Sommaire

Le Sous-comité technique (le Sous-comité) est composé de représentants du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation de la maternelle à la 12e année et du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire (les comités).

Le mandat du Sous-comité confié par le ministre des Services aux aînés et de l’Accessibilité consistait à cerner les obstacles auxquels les élèves handicapés sont confrontés pendant une transition, en se concentrant particulièrement sur la planification des transitions entre les secteurs et sur la formulation de recommandations pour éliminer ces obstacles.

Les transitions prises en considération par le Sous-Comité comprenaient les transitions vers et entre la maternelle et la 12e année et de la maternelle à la 12e année vers le travail, la collectivité et les études postsecondaires.

Plus particulièrement, le Sous-comité avait pour but de prendre les initiatives suivantes :

  • échanger de l’information entre le Comité d’élaboration des normes pour l’éducation de la maternelle à la 12e année et le Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire
  • prendre en considération les points communs et compatibles
  • donner des conseils et une orientation aux deux comités sur les questions liées à la planification des transitions et à la compatibilité
  • examiner la rétroaction des réunions des comités sur les transitions et donner ses impressions
  • déceler les obstacles auxquels les élèves handicapés sont confrontés pendant les transitions tout au long de leur cheminement scolaire et faire des recommandations pour les éliminer efficacement

Remarque : Les obstacles liés aux transitions de la maternelle à la 12e année vers les collèges et les universités sont abordés dans ce rapport. Les obstacles liés aux transitions à l’intérieur (des études de premier cycle aux cycles supérieurs, par exemple) et à l’extérieur des études postsecondaires vers l’emploi sont abordés dans le rapport de recommandations initiales du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire.

Les secteurs barrières

Le Sous-comité a déterminé huit secteurs barrières généraux qui ont une incidence sur les expériences des élèves handicapés qui font des transitions de la maternelle à la 12année et de la maternelle à la 12e année vers les études postsecondaires :

  1. le manque d’uniformité de la planification dans les transitions
  2. le manque de compréhension entre le système d’éducation de la maternelle à la 12e année et le système d’éducation postsecondaire
  3. les transitions des élèves autochtones (entre les conseils et les communautés des Premières Nations et les conseils scolaires financés par la province)
  4. l’absence d’un processus uniforme et clair (et d’une documentation requise) pour obtenir un soutien à l’adaptation
  5. le manque de plans d’enseignement individualisés pour tous les élèves – les moyens à prendre pour accompagner les élèves qui n’en n’ont pas (l’absence d’un processus de soutien clair)
  6. l’intégration de la planification des transitions
  7. les répercussions financières d’une réévaluation de la transition de la maternelle à la 12e et vers les études postsecondaires

La planification des transitions

La planification des transitions comporte un ensemble coordonné d’activités, réalisées par les élèves, les familles et les établissements d’enseignement, qui visent à favoriser la réussite scolaire, la santé et le bien-être à travers les nombreuses périodes de transition dans la vie de l’élève. Cela comprend le parcours vers le travail, les services aux adultes, l’aide à la vie autonome et la participation dans la collectivité. Ces activités doivent être éclairées par les besoins, les expériences, les forces et les intérêts. Pour les élèves qui vivent avec un handicap, l’égalité des chances et une participation pleine et entière dans leurs écoles et leurs collectivités respectives nécessitent une planification et une attention considérables ainsi que des services coordonnés.

Les vérifications des plans d’enseignement individualisés des élèves ont révélé invariablement que la planification des transitions est un aspect à améliorer, car la transition de la maternelle à la 12e année vers les études postsecondaires comporte plusieurs obstacles pour les élèves handicapés. Bon nombre de ces obstacles émanent d’une mauvaise coordination entre les écoles secondaires et les établissements d’enseignement postsecondaire.

Les transitions des élèves handicapés vers la collectivité ou l’emploi peuvent également s’avérer difficiles. Les adultes handicapés ont des taux de chômage et de sous-emploi plus élevés que les personnes non handicapées. Afin d’aborder ces obstacles, des transitions positives et efficaces sont indispensables pour les réussites à venir des élèves handicapés.

Recommandations

Le Sous-comité a fait 75 recommandations pour éliminer les obstacles qui nuisent aux transitions des élèves handicapés dans les domaines suivants :

1. Les transitions vers et entre la maternelle et la 12e année

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • créer des postes de médiateurs ou de navigateurs de transition dans tous les conseils scolaires qui auront le mandat de répondre précisément aux besoins liés aux transitions des élèves handicapés
  • concevoir et partager des pratiques et des ressources de transition efficaces et fondées sur des données probantes afin d’assurer une uniformité dans l’ensemble des conseils scolaires de district
  • encourager la collaboration entre les ministères afin de partager l’aide financière pour les élèves handicapés
  • améliorer la conception du programme d’études pour le perfectionnement des aptitudes d’apprentissage
  • éliminer le groupement selon les aptitudes des élèves handicapés
  • améliorer le processus lié aux plans d’enseignement individualisés (notamment en augmentant la participation des élèves) tout comme l’information destinée à l’élève et aux parents et offrir plus de financement pour les évaluations

2. Les transitions de la maternelle à la 12e année vers les études postsecondaires

a) une planification uniforme et intégrée des transitions

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • créer une communauté d’apprentissage professionnel pour les médiateurs et les navigateurs de transition
  • créer conjointement un programme de formation sur les transitions pour les élèves handicapés qui sera donné de la maternelle à la 12e année et pendant les études postsecondaires
  • publier les obstacles liés aux transitions et les échéances pour leur élimination dans des plans d’accessibilité pluriannuels
  • offrir une formation sur la technologie fonctionnelle pour le personnel et les élèves
b) La collaboration et la coordination

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • accroître le financement pour les programmes de transition et les médiateurs ou navigateurs de transition
  • améliorer rapidement l’accès au matériel pédagogique accessible et à la technologie fonctionnelle (avant le début des classes)
c) La documentation et les obstacles au financement

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • établir des exigences à l’égard d’une documentation uniforme sur les handicaps dans l’ensemble des établissements d’enseignement postsecondaire
  • fixer des exigences à l’égard d’une documentation uniforme sur les handicaps dans le secteur de la maternelle à la 12e année qui est compatible avec le Code des droits de la personne de l’Ontario
  • fournir des renseignements accessibles sur les mesures d’adaptation provisoires en attendant la documentation
  • accroître le financement des bourses d’études pour les évaluations et les autres besoins liés aux handicaps

3. Les transitions pour les élèves autochtones handicapés

Les recommandations dans cette section sont axées sur la création d’un cercle pour une éducation autochtone accessible afin d’aborder les obstacles aux transitions uniques auxquels les élèves autochtones handicapés sont confrontés. Le cercle partagerait des renseignements et formulerait des recommandations ciblées sur les besoins des élèves autochtones handicapés, notamment en ce qui concerne la langue et une formation pour éliminer les obstacles systémiques.

