Aperçu

La faune, quel qu’en soit le type, constitue une importante partie de l’environnement dans lequel nous vivons, qu’il s’agisse d’un milieu urbain ou en campagne. D’ailleurs, les espèces sauvages fournissent des services essentiels comme la pollinisation des plantes que nous cultivons pour nous alimenter. Aussi, nombreux d’entre nous retirent un sentiment de bien-être de leur présence. En contribuant au maintien et à l’amélioration des habitats fauniques, nous contribuons à la santé des écosystèmes et à la biodiversité en Ontario.

Les habitats

Par « habitat », on entend le type de terre, la végétation et les conditions climatiques dont a besoin une espèce pour s’alimenter, s’abriter et se reproduire. Les caractéristiques de l’habitat peuvent également être importantes pour la migration et l’hibernation.

L’aménagement d’un habitat faunique peut être aussi simple que de ne rien faire, en laissant la nature agir, ou aussi complexe que d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de gestion pluriannuel. Quelle que soit la grandeur de votre terrain, réfléchissez à quels types d’habitats (et de végétation) conviennent à votre propriété ou à ceux qui pourraient enrichir la diversité locale. Pensez aussi à comment vous pourriez compléter les éléments d’habitat de l’un de vos voisins et aménager de plus grandes étendues d’habitat ou des passages sécuritaires.

Pour commencer

Il n’est pas toujours possible de prédire le comportement des espèces sauvages. Cela dit, avant de faire quoi que ce soit, posez-vous les questions suivantes :

  • Vos voisins désirent-ils vraiment une possible présence accrue de certaines espèces à la suite des activités que vous avez en tête?
  • Vos idées pourraient-elles occasionner une pression accrue de prédateurs sur les exploitations d’élevage avoisinantes ou pourraient-elles endommager les cultures avoisinantes? Il est préférable de discuter de vos idées avec vos voisins agriculteurs et éleveurs avant d’aller de l’avant.
  • Accepteriez-vous les visiteurs inattendus qui pourraient se présenter avec les espèces visées ou au lieu de ceux-ci?
  • Le projet d’amélioration de l’habitat que vous avez en tête est-il permis dans votre municipalité?

Si votre but est d’améliorer l’habitat faunique local, au boulot!

Vous devez d’abord déterminer l’espace visé et les espèces ciblées par l’habitat. Nous avons fourni des suggestions qui conviennent à une multitude d’espèces sauvages. Les premières suggestions sont pour de petits espaces comme les suivants :

  • Les balcons d’appartement ou les rebords de fenêtre
  • Les petites cours

Nous présentons ensuite des idées pour les espaces un peu plus grands, dont les suivants :

  • Les grandes cours
  • Les petits terrains de quelques acres
  • Les grands terrains
  • Les fermes

La figure 1 illustre une série de suggestions possibles. Laissez-vous guider par votre imagination. N’oubliez pas que nombreuses des idées pour les petits espaces peuvent être intégrées dans le plan d’aménagement de plus grands espaces.

Illustration de la création de suggestions d'habitats fauniques possibles pour de petites zones pouvant être intégrées à des plans pour des propriétés plus grandes.

Figure 1. Représentation visuelle d’éléments d’habitat faunique pouvant être maintenus ou aménagés sur votre terrain (agrandir la figure 1)

Les balcons et les cours

A. Les balcons d’appartement ou les rebords de fenêtre

Pour encourager les papillons à se poser sur votre balcon d’appartement ou le rebord de votre fenêtre, nous suggérons d’y placer une ou deux jardinières.

  1. Les jardinières – Une manière bien simple d’encourager la présence d’insectes pollinisateurs et de papillons dans un petit espace est d’y aménager quelques jardinières. Il n’est toutefois pas souhaitable d’encourager les oiseaux à se poser près de vos fenêtres. D’ailleurs, de nombreux oiseaux meurent chaque année à la suite de collisions avec les fenêtres.

Et n’oubliez pas de respecter les règles de construction en vigueur et d’être un bon voisin.

B. Les petites cours

Les petites cours peuvent convenir à quelques-uns des éléments d’habitat de plus petite taille présentés ci-dessus.

