Avis de non-responsabilité : La Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe ne constitue pas un avis juridique et elle ne doit pas être interprétée comme tel. L’objet du présent document est de fournir un encadrement pour la mise en œuvre du Plan de protection du lac Simcoe. Toute loi ou tout règlement cité dans la présente stratégie peut être consulté sur le site Web Lois-en-ligne ou sur le site Web du ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique (MEACC). En cas de disparité entre les modalités de la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe et la Loi sur la protection du lac Simcoe, tout règlement pris en application de cette loi ou le Plan de protection du lac Simcoe, la Loi, le règlement ou le Plan aura préséance sur la Stratégie. Si vous avez des questions sur l’application ou l’interprétation des lois de l’Ontario ou si vous avez d’autres questions d’ordre juridique, veuillez consulter un avocat.

Aperçu

L’Ontario joue un rôle de tout premier plan dans la lutte contre les changements climatiques. Le Plan d’action de l’Ontario contre le changement climatique propose des politiques et des programmes ambitieux : plafonnement et échange, un vaste réseau de transport en commun, des initiatives de conservation et d’efficacité énergétique, la réduction des émissions des véhicules et des projets d’infrastructure verte. Avec tout cela, il s’agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’orienter la province vers un avenir faible en carbone.

Une vision d’ensemble de cette lutte nous amène également à prendre des mesures pour atténuer notre vulnérabilité et nous adapter aux impacts des changements climatiques, tels que les phénomènes météorologiques extrêmes. En raison de l’accroissement rapide de la présence humaine durant le 20e siècle et des répercussions que cela a eues pour les bassins hydrographiques, l’adaptation aux changements climatiques est devenue un grave problème environnemental, et la gestion de ce problème constitue une priorité pour la province. L’Ontario prépare un plan d’adaptation qui devrait être publié en 2017; celui-ci expliquera comment la province entend se préparer aux impacts du changement climatique.Ce plan s’appuie sur d’importants travaux d’adaptation entrepris dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.

La Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe adopte une approche à plusieurs volets pour mener, dans le bassin hydrographique du lac Simcoe, des interventions qui le prépareront à l’évolution du climat. Des mesures visant à gérer les changements climatiques et leurs effets sont mises en œuvre dans l’ensemble du bassin hydrographique en collaboration avec un groupe de parties intéressées. Une sélection d’interventions en cours est mise en relief dans la Stratégie et elle comprend ce qui suit :

  • La télédétection de phosphore dans les paysages terrestres permet de produire des connaissances sur les éléments nutritifs de source non ponctuelle grâce auxquelles on peut établir des modèles de qualité de l’eau et mieux déterminer comment les éléments nutritifs qui s’accumulent dans le lac vont se modifier en fonction de l’évolution des changements climatiques;
  • La modélisation prédictive du carbone forestier permet de surveiller la végétation afin de détecter de manière spatiale la transformation du bassin hydrographique et de déterminer les proportions de couverture végétale naturelle de qualité élevée dans le but de prendre des mesures de gestion du bassin hydrographique en temps opportun;
  • L’évaluation du volume d’utilisation d’eaux agricoles dans le marais de Holland aide les exploitants d’entreprises agricoles à mesurer leur propre volume d’utilisation, ce qui leur permet d’appliquer des mesures de conservation de l’eau pour se préparer à gérer les effets éventuels des changements climatiques (inondations ou sécheresses plus fréquentes, etc.);
  • La modélisation des flux environnementaux dans les affluents du bassin hydrographique du lac Simcoe aide les responsables de l’utilisation des terres à maintenir les flux des cours d’eau requis pour préserver la santé d’écosystèmes aquatiques qui sont capables de s’adapter aux changements climatiques et aux contraintes liées au développement qui surviendront dans le futur dans chaque sous-bassin hydrographique;
  • La mesure et la compréhension de la valeur de la vie aquatique dans le bassin hydrographique du lac Simcoe permettent de déterminer des interventions à effectuer pour s’adapter au climat changeant et à la transformation du lac ainsi qu’à leurs effets sur la pêche récréative et les avantages socioéconomiques s’y rattachant.

Ensemble, la province et les parties intéressées sont déterminées à prendre des mesures pratiques à court et à long terme pour s’adapter aux changements climatiques de manière à préserver et à remettre en état le bassin hydrographique du lac Simcoe pour les générations futures.

Bassin hydrographique du lac Simcoe

Cette carte montre la frontière du bassin hydrographique visé par la Loi sur la protection du lac Simcoe.

Appelé Ouentironk (« Belle eau ») au 17e siècle par les Hurons qui vivaient le long de ses rives, le lac Simcoe est depuis longtemps perçu comme une ressource naturelle essentielle. Hormis les Grands Lacs, il s’agit du plus grand lac du sud de l’Ontario, avec une superficie de 722 kilomètres carrés et un bassin hydrographique de 2 899 kilomètres carrés.

Le bassin hydrographique du lac Simcoe abrite divers éléments écologiques naturels, dont la moraine d’Oak Ridges et la ceinture de verdure, il fournit un habitat à plus de 75 espèces de poissons, il génère des centaines de millions de dollars en revenus agricoles et il soutient un secteur touristique prospère. Il fournit également de l’eau potable à la population locale en plus d’être le site de terres traditionnelles de plusieurs Premières Nations.

La santé et le bien-être des gens qui vivent dans le bassin hydrographique sont tributaires de l’état écologique du lac. Malheureusement, l’activité humaine a progressivement modifié le paysage naturel de la région du lac Simcoe. Les effets du volume excessif d’éléments nutritifs, de polluants et d’espèces envahissantes, du développement et des activités récréatives ont dégradé la qualité de l’eau du lac et de ses affluents.

La Loi de 2008 sur la protection du lac Simcoe et le Plan de protection du lac Simcoe (le Plan), qui a été publié en juin 2009, ont engagé la province à régler les problèmes environnementaux qui perdurent dans le bassin hydrographique du lac Simcoe. Le Plan est axé sur une approche globale visant à préserver et à rétablir la santé écologique du bassin hydrographique du lac Simcoe ainsi qu’à comprendre et atténuer les effets des principaux agents de stress écologique, y compris les changements climatiques.

Effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique du lac Simcoe

Les changements climatiques auront un effet sur le volume et la qualité de l’eau, la structure et le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres, ainsi que sur la fréquence des phénomènes météorologiques violents. Ils pourraient endommager des régions naturelles et des rives. Ces changements influenceront la manière dont les collectivités réparties dans le bassin hydrographique du lac Simcoe géreront les ressources naturelles et les infrastructures environnantes. Il est donc important de s’adapter et de réagir aux menaces écologiques résultant des changements climatiques et, aussi, d’exploiter les possibilités qui s’offrent à nous.

Ce résumé graphique montre les effets que les changements climatiques ont et devraient continuer d’avoir sur le lac Simcoe. Cela comprend l’augmentation de la température de l’air (qui est de l’ordre d’environ 1,6 degré centigrade depuis 1980), laquelle entraîne la congélation tardive et la fonte hâtive de la surface du lac, les effets sur la structure thermique générale du lac, des conditions printanières ou estivales qui persistent plus longtemps, soit environ un mois de plus depuis 1980.

L’un des objectifs du Plan est d’« améliorer la capacité du bassin hydrographique du lac Simcoe à s’adapter aux changements climatiques. » Ce plan comprend également une politique d’action en matière de changement climatique (politique 7.11-SA), qui engage la province à collaborer avec ses partenaires afin d’élaborer une stratégie d’adaptation aux changements climatiques pour le bassin hydrographique du lac Simcoe.

Cette stratégie vise à faciliter l’adaptation aux changements climatiques dans tout le bassin hydrographique du lac Simcoe afin que la santé à long terme du lac puisse être rétablie et préservée pour le futur.

Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe

Ce diagramme montre comment les chapitres du Plan de protection du lac Simcoe (vie aquatique, rives et patrimoine naturel, volume et qualité d’eau, espèces envahissantes, activités récréatives, agriculture et infrastructure) se complètent entre eux pour traiter de l’adaptation aux changements climatiques.

La Stratégie s’appuie sur un effort de collaboration et une vision partagée afin d’intégrer les changements climatiques au programme de gestion du bassin hydrographique du lac Simcoe. Elle fournit un cadre pour aider tous les partenaires, y compris les gouvernements locaux (municipalités et collectivités des Premières Nations, etc.), les organismes communautaires, les intervenants en matière d’aménagement (autorités responsabPremièresles de la planification, promoteurs, etc.), les entreprises, les citoyens et les parties intéressées à déterminer et à mettre en œuvre des mesures d’adaptation pour gérer les effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique, le tout avec le soutien de la province.

La Stratégie mettra à contribution des outils et des régimes prévus par d’autres politiques, lois et plans provinciaux, y compris :

Dictés par les principes de la gestion adaptative, les objectifs suivants ont été définis pour l’élaboration de la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe :

  • Déterminer les vulnérabilités écologiques, socioéconomiques et de l’infrastructure imputables aux changements climatiques en vue de dégager les fondements de l’élaboration de stratégies d’adaptation et leur hiérarchisation;
  • Élaborer un plan stratégique pour « faire face aux changements climatiques », lequel servira de complément aux engagements existants afin d’aider les décideurs à concevoir une façon de procéder;
  • Miser sur l’expérience et les connaissances acquises grâce à cette initiative pour orienter la conception de projets d’adaptation futurs dans d’autres régions de l’Ontario.

D’autres détails sur le processus d’élaboration figurent à l’annexe A plus loin.

Vulnérabilités et mesures stratégiques

Si l’on se fie à des analyses et des ouvrages scientifiques récents, les changements climatiques continueront d’avoir des effets importants sur le bassin hydrographique du lac Simcoe. Parmi ces effets, citons les suivants :

  • La vie aquatique, en particulier les espèces de poissons d’eaux froides, est en danger à cause de l’augmentation de la température de l’eau dans le lac et les rivières et cours d’eau adjacents. L’augmentation de la température aura une incidence sur le recrutement de poissons, la répartition géographique et la biodiversité;
  • Les rives et les terres marécageuses seront endommagées par des sécheresses plus longues et des pluies plus intenses;
  • Les zones de patrimoine naturel pourraient subir une perte de biodiversité alors que de nombreuses espèces ne seront pas en mesure de s’adapter aux conditions climatiques changeantes ou aux conditions de sécheresse. Ces zones de patrimoine pourraient être exposées à une affluence de nouvelles espèces résistantes, y compris des espèces envahissantes;
  • Des oiseaux de nombreuses espèces se multiplieront en raison des variations de températures et de précipitations qui surviendront en été et en hiver. Les amphibiens qui s’accouplent au printemps émettront peut-être leur chant plus tôt, ce qui pourrait prolonger cette période d’accouplement. Le nombre de spécimens de plusieurs espèces de mammifères augmentera de jusqu’à 20 p. 100 d’ici 2100;
  • La distribution des animaux et leur cycle de reproduction changeront. La fragmentation du paysage influencera la capacité des animaux à se répartir différemment en réaction aux changements climatiques;
  • La qualité de l’eau sera dégradée du fait de l’augmentation du phosphore, des contaminants et des sédiments qui sera causée par des précipitations plus fortes ou des fontes radicales au début du printemps;
  • Le volume d’eau baissera par suite d’une réduction de l’alimentation des nappes souterraines;
  • Les activités récréatives hivernales pourraient être affectées par la régression de la couverture de glace et sa durée réduite, particulièrement si la qualité de l’eau est dégradée, si la distribution des espèces change et si les possibilités de pêche sont limitées à cause de la transformation de la couverture de glace;
  • L’agriculture pourrait être touchée par la sécheresse, l’inondation de cultures, la variation du volume de récolte, le stress que subit le bétail et l’augmentation des coûts de production;
  • Les infrastructures pourraient être endommagées du fait de la multiplication des tempêtes violentes, ce qui pourrait avoir des effets sur les routes et les réseaux d’égout ou les stations d’épuration, et faire augmenter la quantité d’éléments nutritifs et de sédiments se trouvant dans le lac.

