Annexe 1 : Termes principaux

Cette section comprend les termes principaux et la terminologie utilisés dans le cadre de ce document. Une terminologie alternative et des phrases avec des descriptions similaires peuvent être utilisées dans des contextes et des lieux différents.

Antisémitisme – Perception du peuple juif qui s’exprime souvent par la haine des Juifs.

Axé sur la solution – Approche humaniste de la prestation de services qui reconnaît l’enfant ou le jeune (et sa famille) comme l’expert,footnote 45 et qui se concentre sur la fixation d’objectifs et la recherche de solutions qui s’appuient sur les capacités actuelles du client ou de la famille.footnote 50

2SLGBTQIA+ – bispirituels, lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels, allosexuels, en questionnement, intersexes, asexuels. Le + indique la diversité des identités restantes non couvertes par l’acronyme.

Bispirituels – Terme contemporain pan-autochtone utilisé par certaines personnes LGBTQIA+ autochtones qui honorent les esprits masculins et féminins et les autres esprits sexués ou non sexués, ainsi que les expressions spirituelles et culturelles. Le terme peut également être utilisé de manière interchangeable pour exprimer la sexualité, le genre et la spiritualité d’une personne en tant que termes distincts pour chacun d’entre eux ou ensemble en tant qu’identité interdépendante qui capture l’intégralité de son genre et de sa sexualité avec sa spiritualité.

Capacitisme – Discrimination à l’égard d’une personne en fonction de ses capacités, favorisant souvent les personnes qui n’ont pas de handicap et accordant moins de valeur à celles qui en ont. Il s’agit notamment de la discrimination à l’égard des personnes souffrant d’un handicap physique, de troubles mentaux ou de déficiences cognitives (sanisme), des personnes sourdes ou malentendantes (audisme) ou des personnes aveugles ou malvoyantes, entre autres. Le capacitisme peut se traduire par des actes, des paroles, des comportements et des problèmes d’accès.footnote 51

Centres de traitement pour enfants (CTE) – Fournir des services multidisciplinaires d’évaluation et de réadaptation (physiothérapie, ergothérapie et orthophonie) aux enfants et aux adolescents souffrant de handicaps physiques, de troubles du développement ou de troubles de la communication. Les CTE sont responsables de toutes les fonctions des Carrefours BonDépart.

Dépistage et intervention précoces – Le dépistage rapide et, par conséquent, l’intervention pour traiter les problèmes de santé, de développement ou de comportement précoces susceptibles d’entraver une croissance et un développement sains. Le dépistage précoce est la clé d’une intervention rapide et d’une santé optimale de l’enfant, des parents et de la famille.

  • Âge le plus précoce du développement– Les premières années de la vie, de la naissance à l’entrée à l’école, constituent une période critique pendant laquelle il est possible de favoriser des soins attentifs et réactifs, des environnements et des expériences sûrs et stimulants, qui sont essentiels au bon développement du cerveau, et de suivre le développement des enfants afin de détecter les difficultés le plus tôt possible.
  • Possibilité d’intervention le plus tôt possible – Après la détermination d’une difficulté ou d’un besoin, il faut veiller à ce que les enfants et les jeunes bénéficient d’un soutien le plus tôt possible afin de limiter le besoin de services plus intensifs plus tard dans la vie.

Éducateurs/travailleurs de l’éducation – Il peut s’agir d’enseignants, d’éducateurs de la petite enfance, d’éducateurs spécialisés, d’enseignants-ressources en apprentissage, d’accompagnateurs en alphabétisation ou en numératie, et d’assistants d’éducation. Éducateurs et travailleurs de l’éducation au sein de l’équipe scolaire, y compris les administrateurs (comme les directeurs et les directeurs adjoints) et les professionnels de l’école (y compris les orthophonistes, les psychologues, les thérapeutes AAC, etc.)

Enfant/jeune – Peut inclure des enfants et/ou des jeunes. Dans certains contextes, les enfants et les jeunes peuvent être appelés « élèves des écoles financées par des fonds publics ».

Enfants ayant des besoins particuliers – Terme général utilisé pour désigner les enfants et les jeunes ayant des besoins de services définis, ce qui inclut les enfants handicapés ainsi que les enfants qui ne s’identifient pas comme tels.

Entrée à l’école – Un enfant peut commencer l’école à l’âge de quatre ou cinq ans à la maternelle. Lorsqu’un enfant atteint l’âge de six ans, il doit aller à l’école (première année) en septembre de la même année.

Familles – Comprend tous les membres de la famille ou les prestataires de soins qui sont régulièrement impliqués dans la vie et les soins d’un enfant (p. ex. les parents, les frères et sœurs, les grands-parents, la famille élargie, les parents d’accueil, les tuteurs légaux).

Fondé sur les forces – Dépasse l’optique des déficits pour reconnaître la résilience, les forces et les capacités d’un enfant ou d’un jeune et de sa famille. Cette approche s’appuie sur ces attributs pour responsabiliser l’enfant ou le jeune et sa famille.footnote 52

Fondé sur les traumatismes – Les soins fondés sur les traumatismes cherchent à reconnaître que les enfants et les familles sont touchés par une variété d’expériences et de situations – passées et présentes – qui peuvent avoir une incidence sur leur santé ou leur capacité à se faire soigner. Les soins fondés sur les traumatismes reconnaissent que les traumatismes sont fréquents et cherchent à intégrer les connaissances sur les traumatismes dans toutes les pratiques, et à éviter activement de les retraumatiser.

Fournisseurs de services de garde d’enfants – Il peut s’agir de personnel de la garderie, d’éducateurs agréés de la petite enfance, d’enseignants-ressources, d’administrateurs et d’autres personnes travaillant dans le domaine de la petite enfance et de la garde d’enfants.

Fournisseurs de services de réadaptation – Comprend les orthophonistes, les ergothérapeutes et les physiothérapeutes réglementés qui fournissent des services d’orthophonie, d’ergothérapie et de physiothérapie et comprennent, le cas échéant, le personnel de soutien comme les assistants en troubles de communication et les aides en thérapie.

Fournisseurs de services – Désignent les organismes chargés de la mise en œuvre du Programme des Services de rééducation de la parole et du langage pour les enfants d’âge préscolaire (c.-à-d. les organismes responsables des SRPLEAP et leurs partenaires) ou les organismes responsables de la prestations du programme de Services de rééducation pour les enfants par l’intermédiaire des CTE et de leurs partenaires. Dans les cas où les déclarations s’appliquent à un fournisseur spécifique, celui-ci sera indiqué comme « fournisseur de services individuel » ou « fournisseur individuel de services ».

Groupes méritant l’équité ou marginalisés – Groupes et communautés victimes de discrimination et d’exclusion (sociale, politique et économique) en raison de rapports de force inégaux dans les domaines économique, politique, social et culturel.footnote 53

Intersectionnalité – Reconnaît la manière dont la vie des personnes est façonnée par leurs identités et lieux sociaux multiples et imbriqués, qui, ensemble, peuvent produire une expérience unique et distincte pour cet individu ou ce groupe, par exemple en créant des barrières ou des occasions supplémentaires.

Islamophobie – Préjugé et haine à l’égard des populations musulmanes pouvant conduire à la haine, aux menaces et à la violence à l’encontre des personnes musulmanes ou supposées telles. L’islamophobie est ancrée dans de nombreux systèmes et institutions.footnote 54

Lutte contre l’oppression – L’oppression est l’utilisation du pouvoir ou des privilèges par un (ou plusieurs) groupe(s) dominant(s) socialement, politiquement, économiquement et culturellement pour priver de pouvoir (enlever ou réduire le pouvoir), marginaliser, réduire au silence ou subordonner de toute autre manière un groupe ou une catégorie sociale. La lutte contre l’oppression exige des personnes qu’elles reconnaissent la manière dont les systèmes d’oppression se manifestent dans la pensée, l’action et les pratiques, et qu’elles démantèlent activement cette oppression à mesure qu’elle se manifeste.

Lutte contre le racisme – Un processus, une méthode d’analyse systématique et un plan d’action proactif fondé sur la reconnaissance de l’existence du racisme, y compris du racisme systémique, qui cherche activement à définir, supprimer, prévenir et atténuer les résultats inéquitables sur le plan racial et les déséquilibres de pouvoir entre les groupes, et à modifier les structures qui soutiennent les iniquités.

Oppression systémique – Le fait de désavantager intentionnellement des groupes de personnes sur la base d’une ou plusieurs de leurs identités tout en favorisant les membres du groupe dominant (sexe, race, classe, orientation sexuelle, langue, etc. ); est systématique et a des antécédents historiques.

Organisme responsable – L’entité qui conclut une entente de transfert de paiement avec le MSESC pour mettre en œuvre le programme de SRPLEAP et qui peut passer un contrat avec d’autres organismes pour fournir des services.