  1. Un jardin coloré – L’aménagement d’un jardin pour pollinisateurs [en anglais seulement] comptant de nombreuses fleurs aux couleurs vives [en anglais seulement] est un moyen efficace d’attirer les espèces sauvages sur votre terrain. La présence d’une multitude de fleurs indigènes permettra d’attirer une vaste gamme de pollinisateurs, y compris des papillons, des abeilles et, peut-être même, le colibri à gorge rubis. Assurez-vous de choisir des fleurs de différentes couleurs et dont la floraison se fait à différents moments de l’année pour attirer une plus grande variété d’insectes. L’ajout ou la conservation d’arbres ou d’arbustes indigènes dans l’un des coins de votre cour peut fournir un abri et un habitat de nidification pour les petits oiseaux et les écureuils. Aussi, un bain d’oiseaux bien entretenu peut s’avérer fort apprécié lors des chaudes journées d’été. Sélectionnez soigneusement ce que vous semez ou plantez dans votre jardin pour tenir éloignées les espèces envahissantes. Consultez nos plans d’action contre les espèces envahissantes pour en savoir plus.

C. Les grandes cours

Les grandes cours peuvent être des endroits propices à la plantation ou au maintien de plusieurs des arbres et arbustes indigènes de l’Ontario qui constituent des sources de nourriture saisonnière, des abris et des habitats utilisés par diverses espèces sauvages pour la nidification ou les tanières. Voici d’autres suggestions pour les grandes cours :

  1. Photo d’un arbre mort sur pied comportant des cavités creusées par les oiseaux. On appelle ces arbres morts des « chicots »; ils forment un habitat pour les espèces sauvages.

    Les arbres tombés et les chicots – Les arbres morts (ou les chicots) sont l’une des premières choses que les propriétaires retirent de leur cour. Les chicots (PDF) peuvent être utilisés par de nombreuses différentes espèces, dont le pic, l’hirondelle bicolore et l’écureuil volant. Le pic creuse des cavités dans les arbres morts ou les arbres vivants en décomposition pour y pondre ses œufs et élever ses petits. De nombreuses espèces d’oiseaux utilisent ces arbres comme une source d’insectes pour s’alimenter. Elles creusent dans le bois ou sous l’écorce pour trouver des larves et d’autres insectes. Si vous décidez de laisser un chicot sur votre terrain, assurez-vous qu’il est sécuritaire et qu’il ne pose aucun danger potentiel pour les personnes ou les biens.

  1. Les nichoirs et les dortoirs à chauves-souris – Il est facile de construire ou d’acheter un nichoir, et il s’agit d’un moyen efficace pour aider ces espèces sauvages. Il existe de nombreuses différentes manières de construire un nichoir; ce sont les détails comme le diamètre du trou, la distance entre le plancher du nichoir et l’entrée, puis la hauteur du poteau qui influencent les espèces qui sont les plus susceptibles d’utiliser le nichoir. Le merlebleu de l’Est et l’hirondelle bicolore sont parmi les espèces qui utilisent couramment les nichoirs. Prévoyez une distance suffisante entre les nichoirs pour éviter les conflits territoriaux entre les rivaux d’une même espèce. Les dortoirs à chauves-souris [en anglais seulement] sont aussi d’excellents moyens pour attirer les chauves-souris sur votre terrain. Les populations de nombreuses espèces de chauves-souris ont chuté considérablement au cours des dix dernières années en raison du syndrome du nez blanc, une infection fongique pouvant entraîner la mort de colonies entières de chauves-souris en un an. Cela dit, la fourniture d’habitats de repos sécuritaires dans plus d’endroits viendrait augmenter la chance de survie des chauves-souris. Il peut toutefois s’avérer difficile de trouver le bon endroit pour un dortoir à chauves-souris; il faudra peut-être plusieurs années avant que les chauves-souris l’utilisent. Ne vous découragez pas si les chauves-souris ne l’utilisent pas tout de suite. Elles ne l’ont peut-être pas encore trouvé.

Les terrains et les fermes de toutes tailles

Si votre terrain est un peu plus grand, envisagez de créer un plan qui intègre le paysage environnant et qui tient compte du potentiel de votre terrain pour fournir une variété d’habitats fauniques.

D. Les petits terrains de quelques acres

Pour ceux qui s’intéressent plutôt à l’observation, choisissez une partie de votre terrain (qui n’a pas de plantes envahissantes) et n’y touchez pas.