Tout comme le Plan, la Stratégie prévoit des mesures qui devraient être prises pour gérer certaines zones qui seront probablement touchées par les changements climatiques. Des mesures ont aussi été prévues pour les secteurs de l’agriculture et des infrastructures.

Tous les partenaires devront intégrer ces mesures à leurs plans de travail au fil du temps lorsque l’occasion de le faire se présentera. Le ministère souhaite pouvoir miser sur la mobilisation des citoyens et des parties en cause, qui ont grand intérêt à améliorer la santé du lac Simcoe en participant à divers programmes d’intendance.

1. Vie aquatique, rives et patrimoine naturel

Vulnérabilités

Les changements climatiques auront des effets importants sur les rives, les habitats aquatiques, les zones de patrimoine naturel et la santé du secteur de la pêche aux poissons d’eaux froides du lac Simcoe et ils transformeront la population de poissons d’eaux chaudes. Ces zones comprennent le lac, ses affluents, les terres marécageuses adjacentes, les boisés importants et les habitats des espèces en péril.

Parmi les changements qui pourraient survenir, citons les suivants :

  • La taille de l’habitat des espèces de poissons d’eaux froides pourrait diminuer en raison de l’augmentation de la charge en phosphore et de l’épuisement des ressources en oxygène dissous à la fin de l’été. L’éventail des espèces de poissons d’eaux chaudes s’élargira, ce qui pourrait réduire la diversité des espèces des poissons de proie;
  • Les taux de recrutement de stocks de poissons pourraient changer. Les étés plus chauds ont un effet positif sur le recrutement d’achigans à petite bouche et de grands brochets; les automnes et les hivers plus chauds sont néfastes pour le recrutement de truites de lac;
  • La régression de la couverture de glace en eau peu profonde, là où frayent les poissons, expose leurs œufs à l’action destructrice du vent et des vagues;
  • Les niveaux de contaminants toxiques dans les poissons pourraient être plus élevés;
  • Le changement de la dynamique du cycle de l’eau, jumelé à l’augmentation de la température de l’air, risque d’entraîner la dégradation ou la perte de terres marécageuses;
  • Une évolution ou la perte éventuelle de biodiversité dans les terrains boisés, les zones riveraines et les terres marécageuses est à craindre, à laquelle s’ajouterait la possibilité que de nouvelles espèces envahissantes entrent dans le bassin hydrographique;
  • Le couvert forestier et les fonctions de l’écosystème pourraient être transformés par suite de l’augmentation des températures, jumelée à l’évolution des schèmes de précipitations, ce qui pourrait accroître la fréquence et l’ampleur des épidémies d’insectes tels que la tique du chevreuil;
  • La production de pollens et de spores pourrait augmenter;
  • Le taux de prolifération, l’état et l’aire de répartition des espèces végétales et animales indigènes pourraient changer;
  • La température pourrait devenir encore plus extrême; des sécheresses plus fréquentes et des pluies ou inondations plus intenses pourraient avoir des effets sur l’intégrité des rives du lac et ses affluents, les terres marécageuses adjacentes, les terrains boisés importants et les habitats des espèces en péril;
  • L’évolution du cycle hydrologique pourrait avoir une incidence sur la disponibilité de l’eau et sa gestion, y compris la qualité et le volume des nappes souterraines et le débit des affluents des cours supérieurs;
  • La quantité de sédiments et la pollution de source ponctuelle ou non ponctuelle pourraient s’accroître si les précipitations extrêmes se multiplient.

Mesures stratégiques

De concert avec la province, tous les partenaires devraient accroître la protection des zones de patrimoine naturel aquatique et terrestre (comme les terres marécageuses, les cours d’eau et les forêts), ainsi que les liens avec les espaces verts urbains (tels que les parcs, les arrière-cours, les boulevards, les haies et les parcelles boisées) afin de :

  • Réduire les effets des changements climatiques sur les écosystèmes et les espèces;
  • Préserver et remettre en état l’habitat des espèces en péril;
  • Faciliter la réaction adaptative naturelle des espèces au changement climatique.

1.1 Établir des cibles terrestres, aquatiques et de réhabilitation explicites pour maintenir l’intégrité écologique et les fonctions d’écosystème dans le bassin hydrographique (en fixant, par exemple, des seuils pour le couvert forestier minimum et le débit de base minimum des cours d’eau).

1.2 Soutenir, promouvoir et mettre en œuvre des programmes de remise en état tant dans les zones construites que naturelles en plantant diverses essences d’arbres indigènes, y compris celles censées mieux s’adapter aux changements climatiques, et maintenir de hauts niveaux de diversité génétique afin de réduire la vulnérabilité face aux effets des changements climatiques.

1.3 Entretenir et améliorer les corridors fonctionnels des cours d’eau en réduisant les effets des bassins de retenue en ligne, des obstacles au déplacement des poissons et d’autres facteurs qui peuvent influencer le régime thermique des cours d’eau.

2. Qualité et volume d’eau

Vulnérabilités

Un approvisionnement en eau propre et durable est essentiel pour le fonctionnement de l’écosystème et la santé et le bien-être des humains. Les changements imputables au climat qui sont liés aux niveaux et débits d’eau peuvent également avoir un effet sur la qualité de l’eau et les fonctions écologiques des zones naturelles et des rives. Les changements climatiques potentiels sur la qualité et le volume d’eau du lac Simcoe pourraient avoir les effets suivants :

  • Défaillance périodique ou mauvais rendement de l’infrastructure d’épuration des eaux d’égout;
  • Défaillance périodique de l’infrastructure de contrôle des inondations;
  • Augmentation des charges de phosphore et d’autres éléments nutritifs dans le lac;
  • Augmentation de la température de l’eau des rivières et des cours d’eau;
  • Augmentation de la concentration de contaminants;
  • Changements dans le processus de transport des éléments nutritifs, des sédiments et des contaminants et dans le synchronisme de ce processus;
  • Problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable (mauvais goût et odeur désagréable de l’eau causés par la concentration d’algues et d’herbes);
  • Demande en eau trop grande pour la capacité d’approvisionnement dans certaines régions;
  • Transformation de la couverture de glace pouvant avoir des effets sur l’évaporation, les infiltrations, l’érosion des berges, les précipitations, le cycle saisonnier et la neige d’effet de lac;
  • Réduction des débits d’eau souterraine;
  • Variation du régime des cours d’eau et du niveau des lacs pouvant avoir des effets sur les habitats aquatiques et fauniques, le dépôt et le transport des sédiments, les taux d’érosion et l’accès aux rives et aux régions de patrimoine naturel;
  • Périodes de sécheresse plus longues durant les chauds mois d’été.

Mesures stratégiques – volume d’eau

De concert avec la province, tous les partenaires devraient envisager de mettre en œuvre des pratiques de conservation de l’eau dans tout le bassin hydrographique.

2.1. Élaborer et mettre en œuvre des plans de durabilité de l’eau pour les services d’approvisionnement en eau municipaux, y compris des plans de conservation de l’eau, une évaluation des risques pour l’approvisionnement futur des services municipaux et des plans de gestion de ces risques, tel que recommandé pour certaines municipalités dans la politique 5.3 du Plan.

2.2. Utiliser des pratiques de gestion adaptative pour s’assurer que les niveaux d’eau peuvent être maintenus et gérés de façon durable en réaction aux conditions climatiques changeantes.

2.3. Réduire la dépendance envers les ressources traditionnelles en eau souterraine et en eau de surface en misant sur d’autres sources d’eau (eaux pluviales, eaux grises, etc.) et sur des techniques d’aménagement à faible incidence et l’infrastructure verte.

Mesures stratégiques – qualité de l’eau

De concert avec la province, tous les partenaires devraient adopter des pratiques dans le bassin hydrographique afin de minimiser en tout temps l’écoulement d’éléments nutritifs et d’autres polluants dans les affluents, les eaux souterraines ou le lac.

2.4. Mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales (PGO) en matière d’utilisation des terres afin de gérer le ruissellement urbain, rural et agricole, ainsi que les charges en éléments nutritifs.

2.5. Créer des programmes conjoints grâce à des partenariats publics-privés pouvant faire intervenir le partage des coûts pour des initiatives novatrices telles que la récupération de l’eau de pluie, les toitures végétales et la réutilisation des eaux grises.

2.6. Intégrer des considérations sur l’adaptation aux changements climatiques et des PGO dans les manuels et les directives mis à la disposition des personnes travaillant dans l’agriculture, l’aménagement des sols et d’autres secteurs.

3. Espèces envahissantes

Vulnérabilités

La multiplication d’espèces qui envahissent l’Ontario et des espèces envahissantes qui s’y trouvent déjà est en hausse et elle est peut-être facilitée dans certains cas par les changements climatiques. Les espèces envahissantes perturbent les réseaux alimentaires, dégradent et éliminent les habitats, introduisent de nouveaux parasites et de nouvelles maladies et mettent en péril des espèces indigènes qui risquent de disparaître de zones localisées ou d’importantes parties de leur aire. Globalement, seule la perte de l’habitat est une menace plus grande pour la biodiversité que les espèces envahissantes. Il en résulte d’éventuelles conséquences écologiques et économiques importantes, y compris la perte de revenus dans les secteurs du tourisme et des loisirs, l’augmentation des coûts de gestion des espèces envahissantes et l’endommagement de l’infrastructure. Après qu’elles se sont installées, les espèces envahissantes sont difficiles et coûteuses à éradiquer. De ce fait, leur détection précoce est essentielle si les organismes responsables espèrent les empêcher de s’établir dans les écosystèmes du bassin hydrographique.

Les changements climatiques pourraient faire augmenter le risque que des espèces envahissantes s’établissent dans le bassin hydrographique du lac Simcoe, en raison de ce qui suit :

L’augmentation des températures peut engendrer des conditions favorables à l’accroissement de la prolifération et de la distribution des espèces envahissantes établies. Des températures plus chaudes peuvent occasionner du stress à certaines espèces de poissons qui pourraient ainsi devenir de plus en plus vulnérables aux effets des agents pathogènes.

  • Des conditions plus clémentes peuvent permettre à de nouvelles espèces envahissantes de survivre dans des régions dans lesquelles elles n’auraient pas pu s’établir jadis en raison d’un climat plus froid;
  • Le changement de température de l’air et du vent et l’évolution des schèmes de précipitations peuvent accroître la dispersion des graines de plantes envahissantes;
  • Les agents pathogènes et les virus, en particulier ceux qui sont transportés avec d’autres espèces envahissantes ou par elles, risquent de proliférer dans une plus grande mesure dans un environnement plus chaud.

Mesures stratégiques

De concert avec la province, tous les partenaires devraient élaborer et mettre en œuvre des techniques de détection précoce et des stratégies d’intervention, ainsi que des projets d’éducation publique, afin de limiter l’apparition d’espèces envahissantes dans le bassin hydrographique du lac Simcoe, le tout en s’appuyant sur les politiques énoncées au chapitre 7 du Plan.

3.1. Effectuer des recherches sur les effets cumulatifs et l’interaction des agents de stress liés aux espèces envahissantes qui se trouvent dans le bassin hydrographique.

3.2. Mettre au point des approches en matière de prévention, de détection précoce et de gestion des espèces envahissantes aquatiques et terrestres.

3.3. Élaborer des plans d’action fondés sur les risques que présentent les espèces envahissantes dangereuses.

4. Activités récréatives

Vulnérabilités

Les activités récréatives en milieu naturel (natation, camping, pêche, etc.) dans le bassin hydrographique du lac Simcoe attirent des milliers de résidents et de visiteurs. La pratique de ces activités est étroitement liée au climat. Celui-ci influence la qualité de l’eau, l’enneigement et la faune qui, ensemble, forment une source de loisirs extérieurs et ont des effets sur la satisfaction des gens (Jones et Scott, 2006). Étant donné que le bassin hydrographique du lac Simcoe offre d’importantes possibilités d’activités récréatives en milieu naturel, les changements climatiques et les changements qu’ils provoquent dans la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes obligeront la population à adapter ses activités.

