7.1 Qu’est-ce qu’un centre des opérations d’urgence?

Un centre des opérations d’urgence est un endroit où le personnel d’intervention et les collectivités et organisations qu’il représente s’unissent pour :

  • fournir un soutien aux activités d’intervention et au personnel sur le lieu de l’incident ainsi qu’aux autres COU (s’il y a lieu)
  • coordonner les ressources, les activités interorganisationnelles et les opérations internes
  • coordonner les plans et anticiper les besoins à court et à long terme
  • coordonner et commander l’intervention directement depuis un COU (surtout pour les incidents non circonscrits)
  • coordonner la collaboration entre les organisations d’intervention et les COU supplémentaires
  • assister les intervenants sur le lieu dans leurs responsabilités et gérer certaines installations comme les refuges d’urgence et les points de distribution

Un COU peut aussi accueillir un commandement de zone.

Diverses fonctions sont exécutées dans les COU.

Les intervenants peuvent demander des ressources ou des conseils à un COU, dont le travail s’effectue parfois virtuellement, par choix ou à cause des circonstances (ex. : mauvais temps qui rend les routes dangereuses).

La dotation en personnel d’un COU dépend de la taille et de la nature de la collectivité ou de l’organisation à laquelle il se rattache. Pour assurer l’efficacité des opérations, il est recommandé que tout le personnel ait une formation en gestion des situations d’urgence.

Il importe aussi de prévoir des exercices pour doter l’équipe des outils nécessaires à la mise en place rapide d’un COU et au travail d’équipe efficace pendant les incidents.

7.2 Quand ouvrir un COU?

Toutes sortes de raisons peuvent mener une municipalité, un ministère ou une organisation telle qu’un service de police à ouvrir un COU.

Les intervenants peuvent notamment avoir besoin de ressources supplémentaires ou souhaiter utiliser les installations d’un COU pour se préparer à une menace émergente, comme une maladie infectieuse. Un COU peut aussi être ouvert pour gérer un événement planifié.footnote 5

Voici des exemples d’incidents pouvant nécessiter un COU :

  • un incident complexe qui ne peut être résolu par les voies habituelles touche plusieurs territoires ou requiert la coordination de nombreux intervenants représentant des collectivités et organisations diverses
  • on anticipe un événement à haut risque comme une inondation ou une tempête hivernalefootnote 6
  • le commandant des opérations sur le lieu de l’incident estime que l’incident pourrait prendre de l’ampleur rapidement et même provoquer une réaction en chaîne ou requérir des ressources supplémentaires
  • un directeur de COU, un représentant élu ou un haut fonctionnaire demande qu’un COU soit ouvert
  • une urgence sanitaire ou un autre incident non circonscrit survient
  • un événement est planifié

Le SGI est aussi flexible dans un COU que sur le lieu d’un incident; il convient aussi bien à un directeur du COU fournissant seul un soutien sur le lieu qu’à une multitude de sections fonctionnelles.

7.3 Modèles de COU

Le rôle d’un COU dépend de la nature de l’intervention et de l’organisation concernée. Cette structure agit la plupart du temps en soutien à un ou plusieurs lieux d’incidents, mais il arrive qu’elle assume une charge de coordination et, plus rarement, de commandement.

Les COU n’ont pas tous la même taille ou le même type de personnel : certains sont plus petits et ont du personnel en disponibilité; d’autres sont plus grands et ont du personnel permanent. Cependant, peu importe le modèle choisi par la collectivité ou l’organisation, l’efficacité des opérations requiert une certaine formation des intervenants de même que la réalisation d’évaluations et d’exercices réguliers.

Cette section présente trois modèles de COU, tous interopérables entre eux et avec le lieu. Ultimement, le choix dépend des besoins de chaque collectivité ou organisation.

Dans certains cas, la structure du COU peut ressembler à celle du lieu de l’incident. C’est ce qui correspond au modèle 1 : COU émulant le lieu de l’incident. Dans celui-ci, les sections fonctionnelles sont calquées sur celles du lieu et ont le même nom (voir la section 7.9 – Modèle 1 : COU émulant le lieu de l’incident).

