailes. Le chant discret, mais distinctif des mâles est utile pour repérer des individus aux fins d’identification.