Parmi les lacs intérieurs complètement situés à l’intérieur des frontières de l’Ontario, le lac Simcoe est celui où la pêche est le plus pratiquée. D’un point de vue tant écologique qu’économique, il se distingue de plusieurs autres lacs de la province. Il est réputé comme étant « la capitale de la pêche sur glace au Canada » ainsi que pour ses truites de lac, ses grands corégones, ses perchaudes et ses achigans à petite bouche. Au total, on y pratique la pêche à la ligne durant environ un million d’heures par an et le lac Simcoe est le lac intérieur naturel le plus septentrional au Canada parmi ceux où l’on trouve de la truite.

Les changements climatiques pourraient avoir de nombreux effets sur la pratique d’activités récréatives en plein air et la pêche à la ligne, y compris :

  • La modification de la composition, de la structure et de la fonction de l’écosystème pourrait être néfaste pour les attractions, les habitudes de visite, l’offre d’activités récréatives (pêche sur glace, motoneige, etc.) et pour la qualité globale de ces activités;
  • L’adoption de nouveaux comportements par les visiteurs, ceux-ci se tournant vers de nouvelles destinations ou de nouveaux loisirs, ce qui pourrait avoir une incidence sur les collectivités réparties autour du bassin hydrographique subissant, par exemple, une baisse des occasions de pratiquer la pêche sur glace;
  • La recrudescence des problèmes de sécurité des visiteurs liée aux changements dans le bassin hydrographique du lac Simcoe (modifications de la qualité de l’eau occasionnée par les changements climatiques, durée de la couche de glace sur le lac Simcoe, qualité de l’air, fermeture des plages).

Mesures stratégiques

De concert avec la province, tous les partenaires devraient adopter une approche adaptative afin de soutenir et améliorer le tourisme et les loisirs qui répondent aux besoins des utilisateurs d’activités récréatives et des entreprises tout en conservant les ressources naturelles du bassin hydrographique dans un contexte de changements climatiques.

4.1. Diversifier les attractions et les destinations afin de répartir la demande et les pertes pour les secteurs du tourisme et des activités récréatives (navigation de plaisance, motoneige, pêche, etc.), ces activités pouvant être affectées par les changements climatiques.

4.2. Assurer la durabilité de la pêche aux poissons d’eaux froides en reconnaissant que les changements climatiques peuvent occasionner un stress supplémentaire à ces populations. Favoriser le choix d’espèces sous-utilisées, le cas échéant, en particulier les espèces dont les populations augmentent par suite des changements climatiques.

4.3. Mettre sur pied des programmes qui privilégient des PGO ou des initiatives émanant du secteur afin de préserver et de rétablir l’intégrité écologique du lac Simcoe et de son bassin hydrographique.

4.4. Sensibiliser davantage les visiteurs aux effets des changements climatiques sur les éléments naturels du bassin hydrographique.

5. Agriculture

Vulnérabilités

Le bassin hydrographique du lac Simcoe englobe certaines des terres agricoles les plus productives de l’Ontario, dont le marais Holland. En outre, ces terres sont proches des grands marchés urbains.

Des phénomènes météorologiques extrêmes, comme la sécheresse et les orages de grêle, ainsi que la possibilité accrue d’infestations de ravageurs peuvent avoir d’importants effets nuisibles pour les agriculteurs (Ressources naturelles Canada, 2007). Par exemple, comme les températures sont plus douces, un grand nombre de parasites et de maladies qui ne résistaient pas autrefois à l’hiver ou qui peuvent migrer plus au nord dans le bassin hydrographique mettent en péril la production alimentaire et l’économie (Faire face au changement climatique : Stratégie d’adaptation et plan d’action de l’Ontario).

Les variations du cycle de l’eau pourraient également avoir des effets sur l’approvisionnement en eau et sa disponibilité pour l’irrigation et d’autres formes d’utilisation. En revanche, une saison de croissance plus chaude et plus longue peut être bénéfique pour les agriculteurs (coûts de chauffage des étables moins élevés, période de croissance prolongée, possibilité de planter et de vendre de nouvelles cultures, etc.).

Mesures stratégiques

De concert avec la province, tous les partenaires devraient soutenir l’agriculture durable :

5.1 Soutenir le Programme des plans agroenvironnementaux et promouvoir des pratiques optimales en matière de gestion agricole, y compris :

  1. La préservation des terres agricoles, des forêts et des terres marécageuses;
  2. La rotation des cultures, la réduction du labourage et le pâturage en rotation;
  3. La gestion des éléments nutritifs et du fumier;
  4. La conservation de l’eau;
  5. Le recours à des drains agricoles novateurs qui permettent de réduire le ruissellement dans les terres cultivées.

5.2 Collaborer avec des partenaires locaux de l’Office de protection de la nature de la région de lac Simcoe (l’OPNRLS), du Dufferin Simcoe Land Stewardship Network (DSLSN) et du Réseau d’intendance du lac Simcoe.

5.3 Réaliser et soutenir des projets de recherche sur des méthodes de production agricole novatrices et durables.

6. Infrastructure

Vulnérabilités

La croissance prévue de la population rendra encore plus complexe l’évaluation des risques posés par les changements climatiques. Des infrastructures importantes ont été construites dans le bassin hydrographique du lac Simcoe durant les dernières décennies. On y trouve des résidences et des immeubles commerciaux, des routes temporaires et permanentes, des ponts, des systèmes de drainage des eaux pluviales, des services de traitement des eaux et de l’eau potable, des lignes de transport d’énergie, des lignes de communication et des gazoducs pour le transport du gaz naturel. Ces infrastructures sont susceptibles de se détériorer sous l’effet des changements climatiques continus à long terme, y compris les phénomènes météorologiques violents plus fréquents.

Par exemple, les effets des phénomènes météo sur les routes peuvent aller du craquelage du béton et de l’asphalte pendant les cycles de gel-dégel, ce qui correspond à des conséquences moins graves, à des inondations catastrophiques emportant les routes. L’augmentation de la fréquence des tempêtes de forte intensité (mais non catastrophiques) peut favoriser l’afflux d’eau et les infiltrations dans les égouts sanitaires. Cela provoque des refoulements d’égouts et des inondations de sous-sols. L’accroissement des volumes d’eau provoqué par des tempêtes plus fréquentes peut également avoir des effets sur la capacité de traitement des eaux d’égout résidentielles.

Les usines de traitement des eaux d’égout sont indispensables pour les collectivités et l’industrie car elles épurent les eaux d’égout résidentielles qui, sans ce traitement, dégraderaient la qualité de l’eau et libéreraient des quantités excessives d’éléments nutritifs, d’agents pathogènes, de polluants et de sédiments dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.

La gestion des changements climatiques est un processus constant et non une tâche ponctuelle. Elle peut être accomplie en intégrant des mesures de protection imposées par les changements climatiques à tous les niveaux de la planification et de la gestion de l’infrastructure.

À long terme, les organismes locaux et les promoteurs qui parviennent à intégrer des mesures d’adaptation aux changements climatiques à leurs pratiques professionnelles créent une infrastructure plus robuste et plus durable pour les collectivités du lac Simcoe.

Mesures stratégiques – activités d’entreprises

De concert avec la province, tous les partenaires devraient établir officiellement des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et les intégrer à leurs activités d’entreprises et à leur processus de prestation de services.

6.1. Évaluer les risques pour l’infrastructure et les services municipaux qui pourraient avoir une incidence sur la conservation et la durabilité des ressources en eau.

6.2. Établir des plans afin de prioriser et de gérer les infrastructures à risque.

6.3. Élaborer des stratégies de gestion des urgences pour aider les collectivités à se préparer à un plus grand nombre d’inondations, à la sécheresse et à l’érosion causées par des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.

Mesures stratégiques – normes de conception

De concert avec la province, tous les partenaires devraient continuer à utiliser de nouvelles normes de conception et de nouveaux protocoles afin de limiter les effets des changements climatiques et, si possible, reproduire les processus naturels dans la planification, la conception et la rénovation des infrastructures construites.

6.4. Continuer à intégrer les considérations sur les changements climatiques dans les outils de planification d’utilisation des terres au niveau local qui favorisent le développement à faible impact, « l’infrastructure verte », la conservation de l’eau, l’efficacité énergétique, les options de transport durable, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau par des mécanismes tels que la réglementation du plan d’implantation ou un système de délivrance de permis d’exploitation.

6.5. Continuer à mettre à jour les manuels et les lignes directrices, y compris les règlements municipaux, afin de tenir compte des options de limitation ou d’adaptation, ce qui englobe entre autres les considérations relatives aux infrastructures.

Des collaborations prometteuses

Plusieurs projets sont réalisés en collaboration avec des parties intéressées établies dans tous les secteurs du bassin hydrographique et cela mène à la prise de mesures d’adaptation aux changements climatiques et aussi de mesures visant à atténuer ces changements. Tout en tenant compte des recherches et des mesures antérieures et, aussi, en complétant l’information prioritaire actuelle, y compris le Plan d’action contre le changement climatique de l’Ontario, nous continuons de préserver et de rétablir la santé du lac Simcoe.

Ces vignettes fournissent des exemples de mesures prises par des partenaires pour en arriver à appliquer les mesures stratégiques.

Télédétection de phosphore dans les paysages terrestres

Qui : En partenariat avec l’Institut des sciences environnementales du fleuve Saint-Laurent.

Projet : Ce projet vise à mieux cerner l’apport et le déplacement des éléments nutritifs de source non ponctuelle. Ces éléments compromettent la précision des modèles de qualité de l’eau étant donné qu’il est difficile ou trop onéreux de les soumettre à des essais ou de les surveiller. La télédétection permet d’obtenir une image continue de concentrations d’éléments nutritifs plutôt que de se fier à des extrapolations d’observations ponctuelles. En comprenant les déplacements d’éléments nutritifs de source non ponctuelle, on peut établir des modèles plus précis et déterminer aussi de façon plus précise comment l’accumulation d’éléments nutritifs dans le lac variera selon les divers scénarios de changements climatiques.

Où : Sous-bassin hydrographique du ruisseau Pefferlaw / Uxbridge et la rivière Beaver.

Pourquoi : L’eau saine est essentielle au bien-être tant des humains que de l’environnement. Le stress causé par les activités urbaines, rurales, récréatives et agricoles dans le bassin hydrographique du lac Simcoe a transformé le paysage, la végétation et les fonctions écologiques du bassin hydrographique et a favorisé l’accroissement de l’afflux de polluants. Même si l’on peut établir avec certitude l’ampleur des effets des changements climatiques sur la qualité de l’eau, on prévoit que ces effets influenceront la fréquence, l’intensité, l’étendue et l’ampleur des problèmes correspondants. L’un des objectifs essentiels liés au Plan est de réduire l’accumulation de phosphore et d’autres éléments nutritifs problématiques dans le lac Simcoe et ses affluents afin d’aider à améliorer la qualité de l’eau. De même, l’une des principales recommandations découlant de l’examen quinquennal de la stratégie de réduction veut que l’on améliore l’évaluation de l’accumulation d’éléments nutritifs de source non ponctuelle dans le bassin hydrographique.

Quand : Le projet a débuté en 2016 et se poursuivra jusqu’en 2018.

Prochaines étapes : Les résultats de ce projet seront présentés dans le cadre d’un congrès scientifique et aussi sous forme d’un manuscrit qui sera envoyé à une publication scientifique.

Mesures de soutien : Mesure stratégique 1 – vie aquatique, rives et patrimoine naturel, et mesure stratégique 2 – qualité de l’eau

Modélisation prédictive du carbone forestier

Qui : En partenariat avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (AFI) et l’Université de Toronto.

Projet : À partir de données recueillies depuis 2011, ce projet met à contribution des données colligées à la source à l’aide du protocole d’échantillonnage de la végétation (PEV) afin de procéder à la modélisation prédictive et à la schématisation d’indicateurs liés à la surveillance terrestre et aux changements climatiques.

Où : Bassin hydrographique du lac Simcoe

Pourquoi : Les éléments du patrimoine sont en soi des composantes essentielles de l’écosystème et ils sont étroitement liés à d’autres éléments tels que le volume et la qualité d’eau. Les changements climatiques peuvent influencer la fréquence, l’intensité, l’étendue et l’ampleur des problèmes actuels et avoir des effets sur des zones naturelles (changement dans la composition des espèces, variation ou perte de biodiversité dans les boisés, les zones riveraines et les terres marécageuses, transformation du couvert forestier et des fonctions de l’écosystème dans le bassin hydrographique, etc.).