Il arrive aussi que le COU serve davantage à recueillir des renseignements sur la situation et à soutenir le lieu. C’est ce qui correspond au modèle 2 : COU de soutien (voir la section 7.11 – Modèle 2 : COU de soutien). Il s’agit de la structure toute désignée pour les COU qui visent principalement la collecte d’information. D’ailleurs, lorsque la transmission de renseignements est l’objectif premier d’un COU, l’agent de liaison et les intervenants sont parfois appelés à jouer un rôle central dans les opérations.

La dernière structure – le modèle 3 : COU de soutien hybride – accorde une importance accrue au soutien sur le lieu de l’incident et se compose de sections fonctionnelles ayant des noms similaires à celles du lieu (voir la section 7.12 – Modèle 3 : COU de soutien hybride).

L’utilisation du SGI est aussi recommandée aux emplacements de gestion des incidents supplémentaires. Ces derniers coordonnent et facilitent les interventions et sont généralement situés dans des endroits comme un centre d’aide aux familles et aux amis ou un centre de réception général. L’emploi du SGI dans tous les emplacements de gestion favorise l’interopérabilité et assure l’efficacité des interactions entre les différents intervenants et les collectivités et organisations qu’ils représentent.

7.4 Rôles et responsabilités standard des COU

Les COU ont des rôles et des responsabilités standard. Le directeur du COU détermine leur distribution, de même que les sections à mettre sur pied, en fonction des besoins de chaque incident.

Rôles des COU

Directeur du COU : Dans la plupart des incidents, la responsabilité principale d’un directeur du COU est de coordonner l’aide apportée (ressources et information) lors des interventions, mais il peut aussi coordonner d’autres éléments, comme les opérations de contrôle de la circulation ou de lutte contre les inondations. Dans de rares cas, le directeur du COU peut être responsable de l’intervention et prendre le rôle de commandant du COU.

Agent de santé et de sécurité : Ce rôle est l’équivalent de l’agent de sécurité au COU. Il veille au bien-être physique et psychologique des intervenants du COU.footnote 7

Agent de liaison : L’agent de liaison est la personne-ressource principale pour les collectivités et organisations extérieures qui participent à l’intervention, qu’il s’agisse d’un ordre de gouvernement, d’une ONG ou d’une organisation du secteur privé. L’agent de liaison conseille le directeur du COU sur toute question ayant trait au soutien externe à l’intervention, notamment les demandes d’aide.

Agent d’information sur les situations d’urgence (AISU) : Principal responsable des liaisons avec le public, l’AISU (ou son représentant) peut être déployé sur le lieu ou s’intégrer à la structure de coordination et de commandement d’un COU. C’est lui qui breffe le directeur du COU et les autres intervenants sur les questions de communications au public. À noter que la gestion de l’information interne est la responsabilité de tous les intervenants, mais surtout de la Section de la planification dans un COU émulant le lieu de l’incident. En cas d’intervention importante requérant une communication accrue, est parfois mise sur pied une Section de la gestion de l’information publique ayant l’AISU pour chef (voir la section 7.10 – Section de la gestion de l’information publique du COU (dirigée par l’AISU)).

Secrétaire : Les secrétaires ont pour tâche principale de tenir un registre des incidents. Ils prennent des notes tout au long de l’intervention, notamment lors des réunions et des téléconférences, et doivent consigner les activités, les ententes et les événements principaux ainsi que toute autre question pouvant avoir une portée juridique. Dans de nombreuses organisations telles que les services de police, le secrétaire demeure en tout temps avec le commandant des opérations sur le lieu de l’incident, prenant des notes pendant les réunions de commandement et mettant par écrit les décisions. À noter que la tenue des registres demeure une responsabilité collective et que tous les intervenants doivent prendre des notes.