Parents – Utilisé dans ce document pour désigner les parents, les personnes qui s’occupent des enfants ou les tuteurs.

Préscolaire – Période allant de la naissance de l’enfant à l’entrée à l’école.

Programmation à domicile – Programme spécifique et individualisé, mis en œuvre par le parent ou la personne qui s’occupe de l’enfant au domicile de ce dernier.

Racialisé – Reconnaissant que la race est une construction sociale, nous pouvons décrire les gens comme une « personne racialisée » ou un « groupe racialisé » au lieu des termes plus désuets et inexacts de « minorité raciale », « minorité visible », « personne de couleur » ou « non-blanc ».footnote 55

Racisme contre les Autochtones – Discrimination permanente fondée sur la race, stéréotypes négatifs et injustice dont sont victimes les peuples autochtones du Canada, y compris les Premières Nations (avec ou sans statut), les Métis et les Inuits. Il s’agit d’idées et de pratiques qui établissent, maintiennent et perpétuent les déséquilibres de pouvoir, les barrières systémiques et les résultats inéquitables qui découlent de l’héritage des politiques et pratiques coloniales au Canada.

Racisme contre les Noirs – Préjugés, attitudes, croyances, stéréotypes et discriminations à l’encontre des personnes d’origine africaine, enracinés dans leur histoire unique et leur expérience de l’esclavage. Se réfère également aux politiques et pratiques ancrées dans les institutions canadiennes comme l’éducation, les soins de santé et la justice, qui reflètent et renforcent les croyances, les attitudes, les préjugés, les stéréotypes ou la discrimination à l’égard des personnes d’ascendance africaine.

Service équitable – Service juste, impartial et raisonnable, fourni de manière à donner à chacun une chance équitable d’atteindre son plein potentiel.footnote 56

Services culturellement plus sûrs – Prestation de services qui reconnaît la dynamique de pouvoir qui existe entre un fournisseur et la personne qui reçoit le service et qui s’efforce de démanteler ce déséquilibre. La sécurité culturelle reconnaît que les fournisseurs ne connaissent pas nécessairement les normes et les coutumes de toutes les cultures qu’ils peuvent rencontrer, et demande aux fournisseurs de créer un environnement exempt de racisme, de discrimination et d’oppression. La prestation de services culturellement plus sûrs repose sur un engagement respectueux de la part du fournisseur, afin que tous les enfants, les jeunes et les familles se sentent en sécurité lorsqu’ils reçoivent des services.footnote 57

Services de réadaptation – Comprend l’orthophonie, l’ergothérapie et la physiothérapie fournies par ou supervisées par des orthophonistes, des ergothérapeutes et des physiothérapeutes.

SISI-SDE – Le Système d’information sur les services intégrés – Santé et le développement des enfants (SISI-SDE) est utilisé pour collecter des renseignements sur le programme de SRPLEAP.

Soins primaires – Le premier niveau de soins médicaux fournis par les médecins généralistes et les médecins de famille, les infirmières praticiennes, les infirmières et d’autres professionnels de la santé. L’objectif des soins primaires est de suivre, d’évaluer et de traiter les besoins des patients en matière de santé.

Xénophobie – Peur ou haine des étrangers, y compris des immigrés et des migrants, ou de ceux qui sont perçus comme ayant migré.footnote 58

Annexe 2 : Leadership en matière de changement culturel

Les exigences définies dans la section suivante, comme décrites dans le document Lignes directrices sur les carrefours BonDépart, sont censées s’étendre aux organismes responsables des SRPLEAP et aux CTE pour partager la responsabilité de la direction du changement culturel en vue d’une amélioration continue du système.

Nous attendons des fournisseurs de services qu’ils soient des dirigeants et des moteurs du changement, à la fois au sein de l’organisation et avec les partenaires de services, vers une culture de service qui soit :

  • Fondée sur les forces et axée sur les solutions,
  • Axée sur l’enfant et la famille,
  • Fondée sur les traumatismes,

Et qui promeut :

  • L’équité,
  • La lutte contre l’oppression,
  • La lutte contre le capacitisme, et
  • La lutte contre le racisme, y compris le démantèlement du racisme contre les Noirs et les Autochtones.footnote 59

Les barrières environnementales, sociales et comportementales peuvent compliquer l’accès au soutien pour de nombreuses personnes, en particulier pour celles qui appartiennent à des groupes marginalisés, notamment les personnes handicapées, les Noirs, les Autochtones et les personnes racialisées, les femmes, les personnes 2SLGBTQIA++, les personnes issues de religions ou de cultures non occidentales ou non chrétiennes, les personnes à faible revenu et les personnes victimes d’une oppression intersectionnelle.

Pour de nombreuses familles, les modèles traditionnels de prestation de services, y compris certains comportements professionnels, peuvent être ressentis comme condescendants et invalidant leurs expériences vécues, leur expertise et leurs priorités, et peuvent se sentir peu accueillants ou peu sûrs.

Ces expériences sont encore plus fréquentes pour les familles racialisées ou issues de groupes (marginalisés) méritant l’équité, et peuvent être aggravées par des préjugés inhérents, le sexisme, le racisme, le capacitisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme ou le racisme contre les Noirs, ainsi que par d’autres modes d’oppression systémique.footnote 60

Les familles qui ont eu des expériences négatives dans leurs relations avec le système de services ou avec les fournisseurs de services peuvent éprouver un manque de confiance et d’engagement dans le système de services. Cela peut avoir une incidence négative sur l’accès et la participation des familles aux services, ce qui peut avoir une incidence sur l’efficacité de ces services.

Voici quelques exemples d’interactions entre des familles et des prestataires de soins des secteurs de la santé et de l’action sociale qui ont été marquées par des préjugés, de la discrimination ou du favoritisme :

  • L’utilisation d’un langage technique ou d’un jargon sans explication en langage clair.
  • Ne pas tenir compte des expériences vécues et de l’expertise des membres de la famille (intentionnellement ou non).
  • Sentiment d’être bousculé lors des rendez-vous ou des visites avec les cliniciens.
  • Le sentiment que les familles les plus privilégiées ont accès à davantage de services plus rapidement que les autres.
  • Les questions insensibles à la culture qui font preuve de partialité.
  • Ne pas reconnaître la variété des significations et des connotations que différents mots ou expressions ont dans différentes cultures (p. ex. dans certaines communautés autochtones, les parents ne diraient pas qu’ils sont « préoccupés » par leur enfant; certaines cultures d’Asie de l’Est peuvent associer le mot « jeu » à une connotation négative).
  • Se sentir jugé ou blâmé pour son incapacité à mettre en œuvre la pratique suggérée à domicile (en raison de déterminants sociaux ou de barrières systémiques dont les fournisseurs ne sont peut-être pas conscients) et s’inquiéter d’être dénoncé aux services de protection de l’enfance.
  • Sentir que certains diagnostics (p. ex. les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale) sont plus susceptibles d’être suspectés dans certaines populations sur la base de stéréotypes.

Les organismes responsables des SRPLEAP et les CTE s’efforceront en permanence de fournir des services culturellement plus sûrs aux familles de toutes races et cultures et veilleront à ce que toutes les personnes se sentent en sécurité lorsqu’elles bénéficient de services et d’aides. La sécurité culturelle est un résultat fondé sur un engagement respectueux qui reconnaît les déséquilibres de pouvoir inhérents aux systèmes et s’efforce d’y remédier.footnote 61

Il est important que les organisations fournisseuses de services et les individus faisant partie du système de services adoptent une perspective curieuse et humble lorsqu’ils travaillent avec les familles. Tout comme le service centré sur la famille affirme que les familles font autorité sur leurs enfants, l’humilité culturelle reconnaît que l’on est un apprenant lorsqu’il s’agit de comprendre l’expérience d’autrui. L’humilité culturelle est un processus d’auto-réflexion visant à comprendre les préjugés personnels et systémiques et à développer et maintenir des processus et des relations respectueux basés sur la confiance mutuelle.footnote 62

Les fournisseurs de services fourniront des services fondés sur les traumatismes, c’est-à-dire que leur personnel sera conscient de l’incidence des traumatismes et s’efforcera de faire en sorte que les gens se sentent en sécurité dans leurs interactions.

Les fournisseurs de services s’efforceront de répondre aux préoccupations liées à la discrimination et aux préjugés et feront évoluer leur approche au fil du temps afin de gagner la confiance des personnes qu’ils servent.

Exigences pour les organismes responsables des SRPLEAP et les CTE :

Un changement culturel durable nécessite une approche sur plusieurs fronts, soutenue par des leviers formels et informels, notamment des politiques, des processus, des outils, des formations, des mesures de rendement, des agents de changement et des communautés de pratique.