4. Les transitions de l’école secondaire vers le milieu de travail et la collectivité

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • élargir les possibilités d’apprentissage par l’expérience pour les élèves des écoles secondaires
  • créer des dépôts afin de partager les ressources pour la planification des transitions
  • rendre l’information sur les programmes qui donnent droit à des crédits de rechange disponible et accessible

5. Les programmes et parcours de transition de rechange

Les recommandations dans cette section abordent les mesures suivantes :

  • concevoir, promouvoir et financer des programmes et des itinéraires scolaires et non scolaires dans les établissements d’enseignement postsecondaire
  • concevoir, en collaborant avec les ministères, de nouveaux programmes de certification reconnus par l’industrie afin d’offrir plus d’options pour acquérir des compétences qui améliorent l’employabilité et pour constituer des portfolios

Les rapports complets se trouvent dans les documents suivants :

Le but du Sous-comité technique pour l’éducation

Dans la lettre de mandat initiale (2017) de l’ancienne ministre responsable des Services aux aînés et de l’Accessibilité, Tracy MacCharles, et dans le mandat mis à jour du ministre des Services aux aînés et de l’Accessibilité (2019), Raymond Cho, les présidents du Comité d’élaboration des normes d’accessibilité pour l’éducation de la maternelle à la 12e année et du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire étaient invités à prendre en considération le sujet de la transition des élèves dans ces deux secteurs.

On a formé un sous-comité technique composé de membres de ces deux comités (voir l’annexe A) afin de répondre à cette requête.

Le but du Sous-comité technique consiste plus particulièrement à prendre les initiatives suivantes :

  • échanger de l’information entre le Comité d’élaboration des normes pour l’éducation de la maternelle à la 12e année et le Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire
  • prendre en considération les points communs et compatibles
  • donner des conseils pratiques ainsi qu’une orientation aux deux comités sur les questions liées à la planification des transitions et à la compatibilité
  • examiner la rétroaction des réunions des comités sur les transitions et donner ses impressions
  • déceler les obstacles auxquels les élèves handicapés sont confrontés au cours des transitions de la maternelle à la 12e année vers le milieu de travail, la collectivité et les études postsecondaires et faire des recommandations pour les éliminer efficacement

Remarque : Les obstacles liés aux transitions de la maternelle à la 12e année vers les collèges et les universités sont abordés dans ce rapport. Les obstacles liés aux transitions à l’intérieur (des études de premier cycle aux cycles supérieurs, par exemple) et à l’extérieur des études postsecondaires vers l’emploi sont abordés dans le rapport de recommandations initial du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire.

Le Sous-comité a déterminé huit secteurs barrières généraux qui ont une incidence sur les transitions des élèves handicapés de la maternelle à la 12e année et vers les études postsecondaires :

  1. le manque d’uniformité de la planification dans les transitions
  2. le manque de compréhension entre le système d’éducation de la maternelle à la 12e année et le système d’éducation postsecondaire
  3. les transitions des élèves autochtones (entre les conseils et les communautés des Premières Nations et les conseils scolaires financés par la province)
  4. l’absence d’un processus uniforme et clair (et d’une documentation requise) pour obtenir un soutien à l’adaptation
  5. le manque de plans d’enseignement individualisés pour tous les élèves – les moyens à prendre pour accompagner les élèves qui n’en n’ont pas (l’absence d’un processus de soutien clair)
  6. l’intégration de la planification des transitions
  7. les répercussions financières d’une réévaluation de la transition de la maternelle à la 12e et vers les études postsecondaires

Contexte

La planification des transitions comporte un ensemble coordonné d’activités, réalisées par les élèves, les familles et les établissements d’enseignement, qui visent à favoriser la réussite scolaire, la santé et le bien-être pendant les nombreuses périodes de transition dans la vie de l’élève. Cela comprend le parcours vers le travail, les services aux adultes, l’aide à la vie autonome et la participation dans la collectivité. Ces activités doivent être éclairées par les besoins, les expériences, les forces et les intérêts. Pour les élèves qui vivent avec un handicap, l’égalité des chances et une participation pleine et entière dans leurs écoles et leurs collectivités respectives nécessitent une planification et une attention considérables ainsi que des services coordonnés.

Pour de nombreux élèves handicapés, les transitions peuvent s’avérer difficiles, notamment entre des années d’études, des écoles et des conseils scolaires. La pandémie de COVID‑19 a rendu plusieurs aspects de l’expérience éducative difficiles, et les transitions ne font pas exception. De plus, la transition à la fin de l’école secondaire vers l’établissement d’enseignement postsecondaire et la transition entre les deux niveaux vers le monde du travail peuvent présenter des défis uniques. Les adultes handicapés ont des taux de chômage et de sous-emploi supérieurs à ceux des personnes non handicapées. Des transitions positives et efficaces peuvent avoir une incidence sur les réussites à venir des élèves handicapés.

Lorsqu’on songe aux transitions, on a tendance à penser aux transitions importantes concernées qui comprennent : les premiers pas à l’école et le passage d’une année d’études à une autre, d’une école à une autre, de l’élémentaire au secondaire, du secondaire au milieu de travail, de l’école secondaire à un établissement postsecondaire et de l’école secondaire vers la participation à la collectivité.

Les transitions plus petites qui doivent également être abordées sont notamment celles qui concernent l’environnement des classes : les déplacements d’une activité ou d’une classe à une autre, les périodes de la journée qui ne sont pas consacrées à l’enseignement, les heures de service communautaire, l’éducation coopérative ainsi que les autres expériences d’apprentissage par l’expérience.

Il y a plusieurs principes directeurs à appliquer dans le cadre de la planification des transitions, notamment en :

  • reconnaissant le droit de l’élève à des soutiens et des services
  • intégrant l’opinion des élèves et des familles au processus de planification
  • demeurant centré sur l’élève et guidé par l’élève dans la mesure du possible
  • encourageant l’autonomie sociale et l’interdépendance
  • collaborant entre les secteurs de l’éducation et les autres
  • reflétant une pratique accessible et inclusive

Les plans de transition doivent :

  • indiquer des objectifs de transition précis et individualisés qui sont compatibles avec les forces, les besoins et les expériences des élèves afin d’éclairer des transitions réussies
  • indiquer les besoins en matière d’adaptation et de soutien
  • mettre sur pied les actions requises pour atteindre les objectifs
  • définir les rôles et les responsabilités
  • fixer les échéances pour la mise en œuvre et l’achèvement de chacune des mesures déterminées
  • s’inscrire dans les pratiques efficaces contenues dans les directives éclairées par les évaluations
  • donner des options dans les programmes en s’appuyant sur les forces, les préférences, les intérêts et les besoins
  • tracer plusieurs parcours accessibles vers la réussite et le bien-être des élèves

Les vérifications des plans d’enseignement individualisés par le ministère de l’éducation et par les conseils scolaires ont révélé invariablement que la planification des transitions est un aspect à améliorer. Néanmoins, les pratiques de transition ne sont pas uniformes à l’intérieur des conseils scolaires ou à travers la province où les pratiques dépendent souvent des compétences et des connaissances des directeurs d’école ou des enseignants. Il faut partager davantage les pratiques et les ressources efficaces afin que le personnel des conseils scolaires ait les ressources et la formation nécessaires pour favoriser des transitions efficaces.

