Cover photo credit : M C Barnhart, Missouri State University

Situation

En voie de disparition

Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par ex. magnolia acuminé).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

L’épioblasme tricorne a déjà été évaluée comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Lire le rapport d’évaluation

Apparence

L’épioblasme tricorne est une petite moule d’eau douce (moins de sept centimètres de longueur). On la distingue des autres espèces de moules à sa coquille épaisse, lisse et triangulaire. La coquille est souvent vert-jaune et ornée de rayons vert foncé qui ressemblent à des coulures de peinture.

Habitat

On trouve généralement l’épioblasme tricorne dans des rivières petites ou moyennes, dans les radiers peu profonds. Elle préfère les cours d’eau aux eaux propres et claires, au courant rapide et au substrat ferme de roche, de gravier ou de sable.

Les larves de moules sont des parasites qui s’attachent à un poisson (appelé « hôte ») dont elles se nourrissent jusqu’à leur métamorphose en juvéniles, après quoi elles s’en détachent. En Ontario, le principal hôte de l’épioblasme tricorne est le fouille-roche zébré, mais les différentes espèces de dards, l’achigan à grande bouche, le chabot tacheté et l’épinoche à cinq épines pourraient aussi être de bons candidats.

Comme toutes les moules d’eau douce, l’épioblasme tricorne filtre l’eau pour en extraire la nourriture, comme des bactéries et des algues.

Présence

Au Canada, on ne trouve plus l’épioblasme tricorne que dans les rivières Sydenham Est et Ausable, dans le sud-ouest de l’Ontario. L’effectif total de la population est très faible. Autrefois, on la trouvait également dans les lacs Érié et Sainte-Claire, et dans les rivières Thames, Détroit, Grand et Niagara.

présence de l’épioblasme tricorne

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Les plus grandes menaces qui pèsent sur l’épioblasme tricorne sont les espèces envahissantes, la pollution d’origine agricole et l’envasement, lequel résulte de l’accumulation excessive de sédiments provenant des zones agricoles et urbaines voisines.

La présence grandissante de la moule zébrée, une espèce envahissante originaire d’Europe, représente une grave menace, car elle se fixe aux moules indigènes, ce qui nuit à leur respiration, à leur alimentation, à leur excrétion et à leur mouvement. L’épioblasme tricorne est indirectement affectée par ce qui nuit à ses poissons hôtes.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (10 septembre 2010).

Lire le plan complet (10 septembre 2010).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le réponse du gouvernement (15 juin 2011).

Examen quinquennal des progrès accomplis

Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 27 espèces en péril, l’épioblasme tricorne (2016).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat - 30 juin 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez l’épioblasme tricorne sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour obtenir de plus amples informations, visitez :
    www.ontario.ca/especesenperil
  • vous pouvez contribuer à améliorer l’habitat des moules et à garder l’eau de l’Ontario propre en préservant la végétation naturelle en bordure des ruisseaux et des rivières; les racines des plantes réduisent l’érosion et peuvent empêcher le sol d’être entraîné dans un cours d’eau; clôturez les abords des ruisseaux afin d’empêcher le bétail (et son fumier) de se retrouver dans l’eau; il y a bien d’autres gestes que vous pourriez poser pour réduire l’érosion; vous pourriez même être admissible à une aide financière; pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous sur le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario (AASRO)
  • Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour contribuer à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes, visitez les sites :

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • le principal hôte de l’épioblasme tricorne est le fouille-roche zébré, qui retourne souvent les petites roches à la recherche de nourriture; l’épioblasme tricorne attend patiemment qu’un fouille-roche la frôle, puis elle le capture et le retient suffisamment longtemps pour pouvoir projeter sur lui un nuage de larves, avant de le relâcher; les larves se fixent aux branchies du poisson, s’en nourrissant comme de véritables parasites
  • la reproduction des moules repose en grande partie sur la chance; les mâles libèrent leur sperme dans l’eau et les femelles, s’il y en a dans les environs, le captent en filtrant l’eau à la recherche de nourriture;
  • les peuples autochtones récoltaient les moules pour se nourrir et pour créer des bijoux ou fabriquer des outils; dans les années 1800, des quantités énormes de moules ont été récoltées dans la rivière Grand pour fabriquer des boutons; des millions de boutons ont été vendus hors territoire chaque année, jusque dans les années 1940, lorsque le plastique est devenu plus populaire