Les fournisseurs de services sont tenus de mettre en place les éléments suivants, en vue d’une amélioration continue de la prestation de services culturellement plus sûrs :

1. Formation

Les organismes responsables des SRPLEAP et les CTE fourniront une formation à tout le personnel fournissant des services sur :

  • La lutte contre le racisme, y compris l’examen de la discrimination et des préjugés fondés sur la race.
    • La formation peut être générale ou spécifique au lieu de travail afin de garantir que les familles noires, autochtones et racialisées, ainsi que les familles d’origines, de cultures et d’expériences diverses, aient des interactions avec le système de services qui soient exemptes de racisme, de préjugés et de discrimination.
    • La formation peut mettre l’accent sur des sujets comme la reconnaissance des microagressions raciales (intentionnelles ou non) qui peuvent avoir une incidence négative sur les enfants, les jeunes et les familles racialisés, ou fournir un apprentissage expérientiel pour sensibiliser le personnel aux réalités quotidiennes des familles, à leurs identités intersectionnelles et aux barrières systémiques auxquelles elles peuvent être confrontées.
    • Envisager de s’associer à des organismes culturellement pertinents pour dispenser ces formations.
  • Compétence culturelle autochtone
    • Ces expériences peuvent inclure des possibilités d’apprentissage général sur l’histoire des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada, ainsi que sur les incidences et les effets intergénérationnels des politiques et pratiques coloniales, comme les pensionnats, et des possibilités de formation et d’apprentissage pour approfondir les connaissances des communautés autochtones spécifiques qu’ils servent.
  • Formation aux services fondés sur les forces et axés sur la famille sur les mots préférés pour le développement de l’enfant. La formation à la prestation de services axés sur la famille est également encouragée.
  • Encadrement axé sur les solutions.
  • Approches de prestation de services fondés sur les traumatismes.

2. Engagement avec les communautés autochtones

Les fournisseurs de services travailleront avec les communautés autochtones pour offrir une expérience de service culturellement plus sûre, fondée sur les traumatismes et adaptée aux enfants et aux jeunes autochtones des Premières Nations, des Métis, des Inuits et des villes, ainsi qu’aux familles de l’Ontario.footnote 62

Il s’agit notamment de travailler ensemble à l’examen et à l’amélioration des composantes et des processus du programme afin que lorsqu’une famille s’identifie, elle puisse accéder à des soins culturellement sûrs et adaptés. Par exemple, les collaborations avec les communautés autochtones locales peuvent soutenir la mise en place de soutiens familiaux spécifiquement destinés aux familles dont les enfants ont un problème de développement et sont Autochtones. Ces soutiens devraient également prendre en compte les éventuelles identités intersectionnelles.

Tous les travaux demandés aux communautés ou organisations autochtones doivent faire l’objet d’une discussion sur la compensation. L’établissement de relations doit respecter les droits des autochtones et y répondre, et s’appuyer sur la Stratégie ontarienne pour les enfants et les jeunes autochtones et le Plan d’action pour les Autochtones en milieu urbain.

Cette section s’aligne sur les attentes en matière de développement de relations avec les fournisseurs de services autochtones afin d’améliorer les pratiques et les processus de prestation de services pour les enfants et les familles autochtones, comme indiqué aux pages 22 et 40 des Lignes directrices sur les carrefours BonDépart.

3. Engagement auprès d’un large éventail de familles

Il est important que les fournisseurs de services s’engagent auprès des familles pour comprendre leurs expériences en matière de services et pour obtenir des conseils et des commentaires sur les méthodes de prestation de services.

Les fournisseurs de services élaboreront et mettront en œuvre des mécanismes d’engagement des enfants et des familles au niveau organisationnel pour permettre aux enfants, aux jeunes et aux familles de fournir en permanence des orientations et des conseils concernant la planification et la prestation des services. Les fournisseurs de services peuvent s’appuyer sur les mécanismes existants pour intégrer les voix et les familles ayant une expérience vécue dans tous les aspects de la prestation de services.

Il est important de veiller à ce que ces mécanismes de participation des familles reflètent la diversité de la communauté. Pour de nombreux groupes racialisés et d’autres groupes méritant l’équité, les tables et comités officiels n’ont pas toujours été accueillants, sûrs ou inclusifs pour tout le monde. Les fournisseurs de services s’efforceront d’obtenir l’avis des diverses communautés qu’ils desservent, en utilisant des approches créatives et flexibles qui réduisent les obstacles pour les personnes, comme l’établissement de partenariats avec des groupes communautaires existants et dignes de confiance pour instaurer l’engagement, la création de possibilités de fournir des commentaires anonymes sous forme écrite ou orale et en plusieurs langues, la programmation de réunions le soir ou la fin de semaine et dans des lieux pratiques (p. ex. le Centre pour l’enfant et la famille ON y va), l’organisation de réunions virtuelles ou l’organisation de groupes de discussion sans la participation du personnel clinique (par exemple, dirigés par des membres de ces communautés ou d’anciens participants au programme) pour accroître la sécurité.

Les fournisseurs de services sont encouragés à envisager des approches visant à rémunérer les familles pour leur temps, à réduire les obstacles liés à la garde d’enfants ou au transport, et à créer des postes rémunérés, comme des travailleurs de l’engagement familial, si cela est possible. Les fournisseurs de services sont également encouragés à établir des partenariats avec d’autres fournisseurs de services (p. ex. d’autres fournisseurs financés par le MSESC) au sein de leur communauté afin de partager les enseignements et de tirer parti des connaissances pour minimiser la charge pesant sur les groupes méritant d’être traités sur le plan de l’équité.

4. Intégrer la diversité, l’équité et la lutte contre le racisme dans les politiques organisationnelles

Les fournisseurs de services intégreront officiellement les principes de diversité, d’équité, de lutte contre l’oppression, le capacitisme et le racisme, y compris le démantèlement du racisme contre les Noirs et les Autochtones, dans leurs politiques organisationnelles, notamment en adoptant des pratiques d’embauche diversifiées et en intégrant des approches d’équité et de lutte contre le racisme dans leurs prestations de services, en encourageant l’engagement avec les organisations locales de services culturels et en définissant des indicateurs de rendement clés liés à ces pratiques.

Annexe 3 : La Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) et Les mots préférés pour le développement de l’enfant dans la pratique.

Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF)

Le cadre de la CIF de l’Organisation mondiale de la santé permet de conceptualiser l’enfant et ses difficultés de communication ou de développement de manière globale et dans le contexte de sa vie quotidienne (voir l’image 7). Le cadre de la CIF prend en compte les déficiences des structures et des fonctions corporelles des enfants, leurs limitations d’activité et leurs restrictions de participation, tout en reconnaissant l’incidence que les facteurs environnementaux et personnels peuvent avoir sur la santé des enfants.

Le cadre de la CIF doit être pris en compte dans l’évaluation, la définition des objectifs et la planification de l’intervention afin de favoriser la prise en compte de toutes les composantes et de la manière dont chacune peut avoir une incidence sur le développement de l’enfant, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la clinique.

Image 7 : Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF)

Diagramme montrant les liens entre l’état de santé (trouble ou maladie) et les fonctions et la structure du corps, la participation et l’activité. Les facteurs contextuels (personnels et environnementaux) touchent les fonctions et la structure du corps, la participation et l’activité.

Diagramme montrant les liens entre l’état de santé (trouble ou maladie) et les fonctions et la structure du corps, la participation et l’activité. Les facteurs contextuels (personnels et environnementaux) touchent les fonctions et la structure du corps, la participation et l’activité.

Les mots préférés pour le développement de l’enfant

Les mots préférés pour le développement de l’enfant (Ma santé physique et mentale, Mes capacités, Mes amitiés, Ma famille, Mon plaisir et Mon avenir) ont été développés au CanChild Centre for Childhood Disability Research (Centre CanChild pour la recherche sur les handicaps chez les enfants) en 2011 pour aider les cliniciens et les familles à conceptualiser le développement de l’enfant dans le cadre de la CIF.

Les mots préférés dans la pratique

Planification axée sur la famille et définition des objectifs

De nombreux fournisseurs de services utilisent les mots préférés avec les familles pour changer la conversation de manière à encourager les familles à célébrer les compétences, la personnalité et les intérêts uniques de leur enfant. Tout comme les composantes de la CIF sont appliquées à l’évaluation, à la définition des objectifs et à l’intervention, les mots préférés adaptés aux familles peuvent également être utilisés pour soutenir la planification et la prestation de ces éléments de programme.