Les transitions vers les études postsecondaires présentent également des obstacles particuliers pour les élèves handicapés. Bon nombre de ces obstacles émanent d’un manque de coordination entre les écoles secondaires et les établissements d’enseignement postsecondaire. Les obstacles sont notamment ceux qui sont associés à la documentation sur les handicaps, au lien entre les élèves et les services d’aide à la transition sur le campus et à la connaissance de l’information sur les soutiens disponibles comme le perfectionnement des aptitudes d’apprentissage, le financement et les soutiens sociaux. Les élèves handicapés ont également besoin d’un perfectionnement plus poussé des aptitudes afin de les préparer à un environnement d’apprentissage autonome pour adultes dans les établissements d’enseignement postsecondaire.

Les élèves handicapés sont aussi confrontés à plusieurs obstacles pour obtenir des places dans les programmes d’apprentissage par l’expérience et d’éducation coopérative et pour y participer. Ces obstacles sont notamment les attitudes à l’égard des handicaps, les préoccupations pour la sécurité des élèves handicapés ou des autres, le manque de transport accessible, la présence de formateurs ou de soutiens en milieu de travail ainsi que les coûts réels ou perçus des mesures d’adaptation pour répondre aux besoins des élèves.

Le Sous-comité technique pour l’éducation fait les recommandations suivantes qui visent à éliminer les obstacles rencontrés par les élèves handicapés dans leur transition de la maternelle à la 12e année vers le travail, la collectivité ou les études postsecondaires. Tel que mentionné, le rapport sur les recommandations initiales du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire aborde les obstacles pour les élèves handicapés le long du parcours vers les études postsecondaires et l’emploi.

Les transitions vers et entre la maternelle et la 12e année

Le ministère de l’Éducation devra :

  1. Assurer le partage des pratiques efficaces pour les transitions efficaces des élèves handicapés en créant un dépôt et un mécanisme afin d’échanger avec les conseils scolaires, les élèves et leurs familles.
  2. Mettre à la disposition des conseils scolaires les ressources de transition, les lignes directrices ainsi que les autres documents qui facilitent un enseignement ciblé sur l’autonomie sociale, la divulgation et la planification des transitions.
  3. Mettre à la disposition des conseils scolaires les ressources qui justifient les directives pour enseigner les aptitudes d’apprentissage indiquées sur le bulletin scolaire, car ces aptitudes sont directement liées à la réussite des élèves, et aider les élèves à comprendre comment mieux apprendre et à découvrir les soutiens dont ils peuvent avoir besoin pour avoir accès à leur apprentissage.
  4. Concevoir, en partenariat avec les conseils scolaires, une approche intégrée de la planification des transitions avec les fournisseurs de services et les autres partenaires qui offrent des services pour les élèves handicapés afin de fusionner plusieurs plans avec des objectifs similaires et/ou distincts dans un seul document.
  5. Assurer une uniformité dans l’ensemble des conseils pour la conception et la mise en œuvre de pratiques et de processus de transition fondés sur des données probantes avec des services d’intervention précoce aux quatre coins de l’Ontario.
  6. Veiller à ce que toutes les pratiques et tous les processus de transition fondés sur des données probantes comprennent un vaste réseau de services et de soutiens pour les élèves handicapés qui font leur transition vers la maternelle.
  7. Confier le mandat aux conseils scolaires de créer des ressources pour un programme d’études axé sur les forces, des méthodes d’évaluation et un perfectionnement professionnel pour les éducateurs afin d’évaluer les besoins en matière de résilience de tous les élèves, y compris des élèves handicapés, qui favoriseront et qui amélioreront leur santé mentale ainsi que leur bien-être.
  8. Confier le mandat aux conseils scolaires de créer des ressources pour le programme d’études qui sont axées sur le perfectionnement des aptitudes d’apprentissage, y compris les fonctions exécutives (l’autorégulation émotive et physique, la mémoire de travail, l’autosurveillance, la planification organisationnelle et la priorisation ainsi que le lancement de tâches, par exemple).
  9. Mettre un terme au groupement des élèves handicapés et des élèves qui sont issus de communautés défavorisées sur le plan culturel, linguistique ou économique dans des cours ou des volets scolaires qui limitent les options ainsi que les itinéraires vers les études postsecondaires et l’emploi.
  10. Collaborer avec le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires (MSESC) et avec d’autres ministères pertinents afin de s’assurer que les écoles reçoivent de l’information sur les soutiens communautaires et provinciaux, comme ceux qui sont offerts dans le cadre du Programme ontarien des services en matière d’autisme (POSA) et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH). Ces renseignements devront contenir des détails sur les critères d’admissibilité et les processus de demande.
  11. Exiger que les conseils scolaires mettent les renseignements contenus dans la recommandation 10 à la disposition du personnel des écoles et des élèves handicapés et de leurs familles à partir de la 7e année dans le cadre du processus lié aux plans d’enseignement individualisés.

Les conseils scolaires de district devront :

