Photos par : J.D. Taylor

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

L’effraie des clochers a déjà été évalué comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Lire le rapport d’évaluation

Apparence

Cette chouette à l’allure particulière est facilement reconnaissable grâce à son visage blanc en forme de cœur, ses yeux noirs, sa couleur dorée pâle, le dessous de son plumage légèrement tacheté et ses longues pattes.

Autre caractéristique de l’effraie des clochers : elle ne possède pas les aigrettes au-dessus des oreilles que l’on trouve chez les autres types de chouettes en Ontario

L’effraie des clochers est une chouette de taille moyenne, atteignant une hauteur de 35 à 45 cm. Contrairement à de nombreuses autres chouettes qui hululent ou sifflent, l’effraie des clochers émet un chuintement grinçant et criard, et produit d’autres sons étranges.

Habitat

Dans le sud de l’Ontario, cette chouette sait s’adapter et fait son nid dans des granges et des bâtiments abandonnés; elle s’installe également dans les cavités naturelles des arbres ou dans les falaises, comme elle le faisait avant l’arrivée des Européens en Amérique du Nord.

Elle vit toute l’année sur le site de nidification et chasse les rongeurs dans les vergers et les herbages, notamment sur les terres agricoles, dans les champs en jachère et dans les prés.

Présence

On rencontre l’effraie des clochers sur tous les continents, sauf en Antarctique. Au Canada, l’espèce niche uniquement dans l’extrême sud de l’Ontario et en Colombie-Britannique.

L’effraie des clochers ne supporte pas les froids rigoureux de l’hiver, et le sud de l’Ontario constitue la limite septentrionale de son aire de répartition. Les sites de nidification de la province semblent se trouver uniquement dans des régions bénéficiant du climat tempéré des Grands Lacs (dans un rayon de 50 km des Grands Lacs).

Aux États-Unis, l’effraie des clochers a disparu du Michigan et son nombre a chuté dans d’autres États du nord-est et du Midwest. À présent, moins de cinq couples d’effraies des clochers vivent en Ontario.

présence de effraie des clochers

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Les herbages, le type d’habitat préféré de l’effraie des clochers, se raréfient en raison de l’urbanisation et de l’évolution des pratiques agricoles. Les bâtiments d’exploitations agricoles étant démantelés et remplacés par des granges plus modernes à l’épreuve des oiseaux, cette espèce perd de bons sites de nidification.

La perte de l’habitat des proies de l’effraie des clochers (des rongeurs tels que les campagnols) représente également une menace pour la survie de cette espèce. Par ailleurs, la mortalité sur les routes constitue un problème pour ces oiseaux, qui volent bas le long des routes la nuit pour chasser leurs proies dans les zones herbeuses adjacentes.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (18 février 2010).

Lire le plan complet (18 février 2010) (en anglais seulement).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le réponse du gouvernement (18 novembre 2010)

Examen quinquennal des progrès accomplis

Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 13 espèces en péril, dont l’effraie des clochers (2015)

Protection de l’habitat

Un règlement sur l’habitat définit l’habitat d’une espèce et peut en décrire les caractéristiques (par exemple une crique, une falaise ou une plage), les limites géographiques ou d’autres particularités uniques.

Lire le règlement (18 février 2010)

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez l’effraie des clochers sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. Pour obtenir de plus amples informations, visitez : Ontario.ca/especesenperil
  • Études d’oiseaux Canada travaille à faire progresser la compréhension, l’appréciation et la conservation des oiseaux sauvages et de leur habitat, en Ontario et ailleurs. Pour obtenir de plus amples informations sur la façon dont vous pouvez les aider, visitez le site : Oiseuax Canada
  • Les forêts caroliniennes du sud de l’Ontario abritent une diversité étonnante de plantes et d’animaux sauvages, y compris de nombreuses espèces en péril. L’organisme Carolinian Canada

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • À l’état sauvage, les effraies des clochers vivent seulement de deux à quatre ans et comptent de nombreux prédateurs, notamment les ratons laveurs, les chats et les grands-ducs d’Amérique.
  • Les couples d’effraies des clochers utilisent le même nid d’une année à l’autre. Cette caractéristique est connue sous le nom de « fidélité au site de nidification ».
  • Les effraies des clochers peuvent voler sans faire aucun bruit. Elles chassent en plein vol et se jettent sur des proies de petite taille.
  • Les effraies des clochers chassent la nuit et sont dotées d’une ouïe très fine. Elles peuvent capturer des proies dans l’obscurité totale.
  • Quoique rarement, on trouve des effraies des clochers nidifiant dans des quartiers urbains et résidentiels.