  1. Ne rien toucher– L’une des manières les plus efficaces et les plus faciles d’attirer des espèces sauvages sur votre terrain, c’est de laisser la nature suivre son cours. Si vous ne tondez pas une partie en retrait de votre terrain, vous verrez y apparaître des herbes fourragères, des herbes non graminéennes et des arbustes indigènes. Au fil du temps, vous pourriez même y voir pousser des arbres. Il se créera ainsi un excellent habitat pour divers types de mammifères, d’amphibiens, de serpents, d’oiseaux et d’insectes. Voilà une fantastique occasion d’apprentissage pour les jeunes enfants. Vous pouvez observer vos enfants et les espèces sauvages grandir et changer au fil des années. Vous pouvez même photographier les espèces sauvages et la végétation à différents moments et noter vos observations. Vous serez étonné du dynamisme qui découle de « ne rien toucher ».
  2. Les plantations indigènes – Si vous n’êtes pas trop friand de l’idée de laisser libre cours à votre terrain, vous pouvez le guider vers l’idée que vous avez en tête en y plantant des arbres et des arbustes indigènes. De nombreux différents endroits PDF [en anglais seulement] vendent des plantes indigènes. Les pépinières ou encore l’office de protection de la nature [en anglais seulement] de votre région peuvent vous conseiller quant aux plantes à choisir ainsi qu’à comment et où les planter. En choisissant des plantes qui affichent des bienfaits particuliers pour certaines espèces sauvages, comme un abri ou de la nourriture, vous pouvez influencer les types d’espèces qui seront les plus susceptibles de fréquenter votre terrain. En revanche, si vous souhaitez avoir un jardin, mais que vous voulez des plantes indigènes, il existe une panoplie d’options selon que vous vivez dans le nord [en anglais seulement] ou le sud [en anglais seulement] de la province.
  3. Photo d’un amas de roches dans un endroit boisé. Cet amas de roches peut fournir un habitat à diverses espèces sauvages.

    Les amas de roches ou de broussailles – Le simple fait de créer un amas de roches ou de laisser un amas de broussailles et des billes au sol peut procurer une variété de bienfaits pour de nombreuses différentes espèces. La salamandre à points bleus aime habiter le sol frais et humide sous les billes; en revanche, la gélinotte huppée utilise les billes pour le tambourinage afin d’attirer le sexe opposé. Les amas de roches et de broussailles constituent des endroits sécuritaires pour que les petits animaux et leurs petits se cachent des prédateurs. Par ailleurs, les serpents peuvent utiliser les roches pour se réchauffer en début de journée.

  4. La gestion des espèces envahissantes – Malheureusement, de nombreuses espèces non indigènes se retrouvent en Ontario et font concurrence aux espèces indigènes en créant des écosystèmes qui ne procurent pas les mêmes bienfaits aux espèces sauvages que les espèces indigènes. Ces espèces envahissantes sont très courantes, surtout dans les endroits très fréquentés par les personnes, comme les routes et les sentiers. L’élimination des espèces envahissantes peut s’avérer efficace pour rétablir la fonction écologique de votre terrain et accroître la diversité des espèces qui l’utiliseront. Certaines espèces envahissantes sont particulièrement difficiles à éliminer; il faut parfois de nombreuses années avant qu’elles ne disparaissent complètement. Cependant, si vous arrivez à repérer rapidement ces disséminations, vous serez peut-être en mesure d’empêcher que cela se transforme en invasion. Lorsque vous aurez éliminé les espèces envahissantes, vous pourrez planter des plantes indigènes pour réduire les chances que les espèces envahissantes reviennent.
  5. Le couvert en surface – Les étangs peuvent être d’excellentes sources de diversité sur votre terrain. L’une des manières d’améliorer leur santé, c’est de complexifier la surface de l’eau. Par exemple, le fait d’ajouter ou de laisser des billes dans l’étangPDF [en anglais seulement] permet d’offrir aux tortues un endroit où sortir de l’eau et prendre un bain de soleil. Les billes proposent également une excellence couverture aux poissons et aux grenouilles pour se cacher des prédateurs. Le couvert végétalPDF [en anglais seulement], comprenant notamment les nénuphars ainsi que les brins d’herbe et les roseaux indigènes, forme un excellent habitat de nidification pour les oiseaux et un superbe habitat de croissances pour les jeunes poissons.

E. Les grands terrains et (F) les fermes

Les propriétaires de grands terrains ou de fermes pourraient avoir une plus grande flexibilité en ce qui a trait à l’aménagement d’habitats fauniques.