  1. Créer un poste de médiateur ou de navigateur de transition qui aura le mandat suivant :
    1. aider les élèves à avoir accès aux soutiens pour l’éducation de l’enfance en difficulté
    2. renseigner le personnel des écoles et les élèves du secondaire au sujet des services, des soutiens et des mesures d’adaptation qui sont généralement offerts dans les établissements d’enseignement postsecondaire
    3. aider les élèves et leurs familles, le personnel de l’école et les organismes communautaires à tracer les parcours et à dresser les plans de transition
    4. aider les élèves à repérer les soutiens, les services et les mesures d’adaptation dans la destination de leur choix et à y avoir accès
    5. consulter les fournisseurs de services pour les personnes handicapées qui sont dans la collectivité et assurer la liaison avec eux
    6. former des partenariats avec les organismes de services sociaux et les partenaires commerciaux afin de soutenir les parcours vers l’emploi pour les élèves handicapés qui obtiennent leur diplôme
    7. offrir un perfectionnement et une formation sur les ressources qui facilitent la planification des transitions pour le personnel de tous les conseils scolaires et de toutes les écoles
  2. Faire en sorte que les programmes d’éducation coopérative comprennent des mesures d’adaptation et des soutiens pour tous les élèves suivant les besoins, y compris le transport à destination et en provenance des placements ainsi que le transport du personnel de soutien dans le lieu de placement au besoin.
  3. Si possible, et jusqu’au point de préjudice injustifié, permettre aux frères et sœurs d’un élève handicapé qui participe à un programme d’éducation de l’enfance en difficulté en dehors de son école d’attache de fréquenter la même école si la famille le demande. Remarque : Cela n’inclut pas les écoles provinciales, par exemple la W. Ross MacDonald School.
  4. Offrir des cours sur des stratégies d’apprentissage à l’école secondaire qui sont adaptées et harmonisées aux plans d’enseignement individualisés des élèves participants.
  5. Faciliter la participation de tous les élèves handicapés dans leurs plans d’enseignement individualisés et leurs plans de transition dans le cadre de conférences entre les enseignants et les élèves dès l’école élémentaire.
  6. Collaborer avec les enseignants afin d’examiner le programme d’études et les attentes à l’égard de l’apprentissage (en littératie, en études sociales, etc.) qui mettent en évidence l’acquisition d’aptitudes liées à l’autonomie sociale, à la conscience de soi et à la résilience.
  7. Offrir aux éducateurs un perfectionnement professionnel sur la divulgation des handicaps par les élèves et sur la façon de procéder pour les aider à repérer et à consulter les soutiens disponibles dans les établissements d’enseignement secondaire et postsecondaire, dans le milieu de travail et dans les situations sociales.
  8. Encourager le perfectionnement de l’enseignement pour les éducateurs et les élèves sur les expériences vécues par les élèves handicapés, l’impact de leur handicap, leur incidence possible sur le besoin de demander des services liés à des handicaps et sur la marche à suivre pour repérer et demander des mesures d’adaptation précises et raisonnables.   
  9. Voir à ce que les élèves handicapés reçoivent toutes les mesures d’adaptation nécessaires ainsi que les autres soutiens indiqués dans leurs plans d’enseignement individualisés et leurs plans de transition lorsqu’ils ont accès à des cours de formation continue pendant l’été ou le soir au cours de leurs études secondaires.
  10. Veiller à ce que les directeurs d’école, les conseillers en orientation et les enseignants au secondaire soient informés des exigences relatives aux évaluations, y compris des évaluations mises à jour (psycho-éducatives, par exemple) pour les établissements d’enseignement postsecondaire.
  11. Obtenir de l’information sur les évaluations professionnelles officielles dont les élèves handicapés du secondaire ont besoin pour combler leurs besoins en matière d’adaptation et de soutien dans les établissements d’enseignement postsecondaire.
  12. Faire en sorte que les élèves et leurs parents ou tuteurs reçoivent des renseignements actuels qui expliquent pourquoi des évaluations mises à jour sont requises avant de commencer ou en commençant les études postsecondaires.
  13. Voir à ce que les élèves qui ont un comité d’identification, de placement et de révision (CIPR), ainsi que leurs parents ou tuteurs, soient informés en 7e jusqu’en 10année de l’importance de mettre leur évaluation à jour en 11e et en 12e année.
  14. Voir à ce que les élèves de 11 et de 12e année sachent si et quand leur évaluation professionnelle officielle doit être mise à jour à l’occasion des rencontres pour l’examen ou le renouvellement de leur plans d’enseignement et des réunions sur l’aide à la transition.
  15. Voir à ce que les élèves qui ont seulement un plan d’enseignement individualisé qui comprend un plan de transition, et leurs parents ou tuteurs, sachent en 7e jusqu’en 10e année qu’ils auront besoin d’un comité d’identification, de placement et de révision s’ils demandent des mesures d’adaptation au moment de commencer leurs études postsecondaires. Veiller également à ce que les élèves et leurs parents ou tuteurs comprennent que les mesures d’adaptation de la maternelle à la 12e année ne se traduisent pas automatiquement par un environnement postsecondaire et qu’une évaluation des besoins en matière d’adaptation sera effectuée au palier postsecondaire.
  16. Faire en sorte que chaque élève qui possède un plan d’enseignement individualisé dans ses plans de transition dès la 9e année, et surtout dans l’année qui précède l’obtention du diplôme, reçoive de l’information sur le Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO), la Bourse d’études pour personnes handicapées (BEPH) et la Bourse canadienne servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente (BC-ESEIP) qui apportera les précisions suivantes :
    • le financement qui peut être accessible pour des services et des équipements d’éducation liés à des handicaps du Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, de la Bourse d’études pour personnes handicapées et de la Bourse canadienne servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente
    • les critères d’admissibilité des élèves ayant une invalidité permanente ou temporaire au Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, à la Bourse d’études pour personnes handicapées et à la Bourse canadienne servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente
    • la marche à suivre et l’endroit où s’adresser pour présenter une demande, y compris les échéances pour les demandes et l’importance de s’y prendre tôt avec le Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, dès l’ouverture du système de demandes à l’été
    • les frais pour les évaluations nouvelles ou mises à jour effectuées jusqu’à six mois avant l’inscription dans un établissement d’enseignement postsecondaire qui peuvent être admissibles à un remboursement dans le cadre de la Bourse d’études pour personnes handicapées (à évaluer par le bureau pour les élèves handicapés à l’établissement d’enseignement postsecondaire)
    • les coûts d’une évaluation des difficultés d’apprentissage qui peuvent être admissibles à la Bourse d’études pour personnes handicapées et/ou à la Bourse canadienne servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente. Pour être prise en considération, l’évaluation doit avoir eu lieu tout au plus six mois avant la date du début des études.
    • la nécessité pour les élèves qui fréquentent des établissements d’enseignement postsecondaire financés par des fonds publics de présenter une demande de Bourse d’études pour personnes handicapées et de bourse canadienne pour étudiants par l’entremise du bureau pour les élèves handicapés
    • l’obligation pour les élèves de communiquer avec le bureau responsable des services aux personnes handicapées dans les établissements d’enseignement postsecondaire avant le début du semestre scolaire
  17. Informer chaque élève qui possède un plan d’enseignement individualisé et un plan de transition dès la 9e année, et surtout dans l’année qui précède l’obtention du diplôme, des autres sources de financement pour les évaluations psycho-éducatives s’ils ne sont pas admissibles au Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (par exemple, l’aide pour les frais variables offerte par les centres d’évaluation et de ressources [CÉRR, CÉRNO] et le soutien prévu dans les régimes de santé des familles).