Par exemple :

  • Un objectif dans le domaine Fonction pour les enfants ayant des besoins de communication pourrait inclure le fait de suivre des instructions significatives avec des aides visuelles et verbales.
  • Un objectif dans les domaines Amis et Forme peut aider les enfants à prendre des tours et à participer à des jeux actifs avec leurs camarades.
  • Lorsque nous parlons de Famille, le nom de l’animal de compagnie peut être inclus en tant que mot cible significatif.
Collaboration avec d’autres fournisseurs de services

Les mots préférés peuvent être appliqués à tous les programmes des services de santé, d’éducation, de loisirs et de formation professionnelle afin de promouvoir le développement de l’enfant et de l’adolescent et le bien-être de la famille. Ils peuvent faciliter l’élaboration de modèles communs, les collaborations entre programmes et les transitions qui adoptent une perspective holistique pour servir les familles et atteindre des objectifs axés sur la famille.

Par exemple, l’utilisation des mots préférés dans le cadre de conversations axées sur l’enfant et la famille et fondées sur les forces avec d’autres partenaires du système général de services à l’enfance (p. ex. les éducateurs agréés de la petite enfance, les travailleurs du Programme de développement du nourrisson et de l’enfant, les éducateurs) permet d’établir un langage commun afin que chacun collabore dans l’intérêt supérieur de l’enfant et de la famille.

Pour plus d’idées, d’outils et de ressources, veuillez visiter le CanChild Knowledge Hub (Carrefour de connaissances de CanChild) à l’adresse www.canchild.ca/f-words

Tableau 1 : Utilisation de la CIF et des mots-importants du développement de l’enfant pour soutenir l’évaluation et la définition des objectifs

Composant CIFDescriptionÉvaluationExemple d’objectif de traitement*Pourquoi l’objectif est-il important pour l’enfant et sa famille?Mot(s) en F associé(s)
Structures et fonctions du corps humain.Anatomie et physiologie du corps.Évaluation de la structure de la mâchoire et de la dentition; réalisation d’un test d’articulation.Augmenter la production de /s/.Améliorer la clarté du discours pour aider les amis et la famille à comprendre le message de l’enfant.FAMILLE, AMIS
ActivitésCapacité à effectuer une tâche ou une action.Capacité à utiliser des aides visuelles pour soutenir la fonction de communication.Utiliser un dispositif de faible technicité pour faire des demandes et des choix.Développer les compétences de demande afin d’améliorer l’indépendance et la fonction de communication dans son ensemble.FONCTION
Activitésfootnote 64Capacité à effectuer une tâche ou une action.Évaluer le dispositif et les aides à la mobilité actuels.Augmenter la force et la flexibilité du tronc afin que l’enfant puisse utiliser un dispositif de soutien adapté.Permettre à l’enfant de jouer au soccer avec son frère ou sa sœur plus âgé(e).FAMILLE, PLAISIR
ParticipationImplication dans des situations de la vie courante.Utilisation de la communication dans la « conversation » et le jeu avec les camarades.Augmenter le nombre de tours de rôle pendant les jeux avec les camarades.Améliorer les compétences en matière de tour de rôle pour favoriser des interactions et des relations significatives avec les camarades.PLAISIR, AMIS
Participationfootnote 65Implication dans des situations de la vie courante.Évaluation de l’équipement et des vêtements adaptés.Augmenter la tolérance à l’exercice (une heure de randonnée).Une famille active souhaite poursuivre ensemble ses activités favorites (randonnée).FAMILLE, PLAISIR
Facteurs environnementauxEnvironnements physiques, sociaux et comportementauxComprendre les environnements d’apprentissage de l’enfant (p. ex. fréquentation de la garderie, engagement de la famille et style d’interaction).Renforcer les capacités des parents par la formation et l’accompagnement.Développer les capacités des parents afin qu’ils se sentent responsabilisés et qu’ils acquièrent de nouvelles compétences pour soutenir le développement de leur enfant.FAMILLE
Facteurs personnelsCaractéristiques de l’individu (enfant)Évaluer les intérêts, l’attention, les comportements, la motivation; tenir compte de l’âge.Améliorer les capacités d’attention ou d’autorégulation pendant le soccer.Améliorer l’attention et l’autorégulation pour aider l’enfant à s’engager avec succès dans une activité favorite.PLAISIR, FORME

* Les objectifs S.M.A.R.T. doivent être élaborés sur la base des exemples d’objectifs de traitement définis : S = spécifique, M = mesurable, A = atteignable; R = réaliste/pertinent (significatif); T = basé dans le temps (p. ex. X suivra cinq minutes d’instructions de soccer avec un soutien minimal d’ici la fin de la saison).

Annexe 4 : Gestion de l’attente et stratégies fondées sur des données probantes

Il n’y a pas une seule façon de traiter les temps d’attente et les fournisseurs de services prennent continuellement des décisions opérationnelles et mettent en œuvre des approches innovantes pour utiliser leurs ressources plus efficacement, gérer les pressions sur les services et réduire les temps d’attente à différents points du modèle de prestation de services ou à travers le système de services. Les fournisseurs de services ont beaucoup à apprendre les uns des autres et sont encouragés à rechercher des innovations auprès d’autres partenaires au sein des secteurs et entre eux et à communiquer leurs propres réussites en matière de gestion de l’attente afin que les gains d’efficacité qui ont été réalisés soient traduits ou adaptés dans d’autres communautés.

Les familles qui attendent des services peuvent être soutenues par diverses stratégies visant à améliorer l’accès, l’expérience des services et les résultats fonctionnels pour les enfants et les jeunes.

Les paragraphes suivants décrivent certaines pratiques décrites dans les lignes directrices qui peuvent aider à gérer les expériences d’attente :

Améliorer l’accèsAméliorer l’expérience des famillesAméliorer les résultats fonctionnels

Des soutiens universels précoces et des connexions avec des services opportuns signifient que les besoins sont pris en compte plus tôt et de manière plus appropriée.

Cela permet de réduire le nombre d’enfants sur les listes d’attente et les délais d’attente pour ceux qui continuent à attendre.

Un engagement précoce et régulier permet de définir des attentes claires, d’aider les familles à acquérir des compétences pour favoriser le développement à la maison, de réduire l’anxiété et de renforcer les relations avec les fournisseurs de services en vue d’obtenir des services supplémentaires.Le dépistage et l’intervention précoces permettent d’obtenir de meilleurs résultats fonctionnels, en particulier à des stades critiques du développement, et évitent de devoir recourir à des services plus intensifs plus tard dans la vie.

Stratégies fondées sur des données probantes

Il y a beaucoup à apprendre des résultats de la recherche et de la pratique en Ontario et dans d’autres juridictions. Certaines stratégies visant à améliorer l’expérience de l’attente, adaptées de la pratique actuelle et de divers modèles et sources fondés sur des données probantes,footnote 66 sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Sélection de stratégies pour gérer les expériences d’attente