Le couvert naturel (forêts, végétation, etc.) absorbe le dioxyde de carbone et stocke de grandes quantités de carbone dans de la biomasse morte ou vivante et dans le sol. Le stockage du carbone aide à réduire l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ainsi que le stress thermique lié au refroidissement par évaporation qui résulte d’options relativement peu coûteuses en matière d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de ces changements.

Même si elle est essentielle à l’écosystème du lac Simcoe, la végétation terrestre est exposée à plusieurs agents de stress, y compris la mise en valeur de terres, l’urbanisation et la fragmentation de l’habitat. La surveillance de la végétation peut permettre de déterminer quand, où et dans quelle mesure ces effets se manifestent.

Quand : Le projet a débuté en 2016 et se poursuivra jusqu’en 2018.

Prochaines étapes : Les résultats de cette modélisation permettront de créer des cartes mur-à-mur qui représenteront les conditions de référence cartographiées et qui pourront servir à repérer de manière spatiale des changements survenus dans le bassin hydrographique et à déterminer les proportions de couvert végétal de qualité élevée. Le processus de surveillance prédictive pourra être appliqué à de futures opérations d’échantillonnage dans le bassin hydrographique du lac Simcoe et il fournira des données qui serviront à justifier le choix d’une approche adaptative pour assurer la préservation du lac. L’établissement de prévisions permet de prendre des mesures de gestion du bassin hydrographique en temps opportun afin d’orienter la conception des systèmes du patrimoine naturel et la planification de l’utilisation des terres (infrastructure verte, etc.), le tout afin d’assurer l’adaptation aux effets des changements climatiques.

De plus, un résumé de l’application de schématisation prédictive sera présenté lors de congrès régionaux, nationaux et internationaux. Un article scientifique examiné par les pairs sera soumis à une publication qui traite d’écologie pour qu’il y soit publié.

Mesures de soutien : Mesure stratégique 1 – vie aquatique, rives et patrimoine naturel, et mesure stratégique 3 – espèces envahissantes

Évaluation de la consommation d’eau agricole dans le marais Marsh

Qui : Farm & Food Care Ontario, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario et la Holland Marsh Growers’ Association.

Projet : Des évaluations de la consommation d’eau agricole sont en cours de réalisation pour aider les agriculteurs à mieux comprendre comment ils utilisent cette eau. Cela comprend l’optimisation de la consommation d’eau aux fins de la transformation et de l’irrigation des aliments ainsi que l’examen des coûts de production. Vingt évaluations ont été faites sur place afin de déterminer les formes de consommation d’eau à l’aide de compteurs et de proposer des mesures de conservation. Des options de réutilisation et de recyclage de l’eau ont aussi été formulées. En disposant de meilleurs renseignements, les agriculteurs sont souvent en mesure de réduire leur consommation d’eau, de réduire leurs coûts de production et d’adopter des systèmes d’épuration de l’eau dont l’exploitation est peu coûteuse.

Où : Des entreprises agricoles situées dans le bassin hydrographique du lac Simcoe

Pourquoi : Les usagers et les résidents du bassin hydrographique doivent pouvoir compter sur un approvisionnement en eau durable à diverses fins (eau potable, irrigation, transformation d’aliments, navigation, loisirs, assimilation des eaux usées, etc.). Les variations de niveaux et débits d’eau imputables à des changements climatiques (précipitations plus intensives ou fonte de neige radicale au début du printemps, périodes de sécheresse plus longues durant les chauds mois d’été, etc.) peuvent influencer le volume et la qualité d’eau ainsi que la santé des zones naturelles et des rives.

Quand : En cours

Prochaines étapes : Farm & Food Care Ontario continue de rencontrer des agriculteurs afin de leur offrir des conseils et de leur communiquer les enseignements tirés de ce projet pour les aider à prendre de bonnes décisions en ce qui concerne leur consommation d’eau.

Mesures de soutien : Mesure stratégique 2 – volume et qualité d’eau, et mesure stratégique 5 – agriculture

Modélisation des flux environnementaux

Qui : En partenariat avec l’Office de protection de la nature de la région de lac Simcoe (OPNRLS)

Projet : En 2010, de concert avec la province et l’Université de Guelph (U de G), l’OPNRLS a commencé à travailler à la création de cibles pour le débit à atteindre à l’intérieur des cours d’eau. Une telle cible a ainsi été mise au point pour le lac Maskinongé River et elle correspond à un seuil peu élevé pour ce sous-bassin hydrographique dont le niveau d’eau est difficilement maintenu. Dans la foulée de ce projet, l’OPNRLS a publié l’Ecological Flows Guidance Document (2011) où l’on parle en détail de l’importance de gérer les flux environnementaux et du raisonnement qui justifie l’utilisation d’un cadre de travail relatif à ces flux pour les affluents du lac Simcoe.

Chaque cadre de travail de ce genre est propre à un sous-bassin hydrographique comportant divers types de canaux, divers éléments hydrologiques et ayant son propre régime. La modélisation permet de déterminer si le système est davantage influencé par un débit faible ou élevé. Des renseignements tirés de la modélisation de flux environnementaux peuvent servir à préserver des composantes valables d’écosystèmes aquatiques en éclairant le processus de gestion des ressources relativement à l’évolution des paramètres hydrologiques. Cette information peut servir à justifier le choix de pratiques optimales pour l’adaptation aux changements climatiques dans ce sous-bassin hydrographique.

Où : Divers sous-bassins hydrographiques du lac Simcoe

Pourquoi : Les activités qui ont lieu dans le bassin hydrographique ont un effet sur le volume d’eau, ce qui peut nuire considérablement à la qualité de l’eau. Au fur et à mesure que la demande d’eau continue d’augmenter parallèlement à la croissance et au développement, des fluctuations liées aux changements climatiques (variations du régime des cours d’eau, niveaux d’eau néfastes pour les poissons, la faune et les habitats aquatiques, etc.) surviennent elles aussi.

Quand : En 2016, l’OPNRLS a effectué une évaluation de l’état de trois agents de stress et de dix scénarios de changement climatique afin d’orienter la mise au point d’un cadre de travail relatif aux flux environnementaux ayant cours à Lovers Creek, un sous-bassin hydrographique du lac Simcoe.

En 2018, l’OPNRLS créera un cadre de travail pour le sous-bassin hydrographique de la rivière East Holland. Les résultats de ce projet seront communiqués aux principales parties intéressées et affichées sur le site Web de l’OPNRLS.

Prochaines étapes : Un cadre de travail relatif aux flux environnementaux est un outil destiné aux gestionnaires des ressources en eau qui font de la recherche et de la surveillance en ce qui a trait à la santé écologique des sous-bassins hydrographiques prioritaires. Les données recueillies aident à établir des approches de gestion pour soutenir la réalisation d’études sur les changements climatiques en comparant l’équilibre des flux de systèmes soumis à des agents de stress au regard des éléments et des fonctions hydrologiques d’un affluent selon divers scénarios de développement, et en choisissant des pratiques optimales pour gérer les eaux pluviales qui peuvent être capturées à la source avant d’être transportées en aval.

Mesures de soutien : Mesure stratégique 2 – volume et qualité d’eau, et mesure stratégique 6 – infrastructures

Valorisation de la pêche récréative dans le lac Simcoe

Qui : MRNF, en partenariat avec le Lake Simcoe Fisheries Stakeholder Committee, des communautés des Premières Nations et des groupes d’intérêt locaux.

Projet : Le MRNF effectue des sondages sur la pêche à la ligne hivernale et en eaux libres afin de détecter l’évolution de la pêche récréative dans le lac Simcoe. Même si la majeure partie du volume d’heures consacrées à la pêche à la ligne est recensée durant la saison hivernale, la couverture de glace était variable ces dernières années et elle tend généralement à régresser. Le MRNF est en train d’adapter ses programmes de surveillance afin de recueillir des données sur le volume d’heures consacrées à la pêche à la ligne, le volume de prises, la récolte et les facteurs socioéconomiques durant les années où il y a peu de glace. En analysant ces données, il sera plus facile de prévoir les variations potentielles du volume d’heures consacrées à la pêche à la ligne saisonnière, des activités de pêche récréative printanières et automnales dans le lac Simcoe et l’incidence socioéconomique de ces variations sur la pêche récréative.

Où : Bassin hydrographique du lac Simcoe

Pourquoi : Une flore et une faune aquatiques saines rapportent d’importants avantages sociaux et économiques aux collectivités du bassin hydrographique du lac Simcoe, y compris les collectivités des environs. Parmi tous les lacs intérieurs de l’Ontario, le lac Simcoe est celui où la pêche est le plus pratiquée et il est devenu une destination « de classe mondiale » pour la pêche sur glace. Lorsque les conditions qui règnent sur le lac changent en raison du climat, cela peut avoir des conséquences importantes pour la pêche récréative dans le lac Simcoe, en particulier pour les adeptes de la pêche au poisson d’eaux froides, et les avantages socioéconomiques tirés de ces activités peuvent varier grandement en retour.

Quand : En cours

Prochaines étapes : Il est essentiel d’établir des stratégies d’adaptation promotion de la pratique de la pêche à la ligne durant les saisons en eaux libres afin de prévenir la baisse des activités durant la saison de la pêche sur glace et la diminution des possibilités de pêche à la ligne pour des espèces moins ciblées au printemps et à l’automne afin d’aider à réorienter les efforts autrement consentis durant la saison de la pêche sur glace hivernale, le tout afin de s’assurer que le lac Simcoe demeurera une destination de choix pour la pêche récréative.

Mesures de soutien : Mesure stratégique 1 – vie aquatique, rives et patrimoine naturel, et mesure stratégique 4 – activités récréatives

Accroître notre capacité d’adaptation

La communication, la mobilisation de la collectivité et l’enrichissement des connaissances par l’entremise de la recherche et de la surveillance sont des pratiques qui orienteront les efforts que nous ferons pour mettre en œuvre la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe, et qui accroîtront notre capacité à s’adapter en tenant cette stratégie à jour.

Produits d’information

De l’information abondante et des outils d’adaptation ont déjà été établis pour aider les collectivités locales. Le MRNF a créé une boîte à outils en ligne pour l’adaptation aux changements climatiques afin de soutenir l’élaboration des évaluations de vulnérabilités et des mesures d’adaptation.

Grâce à l’Initiative d’adaptation communautaire, le MEACC a fourni du financement au Centre ontarien de ressources sur les impacts climatiques et l’adaptation (CORICA), lequel a travaillé en partenariat avec le Clean Air Partnership pour coordonner le développement et la collecte d’outils et de renseignements sur les changements climatiques et les mettre à la disposition du public sur le site Web du CORICA.

Communauté de praticiens

Une communauté de praticiens interactive établie sur le Web a été créée pour soutenir la planification des activités d’adaptation dans le bassin hydrographique du lac Simcoe. À cette fin, elle fournit des renseignements, des ressources et un soutien aux personnes et organismes qui participent à ce processus de planification. Ces ressources aident les utilisateurs à comprendre les mesures d’adaptation énoncées dans chacune des mesures stratégiques et elles fournissent un encadrement pour les activités d’adaptation réalisées dans les collectivités locales. La communauté de praticiens offre également un espace dans lequel les chercheurs, les experts et les spécialistes de tout le bassin hydrographique peuvent se retrouver pour poser des questions, présenter des idées, partager des connaissances et communiquer avec d’autres personnes qui travaillent dans le secteur de l’adaptation aux changements climatiques.

Stratégie globale de surveillance

La gestion du bassin hydrographique du lac Simcoe doit être adaptative face aux conditions climatiques changeantes. Un vigoureux programme de surveillance générant de fréquents commentaires sera la clé de la réussite future. Nous comprendrons mieux les implications des changements climatiques en suivant des indicateurs du changement dans les milieux aquatiques et terrestres et en évaluant les conditions écologiques dans tout le bassin hydrographique. Il est important que la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe proposée et le Plan de protection du lac Simcoe tiennent compte des enseignements tirés de la surveillance continue, de la recherche et de la modélisation.