Transitions de la maternelle à la 12e année vers les études postsecondaires

Pour obtenir des renseignements précis sur la vie sur le campus, la vie en résidence, l’aide financière et la transition au sein du secteur postsecondaire, suivez le lien ci-dessous afin de lire le rapport sur les recommandations initiales du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire.

a) Une planification des transitions uniforme et intégrée

Le ministère de l’Éducation devra :

  1. Créer un carrefour de transition centralisé qui agira comme une communauté d’apprentissage professionnel pour les médiateurs ou navigateurs de transition (déterminés à la recommandation 12). Le carrefour :
    1. servira de réseau pour les médiateurs ou navigateurs de transition aux quatre coins de la province
    2. facilitera le partage des pratiques exemplaires dans le domaine des transitions entre les conseils scolaires publics et le secteur postsecondaire
    3. offrira des possibilités de partenariat pour les conseils scolaires de plus petite taille avec d’autres conseils afin de concevoir des programmes pour des transitions réussies
  2. Concevoir et partager des ressources d’information accessibles sur les soutiens offerts aux élèves handicapés dans les établissements d’enseignement postsecondaire.
  3. Sommer les conseils scolaires de la maternelle à la 12e année de cerner les obstacles à la transition à tous les niveaux du parcours scolaire de l’élève dans leurs plans d’accessibilité pluriannuels, en indiquant les plans pour éliminer les obstacles dans des délais adéquats.
  4. Voir à ce qu’une formation sur la technologie fonctionnelle soit offerte au personnel et aux élèves tandis qu’ils explorent les technologies nécessaires pour avoir accès à leur apprentissage dans les écoles élémentaires et secondaires et pendant leur transition vers des établissements d’enseignement postsecondaire.

Le ministère des Collèges et Universités devra :

  1. Améliorer les programmes de transition existants pour les élèves handicapés qui arrivent dans les établissements d’enseignement postsecondaire, en collaboration avec les bureaux pour les élèves handicapés et les intervenants, qui incluent les élèves handicapés afin de s’assurer que les programmes de transition comprennent, sans toutefois s’y limiter, les aspects suivants :
    • les compétences en matière d’autonomie sociale
    • les capacités de résilience
    • la divulgation de leur handicap (si, quand et comment)
    • comment décrire l’impact de leur handicap dans leur quotidien et à l’école
    • comment discuter de son handicap et de ses besoins en matière d’adaptation avec le personnel responsable de l’accessibilité de l’éducation à l’établissement d’enseignement postsecondaire
    • comprendre le lien entre la documentation sur les handicaps, son handicap, ses limites fonctionnelles et ses besoins en matière d’adaptation en milieu scolaire
    • comment trouver les technologies fonctionnelles (TF) employées dans les établissements d’enseignement secondaire et postsecondaire, y avoir accès et les utiliser
    • comment utiliser des TF personnelles conformément aux exigences pour les logiciels et le matériel scolaires
    • comment gérer le soutien à l’accessibilité (par exemple les services des auxiliaires, les interprètes en langue des signes)
    • les aptitudes d’apprentissage essentielles comme prendre des notes efficacement, organiser les tâches et la matière à étudier, dresser des plans pour les travaux scolaires (quotidiens, hebdomadaires, mensuels, semestriels), planifier les devoirs, créer des outils d’aide aux études, etc.
    • négocier les mesures d’adaptation avec les enseignants (des prolongations pour les devoirs, par exemple)
    • expliquer clairement et négocier les besoins en matière d’adaptation avec les pairs pour les travaux en groupe
    • comprendre comment gérer les travaux pour les cours synchrones et asynchrones
    • naviguer à travers les systèmes de gestion de l’apprentissage
  2. Les établissements d’enseignement postsecondaire devront faire connaître les programmes de transition et les rendre accessibles sur leur site Web dans un endroit clair.
  3. Le ministère des Collèges et Universités devra fournir des ressources gouvernementales afin de concevoir et d’améliorer les programmes de transition ainsi que les soutiens.

b) La collaboration et la coordination

Pour obtenir des renseignements précis sur la vie sur le campus, la vie en résidence, l’aide financière et la transition au sein de l’éducation postsecondaire, suivez le lien ci-dessous pour lire le rapport sur les recommandations initiales du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire.

En collaboration avec le ministère de l’Éducation, le ministère des Collèges et Universités devra :

  1. Examiner et modifier la formule de financement actuelle afin de s’assurer que chaque établissement d’enseignement postsecondaire de l’Ontario améliore les programmes conçus pour répondre aux besoins liés aux transitions des élèves handicapés (les programmes indiqués dans la recommandation 33).
  2. Financer un poste de modérateur ou de navigateur de transition pour chaque établissement d’enseignement postsecondaire qui dirigera l’intervention de l’établissement afin de répondre aux besoins liés aux transitions des élèves handicapés. Les modérateurs ou navigateurs de transition vont :
  • préparer des renseignements et des ressources pour le secteur de la maternelle à la 12e année sur les services et soutiens, y compris sur les services d’adaptation, qui sont offerts aux élèves handicapés dans les établissements d’enseignement postsecondaire.
  • préparer et exécuter des initiatives de sensibilisation et des programmes pour les élèves handicapés afin de faciliter les transitions.
  • assurer une coordination avec différents départements afin de renseigner les responsables des programmes sur les besoins liés aux transitions des élèves handicapés (cela comprendrait les admissions et le recrutement, la vie étudiante, la vie en résidence ainsi que les autres départements qui exploitent des programmes de transition).
  • conseiller les établissements au sujet des obstacles aux transitions et formuler des recommandations afin de les éliminer.
  1. Créer un carrefour de transition centralisé pour les établissements d’enseignement postsecondaire qui exécutera les fonctions indiquées pour le carrefour de transition de la maternelle à la 12e année dans la recommandation 29. Le carrefour va :
    1. agir comme un réseau de communautés d’apprentissage professionnel pour les modérateurs ou les navigateurs de transition aux quatre coins de la province.
    2. faciliter le partage des pratiques exemplaires dans le domaine des transitions entre les collèges et universités.
    3. offrir des possibilités de partenariat pour les conseils scolaires de plus petite taille avec d’autres conseils afin de concevoir des programmes pour des transitions réussies.
    4. consulter les élèves handicapés sur les transitions en partance et à destination de l’éducation postsecondaire afin de concevoir des ressources et des programmes.
    5. tisser des liens avec le carrefour de la maternelle à la 12e année afin d’assurer une compréhension commune des besoins liés aux transitions des élèves handicapés en permanence.
    6. offrir des possibilités de perfectionnement professionnel afin que les navigateurs de transition possèdent la formation, l’expertise et l’éducation nécessaires pour répondre aux besoins des élèves handicapés qui font une transition vers les études postsecondaires.
  2. Faire en sorte que les élèves sachent qu’ils doivent demander du matériel dans des formats accessibles (des manuels en braille, par exemple) dans le courant du trimestre qui précède le début de leurs études postsecondaires.
  3. En collaboration avec le ministère de l’Éducation et le ministère des Collèges et Universités, les navigateurs de transition devront dresser et exécuter un plan pour coordonner les besoins liés aux évaluations technologiques des élèves handicapés de manière à ce qu’ils aient les technologies fonctionnelles dont ils ont besoin avant de commencer leurs études postsecondaires.

c) La documentation et les obstacles au financement

Le ministère de l’Éducation devra :

  1. Utiliser les données indiquées dans la recommandation 21 dans les processus de budgétisation afin que les élèves handicapés en 11e et en 12e année reçoivent des évaluations professionnelles officielles nouvelles ou mises à jour tandis qu’ils planifient les transitions vers des établissements d’enseignement postsecondaire.

