Photos par : Alan Dextrase (gauche) et Joseph R. Tomelleri (droit)

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le chat-fou du Nord a déjà été évalué comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Lire le rapport d’évaluation

Apparence

Le chat-fou du Nord est un membre de la famille des barbottes qui peut atteindre 13 centimètres de long. Il a quatre paires de barbillons autour de la bouche (ses « moustaches ») qui lui sont très utiles pour trouver de la nourriture la nuit.

La couleur de son corps va du gris olivâtre au brun, son dos porte trois marques en selle irrégulières de couleur sombre et deux taches claires devant la nageoire dorsale. Sa nageoire caudale est ornée de trois ou quatre croissants foncés.

Les nageoires sont claires et ornées de taches foncées. Les nageoires dorsales et pectorales sont pourvues d’épines acérées, et celles de la nageoire pectorale sont dotées de glandes à venin.

Habitat

Le chat-fou du Nord vit habituellement dans les gros ruisseaux et les rivières au courant modéré à fort et au fond de sable, de gravier ou de vase. Toutefois, en Ontario, on a également capturé ce poisson dans les eaux plus profondes du lac Sainte-Claire et de la rivière Détroit.

Il préfère les eaux propres et non polluées mais s’accommode d’une eau légèrement turbide. Les adultes se nourrissent d’insectes aquatiques, de crustacés et de petits poissons. Pendant la période de frai estivale, le chat-fou du Nord aménage généralement un nid sous une grosse roche plate ou des billots

Présence

Au Canada on ne trouve le chat-fou du Nord qu’en Ontario, dans la rivière Sainte-Claire, le lac Sainte-Claire et les rivières Détroit et Thames. On ne l’a pas vu dans la rivière Sydenham depuis 1975.

présence du chat-fou du Nord

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

La menace principale qui pèse sur le chat-fou du Nord est la destruction de son habitat. Ce poisson a besoin d’eau propre et sa survie est compromise par l’accumulation, dans la rivière, des polluants et des sédiments provenant des zones urbaines et agricoles voisines. La compétition que lui font certaines espèces non indigènes pourrait aussi représenter une menace.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (22 novembre 2013).

Lire le plan complet (22 novembre 2013).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le réponse du gouvernement (15 décembre, 2014)

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 16 espèces en péril, y compris chat-fou du Nord(Noturus stigmosus) (2019).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat - 30 juin 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le chat-fou du Nord. Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le chat-fou du Nord sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats
  • Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario; pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes, visitez les sites :
  • Lles agriculteurs et les propriétaires fonciers peuvent contribuer à améliorer l’habitat des poissons et à garder l’eau de l’Ontario propre en préservant la végétation naturelle bordant les ruisseaux et les rivières et en empêchant les polluants et les particules de sols d’être entraînés dans les cours d’eau; pour obtenir de plus amples renseignements sur les programmes et l’aide financière pour les agriculteurs admissibles, rendez-vous sur le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario (AASRO)

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIP-SMNR (847-7667)

Faits en bref

  • Les épines acérées de la nageoire pectorale du chat-fou du Nord et le venin qu’elles injectent peuvent causer de douloureuses blessures
  • En Ontario, le chat-fou du Nord n’a été découvert qu’en 1963; ce poisson est extrêmement rare et n’est actif que la nuit, ce qui complique sa recherche
  • Le mâle est un père protecteur; il garde les œufs et les alevins nouvellement éclos, et refuse d’abandonner le nid même si on le dérange
  • Le chat-fou du Nord est un poisson rare : on connaît moins de 80 populations de cette espèce sur la planète