La politique 7.11 du Plan prévoit la création d’un programme intégré de surveillance des changements climatiques dans le but « d’éclairer le processus décisionnel et de modéliser les effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique ». Il est indiqué dans la Stratégie globale de surveillance (SGS), publiée en mars 2015, que des renseignements sur plusieurs indicateurs écologiques concernant les changements climatiques ont été recueillis dans le cadre de programmes de surveillance à long terme provinciaux ou réalisés avec des partenaires. La SGS recommandait que l’on continue à surveiller ces indicateurs et certaines opérations de surveillance additionnelles et hautement prioritaires devraient être entreprises de nouveau (synchronisme saisonnier de la fraye des truites de lacs, etc.). Elle recommandait aussi, compte tenu du fait que l’effet des changements climatiques s’étend au-delà du bassin hydrographique du lac Simcoe, de normaliser la surveillance des changements climatiques dans d’autres bassins hydrographiques lorsque cela est possible.

Conclusion et perspectives d’avenir

La province atteste qu’une feuille de route pour la remise en état et la protection de la santé du lac Simcoe doit inclure une stratégie d’adaptation aux changements climatiques. Cette approche axée sur la collaboration met à contribution les importantes mesures prises jusqu’à maintenant et elle sert de catalyseur pour l’application continue de mesures d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de ces changements dans le bassin hydrographique du lac Simcoe, ce qui assure la santé à long terme du lac et de ceux qui en tirent parti.

Pour faire progresser la réalisation de la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe, la province :

  • Mobilisera les gouvernements locaux (municipalités et collectivités des Premières Nations et des Métis, etc.), les organismes communautaires partenaires, la communauté du secteur de l’aménagement (autorités responsables de la planification, promoteurs, etc.), les citoyens et les parties intéressées;
  • Continuera à collaborer avec des partenaires pour soutenir la prise de mesures de soutien visant à favoriser la mise en œuvre de la Stratégie;
  • Encouragera l’élaboration de plans et de calendriers de mise en œuvre qui présentent les rôles, les responsabilités et les échéanciers en ce qui concerne la fourniture d’un soutien à l’intégration et à la réalisation des activités d’adaptation décrites dans les six mesures stratégiques;
  • Supervisera la mise en œuvre de la (SGS) et agira comme hôte du Forum scientifique biennal sur le lac Simcoe, lors duquel on discute de résultats scientifiques et de la possibilité de collaborer à la réalisation de projets de surveillance et de recherche;
  • Continuera à collaborer avec des partenaires pour soutenir et promouvoir des mesures d’intendance dans le bassin hydrographique, ce qui permettra de présenter de nouvelles idées et approches.

Annexe A – Élaboration de la Stratégie d’adaptation au changement climatique pour le lac Simcoe

Le Plan contient de nombreuses politiques visant à préserver l’écosystème. Bon nombre de ces politiques favorisent également l’adaptation aux changements climatiques en prévoyant un soutien à la recherche, à la surveillance et à l’élaboration de stratégies et de directives. Certaines de ces mesures de soutien sont décrites à l’annexe A de la Stratégie.

Celle-ci a été établie avec le soutien du Comité d’experts sur l’adaptation aux changements climatiques de la province. Mis sur pied en 2007, le Comité d’experts sur l’adaptation au changement climatique a été créé pour conseiller la province sur la meilleure façon de protéger notre santé, notre environnement, nos infrastructures et notre économie contre les effets des changements climatiques en Ontario. Ce comité multidisciplinaire était composé d’éminents scientifiques, de représentants de l’industrie et d’experts de l’environnement. En 2009, le Comité a publié son rapport contenant 59 recommandations, dont la suivante : «  La stratégie d’adaptation aux changements climatiques qui est exigée par le Plan de protection du lac Simcoe devrait être considérée comme un projet pilote susceptible d’être appliqué aux stratégies visant à accroître la résilience au climat d’autres bassins versants ». (Comité d’experts sur l’adaptation au changement climatique, 2009)

Des recommandations faites par le Comité scientifique du lac Simcoe au sujet des mesures à prendre pour s’adapter aux changements climatiques figuraient dans le rapport présenté au ministre par ce comité en juin 2012. Plusieurs des questions recensées sont traitées dans la Stratégie.

Les tâches énoncées dans le Plan sont les suivantes :

  1. Évaluer le risque lié aux effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique;
  2. Promouvoir, réaliser et soutenir des projets de recherche supplémentaires pour mieux comprendre les effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique, y compris sur les terres marécageuses, la vie aquatique, les espèces terrestres et les écosystèmes, le cours supérieur des rivières, le maintien des cycles de vie, la température des eaux souterraines et le niveau de la nappe phréatique;
  3. Créer un programme intégré de surveillance des changements climatiques pour éclairer le processus décisionnel et modéliser les effets des changements climatiques sur le bassin hydrographique;
  4. Commencer à établir des plans d’adaptation aux changements climatiques et promouvoir la création d’une communauté de praticiens en matière de planification de l’adaptation du bassin hydrographique du lac Simcoe.

Parmi les choses accomplies jusqu’à maintenant, citons l’estimation des risques par l’entremise d’évaluations des vulnérabilités, la réalisation de divers projets de recherche, la création d’une communauté de praticiens en ligne (dans le but d’encourager les praticiens à échanger des renseignements et à soutenir l’intégration de considérations relatives à l’adaptation aux changements climatiques au processus décisionnel) et la publication d’une stratégie de surveillance complète qui traite de la surveillance des changements climatiques d’un point de vue écologique et environnemental.

Élaboration de la Stratégie

Pour gérer les effets des changements climatiques, il faut accroître la résilience du bassin hydrographique et promouvoir la modification des comportements afin de pouvoir gérer les problèmes actuels et émergents. Une approche adaptative en matière de gestion, qui permet de surveiller continuellement une approche sélectionnée et sa révision subséquente aux fins de la réalisation des objectifs prévus, est essentielle pour atteindre ces objectifs.

Ce diagramme présente un exemple d’un cycle de gestion adaptative pouvant être suivi pour gérer les problèmes liés aux changements climatiques. Il s’agit d’un cadre de travail non réglementaire conçu pour permettre à tous les partenaires de d’établir et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation, de miser sur les outils existants, de raffiner les connaissances et de fournir un moyen de faire le suivi de la progression.

Les indicateurs sont des variables scientifiques qui aident à simplifier de gros volumes d’information complexe. Ils servent de guide et permettent de déterminer la qualité ou la santé de l’environnement. Par exemple, le taux d’oxygène dissous et la concentration de phosphore sont souvent utilisés pour caractériser l’état ou la santé d’un lac et pour en informer le public (adapté en fonction du rapport du Comité consultatif scientifique du lac Simcoe).

Comme il est conseillé dans le plan Faire face au changement climatique, un processus de gestion adaptative a été utilisé pour élaborer la présente stratégie et il servira de point de départ à son évaluation continue. Aux fins de ce processus, il faut établir ou adopter des objectifs, déterminer quelles sont les options stratégiques qui s’offrent pour réaliser ces objectifs en recourant à des analyses de vulnérabilités et d’autres techniques, mettre en œuvre les stratégies sélectionnées (préservation, réhabilitation, etc.), faire le suivi de la progression des stratégies de surveillance (en utilisant des indicateurs à cette fin, par exemple) et les modifier au besoin (figure 1). En outre, il est important que les décideurs comprennent et gèrent les autres agents de stress (pollution, etc.) qui ont aussi des effets sur le bassin hydrographique. Le cycle de gestion adaptative doit donc aussi tenir compte des effets cumulés de plusieurs agents de stress sur la santé et le bon état du bassin hydrographique ainsi que sur la santé et le bien-être des personnes qui y vivent, qui y travaillent ou qui y séjournent durant les vacances.

Le processus d’élaboration de la stratégie s’est déroulé en six étapes, à savoir :

  1. Le recensement des secteurs et des indicateurs (hydrologie, faune, infrastructures, etc.);
  2. L’évaluation de la vulnérabilité actuelle des secteurs à l’aide des indicateurs;
  3. L’établissement de scénarios climatiques futurs potentiels;
  4. L’évaluation de la vulnérabilité future des secteurs à l’aide des indicateurs;
  5. L’élaboration d’options d’adaptation;
  6. La sélection de stratégies adaptatives et de mesures connexes.

Des scientifiques et des praticiens ont été engagés pour réaliser des évaluations préliminaires de la vulnérabilité pour chaque secteur à l’aide d’indicateurs qui fournissent (d’un point de vue quantitatif ou qualitatif) aux décideurs des renseignements sur la mesure dans laquelle une ressource naturelle (espèce de poisson, etc.), un système (écosystème d’un lac, climat, etc.) ou une ressource humaine (infrastructure de gestion municipale des eaux de ruissellement) est menacé, est en train de changer ou changera potentiellement en raison des changements climatiques prévus.

Un exemple d’indicateur est la situation de la pêche en eaux froides, lequel exprime la santé globale de l’écosystème aquatique. Les détails de la relation entre les indicateurs et la ressource naturelle sont en règle générale passablement complexes. Les effets possibles des changements climatiques sur la pêche en eaux froides peuvent être décrits ainsi : comme un excès de phosphore entraîne la croissance excessive des plantes, y compris des algues, la décomposition de ces plantes provoque l’appauvrissement de l’oxygène dissous dans les eaux profondes du lac et la dégradation de l’habitat essentiel aux espèces de poissons d’eaux froides. Les changements climatiques peuvent faire augmenter les charges en phosphore du lac Simcoe et empêcher la reprise de la pêche en eaux froides. Le ruissellement et l’érosion accrus causés par des tempêtes peuvent entraîner l’accumulation d’apports sédimentaires dans les frayères. La température plus chaude de l’air et la couverture de glace réduite auraient pour effet de prolonger encore plus le laps de temps pendant lequel les eaux profondes du lac ne se mélangent pas aux eaux de surface pendant l’été. Cela pourrait ensuite accentuer l’appauvrissement de l’oxygène dissous et limiter l’étendue de l’habitat saisonnier des poissons d’eaux froides.

Les évaluations de vulnérabilité de tous les secteurs et thèmes sont disponibles sur le site Web du Centre ontarien de ressources sur les impacts climatiques et l’adaptation (CORICA) au www.climateontario.ca, sous « OCCIAR Projects – Lake Simcoe ». Les observations faites à l’issue des évaluations préliminaires de la vulnérabilité ont été utilisées pour déterminer les défis d’adaptation et alimenter des discussions et des commentaires destinés à la création d’options en matière d’adaptation.

Lors d’un forum, un comité d’experts sur les changements climatiques a convenu d’élaborer les options relatives à l’adaptation au cours de deux ateliers et à l’aide d’un questionnaire de suivi. En outre, des réunions ont été organisées pour solliciter des avis sur les « pratiques optimales » en matière d’adaptation aux changements climatiques déjà utilisées dans le bassin hydrographique ou mises en œuvre par d’autres administrations. Les vulnérabilités identifiées par ce processus sont décrites ci-après et suivies de mesures stratégiques visant à répondre aux vulnérabilités respectives.

Afin d’appuyer ces efforts, la Première Nation des Chippewas de Georgina Island (PNCGI) et le Centre ontarien de ressources sur les impacts climatiques et l’adaptation (CORICA) réalisent actuellement un exercice de planification de l’adaptation aux changements climatiques afin de sensibiliser la population aux risques liés aux changements climatiques qui planent sur les îles Georgina, Snake et Fox dans le lac Simcoe, puis pour gérer ces risques. Ce processus de planification de l’adaptation s’est appuyé sur un cadre de travail complet d’abord conçu pour être utilisé à Georgina Island dans le lac Simcoe. Ce cadre de travail traite d’aspects du processus de promotion du travail d’équipe. Il comprend un survol des connaissances traditionnelles en écologie, un processus de collecte de données, des évaluations de la vulnérabilité et du risque, un processus de planification des mesures d’adaptation et de leur mise en œuvre ainsi qu’un processus servant à intégrer le processus d’adaptation de façon générale à toutes les politiques de la bande. La mobilisation de la communauté et la participation d’un comité de supervision formé de conseillers issus de cette communauté ont été essentielles à la réalisation de l’ensemble du projet.