Tableau 2 : Stratégies pour gérer les expériences d’attente

StratégieDescription
Obtenir un consentement précoce et optimiser l’admission
  • Des processus de soutien pour la collecte de renseignements et l’obtention d’un consentement précoce permettent de mettre plus rapidement les familles en communication avec le service le plus approprié et de maintenir une communication continue avec les familles dès le début.
  • Utiliser l’accueil pour orienter certains enfants vers des parcours cliniques clairement définis, y compris une évaluation « rapide » lorsqu’il faut moins de temps pour répondre aux besoins définis.
Fournir des renseignements et des aides au développement des compétences
  • Soutenir les familles en définissant leurs attentes et en leur communiquant des renseignements sur les temps d’attente. Cette transparence réduit l’anxiété, aide les familles à décider à propos d’autres programmes et services et favorise leur participation active.
  • En fournissant aux familles une « intervention universelle de niveau 1 », nous leur donnons les moyens et les stratégies nécessaires pour soutenir activement le développement de leurs enfants.
Coordonner l’établissement des priorités et le triage
  • De nombreux facteurs interviennent dans la prise de décision en matière de triage, notamment l’urgence ou la complexité des besoins des familles, les types et modalités de services susceptibles d’être requis, la combinaison de partenaires et de ressources disponibles dans la zone desservie, et la meilleure façon de planifier et de répondre aux fluctuations de la demande de services ou aux pressions en collaboration.
  • Les stratégies de priorisation et les voies d’accès aux services cliniques seront fondées sur des données probantes et sur les meilleures pratiques cliniques.
  • Les familles doivent être classées par ordre de priorité en fonction des facteurs qui augmentent le risque de difficultés supplémentaires si elles ne sont pas examinées en temps voulu.
    • Des services spécifiques peuvent être prioritaires pour que les enfants puissent participer en toute sécurité à l’école ou à la maison.
    • Les services spécialisés et les cliniques peuvent avoir des critères distincts pour garantir un accès immédiat aux enfants nécessitant des soins aigus ou urgents (p. ex. les bébés atteints de plagiocéphalie ou de torticolis, les problèmes d’accessibilité ou de sécurité, les problèmes d’alimentation, les transferts à partir de l’hôpital).
  • Les fournisseurs de services peuvent profiter de leur expertise et de leurs capacités collectives et partager la responsabilité d’une définition des priorités équitable et efficace qui réponde au mieux aux besoins des familles.
Mettre en place des services à plusieurs niveaux
  • Un modèle de services à plusieurs niveaux est essentiel pour réduire les listes d’attente.
  • Les familles bénéficient immédiatement d’une « intervention universelle de niveau 1 », de sorte qu’il n’y a pas d’attente pour ces services.
  • Pour certains enfants ayant des besoins légers ou uniques en matière de services, les aides précoces peuvent réduire ou éliminer le besoin de services supplémentaires.
  • Les services sont continuellement « ajustés » afin que les personnes dont les besoins ont été satisfaits puissent être retirées de la liste d’attente, libérant ainsi de l’espace pour d’autres.
Organiser des stages pour renforcer les compétences familiales
  • Programmer des d’évaluations « éclaires » à des moments prévisibles où le volume d’orientation est élevé (p. ex. avant l’entrée en maternelle).
  • Organiser des consultations pour les familles inscrites sur la liste d’attente afin qu’elles puissent poser des questions et apprendre des stratégies de consolidation pour la maison, en recadrant les attentes afin que les familles ne soient pas « en attente », mais capables de mettre en œuvre des stratégies immédiatement.
Rester informé
  • Aucune famille ne doit rester sans communication pendant de longues périodes. Soutenir les familles signifie s’engager avec elles à des intervalles raisonnables, par exemple tous les trois à six mois.
  • Cela peut se faire au moyen d’un mécanisme automatisé (p. ex. , envoi d’un courriel ou d’un texte) ou en encourageant les familles à vérifier de nouveau – de sorte que les fournisseurs informent les familles du temps d’attente prévu, leur demandent si leurs besoins ont changé, mettent des ressources à leur disposition pendant qu’elles continuent d’attendre ou programment une évaluation approfondie.
  • La vérification permet d’identifier les familles qui devraient être redéfinies comme prioritaires ou qui pourraient être retirées de la liste d’attente si les services universels de niveau 1 ont été efficaces ou si les besoins ont été comblés.
  • Réduire les absences en envoyant des courriels ou des textes automatisés.
  • Les visites de contrôle aident les fournisseurs de services à suivre la demande et à hiérarchiser les services au niveau régional, à établir des relations avec les familles qui rendent les services plus efficaces et à réduire le stress des familles.
Maintenir l’équité
  • Soutenir les familles tout au long de leur parcours dans la zone desservie est une responsabilité qui incombe à tous. Les fournisseurs de services doivent travailler ensemble pour éviter de créer ou de contribuer à créer des attentes à d’autres étapes du parcours de la famille.
    • Mettre en place des processus de suivi systématique des listes d’attente. Utiliser un tableau de bord commun pour procéder à des ajustements en temps réel, en tenant compte de la date initiale d’orientation de chaque famille et d’autres facteurs.
    • Les temps d’attente doivent être cohérents pour les familles, quel que soit le lieu, l’organisme partenaire ou la discipline.
    • Dans les zones desservies où les services des SRPLEAP sont fournis par divers partenaires, y compris un organisme responsable des SRPLEAP et les CTE, travailler ensemble pour s’assurer que les intervalles de temps d’attente sont traités de manière équitable dans la zone desservie.
    • La collaboration aide les fournisseurs de services à partager les responsabilités pour éliminer les goulets d’étranglement et tirer parti des capacités des organismes au sein de la zone desservie, p. ex. en répartissant les populations desservies entre les organismes ou en partageant le personnel pour faire face aux hausses de la demande.
Mettre en œuvre des mesures d’efficacité en matière de personnel
  • Utiliser les fonds non dépensés à la fin de l’année pour augmenter le nombre d’heures de travail du personnel à court terme ou passer des contrats avec des fournisseurs privés pour augmenter les services.
  • Impliquer le personnel de soutien (p. ex. les assistants en troubles de communication, les aides en thérapie de la réadaptation).
  • Agir en tant que précepteurs pour soutenir le développement professionnel et éventuellement aider au recrutement de personnel futur.
Mesurer les progrès et fixer des objectifs
  • Mesurer les temps d’attente et fixer des objectifs pour soutenir les efforts d’amélioration continue de la qualité.

Annexe 5 : Services hiérarchisés et exemples de cas

Ressources et soutiens universels de niveau 1 pour les familles dans le parcours de services

Les ressources peuvent comprendre des fiches d’information, des tableaux d’étapes, des vidéos, des modules d’apprentissage en ligne ou des webinaires axés sur la famille comme :

  • Un module d’apprentissage en ligne sur la communication peut montrer aux parents comment utiliser des stratégies (p. ex. les gestes, l’attente, la répétition) pour soutenir la communication pendant les routines et les activités quotidiennes comme le jeu, la lecture, le chant.
  • Une fiche d’information disponible en ligne peut donner des conseils et des astuces de parents pour favoriser l’alphabétisation précoce, le développement de la parole ou du vocabulaire, la propreté, l’impression ou les sensibilités sensorielles, ce qui peut inclure des changements dans la routine ou l’environnement de l’enfant.
  • Une ressource en ligne présentant les étapes du développement moteur peut sensibiliser les prestataires de soins à l’âge auquel ils peuvent commencer à encourager certaines aptitudes motrices (p. ex. monter un escalier, tenir un ustensile, sauter) ou les inquiéter si ces aptitudes ne sont pas développées.

Le tableau ci-dessous énumère quelques-unes des ressources de haute qualité financées par le MSESC pour les familles afin d’accéder à l’information avant ou après l’admission. Ils peuvent également être utilisés pour accroître la sensibilisation et les connaissances des partenaires communautaires, sanitaires et éducatifs.

Tableau 3 : Ressources universelles de niveau 1 pour les familles et les partenaires communautaires

Soutien provincial axé sur la famille
RessourceAdresse du site Web
Partenaires pour la planification (P4P)

Ressources pour la planification : Ressources et outils pour les familles qui visent à leur donner les moyens de planifier et de créer une vie bien remplie et un avenir sûr (p. ex. la boîte à outils pour la petite enfance, les fiches de conseils pour la planification, l’introduction au régime enregistré d’épargne-invalidité).

http://www.partnersforplanning.ca/

https://www.planningnetwork.ca/

Mots préférés pour le développement de l’enfant

Formation :
 

https://www.canchild.ca/en/research-in-practice/f-words-in-childhood-disability/f-words-training

CanChild a mis au point une formation en ligne à son propre rythme pour aider les parents et les fournisseurs de services à se familiariser avec les « mots préférés » pour le développement de l’enfant et à explorer les façons dont ils peuvent être utilisés. Le contenu comprend :

  • Une introduction aux mots préférés pour le développement de l’enfant
  • Le point de vue des parents et des fournisseurs de services sur l’approche
  • Des outils pour raconter son histoire et se fixer des objectifs
  • Des exemples d’utilisation des « mots préférés » pour le développement de l’enfant

La formation est gratuite et les participants reçoivent un certificat à l’issue du programme pour confirmer leur participation. L’objectif de cette formation est de fournir aux parents et aux fournisseurs de services des renseignements qui les aideront à travailler ensemble pour développer une vision des services et définir des objectifs individualisés qui sont significatifs pour l’enfant et la famille.

Des outils et des ressources sont disponibles dans le Knowledge Hub (Carrefour de connaissances) :

https://www.canchild.ca/en/research-in-practice/f-words-in-childhood-disability

Ressources pour le dépistage précoce
RessourceAdresse du site Web
Bilan de santé amélioré à 18 moisBilan de santé amélioré à 18 mois
Évaluation du développement de l’enfant

Outil pour les parents et ressources pour favoriser et suivre le développement : https://eyci.healthhq.ca/fr

Portail professionnel : 
https://eyci.healthhq.ca/fr/professionnels

Activités Jouez et apprenez

Site Web proposant plus de 80 activités pour les parents et les fournisseurs de soins afin de favoriser le développement de l’enfant à la maison : https://playandlearn.healthhq.ca/fr

Service d’abonnement à la série Découverte d’activités : https://playandlearn.healthhq.ca/fr/découverte-d'activités

Interventions des SRPLEAP classées par niveau 2 ou au niveau 3

Le tableau ci-dessous fournit des indications générales pour conceptualiser les interventions des SRPLEAP par niveau 2 et niveau 3. Veuillez consulter le Manuel de suivi des données du SISI-SDE de SRPLEAP pour les définitions des interventions.

