Andersonie charmante
Nom scientifique : Bryoandersonia illecebra
Photo par : Allen Woodliffe
Situation
Menacée
Espèce indigène qui n’est pas en voie de disparition mais qui risque de le devenir.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
L’andersonie charmante a déjà été évaluée comme en danger lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.
Lire le rapport d'évaluation (PDF) le plus récent
Apparence
L’andersonie charmante est une espèce de mousse luisante, de couleur verte à brun-jaune verdâtre, dont les tiges rampantes donnent naissance à des branches ascendantes et entrelacées qui forment des tapis épais. Cette mousse est relativement grande et facile à remarquer par rapport aux autres espèces de mousse. Sa caractéristique la plus distinctive est l’aspect lisse et cylindrique de ses tiges et de ses branches, surtout lorsqu’elles sont sèches. Ses feuilles mesurent jusqu’à 2,8 mm de long, sont larges et profondément concaves, ont la forme d’un creux de cuillère et se chevauchent de près.
Habitat
L’andersonie charmante croît dans divers types d’habitat, mais la plupart des populations canadiennes se retrouvent sur des sols à faible altitude qui sont inondés par des crues saisonnières, et elles y poussent sous des arbres ou des buissons. On retrouve souvent cette plante très près d’une autre espèce de mousse, Helodium paludosum, qui est associée aux marécages, aux marais et aux prairies mouillées.
Présence
L’andersonie charmante se retrouve uniquement dans l’est de l’Amérique du Nord, depuis le sud de l’Ontario jusqu’au Texas et à la Floride au sud. Au Canada, sa répartition se limite à quelques sites dans le sud de l’Ontario – comtés d’Elgin, d’Essex et de Welland, et région de Niagara.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
La disparition et la dégradation d’habitat, principalement dues à l’augmentation du développement, constituent la principale menace qui pèse contre l’andersonie charmante en Ontario. Les populations sont menacées par la circulation des véhicules hors route, la création de sentiers, les déchets laissés à l’abandon et la dispersion par ruissellement du sel de déglaçage utilisé sur les routes. Les plantes envahissantes telles que le nerprun bourdaine, le nerprun cathartique, le chalef en ombelles et le rosier multiflore constituent une menace sur certains sites.
Mesures que nous prenons
Les espèces menacées et leur habitat sont protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (6 septembre 2022)
Réponse du gouvernement
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (6 juin 2023).
Protection de l’habitat
Protection générale de l’habitat – 30 juin 2008
Ce que vous pouvez faire
Signalez son présence
- Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez l’andersonie charmante sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
- Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario; pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes, visitez les sites :
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- Une population auparavant inconnue d’andersonies charmantes a été découverte dans le comté de Welland en 2002.
- En Ontario, dans les populations d’andersonies charmantes où le sexe des plantes a été déterminé, il s’agissait de femelles dans tous les cas.
- Sur les andersonies charmantes de l’Ontario, on n’a jamais trouvé de sporophyte, soit la partie de la plante qui produit les spores.
- Il existe seulement six genres de mousses endémiques en Amérique du Nord, et l’andersonie charmante fait partie du nombre : en fait, l’andersonie charmante est la seule espèce de son genre.