Le ministère des Collèges et Universités devra :

  1. Élaborer des exigences relatives à la documentation, en collaboration avec les bureaux pour les élèves handicapés dans les établissements d’enseignement postsecondaire afin que la transition des élèves handicapés de la maternelle à la 12e année vers les études postsecondaires se fasse en douceur. Ces exigences relatives aux normes en matière de documentation devront être raisonnablement uniformes dans l’ensemble du secteur.
  2. Exiger que les établissements d’enseignement postsecondaire publient des exigences relatives à la documentation clairement énoncées qui :
    • confirment que l’élève est une personne handicapée
    • attestent que l’élève n’est pas dans l’obligation de divulguer son diagnostic médical pour obtenir des mesures d’adaptation
    • demandent suffisamment de renseignements sur les limitations fonctionnelles de l’élève pour éclairer la planification des mesures d’adaptation

Augmenter le plafond de financement de 2 000 $ de la Bourse d’études pour personnes handicapées du Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario afin qu’il corresponde au coût actuel d’une évaluation neuropsychologique et psycho-éducative pour les élèves admissibles et permettre le remboursement des autres évaluations, comme les évaluations par des ergothérapeutes.

  1. Veiller à ce que les critères d’admissibilité pour l’évaluation psycho-éducative financée par l’entremise des centres d’évaluation et de ressources soient justes et équitables.
  2. Multiplier les options de financement pour les élèves handicapés qui ont des coûts importants liés à leurs études, mais qui ne sont pas admissibles au Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario ou dont les besoins sont supérieurs au financement offert par la Bourse d’études pour personnes handicapées du Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario.

Le ministère de l’Éducation et le ministère des Collèges et Universités devront :  

  1. Aborder et harmoniser le financement pour les exigences relatives aux évaluations et à la documentation de la maternelle à la 12e année avec le Code des droits de la personne de l’Ontario afin d’éliminer les obstacles à la transition.
  2. Voir à ce que les élèves handicapés qui quittent l’école secondaire sans documentation sur les handicaps suffisante soient orientés vers les bureaux postsecondaires pour les élèves handicapés et à ce qu’ils sachent qu’ils peuvent être admissibles à des mesures d’adaptation provisoires dans les établissements d’enseignement postsecondaire pendant qu’ils obtiennent une documentation mise à jour.

Transition des élèves autochtones handicapés

En plus des mesures actuelles adoptées dans le cadre de la Stratégie d’éducation autochtone de l’Ontario, nous reconnaissons l’importance d’un processus de collaboration et de consultation pour faire en sorte que les élèves autochtones handicapés soient reconnus et pris en compte dans l’élaboration des recommandations. En guise de point de départ, les recommandations supplémentaires suivantes ont été formulées afin d’aborder principalement les obstacles sur les plans de l’organisation, de la sensibilisation et des obstacles comportementaux auxquels les élèves autochtones handicapés sont confrontés.

En collaboration avec d’autres ministères, le ministère des Services aux aînés et de l’Accessibilité devra :

  1. Former un cercle pour une éducation autochtone accessible afin d’améliorer la collaboration entre les ministères, les conseils et les communautés des Premières Nations et les conseils scolaires financés par la province en mettant l’accent sur les obstacles uniques et particuliers auxquels les élèves autochtones handicapés sont confrontés. Le cercle devra instaurer un processus afin de surveiller les tendances et les besoins des élèves autochtones handicapés et de collaborer en ce sens, procéder à un examen systémique des besoins d’accessibilité des élèves autochtones handicapés dans le cadre des nombreuses transitions qu’ils sont appelés à faire tout au long de leur cheminement scolaire, partager et élaborer une planification adaptée des transitions, des protocoles et des processus afin de favoriser la réussite et le bien-être des élèves et de répondre aux besoins et aux identités des élèves autochtones handicapés et partager les ressources entre les conseils et les communautés des Premières Nations.   
  2. Le cercle sera composé d’un regroupement de membres qui ont une connaissance, une expérience et une compréhension du handicap, de la discrimination fondée sur la capacité physique, de l’éducation et des peuples autochtones, de leurs valeurs, de leurs histoires, de leurs enjeux actuels et de leurs cultures. Le groupe devrait comprendre des conseils et des communautés des Premières Nations ainsi que des éducateurs et des fournisseurs de services aux personnes handicapées autochtones.
  3. Faire en sorte que les renseignements et les ressources conçus par l’entremise du cercle pour une éducation autochtone accessible soient transmis aux comités consultatifs pour l’enfance en difficulté afin qu’ils soient partagés.
  4. Voir à ce que les ententes de services d’éducation et les protocoles d’entente entre les conseils et les communautés des Premières Nations et le ministère de l’Éducation comprennent un langage lié à la transition avec les élèves autochtones handicapés afin de favoriser leur réussite et leur bien-être.
  5. Déterminer des stratégies afin de faciliter le transfert des renseignements sur les élèves entre les systèmes des Premières Nations et financés par la province qui ne retarderont pas inutilement le soutien des élèves autochtones handicapés, comme c’est le cas lorsqu’un élève d’une première nation n’a pas un numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario.
  6. Voir à ce que la transition entre les écoles autochtones et les écoles financées par la province débute tôt afin d’aborder les obstacles systémiques qui se déplacent entre les systèmes et de préparer les élèves spirituellement et mentalement.
  7. Fournir des modérateurs ou des navigateurs de transition pour les élèves autochtones handicapés afin de faciliter les relations avec les élèves pendant leurs transferts entre les écoles des Premières Nations et les écoles provinciales. Les modérateurs ou navigateurs de transition rencontreront les élèves, les parents, les enseignants, les ressources et les membres du personnel clés des deux systèmes afin de défendre les droits, de tisser des liens de confiance entre les parties au besoin et d’aborder la crainte de se déplacer d’un système à un autre.
  8. Élaborer une stratégie de sensibilisation afin de favoriser un engagement et des itinéraires vers des études supérieures pour les élèves autochtones handicapés.
  9. Faire en sorte que les élèves, les familles, les modérateurs ou les navigateurs de transition et les enseignants connaissent le financement pour les bandes, les bourses d’études, le RAFEO et les autres sources de financement disponibles pour les élèves autochtones handicapés.
  10. Apprendre aux enseignants, lorsqu’ils dressent les plans d’enseignement individualisés, à tenir compte non seulement du handicap et des besoins d’apprentissage de l’élève, mais également des lacunes en matière de sensibilisation et d’adaptation aux cultures dans l’enseignement, des pratiques d’évaluation et de l’environnement d’apprentissage qui ont une incidence sur son apprentissage.
  11. Fournir un perfectionnement professionnel coordonné aux enseignants sur les peuples autochtones afin de comprendre les complexités des transitions entre le système autochtone et le système provincial pour les élèves autochtones, notamment comment aborder et favoriser le bien-être physique, mental, émotionnel et spirituel des élèves.
  12. Multiplier les occasions afin que les responsables des programmes de formation pour les enseignants de l’Ontario et les partenaires en éducation puissent travailler en collaboration dans le but d’améliorer les programmes de formation pour les enseignants autochtones et les programmes de formation pour les enseignants de manière à ce qu’ils répondent aux besoins des apprenants autochtones handicapés.
  13. Accroître la sensibilisation et célébrer les communautés autochtones dans les écoles afin de créer un environnement sécuritaire, accueillant, accessible et inclusif et d’aborder les tensions raciales qui existent, particulièrement dans des régions précises de la province.
  14. Promouvoir et mettre au point des outils de bien-être mental pour les élèves en transition qui tiennent compte de l’Indigenous Wellness Framework (en anglais seulement).
  15. Encourager et promouvoir la recherche et les bourses d’études dans le domaine des élèves autochtones handicapés et de la transition vers des études supérieures.