Tableau 4 : Interventions des SRPLEAP classées par niveau 2 et niveau 3

Niveaux par type d’intervention SRPLEAP

NIVEAU 2 – Soutiens supplémentaires au-delà de l’intervention universelle de niveau 1 nécessaire pour certains

  • Suivi
  • Formation des parents
  • Programme parental Hanen (PPH)
  • Programmation à domicile
  • Consultation des prestataires de soins
  • Traitement de groupe – Orthophonie
  • Traitement de groupe – Médiateur

NIVEAU 3 – Intervention individualisée et spécialisée au-delà du niveau 2 essentielle pour quelques personnes

  • Traitement individuel – Orthophonie
  • Traitement individuel – médiateur

Exemples de cas cliniques SRPLEAP

Exemple n° 1 : Besoins en langage

Un enfant de 19 mois est orienté vers le programme de SRPLEAP par ses parents qui craignent qu’il n’utilise pas beaucoup de mots. Pour l’intervention universelle de niveau 1, les parents reçoivent des ressources numériques par courriel peu après l’admission (p. ex. les étapes de la communication, les activités de facilitation du langage). Avant de prendre rendez-vous pour l’évaluation initiale, les parents détermineront si d’autres services sont nécessaires. L’enfant sera programmé pour une première évaluation si des préoccupations persistantes sont définies ou sera retiré de la liste d’attente s’il n’y a plus de besoins (mise en congé).

Exemple n° 2 : Besoins en matière de parole et de langage

Une famille envoie son enfant de 21 mois à l’hôpital parce qu’elle s’inquiète de son manque de vocabulaire. Pour l’intervention universelle de niveau 1, des renseignements généraux ont été fournis à la famille lors de l’admission. Au moment de prendre rendez-vous pour l’évaluation initiale, la famille confirme qu’elle souhaite procéder à l’évaluation initiale parce que son enfant n’a fait que des progrès limités. Lors de l’évaluation initiale, leur enfant de 24 mois présente des difficultés d’élocution et de langage caractérisées par un inventaire de consonnes et un vocabulaire limités. En consultation avec la famille, une formation parentale de niveau 2 est proposée (p. ex. Target Word (mot cible), encadrement parental) et la famille y assiste régulièrement. En fonction de la réaction de l’enfant à l’intervention de niveau 2 et de la discussion avec la famille, les étapes suivantes peuvent être : (a) la mise en congé de l’enfant si aucun autre besoin n’est défini, (b) l’accès à une autre intervention de niveau 2 (p. ex. thérapie de groupe ou programme à domicile) si des besoins supplémentaires sont définis, ou (c) le passage au niveau 3 si les besoins définis nécessitent une intervention plus spécialisée et plus intensive (p. ex. si nous constatons que l’enfant souffre d’un trouble de la parole motrice important). Dans le cas de troubles de la parole motrice définis, l’intervention doit être alignée sur le parcours de la parole motrice.

Exemple n° 3 : Besoins en matière de langage et de communication sociale

Une famille oriente son enfant de trois ans et cinq mois. Au cours du processus d’admission, la famille fait part de préoccupations en matière de communication et de motricité. Avec son consentement, la famille est mise en communication avec le carrefour BonDépart local pour explorer ses préoccupations en matière de développement. Pour l’intervention universelle de niveau 1, la famille reçoit également des ressources générales lors de l’admission. Au moment de la réservation de l’évaluation initiale, la famille confirme qu’elle souhaite poursuivre l’évaluation initiale parce que les besoins sont encore importants. Lors de l’évaluation initiale, l’enfant a trois ans et huit mois et présente de graves difficultés de communication réceptive, expressive et sociale. L’enfant a également des difficultés à s’autoréguler. Cet enfant peut avoir besoin de services individualisés et spécialisés de niveau 3 (p. ex. des visites individuelles pour mettre en œuvre des soutiens augmentatifs) comme première intervention, en fonction de son âge et de ses besoins importants en matière de communication et d’autorégulation, ainsi que de connexions avec d’autres programmes et services si ces connexions n’ont pas déjà eu lieu par l’intermédiaire des Carrefours BonDépart (p. ex. Carrefours d’évaluation et diagnostic de l’autisme, Programme ontarien des services en matière d’autisme). Compte tenu de la complexité des problèmes, une évaluation initiale multidisciplinaire peut être prévue dans certaines régions, en fonction des ententes locales et des parcours de services cliniques développés localement. Les services des différentes disciplines et des différents programmes doivent être coordonnés et intégrés afin de soutenir au mieux l’enfant et sa famille tout au long de leur parcours.

Exemples de cas cliniques de réadaptation

Exemple n° 1 : Ergothérapie – problèmes d’écriture

Dans une classe de deuxième année, un ergothérapeute observe trois enfants présentant des difficultés d’écriture différentes. L’ergothérapeute collabore avec l’enseignant pour intégrer des stratégies (p. ex. modeler la posture d’écriture, améliorer la position et la stabilité du papier et expérimenter différentes prises de crayon) à l’ensemble de la classe dans le cadre d’une intervention de niveau 1.

Exemple n° 2 : Orthophonie – Articulation

Dans une classe de première année, l’enseignant et l’orthophoniste identifient conjointement certains enfants présentant de légers problèmes d’articulation. Dans le cadre d’une intervention de niveau 1, l’orthophoniste aide l’enseignant à planifier des jeux pour toute la classe qui sont amusants et engageants et qui reposent sur la prononciation correcte des sons et des mots cibles afin d’améliorer les capacités d’articulation des enfants.

Exemple n° 3 : Ergothérapie – Autorégulation

Un enseignant de cinquième année demande à l’ergothérapeute de l’école de lui fournir des stratégies pour les élèves qui ont des difficultés à réguler leurs émotions et leurs comportements. Après avoir consulté l’enseignant, l’ergothérapeute recommande d’intégrer les interventions de niveau 1 suivantes dans la routine de la classe afin de promouvoir l’autorégulation des élèves :

  • Pratiquer des exercices de respiration profonde.
  • Diriger des visualisations guidées pendant que les élèves se détendent en fermant les yeux.
  • Incorporer des pauses de mouvements rapides dans la routine de la classe.

Un élève est identifié comme ayant besoin d’un soutien supplémentaire et l’ergothérapeute travaille avec l’enseignant et l’OTA pour incorporer des soutiens de niveau 2. Les adultes de l’école, y compris l’enseignant et les autres membres du personnel, apprennent à utiliser des stratégies spécifiques de soutien comportemental positif avec cet élève.

Exemple n° 4 : Ergothérapie – Étapes du développement

Une famille s’adresse au carrefour BonDépart local en s’inquiétant du fait que son enfant de quatre ans ne franchit pas les étapes de son développement en matière d’autonomie (c.-à-d. la propreté). Après avoir été mis en contact avec le carrefour BonDépart, la famille reçoit des ressources en ligne (p. ex. le site Web Soins de nos enfants) pour aider son enfant à la maison en attendant l’évaluation. Sur la base des résultats d’une évaluation clinique, la famille est orientée vers un programme de groupe en tant que soutien de niveau 2. Après le groupe de jeu de six semaines, l’enfant est identifié comme ayant besoin d’un soutien supplémentaire et est placé sur la liste d’attente des services de réadaptation de niveau 3 (interventions individuelles).

Annexe 6 : Mesure et suivi des résultats du programme de SRPLEAP

La mesure et le suivi des résultats peuvent être utilisés pour saisir l’évolution dans le temps, évaluer la réponse à l’intervention,footnote 67 évaluer l’incidence des services au niveau du programme et informer les décisions au niveau du programme, comme l’allocation des ressources. Une approche normalisée de la mesure des résultats permet de fournir aux enfants et à leurs familles des services cohérents et fondés sur des données probantes. Dans le cadre du programme de SRPLEAP, les résultats pour les enfants doivent être mesurés et suivis à intervalles réguliers à l’aide d’outils et de protocoles spécifiques pour les enfants atteints ou non d’une perte auditive permanente.

Pour les enfants ne souffrant pas d’une perte auditive permanente, la mesure des résultats se concentre sur la fonction de communication et la participation. Bien que la fonction de communication et la participation soient aussi importantes pour les enfants atteints d’une perte auditive permanente, le langage parléfootnote 68 et le langage signéfootnote 69 seront surveillés pour les enfants qui développent respectivement le langage parlé et le langage signé.