Faire le lien avec les habitats chez vos voisins

La façon dont les habitats sur votre terrain sont reliés à ceux chez vos voisins et ceux sur l’ensemble du territoire joue un rôle très important dans les déplacements et le bien-être des espèces sauvages. Lorsqu’il est question de planifier les habitats fauniques, c’est une bonne idée de réfléchir d’abord à la connectivité. Gardez à l’esprit que vos voisins agriculteurs et éleveurs pourraient être préoccupés par des éléments d’habitat qui faciliteraient les déplacements de prédateurs ou d’espèces sauvages et entraîneraient des dommages aux récoltes. Les terres à bois, les ruisseaux et les clôtures adjacents forment des barrières de sécurité pour les espèces sauvages qui se déplacent entre les zones d’abri et les zones d’alimentation. Cette connectivité peut aussi aider les espèces sauvages à recoloniser les habitats non occupés et pourrait contribuer à la migration.

  1. Photos d’une forêt et d’une clairière. La forêt et la clairière comportent une variété d’arbres caducifoliés (à feuilles caduques) et de conifères (à feuilles en forme d'aiguilles) de différentes formes et tailles. La clairière est moins dense; on y retrouve des arbustes et des plantes de plus petite taille qui constituent une source de nourriture pour la faune.

    Les forêts au stade pionnier – Les arbustes et les jeunes arbres de quelques mètres de hauteur sont importants pour diverses espèces de parulines, la gélinotte huppée et le lapin à queue blanche. Ce type de forêt est maintenant plutôt rare dans certaines parties du sud de l’Ontario, où une grande partie des terres forestières privées sont arrivées à maturité. Les perturbations comme les feux (dans le passé) ou la récolte forestière sont nécessaires pour créer et maintenir ce type de forêt jeune. Si vous souhaitez accroître la diversité des habitats sur votre terrain, vous pouvez démobiliser des terres cultivées, semer des arbustes et des arbres dans les aires ouvertes ou créer des ouvertures dans la forêt mature existante en défrichant de petites parcelles de trembles ou d’érables. Pour vous assurer du maintien de la diversité de la structure forestière, de la conservation des espèces rares et du maintien de la valeur esthétique et écologique des arbres très matures, envisagez de laisser en place les pins blancs et les pins rouges de grande taille, les grands chênes ainsi que toutes les pruches du Canada et les espèces caroliniennes. Veuillez vérifier auprès de votre municipalité avant d’abattre un arbre.

  2. Les terres humides – Si votre terrain compte une zone mal drainée ou une terre humide, envisagez de ne pas la toucher pour que la nature suive son cours. Vous pourriez également vouloir restaurer un habitat de terres humides. Le Plan conjoint des habitats de l’Est de l’Ontario (PCHE-ON) est un partenariat fondé sur la collaboration de partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux, coordonné conjointement par le ministère du Développement des Richesses naturelles de l’Ontario et Environnement et Changement climatique Canada. Les partenaires du PCHE-ON travaillent avec les propriétaires fonciers sur la conservation de l’habitat des oiseaux migrateurs, tout particulièrement les terres humides et les habitats connexes.En plus de fournir un habitat faunique de grande valeur, les terres humides offrent un service essentiel, soit l’alimentation en eau souterraine, maintenant ainsi la nappe phréatique dont dépendent les puits artésiens. C’est quelque chose à garder en tête pendant les étés chauds et secs.
  3. Photo d’un habitat de prairies entouré d’arbres. Une variété d’espèces d’herbes et de fleurs sauvages se trouvent dans une zone d’environ la taille d’un terrain de football.

    Les régions herbagères – Si vous avez la chance d’avoir des zones herbagères sur votre terrain, gardez à l’esprit que la plupart des régions herbagères en Ontario sont en cours de transition et deviendront des forêts si on ne les touche pas. Dans le passé, le renouvellement des prairies, des savanes et des régions herbagères indigènes se faisait naturellement par le feu. Aujourd’hui, il faut une gestion active pour maintenir nos régions herbagères existantes. Les activités de gestion active comprennent notamment le retardement du pâturage (dans le cadre de systèmes de pâturage en rotation) et le contrôle des arbres et des arbustes envahissants par le fauchage ou le brûlage dirigé (seulement dans des conditions appropriées, selon les politiques en vigueur et avec les approbations requises). Ces activités doivent être effectuées tous les trois ou quatre ans, en dehors de la saison de reproduction des oiseaux de prairie. La restauration des régions herbagères est un sujet d’actualité. Il suffit d’entrer « régions herbagères », « prairies d’herbes hautes » et « mélanges de semences indigènes de prairies » pour trouver des renseignements utiles.