Transitions de l’école secondaire au milieu de travail et dans la collectivité

Le rapport sur les recommandations initiales du Comité d’élaboration des normes pour l’éducation postsecondaire s’est grandement attardé au sujet des transitions de ce secteur vers le milieu de travail ou la collectivité.

Le ministère de l’Éducation devra collaborer pour :

  1. Faire en sorte que les administrateurs, les enseignants et les autres membres du personnel de l’éducation soient suffisamment formés pour soutenir efficacement les transitions des élèves handicapés tout au long de leur cheminement scolaire, de l’entrée à l’école aux études postsecondaires, en passant par l’emploi et la participation dans la collectivité.
  2. Élargir les possibilités d’apprentissage par l’expérience et en offrir des nouvelles aux élèves handicapés qui font une transition directe de l’école secondaire vers l’emploi afin qu’ils puissent acquérir des compétences professionnelles essentielles. La Majeure Haute Spécialisation (MHS), le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario (PAJO) ou les programmes de participation communautaire et d’éducation coopérative sont des exemples des programmes qui sont actuellement offerts

Le ministère de l’Éducation, le ministère des Collèges et Universités et le ministère de Travail, de la Formation et du Développement des compétences devront :

  1. Créer un dépôt pour partager les ressources sur la planification des transitions avec les éducateurs dans le but de faciliter la transition des élèves handicapés vers des établissements d’enseignement postsecondaire et le milieu de travail.
  2. Rendre des renseignements accessibles dans l’ensemble des conseils scolaires sur les programmes d’accréditation de rechange (la microcertification, par exemple) afin que les élèves handicapés connaissent toutes les options qui s’offrent à eux pendant la planification de leurs transitions.
  3. Partager les pratiques d’emploi existantes et les leçons tirées entre les écoles de la maternelle à la 12e année et les établissements d’enseignement postsecondaire, les fournisseurs d’emplois provinciaux et fédéraux pour les personnes handicapées et l’ensemble des associations de gens d’affaires afin de déceler et d’aborder les obstacles à l’emploi pour les élèves handicapés.
  4. Exiger que les conseils scolaires de la maternelle à la 12e année s’engagent publiquement à veiller à ce que toutes les possibilités d’apprentissage par l’expérience soient équitables, inclusives et accessibles pour les élèves handicapés.
  5. Exiger que les écoles de la maternelle à la 12e année voient à ce que les normes d’emploi énoncées dans la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario et le Code des droits de la personne de l’Ontario soient respectées par tous les élèves qui participent à des occasions d’apprentissage par l’expérience.

Programmes et parcours de transition de rechange

Le ministère des Collèges et Universités et le ministère de l’Éducation devront : concevoir et promouvoir des programmes et des parcours de rechange en prenant les initiatives suivantes :

  1. Publier des renseignements sur les programmes scolaires et non scolaires qui sont actuellement offerts dans les universités et les collèges en Ontario, au Canada et dans le monde.
  2. Voir à ce que les navigateurs de transition, les conseillers en orientation et les éducateurs connaissent les programmes et parcours de rechange et informer les élèves et les familles de ces options.
  3. Financer la conception et l’expansion des programmes scolaires et non scolaires dans l’ensemble des collèges et des universités de l’Ontario.
  4. Exiger que les établissements d’enseignement postsecondaire publient des renseignements accessibles et transparents sur des programmes et des parcours de rechange comme le programme d’intégration communautaire par l’éducation coopérative et les programmes d’admissions spéciales pour les élèves handicapés.
  5. Exiger que les collèges qui offrent le programme d’intégration communautaire par l’éducation coopérative fixent des conditions d’admission uniformes.
  6. Collaborer avec le ministère de l’Éducation et, en consultation avec des experts de l’industrie et la communauté des personnes handicapées, offrir conjointement de nouveaux programmes de certification reconnus par l’industrie, comme le Passeport-compétences de l’Ontario et l’accréditation des manipulateurs d’aliments.

Annexe

Annexe A : Les membres du Sous-comité

Les coprésidents :

  • John (Jack) Stadnyk (maternelle à la 12e année)
  • Jeanette Parsons (éducation postsecondaire)

Les membres :

  • Ben Smith (maternelle à la 12e année)
  • Rana Nasrazadani (maternelle à la 12e année)
  • Lindy Zaretsky (maternelle à la 12e année)
  • Jon Greenaway (maternelle à la 12e année)
  • Jennifer Jahnke (éducation postsecondaire)
  • Elizabeth Mohler (éducation postsecondaire)

Les membres honoraires

  • Lynn Ziraldo (maternelle à la 12e année)
  • Tina Doyle (présidente, éducation postsecondaire)

Annexe B : Renseignements généraux

L’Ontario possède un cadre pour les transitions en vertu du document Politique/Programmes Note no 156, Appuyer les transitions pour les élèves ayant des besoins particuliers en matière d’éducation. Le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires a un Cadre provincial de planification de la transition pour les jeunes ayant une déficience intellectuelle afin de coordonner l’accès entre les conseils scolaires et les organismes sanitaires et communautaires. L’Ontario possède un programme bien établi pour la transition des élèves atteints de troubles du spectre autistique vers l’école qui s’appelle Connexions. Les responsables des Services de l’Ontario pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées ont élaboré des protocoles pour réduire le chevauchement et pour reconnaître l’admissibilité des personnes ayant une déficience intellectuelle aux deux programmes.