En 2016, la province a accordé du financement à la PNCGI afin de soutenir les communautés des Premières Nations de Beausoleil et de Rama, ainsi que les efforts qu’elles font pour s’adapter aux changements climatiques et atténuer leurs effets sur les terres et les plans d’eau, y compris dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.

Annexe B – Résumé des mesures de soutien

D’importants travaux ont déjà été réalisés pour accomplir les tâches énoncées dans la Stratégie. Les mesures de soutien déjà prises ou qui sont en train d’être mises en œuvre sont résumées plus loin :

Vie aquatique, rives et patrimoine naturel

1.1. Établir des cibles terrestres, aquatiques et de réhabilitation explicites pour maintenir l’intégrité écologique et les fonctions d’écosystème dans le bassin hydrographique (en fixant, par exemple, des seuils pour le couvert forestier minimum et le débit de base minimum des cours d’eau).

  • Des objectifs ont été élaborés pour la communauté halieutique afin d’encadrer l’élaboration de cibles de réhabilitation et d’orienter la gestion des décisions concernant la pêche dans le lac Simcoe.
  • Au moins 40 p. 100 de la couverture végétale de qualité élevée est ciblé dans le cas du bassin hydrographique du lac Simcoe et il faut mettre fin à l’érosion des berges naturelles.
  • Le protocole d’échantillonnage de la végétation (PEV) a été choisi comme approche privilégiée en matière de surveillance terrestre au niveau du site pour le bassin hydrographique du lac Simcoe. Des indicateurs ont été élaborés et le PEV a été mis en œuvre pendant trois ans dans le cadre de projets pilotes.
  • Des habitats terrestres ont été cartographiés à l’échelle du paysage à l’aide d’un procédé d’orthophotographie et les caractéristiques de la côte du lac Simcoe ont été déterminées (parties naturelles ou altérées, etc.) à l’aide de photographies aériennes obliques. Ces photos fournissent des renseignements au sujet des conditions de référence, ce qui permet de repérer les changements au fil du temps.

1.2. Soutenir, promouvoir et mettre en œuvre des programmes de remise en état tant dans les zones construites que naturelles en plantant diverses essences d’arbres indigènes, y compris celles qui sont censées mieux s’adapter aux changements climatiques, et maintenir de hauts niveaux de diversité génétique afin de réduire la vulnérabilité face aux effets des changements climatiques.

  • Les zones prioritaires de remise en état riveraine ont été cartographiées, y compris les corridors, ce qui permet d’orienter le choix des zones ayant le plus besoin d’être remises en état.
  • L’Atlas des arbres de l’Ontario fournit un encadrement pour déterminer les espèces qui sont des arbres indigènes du bassin hydrographique du lac Simcoe et qui pourraient résister le mieux à des activités de remise en état.

1.3. Entretenir et améliorer les corridors fonctionnels des cours d’eau en réduisant les effets des bassins de retenue en ligne, les entraves au déplacement des poissons, le cas échéant, et l’effet d’autres facteurs qui peuvent influencer le régime thermique des cours d’eau.

  • Disposer de documents techniques d’orientation pour les évaluations du patrimoine naturel et la définition des principaux éléments du patrimoine naturel et des éléments hydrologiques clés qui faciliteront l’interprétation et l’application des politiques du patrimoine naturel du Plan de protection du lac Simcoe;
  • La mise au point d’une « stratégie de gestion de la côte » est en cours pour encadrer les activités de remise en état en déterminant des valeurs écologiques, des pratiques de gestion optimales (PGO), des lignes directrices et les zones devant être remises en état de façon prioritaire.
    • Deux documents informatifs ont été publiés, à savoir « Along the Shore : A Landowner’s Guide to Healthy Shore Management for Lake Simcoe » et « Working Along the Shore : A Professional’s Guide to Healthy Shore Management for Lake Simcoe » afin de promouvoir le processus de renaturalisation des rives.

Quantité d’eau

2.1 Élaborer et mettre en œuvre des plans de durabilité de l’eau pour les services d’approvisionnement en eau municipaux, y compris des plans de conservation de l’eau, une évaluation des risques pour l’approvisionnement futur des services municipaux et des plans de gestion de ces risques, tel que recommandé pour certaines municipalités dans la politique 5.3 du Plan.

  • Toutes les municipalités désignées dans la politique 5.3 du Plan ont adopté des plans de conservation efficace de l’eau ou de conservation de l’eau tout court.
  • La Loi sur le développement des technologies de l’eau établit le cadre de travail qui aide les municipalités à accroître l’efficacité des infrastructures et services municipaux, particulièrement en ce qui concerne les plans de conservation et de durabilité de l’eau. Cette loi prend acte des effets des changements climatiques et précise qu’un plan doit être établi pour gérer les risques correspondants lorsque de tels risques existent.

2.2 Utiliser des pratiques de gestion adaptative pour s’assurer que les niveaux d’eau peuvent être maintenus et gérés de façon durable en réaction aux conditions climatiques changeantes.

  • Avec le soutien de la province, l’OPNRLS a effectué des études des budgets consacrés à l’eau et des évaluations des agents de stress pour chaque sous-bassin hydrographique du lac Simcoe, ce qui a permis d’établir des modèles du débit des eaux souterraines qui aident à améliorer les activités de gestion des ressources. Ces budgets consacrés à l’eau fournissent des renseignements pour la planification de la gestion des sous-bassins hydrographiques.
  • L’OPNRLS collabore avec la province pour cartographier les zones d’alimentation des nappes souterraines qui sont importantes d’un point de vue écologique. Il s’agit de zones qui fournissent de l’eau à des éléments importants d’un point de vue écologique, tels que les cours d’eau dont la température est froide et les terres marécageuses importantes. Les zones où le volume d’alimentation est élevé ont été cartographiées pour l’ensemble du bassin hydrographique. Au début de 2014, l’OPNRLS a mis au point, de concert avec le MRNF et en tenant compte de renseignements fournis par des municipalités du bassin hydrographique, un encadrement pour la gestion des zones d’alimentation des nappes souterraines qui sont importantes d’un point de vue écologique afin d’aider les municipalités à préserver et à remettre en état ces importantes zones durant les périodes de conditions climatiques changeantes.

2.3 Réduire la dépendance envers les ressources traditionnelles en eau souterraine et en eau de surface en misant sur d’autres sources d’eau (eaux pluviales, eaux grises, etc.) et sur des techniques d’aménagement à faible incidence et l’infrastructure verte.

Favoriser l’aménagement à faible incidence (AFI) procure des options pour gérer les problèmes liés au volume et à la qualité de l’eau qui peuvent se manifester dans les maisons en utilisant des éléments de conception qui gèrent le ruissellement le plus possible puis, à une plus grande échelle, qui font intervenir une technologie de traitement dans le cours d’eau afin de traiter le problème de ruissellement excessif. Lorsqu’on procède ainsi, la collectivité résiste mieux aux effets des changements climatiques et elle peut profiter d’un plus grand nombre de paysages indigènes et d’espaces verts.

  • Le Plan invite les gens à faire plus d’efforts pour conserver et consommer l’eau plus efficacement afin de maintenir la demande future à l’intérieur de limites viables. Le programme « Water for Tomorrow » créé par des responsables de la région de York offre aux résidents des renseignements et des rabais sur des appareils qui consomment peu d’eau et qui sont destinés aux entreprises. Depuis 1998, les résidents de cette région ont économisé 26 millions de litres d’eau par jour grâce à ce programme.
  • Plusieurs projets démontrant des AFI réalisés dans le bassin hydrographique du lac Simcoe soutiennent que ce type d’aménagement est une solution viable pour gérer le ruissellement d’eaux pluviales à proximité de leur source, pour améliorer la qualité de l’eau et pour contrôler la gestion des eaux pluviales afin d’assurer l’adaptation à des conditions climatiques changeantes.

Qualité de l’eau

2.4 Mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales en matière d’utilisation des terres afin de gérer le ruissellement urbain, rural et agricole, ainsi que les charges en éléments nutritifs.

  • Tous les partenaires continuent d’élaborer et de promouvoir des pratiques de gestion optimales (PGO) afin de soutenir la bonne intendance dans le secteur agricole et d’autres secteurs intéressés. Le guide d’intendance du lac Simcoe aide à déterminer les PGO qui permettent d’améliorer la qualité de l’eau et le paysage naturel environnant.
  • Parmi les mesures complémentaires qui aident à préserver la qualité de l’eau, citons les suivantes :
    • mettre en œuvre la Stratégie de réduction du phosphore visant à assurer la préservation à long terme du lac, du bassin hydrographique et de l’écosystème en réduisant les charges en phosphore;
    • continuer à promouvoir, à réaliser et à soutenir des projets de recherche sur la qualité de l’eau;
    • approuver des plans de préservation des sources aux termes de la Loi sur l’eau saine afin de permettre aux collectivités ontariennes de protéger efficacement leurs sources d’eau potable contre diverses menaces, y compris les changements climatiques;
    • Élaborer et mettre en œuvre des plans pour les sous-bassins hydrographiques afin d’orienter les projets de remise en état au niveau local, sous la direction de l’Office de protection de la nature de la région de lac Simcoe, avec le soutien de la province et en collaboration avec les municipalités situées dans le bassin hydrographique.

2.5 Créer des programmes conjoints grâce à des partenariats publics-privés pouvant faire intervenir le partage des coûts pour des initiatives novatrices telles que la récupération de l’eau de pluie, les toitures végétales et la réutilisation des eaux grises.

  • L’OPNRLS travaille avec des municipalités et la communauté des promoteurs pour favoriser l’adoption de nouvelles technologies (jardins de pluie, pavages perméables, etc.) éprouvées permettant de gérer l’eau sur place, cela afin que ces technologies novatrices soient déployées dans toutes les nouvelles collectivités du bassin hydrographique.

2.6 Intégrer des considérations sur l’adaptation aux changements climatiques et des pratiques de gestion optimales dans les manuels et les directives mis à la disposition des personnes travaillant dans l’agriculture, l’aménagement des sols et d’autres secteurs.

  • Credit Valley Conservation (CVC) a produit une série de publications et de documents d’encadrement se rapportant à l’AFI et qui mettent en relief le processus et les PGO en matière de gestion novatrice des eaux pluviales qui peuvent être mises en œuvre dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.

Espèces envahissantes

3.1 Effectuer des recherches sur les effets cumulés et l’interaction des agents de stress liés aux espèces envahissantes dans le bassin hydrographique.

  • Le MRNF collabore avec des partenaires locaux dans le but d’employer des techniques de recherche novatrices et de nouvelles technologies pour comprendre et évaluer la santé des communautés aquatiques dans le lac Simcoe. Le MRNF a établi la cartographie de référence de tous les habitats aquatiques connus et il a recouru à l’hydroacoustique pour déterminer les effets que les espèces envahissantes et les changements climatiques ont eus sur la communauté aquatique extracôtière.
  • Le MRNF entreprendra des travaux de recherche pour recenser les zones et les voies d’accès à haut risque en ce qui concerne les espèces envahissantes et il élaborera des programmes de diffusion et d’éducation pour faire connaître ces voies d’accès.

3.2 Élaborer des approches de prévention, de détection précoce et de gestion des espèces envahissantes aquatiques et terrestres.

  • Le Plan stratégique de l’Ontario contre les espèces envahissantes (2012) fournit un cadre de travail coordonné et complet pour détecter les espèces envahissantes, prévenir leur introduction et y réagir, et il peut servir de guide de référence utile pour l’élaboration de nouveaux plans et de nouvelles approches.
  • La province travaille également en étroite collaboration avec les organismes publics afin d’adapter ou d’élaborer des plans d’action axés sur les risques recensés ci-dessus pour les espèces envahissantes prioritaires.
  • De plus, une liste de surveillance des espèces envahissantes terrestres et aquatiques a été établie et celles qui sont susceptibles d’être introduites dans le bassin hydrographique du lac Simcoe y sont indiquées.

3.3 Élaborer des plans d’action axés sur les risques que présentent les espèces envahissantes dangereuses.