    Voici quelques exemples d’espèces sauvages des prairies :

  4. Les habitats riverains – Si vous avez la chance d’avoir un ruisseau ou un cours d’eau qui traverse votre terrain, le fait de laisser une zone tampon [en anglais seulement], soit une bande riveraine comportant de l’herbe, des arbustes et des arbres, sera grandement bénéfique. Cette zone, la zone riveraine, offre un excellent habitat pour de nombreuses espèces. Les espèces végétales qui l’habitent sont adaptées à la croissance en bordure de cours d’eau et leurs longues racines entrelacées aident à retenir le sol et limiter l’érosion, ce qui rend l’eau plus propre et améliore la santé de tout ce qui dépend de l’eau. Une bonne gestion des zones riveraines, des étangs et des plaines d’inondation peut aussi s’avérer avantageuse sur le plan opérationnel pour les agriculteurs. Le maintien de bandes tampons constitue une pratique exemplaire éprouvée et abordable pour conserver la qualité du sol et de l’eau.
  5. Le bétail – Il est possible de réduire considérablement les répercussions du bétail sur l’environnement en tenant compte de quelques facteurs clés. Pour aider à empêcher la contamination de l’eau par le fumier [en anglais seulement] et à réduire la probabilité de charges sédimentaires, de prolifération des algues et de contamination, assurez-vous d’offrir au bétail d’autres sources d’eau, de clôturer les zones vulnérables comme les étangs et les ruisseaux, et de maintenir une bande riveraine à végétation haute entre la clôture et l’eau.
  6. La rotation des cultures – Il existe de nombreuses différentes manières d’aider les agriculteurs à augmenter les bienfaits environnementaux de leurs exploitations. L’une des manières les plus efficaces est la rotation des cultures. Cette pratique offre des avantages à la fois pour l’exploitation agricole et l’environnement, ce qui peut avoir des répercussions sur les espèces sauvages de la région. La sélection minutieuse de cultures précises peut améliorer la santé du sol, réduire l’érosion du sol et diminuer le besoin de pratiques de lutte contre les parasites et les maladies. Si les champs sont parfois laissés en jachère ou utilisés pour le pâturage, ils peuvent fournir un habitat pour les oiseaux de prairie et d’autres espèces qui fréquentent les zones herbeuses ouvertes.
  7. Les brise-vent– Les rangs d’arbres, d’arbustes ou d’autres plantes qui séparent les sections de cultures agricoles s’appellent des bandes brise-vent. Ces dernières visent principalement à empêcher que les forts vents viennent causer l’érosion du sol et en retirent les nutriments; elles permettent ainsi d’augmenter le rendement des cultures. Les bandes brise-vent créent aussi un excellent habitat pour un large éventail d’espèces et peuvent servir à relier de grandes sections de forêt, permettant ainsi aux espèces qui ne se seraient pas rendues très loin dans le champ de se déplacer sous le couvert des arbres ou arbustes, où elles se sentent plus en sécurité. Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales propose des outils et des applications de cartographie utiles qui permettent aux utilisateurs de concevoir et de cartographier des bandes brise-vent, et d’en estimer les coûts.
  8. Le retardement de la fenaison – Les régions herbagères constituent un type d’habitat unique dans le sud de l’Ontario. Diverses espèces qui dépendaient jadis des régions herbagères indigènes habitent désormais les prairies de fauche et les pâturages des agriculteurs qui peuvent subvenir à leurs besoins. Malheureusement, la période de nidification de certaines de ces espèces, principalement les oiseaux de prairie, chevauche la période optimale de récolte du foin. Il existe de nombreuses manières d’éviter de perturber ces oiseaux de prairie, dont le retardement de la fenaison (PDF) [en anglais seulement] pour éviter les périodes de pointe de la nidification et de l’envol.

Les programmes d’encouragement

Une multitude de programmes d’encouragement sont offerts aux propriétaires fonciers pour les aider à créer et maintenir les habitats fauniques. En voici quelques-uns :

Ne pas nourrir directement les animaux

Enfin, il peut être tentant de nourrir directement les espèces sauvages en croyant bien faire. Ce n’est toutefois pas une bonne idée pour les espèces sauvages, vous ou vos voisins (sauf les mangeoires d’oiseaux durant l’hiver). Nourrir les espèces sauvages peut entraîner des conflits ou contribuer à la propagation de maladies. Voir Nourrir les animaux : ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Si vous voulez offrir aux animaux une source d’alimentation, envisagez quelques-unes des suggestions ci-dessus, comme l’aménagement d’un jardin pour pollinisateurs ou la plantation d’arbres et d’arbustes indigènes. S’il y a une multitude d’habitats, les espèces sauvages qui se trouvent dans les environs pourront trouver leur propre nourriture, ce qui contribuera à l’amélioration de leur santé et de celle du territoire.