Outils de mesure des résultats pour les enfants sans perte auditive permanente

Les enfants ayant des besoins en matière de parole, de langage et de communication (qui ne présentent pas également une perte auditive permanente) doivent être évalués à intervalles réguliers et cliniquement significatifs à l’aide de Focus on the Outcomes of Communication Under Six (Accent sur les résultats de la communication chez les moins de six ans) (FOCUS-34)footnote 70 et du Communication Function Classification System (Système de classification des fonctions de communication) [CFCS]footnote 71. Pour saisir la réponse à une intervention de niveau 2 ou 3 (c.-à-d. le changement qui peut se produire au cours d’une période d’intervention), le CFCS et FOCUS-34 doivent être administrés lors de l’évaluation initiale (c.-à-d. à l’entrée dans le programme), au début et à la fin d’interventions spécifiques, et au moins tous les six mois. Pour plus de renseignements, consultez le Guide de mesure de la parole et du langage pour les enfants d’âge préscolaire de 2015 et le Protocole de mesure des résultats du programme de SRPLEAP de janvier 2014 ou la version la plus récente.

Outils de suivi pour les enfants atteints d’une perte auditive permanente

Langage parlé

Le suivi des résultats en matière de langage parlé pour les enfants atteints de perte auditive permanente doit être effectué à l’aide du Preschool Language Scales, 5th ed. (PLS-5 )footnote 72 et du MacArthur-Bates Communicative Development Inventories, 2nd ed. (MBCDI-2)footnote 73. Ces tests ont été sélectionnés sur la base d’une revue de la littérature et d’une évaluation critique des propriétés et des capacités de mesure des outilsfootnote 74et à la suite d’une étude clinique pilote d’un an.footnote 75,footnote 76,footnote 77

Pour ces enfants, les orthophonistes doivent administrer le MBCDI-2 (jusqu’à 18 mois) ou le PLS-5 (19 mois et plus) tous les six mois jusqu’à ce que l’enfant ait trois ans, puis tous les ans jusqu’à l’entrée à l’école (image 8). Ce calendrier de mesure est recommandé, que les enfants aient ou non des résultats normaux à l’un ou l’autre des tests, car les enfants de cette population restent à risque et doivent faire l’objet d’une surveillance continue.

Image 8 : Calendrier des mesures pour le MBCDI et le PLS-5

Calendrier des mesures pour le MBCDI et le PLS-5

Langage des signes

Le suivi des résultats en matière de langage des signes pour les enfants atteints d’une perte auditive permanente est effectué dans le cadre du Programme de dépistage néonatal des troubles auditifs et d’intervention précoce. La liste de contrôle de la communication visuelle et du langage des signesfootnote 52 est utilisée comme outil normalisé et est administrée régulièrement par les consultants ASL/LSQ. Cet outil documente les étapes du développement du langage des signes des enfants atteints d’une perte auditive permanente et est utilisé pour suivre les progrès de l’enfant jusqu’à l’âge de cinq ans.

Outils et conseils cliniques du programme de SRPLEAP : Prochaines étapes

En plus des outils actuels de mesure et de suivi des SRPLEAP, d’autres outils et conseils cliniques sont en cours de développement afin d’améliorer la prise de décision clinique par les orthophonistes au niveau individuel et au niveau du programme.

Profil de la communication des enfants d’âge préscolaire (CPP)

En plus de mesurer les résultats à l’aide d’outils valides et fiables, il est important de recueillir des renseignements sur les facteurs que nous savons associés aux résultats des enfants en matière de communication afin de fournir une description plus détaillée de l’enfant et de la population desservie. Au fil du temps, ces renseignements pourraient être utilisés à des fins cliniques ainsi que pour la planification et la prestation de programmes, par exemple pour développer des parcours de services cliniques et déterminer l’affectation des ressources.

Pour faciliter la collecte de renseignements, le ministère se prépare à introduire le Profil de la communication des enfants d’âge préscolaire (CPP),footnote 78 un outil de rapport clinique obligatoire qui recueille des données sur les caractéristiques de l’enfant et de la famille associées au développement de la communication et à ses résultats. Le CPP a été élaboré et mis à l’essai avec certains programmes d’orthophonie et des révisions ont été apportées en fonction des commentaires des orthophonistes afin de faciliter la future mise en œuvre provincialefootnote 79,footnote 80,footnote 81 puisque certains de ces facteurs sont déjà recueillis dans le cadre du protocole actuel de mesure des résultats (p. ex. langue parlée à la maison, environnements d’apprentissage précoce), le CPP s’appuiera sur les éléments et les processus actuels de collecte de données.

Test individuel de vulnérabilité (IVT)

Les enfants atteints d’une perte auditive permanente qui développent le langage parlé courent un risque accru de retard dans des domaines spécifiques de la parole et du langage, notamment la vocalisation, l’articulation, le vocabulaire, la grammaire et l’alphabétisation précoce, même lorsqu’ils obtiennent des résultats conformes à leur âge sur les outils de surveillance du langage au niveau du programme (c.-à-d. le MBCDI-2 et le PLS-5 dans le programme de SRPLEAP).footnote 82,footnote 83,footnote 84 Il est important de surveiller les compétences dans ces domaines de vulnérabilité développementale afin d’identifier les enfants qui pourraient avoir besoin d’un soutien plus ciblé.

Des ressources ministérielles sont en cours d’élaboration pour soutenir les tests individuels de vulnérabilité (IVT) pour ce groupe d’enfants. Un ensemble de tests normalisés a été déterminé et devrait être administré pour informer la pratique clinique, sur la base du jugement clinique de l’orthophoniste. Des études pilotes menées par certains programmes des SRPLEAP en 2018-2020 ont montré que les IVT recommandés étaient difficiles à réaliser avec certains enfants. Par conséquent, seul le contrôle des résultats en matière de langage parlé au niveau du programme est obligatoire (c.-à-d. le MBCDI-2 et le PLS-5).footnote 58

Annexe 7 : Éléments d’intensité de l’intervention et données probantes à l’appui de la prise de décision clinique

L’intensité de l’intervention est déterminée par de multiples facteurs et les décisions doivent s’appuyer sur les meilleures données de recherche disponibles concernant les populations, les facteurs liés à l’enfant et à la famille,footnote 85 les données cliniques et l’expertise. Les fournisseurs de services doivent surveiller la réponse à l’intervention et ajuster les approches d’intervention, y compris l’intensité de l’intervention, si nécessaire. Les fournisseurs de services doivent reconnaître que l’intensité de l’intervention est l’une des nombreuses variables qui peuvent avoir une incidence sur la réponse à l’intervention.

Tout en surveillant les progrès de l’enfant vers les critères de réussite d’un objectif significatif, l’intensité de l’intervention doit être suffisamment élevée pour en tirer des bénéfices, tout en reconnaissant qu’une intervention plus importante n’est pas toujours meilleure. L’intervention doit être modifiée, interrompue ou terminée lorsque les critères de réussite sont remplis ou que les progrès se sont stabilisés.footnote 86

Tableau 5 : Éléments de l’intensité de l’intervention

Élémentfootnote 87DescriptionExemple
DoseLe nombre d’épisodes d’enseignement au cours d’une séance d’intervention qui est directement lié à l’objectif de l’enfant.60 essais par séance
Forme de la doseL’activité dans laquelle les épisodes d’enseignement sont dispensés.Jeu, goûter, lecture de livres en commun
Fréquence de la doseNombre de fois où l’intervention est fournie par semaine ou par mois.Un jour par semaine
Fréquence des interventionsDurée pendant laquelle une intervention spécifique est fournie.Huit semaines
Intervention cumulativeLe produit de : Dose X fréquence de la dose X fréquence de l’intervention60 essais/séance X 1 séance/semaine X 8 semaines = 480 essais

L’intensité de l’intervention peut être atteinte ou augmentée lorsqu’elle est coordonnée et intégrée avec d’autres programmes et services à domicile comme le Programme de développement du nourrisson et de l’enfant. Par exemple, un fournisseur de services à domicile pourrait aider les parents à intégrer des essais ou des stratégies dans les interactions quotidiennes. Une communication régulière entre les fournisseurs de services est fortement encouragée afin de collaborer sur les objectifs et de soutenir la mise en œuvre avec la famille.

Bien qu’elles ne soient pas exhaustives, les données suivantes doivent être prises en compte lors de la prise de décisions cliniques concernant l’intensité de l’intervention. Les prochaines versions des lignes directrices du programme de SRPLEAP pourront s’appuyer sur ces données probantes afin d’éclairer les voies d’accès aux services cliniques, au fur et à mesure de l’évolution de la recherche.

Intervention mise en œuvre par les parents

L’intervention des parents auprès des enfants présentant des difficultés ou des troubles du langage expressif peut s’avérer efficace pour soutenir le développement de la communication de l’enfant lorsqu’elle est effectuée à un niveau d’intensité approprié.footnote 88

Troubles du développement des sons de la parole (TDSP)

  • Les enfants souffrant de troubles du développement des sons de la parole (TDSP) nécessitent une intervention intensive et les besoins les plus importants en matière de TDSP tendent à nécessiter une intervention plus intense (c.-à-d. plus d’essais par séance et plus de séances),footnote 89 en particulier ceux qui souffrent d’apraxie de la parole.footnote 90
  • Nous avons constaté qu’un plus grand nombre de séances par semaine (fréquence de dosage) sur une période plus courte permettait des progrès phonologiques plus rapides chez les enfants atteints de troubles spécifiques du langage que moins de séances par semaine sur une période plus longuefootnote 91.

