Méné camus
Nom scientifique : Notropis anogenus
Photo par : Département de la conservation de l’environnement de l’État de New York
Situation
Menacée
Espèce indigène qui n’est pas en voie de disparition mais qui risque de le devenir.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le méné camus a déjà été évalué comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008. L’espèce a été réévaluée comme une espèce menacée en juin 2014.
Lire le rapport (PDF en anglais seulement)
Apparence
Le méné camus est un petit vairon svelte qui peut atteindre cinq à six centimètres de long. Sa coloration est argentée, son dos présente des marques jaune pâle à olivâtres, et ses flancs sont traversés du museau à la queue par une bande foncée (parfois peu visible).
Ses nageoires sont pâles et dépourvues de pigmentation. Les membres de cette espèce ont de gros yeux et une très petite bouche tournée vers le haut. Le méné camus ressemble beaucoup à d’autres espèces du genre Notropis qui vivent en Ontario.
Habitat
On retrouve le méné camus dans des lacs et dans les zones calmes de rivières et de ruisseaux à l’eau claire et au fond couvert de sable, de boue ou de matières organiques.
Il préfère les masses d’eau riches en végétation aquatique, plus particulièrement en algues du genre Chara. Les plantes aquatiques lui servent de cachette, de nourriture et d’habitat de reproduction.
Le méné camus se nourrit de plantes aquatiques, d’algues vertes, de plancton et de certains insectes aquatiques.
Présence
En Amérique du Nord, on retrouve le méné camus dans plusieurs affluents du fleuve Mississippi supérieur, dans le bassin de la rivière Rouge et dans le bassin des Grands Lacs.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
La principale menace qui pèse sur le méné camus est la dégradation d’habitat, due notamment à l’altération et à la destruction de milieux humides, ainsi qu’à l’érosion grandissante découlant de l’aménagement du littoral.
Les masses d’eau où vit actuellement ce poisson sont de moins en moins convenables étant donné l’arrivée de sédiments issus des activités de développement urbain et agricole à proximité. Les espèces envahissantes, dont le myriophylle en épi, constituent aussi un facteur préoccupant à certains endroits.
Mesures que nous prenons
Les espèces menacée et leur habitat général sont automatiquement protégés.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (22 novembre 2013).
Lire le plan complet (22 novembre 2013).
Réponse du gouvernement
Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire le réponse du gouvernement (15 décembre, 2014)
Examen des progrès accomplis
Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.
Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 16 espèces en péril, y compris méné camus (Notropis anogenus) (2019).
Protection de l’habitat
Protection générale de l’habitat - 30 juin 2013
Ce que vous pouvez faire
Signalez son présence
Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le méné camus sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
- Les espèces envahissantes constituent une menace importante pour beaucoup d’espèces en péril de l’Ontario; voyez ce que vous pouvez faire pour aider à réduire la menace des espèces envahissantes à l’adresse :
- Espèces envahissantes en Ontario
- Ontario Invading Species Awareness Program (en anglais seulement)
- The Ontario Invasive Plant Council (en anglais seulement)
- Espèces envahissantes en Ontario
- Les agriculteurs et les propriétaires de terrains peuvent contribuer à améliorer l’habitat des poissons et à garder l’eau salubre et propre en maintenant une végétation naturelle en bordure des ruisseaux et des rivières, et en empêchant les étendues d’eau de l’Ontario de recevoir des eaux polluées et de se remplir de sédiments issus de l’érosion; pour plus de renseignements sur les programmes et l’aide financière à l’intention des propriétaires de terrains admissibles, veuillez visiter le site Web de l'Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- Le méné camus est une des plus rares espèces de vairon dans l’est de l’Amérique du Nord.
- Le méné camus a une très petite bouche; son nom scientifique, anogenus, est un mot grec qui signifie « sans menton ».
- Ce poisson est très farouche; lorsqu’il est effrayé, il se réfugie à des endroits cachés dans la végétation sous-marine.
- Les gens ont souvent tendance à croire que le méné camus et le petit-bec constituent une seule et même espèce, mais il s’agit en fait d’espèces distinctes; les deux espèces sont considérées en péril, aussi bien à l’échelle provinciale que fédérale.