Plus particulièrement, les notes suivantes abordent les exigences des conseils scolaires liées aux plans et à la planification des transitions :

  • Le règlement 181/98 stipule qu’un plan de transition doit être conçu dans le cadre du plan d’enseignement individualisé pour les élèves en difficulté qui sont âgés d’au moins 14 ans, sauf s’ils sont déterminés comme étant en difficulté uniquement parce qu’ils sont doués.
  • La note 140 (mai 2007) stipule que les conseils scolaires doivent planifier les transitions des élèves atteints de TSA. Le personnel doit planifier la transition entre les activités et les milieux qui mettent en cause des élèves atteints de TSA.
  • La note 156 (septembre 2014) stipule que les conseils scolaires doivent dresser un plan de transition pour tous les élèves qui possèdent un plan d’enseignement individualisé, qu’ils aient été identifiés ou non comme étant en difficulté par un comité d’identification, de placement et de révision, y compris ceux qui ont été identifiés comme étant en difficulté uniquement parce qu’ils sont doués. Le plan de transition est élaboré dans le cadre du plan d’enseignement individualisé.

Les élèves handicapés qui ont été évalués à un jeune âge ne sont souvent pas réévalués à l’aide d’échelles pour adultes à l’école secondaire. Les élèves de 11e et de 12année déclarent souvent qu’on leur a refusé une évaluation mise à jour à l’école secondaire « parce qu’ils sont trop près d’obtenir leur diplôme » et qu’ils ne connaissent pas suffisamment les raisons pour lesquelles ils ont besoin de documents scolaires et sur les handicaps à leur entrée dans des établissements d’enseignement postsecondaire.

Annexe C : Principes directeurs dans les guides de planification des transitions

Le ministère de l’Éducation de l’Ontario a publié plusieurs documents qui sont directement liés aux transitions et à la planification des transitions, dont les suivants :

  1. Tracer son itinéraire vers la réussite : Programme de planification d’apprentissage, de carrière et de vie pour les écoles de l’Ontario, Politique et programme de la maternelle à la 12e année, 2013
  2. L’apprentissage pour tous : Guide d’évaluation et d’enseignement efficaces pour tous les élèves de la maternelle à la 12e année, 2013
  3. Éducation de l’enfance en difficulté en Ontario de la maternelle et du jardin d’enfants à la 12e année : Guide de politiques et de ressources, 2017
  4. Planning Entry to School: A Resource Guide, 2005
  5. Plan d’enseignement individualisé : Guide, 2004
  6. Guide sur la planification de la transition, 2002

Il faut partager davantage les pratiques et les ressources efficaces afin que le personnel des conseils scolaires possède les ressources et la formation nécessaires pour favoriser des transitions efficaces. Consultez la liste de référence pour connaître plus de ressources.

Annexe D : Glossaire des termes et documents de référence tirés des recherches

Microcertifications
Des programmes de formation rapides offerts par des collèges, des universités et des instituts autochtones un peu partout dans la province qui peuvent vous aider à acquérir les compétences dont les employeurs ont besoin. Les microcertifications aident les gens à se recycler et à mettre leurs compétences à niveau afin de trouver un nouvel emploi.
Badge
L’utilisation des technologies numériques pour représenter les compétences ainsi que les différentes réalisations en matière d’apprentissage. Les badges électroniques devraient comprendre des métadonnées sur les preuves d’apprentissage et faire des liens avec l’établissement de parrainage et les critères d’évaluation.
Certificat
Un titre de compétences délivré par un établissement afin de reconnaître la réussite d’un programme d’études qui représente habituellement un domaine de connaissances plus petit que les diplômes établis. Les certificats qui donnent droit à des crédits doivent être approuvés par l’établissement. Ces certificats contiennent généralement un moins grand nombre de crédits qu’un programme qui mène à un grade. Tous les crédits doivent être appliqués au programme qui mène à un grade dans l’établissement émetteur. Les certificats qui ne donnent pas droit à des crédits n’ont pas besoin d’une approbation externe et ils doivent être désignés comme tels.
Certification
La maîtrise de connaissances, de compétences ou de processus particuliers qui peut être mesurée par rapport à un ensemble de normes acceptées et qui est habituellement établie par une entité reconnue.
Apprentissage par l’expérience
Les élèves d’aujourd’hui ont besoin d’un apprentissage qui va plus loin que la salle de classe. Les programmes de transition de l’école au monde du travail élargissent l’apprentissage des élèves en les aidant à accomplir ce qui suit :
  • mieux comprendre les industries dans lesquelles ils veulent évoluer
  • s’exposer à des options de carrière dans des industries qu’ils peuvent ne pas connaître ou même envisager
  • acquérir des compétences essentielles dans le milieu de travail
  • voir comment leur apprentissage en classe peut s’appliquer dans le milieu de travail
  • prendre des décisions plus éclairées sur leurs études et leur cheminement de carrière afin d’effectuer une transition réussie vers le marché du travail
    • Dans les occasions d’apprentissage par l’expérience, les élèves travaillent en partenariat avec des collectivités ou des organismes communautaires afin de favoriser l’atteinte des priorités déterminés par les collectivités. Ces occasions permettent aux élèves de tirer des enseignements de l’expertise communautaire, d’améliorer leurs connaissances et de développer leur responsabilité sociale et civique. Ces occasions impliquent généralement en engagement avec la collectivité, avec des organismes à but non lucratif et/ou publics. L’apprentissage parallèle engagé dans la collectivité est une expérience d’apprentissage structurée qui a lieu en dehors d’un cours et en partenariat avec la collectivité dans le but de soutenir les priorités déterminées par la communauté, d’améliorer les connaissances des élèves et de leur inculquer un sens de la responsabilité sociale et civique. Il se déroule dans des organismes communautaires ou publics à but non lucratif.  
    • Les possibilités d’apprentissage par l’expérience comprennent, sans toutefois s’y limiter, l’éducation coopérative, l’apprentissage intégré au travail, les stages, les travaux pratiques, les excursions pédagogiques et les stages pratiques.

Documents de référence tirés des recherches