Photo par : Thomas Hossie

Situation

En voie de disparition

Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

2 juin 2017

Lire le rapport d’évaluation (PDF anglais en seulement)

Apparence

L’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche) est une salamandre gris foncé qui porte des mouchetures bleu grisâtre plus ou moins nombreuses sur les flancs et les pattes. Les adultes mesurent jusqu’à 18 cm de long. Habituellement d’une teinte allant du brun au vert olive, les jeunes salamandres (larves) ont des branchies plumetées derrière la tête et les jambes (avant et arrière) ainsi qu’une queue-nageoire. Il est très difficile de différencier les larves d’Ambystoma unisexué de celles des autres espèces de salamandres fouisseuses.

L’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche) est physiquement identique à la salamandre à petite bouche, seul un test de dépistage génétique permet de les distinguer.

Habitat

Les salamandres unisexuées du genre Ambystoma vivent dans des litières feuillues, sous des bûches ou à l’intérieur de cavités souterraines dans des forêts de feuillus et mixtes, habituellement près de leur habitat de reproduction. Les adultes se reproduisent dans des mares printanières (étangs temporaires de boisés humides) ou dans des milieux humides permanents exempts de poissons. Elles pondent leurs œufs en petits groupes qui se fixent à la végétation sous-marine en eaux peu profondes. Les œufs éclosent après environ un mois pour laisser place à des larves aquatiques, qui passent ensuite au stade de jeunes avant la fin de l’été. Les jeunes quittent par la suite l’étang en direction de la forêt environnante. Ces salamandres passent l’hiver sous terre, en deçà du seuil du gel, pour rester à l’abri des températures de congélation (p. ex., dans des terriers de mammifères, des crevasses rocheuses ou des cavités souterraines).

Même si ces salamandres passent la majeure partie de l’année sous terre ou cachées, on peut souvent les voir au début du printemps lorsqu’elles se déplacent vers les sites de reproduction.

Présence

La répartition mondiale de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche) est très limitée : on trouve ces salamandres seulement sur l’île Pelée, en Ontario (Canada), et dans les États américains de l’Ohio, du Michigan et de l’Indiana.

Menaces

L’espèce est exposée à une disparition imminente du pays vu sa très faible répartition en Ontario et ses sites de reproduction limités à seulement quatre à six étangs. Ce sont sans doute la perte et la dégradation de l’habitat qui représentent la plus grande menace pour cette espèce en Ontario. Les salamandres meurent aussi parfois sur les routes, lors de leurs voyages aux étangs de reproduction. Le problème est d’autant plus important lorsqu’une route sépare l’étang de reproduction de la forêt qui abrite les salamandres adultes. La contamination chimique des sites de reproduction, notamment par les écoulements urbains et agricoles, le sel de voirie et les pesticides, peut causer des malformations ou même la mortalité en masse des œufs et des larves. Les changements climatiques et l’introduction de pathogènes pourraient devenir des menaces sérieuses pour les salamandres en Amérique du Nord.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (30 mai 2018).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (28 février 2019)

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 12 espèces en péril, y compris l'Ambystoma unisexué (Population dépendante de la salamandre à petite bouche) (2022).

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d'information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

En savoir plus sur le signalement d’espèces sauvages.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le ambystoma unisexué (Population dépendante de la salamandre à petite bouche) sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Pour en savoir plus sur la population d’amphibiens en Ontario, consultez le site Web de l’Ontario Reptile and Amphibian Atlas, le site Web de la Société d’herpétologie du Canada ou celui de l’initiative Adopt-A-Pond du zoo de Toronto.
  • Gardez l’œil ouvert pour les salamandres qui traverseraient la route, surtout à la fin mars et en avril, soit pendant leur période de migration aux étangs de reproduction. Le danger de mort routière est sérieux pour les salamandres, comme elles se déplacent lentement et sont peu visibles.

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • Toutes les salamandres unisexuées du genre Ambystoma (population dépendante de la salamandre à petite bouche) sont des femelles; elles vivent et s’accouplent avec des salamandres à petite bouche mâles. Leurs petits sont particuliers, car ils sont tous des femelles et ne sont pas des hybrides des deux espèces.
  • Les salamandres unisexuées du genre Ambystoma se reproduisent entre la fin mars et le début avril. Durant cette période, elles se déplacent de leurs lieux d’hivernement aux étangs de reproduction; elles entreprennent habituellement ce voyage les premières nuits chaudes et pluvieuses du printemps, souvent avant même que la neige et la glace n’aient complètement fondu.
  • Contrairement à la plupart des petits animaux, les salamandres unisexuées du genre Ambystoma peuvent vivre très longtemps, certaines même plus de 20 ans.