Conclusion
Le système de santé et de sécurité au travail de l’Ontario a fait des progrès notables au cours de la dernière année. Ces progrès ont pu être réalisés parce que le système avait un programme universel, la stratégie provinciale intégrée « Milieux de travail sains et sécuritaires en Ontario », axée sur l’élimination des plus grands risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Si le système a pu progresser, c’est également grâce au désir de collaboration des intervenants et à leur volonté d’établir des partenariats à l’intérieur et à l’extérieur du système.
Cette stratégie intégrée restera la feuille de route du système. Nos partenaires continueront à se concentrer pour améliorer leur façon de planifier et de mener à bien différentes initiatives et à collaborer les uns avec les autres ainsi qu’avec de nouveaux partenaires. Pour bien planifier, il faudra conserver un objectif commun et continuer à trouver de nouvelles façons d’augmenter notre capacité à rejoindre les personnes qui en ont le plus besoin, tout en maintenant les niveaux de services existants grâce à des modèles nouveaux et novateurs de prestation de services et à de nouveaux partenaires. Ceci exigera l’engagement des partenaires du système à partager leurs connaissances et leur expertise, ainsi que l’accès aux données et à l’information nécessaires pour atteindre les résultats que nous souhaitons.
L’avenir laisse présager des changements pour l’économie et les lieux de travail de l’Ontario. Ces changements ne concernent pas seulement la santé et la sécurité au travail. Comme le révèle l’examen actuellement en cours sur l'évolution des milieux de travail, ils concernent également l’influence qui s’exerce sur les normes d’emploi et les relations de travail. Les facteurs à l’origine de ces changements sont, entre autres, la mondialisation, la libéralisation du commerce, l’évolution technologique, la croissance du secteur des services et la transformation des relations de travail traditionnelles. Le changement apporte de nouveaux défis, mais aussi des possibilités de transformation pour améliorer et augmenter la garantie de santé et de sécurité au travail. Nous devrons réévaluer les priorités dans la stratégie intégrée et, au besoin, les mettre à jour de sorte qu’elles suivent l’évolution des milieux de travail.
Certes nous devons poursuivre nos efforts pour éliminer les plus grands risques pour la santé et la sécurité au travail – notamment le dépassement des limites d’exposition professionnelle, qui reste la principale cause de décès lié au travail en Ontario – et nos démarches pour aider les secteurs connaissant des taux de mortalité plus élevés, mais nous devons également trouver et mettre en œuvre des programmes, des ressources et des services pour enrayer les problèmes progressifs tels que la violence et le harcèlement au travail. Le système tirera un enseignement important des démarches que nous faisons pour éradiquer la violence dans les soins de santé et cet enseignement pourra s’appliquer à d’autres secteurs tels que l’éducation et le secteur parapublic. La santé mentale demeure, elle aussi, un grave problème pour la santé et la sécurité au travail et il nous faudra augmenter notre capacité, tant en matière de ressources que de connaissances et d’expertise, pour appuyer les lieux de travail.
Les lésions professionnelles sont tragiques mais il y a toujours moyen de les prévenir. Elles ne doivent jamais être vues comme « le prix à payer pour exercer des activités ». Chacun a le devoir de créer une culture de santé et de sécurité qui donne aux travailleurs l’assurance de rentrer chez eux sains et saufs après leur journée de travail. Pour opérer ce changement important et durable dans nos lieux de travail, il faut obtenir la collaboration des chercheurs, du gouvernement, des sociétés à but non lucratif, des employeurs, des travailleurs et de la société en général.