Troubles du langage

  • Pour les enfants présentant des difficultés de langage ou un trouble du développement du langage, une intervention plus fréquente et plus courte (p. ex. , cinq minutes, deux à trois fois par semaine – « peu et souvent ») ou moins fréquente et plus élevée (p. ex. 20 minutes, une fois par semaine) peut être une approche efficace tant que le dosage (nombre d’épisodes d’enseignement de la cible pendant la séance) est élevé, en particulier pour la morphosyntaxe.
    • Un modèle de courte durée et de fréquence élevée (p. ex. cinq minutes, deux à trois fois par semaine) se prête à un modèle médié par les parents ou les éducateurs, plutôt qu’à des visites cliniques avec un fournisseur de services.

Annexe 8 : SISI et SSPRS-SDE – Aperçu de la formation et ressources

Qu’est-ce que SISI-SDE?

SISI-SDE (Système d’information sur les services intégrés – Santé et le développement des enfants) est une application développée en interne qui permet la gestion des dossiers, la collecte des données et la gestion des programmes pour quatre programmes de Santé et le développement des enfants :

  • Services de rééducation de la parole et du langage pour les enfants d’âge préscolaire (SRPLEAP)
  • Bébés en santé, enfants en santé (BSES)
  • Programme ontarien de dépistage néonatal des troubles auditifs et d’intervention précoce (PDNTAIP)
  • Enfants aveugles ou ayant une basse vision.

Les organismes responsables des programmes BSES, SRPLEAP, PDNTAIP ou Enfants aveugles ou ayant une basse vision saisissent dans le SISI-SDE les données démographiques et les données relatives aux services, comme les types et les dates d’évaluation et d’intervention (recommandées, consultées, terminées), ainsi que les outils de mesure des résultats. Les organismes responsables établissent leurs propres processus opérationnels liés à la collecte et à la saisie des données dans le SISI-SDE en fonction de leur situation locale et de leurs structures de prestation. Il peut s’agir de processus associés à la collecte de données auprès de partenaires sous-traitants qui fournissent des services des SRPLEAP au nom des organismes responsables, ou à la communication de renseignements avec ces partenaires.

Qu’est-ce que le SSPRS-SDE?

Le Sous-système de production de rapports du SISI-SDE (SSPRS-SDE) est un système d’aide à la décision basé sur le Web qui consolide, transforme et résume les données saisies dans le SISI-SDE dans le but de produire des rapports analytiques pour soutenir la gestion du programme. Dans le système SSPRS-SDE, des rapports prédéfinis sont actuellement utilisés par les organismes responsables des SRPLEAP :

  • Rapports annuels et trimestriels de SRPLEAP: Ces rapports fournissent des statistiques agrégées sur la prestation de services concernant les orientations au programme, l’évaluation, l’intervention et les temps d’attente.
  • Rapport d’activité du programme de SRPLEAP: Ce rapport fournit des statistiques agrégées sur la prestation de services, en particulier sur le rendement par rapport aux objectifs du programme de SRPLEAP.
  • Rapports prédéfinis FOCUS-34: Ces rapports fournissent des statistiques agrégées sur l’utilisation de l’outil de mesure des résultats FOCUS-34 dans les SRPLEAP, y compris des renseignements sur les visites, les résultats et les recommandations associées, ainsi que des rapports sur les fournisseurs individuels et un rapport sur le cycle de vie pour les enfants individuels.
  • Les utilisateurs du SSPRS-SDE ont également accès à des studios de requêtes (également appelés « datamarts ») pour effectuer des recherches personnalisées en réponse à des questions de recherche ciblées.

Exigences en matière de saisie de données et de rapports

Les données financières et de service doivent être communiquées par les organismes responsables des SRPLEAP à Paiements de transfert Ontario à une période intermédiaire (fin du deuxième trimestre) et finale (fin de l’année), sur la base des indicateurs clés du rapport de suivi de SRPLEAP dans le système SSPRS-SDE. En soumettant leurs services et leurs données financières dans le système Paiements de transfert Ontario, les organismes responsables indiquent au ministère que la saisie des données dans le SISI-SDE est terminée. Les organismes responsables doivent se référer à leur entente finale de paiement de transfert avec le MSESC pour plus de détails sur les exigences en matière de rapports dans le système Paiements de transfert Ontario, y compris les dates d’échéance des rapports.

Cadre de protection de la vie privée du SISI-SDE

Une entente d’accès au système a été conclue entre le MSESC et les organismes responsables des SRPLEAP. Elle définit les responsabilités du ministère en matière de confidentialité et de sécurité en tant que fournisseur du réseau d’information sur la santé (FRIS) pour le SISI-SDE, ainsi que les responsabilités des organismes responsables en tant qu’utilisateurs de l’application et dépositaires de l’information sur la santé.

Une Évaluation de l’impact sur la protection de la vie privée (EIPVP) et une Évaluation des menaces et des risques (EMR) ont été effectuées sur le SISI-SDE, avec des mises à jour régulières si nécessaire.

Comme le précise l’entente d’accès au système, les organismes responsables des SRPLEAP doivent mettre en œuvre des politiques et des procédures pour traiter les renseignements sensibles et agir conformément aux garanties énoncées dans la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé de 2004.

Formation et soutien technique pour le SISI-SDE et le SSPRS-SDE

Le MSESC n’offre pas de formation officielle pour le SISI-SDE et le SSPRS-SDE. Pour vous aider à saisir les données, un soutien en ligne est disponible dans l’application du SISI-SDE. Les utilisateurs peuvent également consulter les documents en ligne suivants, qui expliquent comment saisir des données dans le SISI-SDE et comment créer, exécuter et interpréter les rapports disponibles dans le SSPRS-SDE.

Veuillez noter que, bien que les documents énumérés sont les versions les plus récentes, ils contiennent des renseignements obsolètes en raison des changements apportés au programme de SRPLEAP et aux applications du SISI-SDE et du SSPRS-SDE au cours des dernières années.

Noms des documentsDescription
Manuel de formation à la saisie de données dans le SISI-SDEUn manuel détaillé fournissant des instructions sur les principales activités de saisie de données, y compris la connexion au SISI-SDE, des exercices pour la saisie de données principales sur les services, des règles de gestion et un soutien technique.
Diaporama de la formation sur le SISI-SDEPrésentation de conseils utiles pour la saisie de données dans le SISI-SDE, y compris la navigation dans l’interface de l’application (menus et icônes), la fonction de recherche, le consentement partagé, le traitement des doublons, les transferts inter-organismes et le travail dans le cadre de la période d’activité du dossier.
Guide de l’utilisateur du SISI-SDE de SRPLEAPUn manuel sur le SISI-SDE détaillé, spécialement destiné aux utilisateurs de SRPLEAP, fournissant des instructions sur les principales activités de saisie des données.
Définitions des champs et règles de gestion de SRPLEAPDéfinitions des champs et règles de gestion pour le personnel clinique du programme de SRPLEAP lors de l’utilisation du SISI-SDE.
Aperçu du SSPRS-SDE pour les utilisateurs de SRPLEAP/PDNTAIP/Aveugle ou basse visionUn manuel d’instructions de haut niveau pour les utilisateurs de SRPLEAP/PDNTAIP/Aveugle ou basse vision, avec des instructions sur l’utilisation du SSPRS-SDE pour les rapports, y compris le suivi et les rapports prédéfinis, les rapports personnalisés (ponctuels), et les bases du studio de requêtes.
Guide de l’utilisateur du SSPRS-SDE pour les utilisateurs de SRPLEAP/IHP/Aveugle ou basse visionUn manuel détaillé pour les utilisateurs de PSL/IHP/Aveugle ou basse vision fournissant des instructions sur l’utilisation du SSPRS-SDE, y compris l’utilisation d’options de rapport avancées, d’échantillons de rapport et d’un dictionnaire de données.
Vidéo de formation Cognos 11 sur le SSPRS-SDEUne vidéo de formation fournissant des instructions sur la façon de naviguer dans le SSPRS-SDE en utilisant l’interface Cognos 11.

Les questions supplémentaires concernant la saisie des données dans le SISI-SDE ou l’établissement de rapports dans le SSPRS-SDE peuvent être adressées au Service de dépannage TI de la FPO, qui peut être joint à l’adresse suivante : opssd@ontario.ca ou au Sans frais : 1 888 996-7772.


Notes en bas de page