  • La Loi de 2015 sur les espèces énonce le détail d’un cadre législatif prévoyant l’identification des espèces envahissantes qui menacent l’environnement naturel de l’Ontario, y compris des séries de mesures visant à détecter l’introduction d’espèces envahissantes et à les assujettir à l’application de ce cadre législatif le plus rapidement possible après qu’on les aura observées. De plus, la Loi invoque des pouvoirs d’inspection et d’autres dispositions grâce auxquels il sera possible de prévenir l’introduction d’espèces envahissantes, de gérer leur multiplication, ainsi que d’expulser et d’éradiquer ces espèces en Ontario et dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.
  • Parmi les mesures complémentaires visant à se protéger contre les espèces envahissantes, on peut citer le Plan d’action en vue de protéger la biodiversité. Ce plan énumère plus de cent activités et mesures que la province mettra en œuvre avec des partenaires industriels, environnementaux et communautaires au cours de la prochaine décennie dans le but de préserver la biodiversité (ces mesures et activités comprennent l’évaluation de la vulnérabilité des espèces et de l’écosystème face aux changements climatiques, la prise en considération des vulnérabilités aux fins de la prise de décisions et la mise en œuvre du Plan).

Activités récréatives

4.1 Diversifier les attractions et les destinations afin de répartir la demande et les pertes pour les secteurs du tourisme et des activités récréatives (navigation de plaisance, motoneige, pêche, etc.), ces activités pouvant être affectées par les changements climatiques.

Les possibilités d’activités récréatives en milieu naturel (natation, camping, pêche, etc.) dans le bassin hydrographique du lac Simcoe attirent des milliers de résidents et de visiteurs. La pratique de ces activités est étroitement liée au climat. Celui-ci influence la qualité de l’eau, l’enneigement et la faune qui, ensemble, forment une source de loisirs extérieurs et ont des effets sur la satisfaction des gens (Jones et Scott, 2006). Étant donné que le bassin hydrographique du lac Simcoe offre d’importantes possibilités d’activités récréatives en milieu naturel, les changements climatiques et les changements qu’ils provoquent dans la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes obligeront la population à adapter ses activités.

  • Les objectifs établis pour la communauté halieutique constituent un outil de gestion adaptative mis au point en raison du fait que les populations de poissons du lac sont soumises à des agents de stress. Ces agents de stress comprennent les changements climatiques et les espèces envahissantes et ils seront revus dès que de nouveaux renseignements seront disponibles.
  • Le MRNF effectue des sondages sur la pêche à la ligne hivernale et en eaux libres afin de détecter l’évolution de la pêche récréative dans le lac Simcoe et les changements climatiques constituent un facteur pris en considération aux fins de cette analyse. Afin de prévoir les variations potentielles du volume d’heures consacrées à la pêche à la ligne saisonnière et le niveau de gestion de la pêche que cela nécessitera, le MRNF a surveillé les activités de pêche récréative printanières et automnales en 2015.
  • La province et ses partenaires continuent de soutenir et de promouvoir des pratiques récréatives et touristiques durables d’un point de vue environnemental et axées sur la promotion d’activités récréatives qui seront elles aussi durables d’un point de vue environnemental. En voici quelques exemples :
    • Le programme Clean Marine, tel qu’il s’applique au bassin hydrographique du lac Simcoe et dans le cadre duquel les responsables de marinas doivent observer des pratiques d’opération maritime qui sont adéquates d’un point de vue environnemental pour obtenir leur certification.
    • Avec le soutien de la province, Boating Ontario a continué, en 2016, d’encourager les plaisanciers à adopter des pratiques de navigation propres.
    • La province accorde du financement à la Ryerson University pour qu’elle examine les effets qu’a la tenue de festivals et de grands événements sur le bassin hydrographique du lac Simcoe, y compris en mesurant l’intérêt des visiteurs pour la pratique d’un tourisme durable d’un point de vue environnemental dans le bassin hydrographique et en présentant les avantages liés à des pratiques durables aux organisateurs de festivals.
      • Participent entre autres à ce projet le Mariposa Folk Festival et le « Brock Big Bite », qui attirent des milliers de visiteurs dans la région. Ce projet a permis de promouvoir des pratiques optimales en matière de réduction des déchets et des intrants et extrants liés à l’eau et à l’énergie, puis de favoriser l’utilisation de produits locaux dans la chaîne d’approvisionnement. Il a aussi fourni des occasions d’apprentissage aux visiteurs et aux fournisseurs.

4.2 Assurer la durabilité de la pêche aux poissons d’eaux froides en reconnaissant que les changements climatiques peuvent occasionner du stress supplémentaire à ces populations. Favoriser le choix d’espèces sous-utilisées, le cas échéant, en particulier les espèces dont les populations augmentent à cause des changements climatiques.

  • En partenariat avec le Lake Simcoe Fisheries Stakeholder Committee, des communautés des Premières Nations et des groupes d’intérêt locaux, le MRNF a effectué une évaluation des communautés halieutique et aquatique du bassin hydrographique du lac Simcoe au moyen d’une analyse des avantages socioéconomiques. Des scénarios ont été conçus pour recenser des mesures qui permettraient à l’écosystème aquatique du lac Simcoe d’accroître sa capacité de résister au climat.

4.3 Mettre sur pied des programmes qui privilégient des pratiques de gestion optimales ou des initiatives émanant du secteur afin de préserver et de rétablir l’intégrité écologique du lac Simcoe et de son bassin hydrographique.

  • Le MRNF et la Première Nation des Chippewas de Georgina Island (PNCGI) ont établi un programme en collaboration afin de réhabiliter le riz sauvage, plante aquatique indigène du lac Simcoe. En ramenant une composante indigène de la biodiversité aquatique, on accroîtra la résilience du lac Simcoe et cela créera peut-être aussi des possibilités futures de récolte pour la PNCGI.
  • Toujours dans le bassin hydrographique, on remet aussi en état et on améliore les habitats côtiers, on recrée de la végétation dans les zones tampons autour des affluents et on introduit à nouveau un prédateur de premier ordre, le maskinongé.

4.4 Sensibiliser davantage les visiteurs aux effets des changements climatiques sur les éléments naturels du bassin hydrographique.

  • Du matériel préconisant un tourisme écologique a été créé avec le soutien de la province et de Tourism Barrie ainsi qu’en collaboration avec Regional Tourism Organization 7 et la Ryerson University. Chaque ensemble contient une liste de mesures pratiques que les exploitants d’entreprises touristiques peuvent prendre pour que leur entreprise soit durable et qu’elle résiste mieux aux changements climatiques. Il est possible, par exemple, d’encourager l’adoption de pratiques optimales pour réduire la consommation d’énergie, la production de carbone et la consommation et le gaspillage d’eau. Jusqu’à maintenant, plus de 500 exploitants d’entreprises se sont entretenus avec des employés du projet.

Agriculture

5.1 Soutenir le Programme des plans agroenvironnementaux et promouvoir des pratiques optimales en matière de gestion agricole, y compris :

  1. La préservation des terres agricoles, des forêts et des terres marécageuses;
  2. La rotation des cultures, la réduction du labourage et le pâturage en rotation;
  3. La gestion des éléments nutritifs et du fumier;
  4. La conservation de l’eau;
  5. Le recours à des drains agricoles novateurs qui permettent de réduire le ruissellement dans les terres cultivées.
  • Continuer à soutenir le Programme Canada-Ontario des plans agroenvironnementaux dans le cadre duquel des plans de ce genre sont volontairement préparés par des familles d’agriculteurs qui veulent enrichir leurs connaissances environnementales et réduire le risque dans presque tous les secteurs de leur entreprise agricole.

5.2 Collaborer avec des partenaires locaux de l’OPNRLS, du Dufferin Simcoe Land Stewardship Network et du Réseau d’intendance du lac Simcoe.

  • Continuer à élaborer et à promouvoir des PGO en matière d’agriculture afin de soutenir la bonne intendance et d’aider les agriculteurs à réaliser des projets agricoles durables au moyen de démonstrations, de projets et de programmes pilotes.

5.3 Réaliser et soutenir des projets de recherche sur des méthodes de production agricole novatrices et durables.

  • Continuer à promouvoir, à réaliser et à soutenir des projets de recherche qui visent à optimiser la gestion des éléments nutritifs et qui s’inspirent de recherches en cours et de programmes de surveillance, à recenser les problèmes émergents et à orienter le processus de gestion de manière à assurer le traitement des effets des changements climatiques.

Infrastructure – activités d’entreprises

6.1 Évaluer les risques pour l’infrastructure et les services municipaux qui pourraient avoir une incidence sur la conservation et la durabilité des ressources en eau.

  • Accroître la capacité des propriétaires d’ouvrages de traitement des eaux pluviales situés dans le bassin hydrographique du lac Simcoe à adopter des pratiques optimales en matière d’inspection, d’entretien et de tenue de registres.
  • Enrichir les connaissances sur la réaction et la vulnérabilité des bassins de retenue des eaux de ruissellement aux effets prévus des changements (températures estivales plus élevées, augmentation du nombre de jours où il fait zéro degré en hiver et du nombre d’occurrences de précipitations intenses, etc.).

6.2 Établir des plans afin de prioriser et de gérer les infrastructures à risque.

  • Des lignes directrices ont été élaborées en collaboration avec l’OPNRLS afin d’aider les municipalités à établir et à mettre en œuvre des plans directeurs complets de gestion des eaux de ruissellement. Toutes les municipalités du bassin hydrographique ont commencé à établir leur plan directeur et quelques-unes d’entre elles ont déjà entrepris de le mettre en œuvre.
  • Parmi les mesures complémentaires protégeant également l’infrastructure contre les risques, citons les suivantes :
    • La mise en œuvre du plan Faire face au changement climatique (stratégie d’adaptation et plan d’action de l’Ontario) qui présente les mesures que la province appliquera pour gérer les effets d’un climat changeant durant les quatre prochaines années alors que l’Ontario se prépare à composer avec les risques liés aux changements climatiques, y compris ceux liés aux infrastructures, et à tirer parti des possibilités qu’il engendre.
    • Construire ensemble, le programme de création d’infrastructures à long terme de la province prévoit entre autres que les plans de gestion des biens doivent être préparés par la province ou les partenaires qui font les paiements de transfert afin de montrer ce que l’on a fait pour tenir compte de l’adaptation aux changements climatiques lorsqu’on a conçu le projet.
    • La Déclaration de principes provinciale (DPP) de 2014 contient de nouvelles politiques prévoyant que les municipalités doivent planifier l’établissement de leurs collectivités « d’une manière (…) qui tient compte des effets du changement climatique », tant en ce qui concerne l’atténuation de ces effets que l’adaptation aux changements climatiques. Cela aidera les municipalités à effectuer cette planification de manière à s’assurer de réduire l’émission des gaz à effet de serre et d’accroître la résilience aux effets d’un climat changeant.
    • Les consultations relatives à l’Examen coordonné de quatre plans provinciaux d’aménagement du territoire (soit le Plan de croissance de la région élargie du Golden Horseshoe, le Plan de la ceinture de verdure, le Plan de conservation de la moraine d’Oak Ridges et le Plan d’aménagement de l’escarpement du Niagara) ont eu lieu en 2015. Durant ces consultations, il a souvent été question d’intégrer la gestion des changements climatiques à ces plans.

6.3 Élaborer des stratégies de gestion des urgences pour aider les collectivités à se préparer à un plus grand nombre d’inondations, à la sécheresse et à l’érosion causées par des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.

  • Des renseignements sont mis à la disposition du public dans le cadre du Programme de prévision des crues et d’avertissement du public et les autorités de conservation réalisent des programmes qui servent l’intérêt de la province et des municipalités et qui comprennent des mesures de gestion des dangers naturels, des inondations, de l’érosion et de la glace, des mesures de prévision des crues et d’avertissement du public, ainsi qu’un programme de gestion des sécheresses et des problèmes liés à la baisse du niveau d’eau.

Infrastructure – normes de conception

6.4 Continuer à intégrer les considérations sur les changements climatiques dans les outils de planification d’utilisation des terres au niveau local qui favorisent le développement à faible impact, « l’infrastructure verte », la conservation de l’eau, l’efficacité énergétique, les options de transport durable, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau par des mécanismes tels que la réglementation du plan d’implantation ou un système de délivrance de permis d’exploitation.

  • Favoriser la conception de nouvelles infrastructures en préconisant et en soutenant de façon continue des projets de recherche qui déterminent de nouveaux processus novateurs de gestion des tempêtes (par exemple, en partenariat avec le MEACC, l’OPNRLS évalue actuellement un certain nombre de technologies prometteuses de réduction du phosphore).
  • Le programme provincial « Promotion des innovations en technologies de l’eau » présente des solutions de pointe novatrices et rentables pour gérer les systèmes de production d’eau potable et de traitement des eaux pluviales et des eaux usées utilisées dans les collectivités de l’Ontario. Ce programme sert de complément à la Loi sur le développement des technologies de l’eau de l’Ontario dans la mesure où il favorise l’innovation, crée des possibilités de développement économique et préserve les ressources en eau.
  • Avec l’appui de la province, l’OPNRLS aide les municipalités et les promoteurs à surmonter les obstacles liés à l’adoption de solutions d’AFI dans le cadre de nouveaux projets et de projets de modernisation réalisés à divers endroits dans le bassin hydrographique du lac Simcoe.
    • Neuf projets d’AFI ont été entrepris dans le bassin hydrographique du lac Simcoe dans le cadre du programme RainScaping de l’OPNRLS et avec l’appui financier d’Environnement Canada et le programme d’action en matière de changement climatique.
    • De la formation est offerte aux promoteurs et aux organismes d’approbation des projets d’AFI ainsi qu’aux municipalités qui veulent mettre en œuvre des processus d’AFI de terres municipales.

6.5 Continuer à mettre à jour les manuels et les lignes directrices, y compris les règlements municipaux, afin de tenir compte des options de limitation ou d’adaptation, ce qui englobe entre autres les considérations relatives aux infrastructures.

  • Avec l’appui de la province, l’OPNRLS travaillera à enrichir les connaissances sur les bassins de traitement des eaux pluviales (BTEP) situés dans le bassin hydrographique du lac Simcoe et sur les effets prévus des changements climatiques, cela dans le cadre de trois projets de recherche sur 1) les pratiques d’entretien et d’inspection, 2) les effets du transport de sel de voirie sur les BTEP et 3) l’évaluation de la vulnérabilité de BTEP sélectionnés.
  • Le conseil d’administration de l’OPNRLS a accepté que l’on modifie les lignes directrices sur la mise en valeur du bassin hydrographique pour qu’elles soient en phase avec le Plan et qu’elles tiennent compte des considérations liées aux changements climatiques et des effets de ces derniers.
  • Les lignes directrices de l’OPNRLS s’appliquant au traitement des eaux pluviales sont aussi en train d’être révisées dans le but de favoriser le recours à de meilleures techniques de conception de sites, y compris la préservation des zones naturelles, la réduction de la couverture imperméable, le ruissellement réparti et l’utilisation de zones perméables aux fins du traitement plus efficace des eaux pluviales.

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Glossaire

  • les précipitations;
  • le ruissellement;
  • les infiltrations;
  • le flux des eaux souterraines;
  • l’évaporation;
  • l’évapotranspiration.

Le cycle hydrologique englobe l’occurrence, la distribution et les propriétés chimiques et physiques de l’eau à la surface de la terre, dans le sol, dans les roches sous-jacentes et dans l’atmosphère.
Il se rapporte aussi à son interaction avec l’environnement, y compris sa relation avec les êtres vivants.

  • traite les eaux d’égout résidentielles d’un ou de plusieurs bâtiments au sens de la Loi de 1992 sur le code du bâtiment;
  • dispose des eaux d’égout traitées dans un plan d’eau de surface dans le bassin hydrographique du lac Simcoe;
  • dont les eaux d’égout épurées contiennent du phosphore.
Activités récréatives basées sur la nature :
Activités humaines servant essentiellement ou uniquement à utiliser ou à profiter des attractions et des ressources naturelles et à les apprécier, ce qui implique une participation à diverses activités extérieures.
Adaptation :
Dans le contexte des changements climatiques, la notion d’adaptation renvoie aux initiatives et aux mesures prises pour diminuer la vulnérabilité des systèmes naturels et humains face aux effets réels et attendus d’un climat changeant. L’adaptation comporte plusieurs étapes ou stades. Anticipatoire ou proactive, l’adaptation équivaut à un plan élaboré avant que les effets des changements climatiques soient observés. L’adaptation réactive s’apparente à une décision stratégique délibérée prise en réaction à une menace ou à la réalité des changements climatiques. L’adaptation déclenchée par des changements écologiques dans les systèmes naturels ou par des changements dans les systèmes économiques humains est connue sous le terme d’adaptation autonome ou spontanée.
Alimentation des nappes souterraines :
Processus par lequel de l’eau externe est ajoutée à la zone de saturation d’un aquifère, soit directement dans une formation, soit indirectement par l’intermédiaire d’une autre formation.
Aménagement à faible incidence :
Pratique courante de contrôle à la source largement répandue en Amérique du Nord et à l’étranger, et qui met à contribution le paysage, le sol ou la végétation pour réduire le ruissellement, améliorer la qualité de l’eau et promouvoir les espaces verts. On en retrouve des exemples en Ontario, dont les jardins de pluie, les toitures végétales, les pavages perméables et les systèmes de récupération de l’eau de pluie.
Aquatique :
Qui vit ou grandit dans l’eau (opposé à terrestre).
Bassin hydrographique :
Tout le territoire et l’eau compris dans les limites d’un bassin de drainage.
Biodiversité :
Diversité des organismes vivants de tous les milieux. Cela comprend les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie, ainsi que la diversité au sein de chaque espèce et entre les espèces, et au sein des écosystèmes.
Changements climatiques :
Variation de l’état du climat qui peut être déterminée par des tests statistiques réalisés sur une longue période, en général pendant des décennies ou plus longtemps. Les changements climatiques peuvent être imputables à des processus internes naturels, des forces externes ou des changements anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou de l’affectation des terres.
Cycle de l’eau :
Circulation de l’eau de l’atmosphère au sol et vice versa, telle que causée par :
Durable :
Capacité de conserver un processus ou un état pendant une période indéfinie sans endommager l’environnement ni épuiser une ressource.
Écosystème :
Système d’organismes vivants interagissant les uns avec les autres et leur environnement physique. Les limites de ce qui pourrait être appelé un écosystème sont un peu arbitraires, selon l’objet premier ou le champ d’application de l’étude. Ainsi, l’étendue d’un écosystème peut varier d’un très petit espace à la planète entière.
Érosion :
Processus de retrait et de transport du sol et des roches causé par la dégradation, le mouvement de masse et l’action des cours d’eau, des glaciers, des vagues, des vents et des eaux souterraines.
Espèce envahissante :
Espèce non indigène dont l’introduction ou la multiplication menace l’environnement, l’économie ou la société, y compris la santé humaine. Cela peut comprendre des espèces indigènes de l’Ontario qui ont été introduites dans une nouvelle région géographique à cause de l’activité humaine.
Évapotranspiration :
Processus combiné de l’évaporation par le sol et par la transpiration de la végétation.
Hydrologie :
Science qui s’intéresse aux propriétés, à la distribution, à l’utilisation et à la conservation de l’eau à la surface de la terre, dans le sol et dans les roches sous-jacentes, ainsi que dans l’atmosphère.
Indicateurs :
variables scientifiques qui aident à simplifier de gros volumes d’information complexe. Les indicateurs servent de guide et permettent de déterminer la qualité ou la santé de l’environnement. Par exemple, le taux d’oxygène dissous et la concentration de phosphore sont souvent utilisés pour caractériser l’état ou la santé d’un lac et pour en informer le public (adapté en fonction du rapport du Comité consultatif scientifique du lac Simcoe).
Infiltration :
Pénétration de l’eau de surface dans et à travers le sol.
Infrastructure :
S’entend des structures physiques (installations ou couloirs) qui forment la base de l’aménagement ou de l’utilisation des ressources. L’infrastructure comprend les réseaux d’égouts et d’aqueducs, les systèmes de traitement des eaux d’égout, les systèmes de gestion des déchets et les systèmes de génération et de transmission d’énergie électrique. Cela englobe les systèmes d’énergie renouvelable, les systèmes de communications et de télécommunications, les installations et couloirs de transport, y compris le transport en commun, les oléoducs et les gazoducs ainsi que les installations connexes. Toutefois, l’infrastructure ne comprend pas « l’infrastructure communautaire » telle que définie dans le Plan de croissance de 2006 de la région élargie du Golden Horseshoe. (Plan de la ceinture de verdure)
Infrastructure verte :
Éléments naturels et de fabrication humaine qui fournissent des fonctions et des processus écologiques et hydrologiques. Cela peut comprendre des composantes telles que des caractéristiques et systèmes du patrimoine naturel, des forêts-parcs, des systèmes de gestion des eaux pluviales, des arbres de rues, des forêts urbaines, des canaux naturels, des surfaces perméables et des toitures végétales.
Intégrité écologique :
Cette notion englobe l’intégrité hydrologique, à savoir l’état des écosystèmes dont la structure, la composition et la fonction ne sont pas entravées par les perturbations causées par l’activité humaine; dont les processus écologiques naturels sont intacts et autonomes; et dont les écosystèmes évoluent naturellement.
Patrimoine naturel :
Englobe généralement les éléments terrestres, marécageux et aquatiques (terrains boisés, terres marécageuses, cours d’eau, etc.), leurs fonctions (habitat faunique, stabilisation de la rive, etc.) et leurs collectivités biotiques.
Polder :
Marais cultivé dans lequel les niveaux d’eau sont entretenus grâce à une série de stations de pompage et de canaux (par exemple, le marais Holland).
Protocole d’échantillonnage de la végétation (PEV) :
Approche modulaire en matière d’échantillonnage aux fins de laquelle on utilise des inventaires et des données établis sur le terrain afin d’étayer des opérations de modélisation végétative prédictive. Cette méthode fait intervenir l’utilisation de parcelles de zones déterminées (à l’aide d’une grille PEV stratifiée) aux fins de l’échantillonnage de diverses strates végétatives.
Résilience :
Capacité d’un système social ou écologique d’absorber les perturbations tout en gardant la même structure de base, les mêmes moyens de fonctionnement, la capacité de s’auto-organiser et de s’adapter aux contraintes et au changement.
Risque :
Gravité des conséquences liées aux changements climatiques et probabilité que ces conséquences se matérialisent.
Riverain :
Qui se rapporte à la rive d’un cours d’eau naturel, tel qu’une rivière, un lac ou la côte, qui y vit ou qui s’y trouve.
Station d’épuration des eaux pluviales :
Station d’épuration conçue pour traiter les eaux de pluie et pour laquelle une approbation est requise en vertu de l’article 53 de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario.
Station de traitement des eaux d’égout :
Station d’épuration des eaux d’égout pour laquelle une approbation est requise en vertu de l’article 53 de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario et qui :
Télédétection :
Procédé permettant de capturer de la lumière provenant d’un large rayon des parties visibles ou non visibles du spectre, telle que réfléchie à partir de la surface de la terre vers des capteurs situés sur des satellites se trouvant plus haut.
Terre marécageuse :
Étendue de terre, telle qu’un marécage, un marais ou une tourbière minérotrophe (ne comprend pas les terres utilisées à des fins agricoles et qui ne présentent plus les caractéristiques des terres marécageuses), et qui :
  • durant certaines saisons ou de façon permanente, est recouverte d’eau peu profonde ou dont la nappe phréatique est à la limite de la surface;
  • incorpore des sols hydriques et une végétation dominée par des plantes hydrophytes ou hydrophiles;
  • a été identifiée en tant que telle par le MNRF ou par tout autre agent, conformément à des procédures d’évaluation établies par ce ministère et modifiées à l’occasion
Terrestre :
Qui vit ou grandit sur de la terre (par opposition à « aquatique »).
Vulnérabilité :
Capacité d’un système de faire face ou non aux effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité climatique et les extrêmes. La vulnérabilité dépend du caractère, de l’ampleur et du rythme des changements climatiques et des variations auxquelles le système est exposé, de sa sensibilité et de sa capacité d’adaptation.