Autres rôles

Scientifique ou spécialiste technique : Pouvant faire partie de la structure de coordination et de commandement, le scientifique ou le spécialiste technique donne son avis d’expert, supervise diverses activités et recommande des mesures de protection ou d’atténuation au besoin. Si la situation le requiert, une Section des services scientifiques et techniques peut aussi être mise sur pied.

Directeur suppléant du COU : En l’absence d’un directeur du COU, le directeur suppléant peut gérer une fonction ou coordonner les tâches. Dans certains cas, il peut aussi remplacer un directeur du COU occupé par d’autres responsabilités (ex. : breffage des représentants élus et des hauts fonctionnaires).

Adjoint du directeur du COU : Sa principale responsabilité est d’appuyer le directeur du COU dans son travail. L’adjoint de direction coordonne souvent le breffage des représentants élus et des hauts fonctionnaires, s’occupant notamment de gérer la correspondance et de préparer les dossiers de présentation et les autres documents nécessaires.

Conseiller juridique : Le conseiller juridique fournit des conseils et aide à reconnaître et à traiter les questions juridiques.

Les autres fonctions des COU sont généralement exécutées par des sections précises, dont les rôles et les responsabilités décrits plus loin (voir les sections 7.5 – 7.13.

7.5 Section des opérations du COU et variations possibles

À moins qu’un COU n’ait une charge de commandement, la Section des opérations ne s’occupe d’aucune activité tactique directement liée à l’intervention; cette responsabilité appartient à l’équipe des opérations sur le lieu de l’incident.

La Section des opérations peut apporter son soutien à une intervention ou coordonner directement certains aspects de l’incident. Si la Section compte plus d’une personne, son chef doit organiser les activités de sorte à répondre aux besoins créés par l’incident et à assurer une utilisation efficace des ressources. La Section devrait comporter des intervenants appartenant aux autres collectivités et organisations qui participent à l’intervention.

Le SGI propose trois modèles de COU, à considérer selon les capacités des collectivités et des organisations et selon les besoins (voir les Sections 7.9 – 7.12) :

  • le modèle 1 emploie une Section des opérations émulant le lieu de l’incident pour assurer le soutien des opérations sur le lieu et la communication et la coordination avec ce dernier
  • le modèle 2 introduit la Section de l’actualisation de l’information sur la situation, qui combine les responsabilités de la Section des opérations et de l’unité d’information sur la situation
  • le modèle 3 introduit la Section de la vigilance opérationnelle, qui combine les responsabilités de la Section des opérations et de l’unité d’information sur la situation

Peu importe le modèle choisi, la Section des opérations doit se coordonner avec les autres COU et les organisations d’intervention tout au long du cycle de planification, notamment en prenant part à des réunions, à des téléconférences et à d’autres activités de suivi régulier. En outre, elle est parfois appelée à collaborer avec la Section de la logistique pour mobiliser des ressources sur le lieu, ou avec la Section de la planification pour établir des plans à court terme.

Les principales responsabilités de la Section des opérations sont les suivantes :

  • voir aux activités quotidiennes de soutien et de coordination du COU, au nom du directeur du COU
  • communiquer avec le directeur du COU et les autres sections fonctionnelles pour les tenir au courant de la situation
  • contribuer à l’élaboration du plan d’action en cas d’incident, y compris au choix des objectifs, des stratégies et des tactiques
  • mettre en œuvre le PAI et effectuer les modifications nécessaires à mesure que la situation évolue
    • il appartient au chef de la Section des opérations de déterminer si une modification doit être approuvée par le directeur du COU
  • gérer l’utilisation des ressources déployées pour un incident

Si un incident fait beaucoup de victimes, la Section des opérations du COU pourrait devoir se doter d’une branche de services aux victimes ou de services sociaux urgence.

7.6 Section de la planification du COU

La Section de la planification du COU gère l’établissement du plan d’action en cas d’incident, la planification à long terme et la planification d’urgence. Selon le modèle de COU choisi, elle peut aussi être responsable de l’actualisation de l’information sur la situation. Sa fonction peut être exécutée par un directeur du COU, un chef de la Section de la planification ou une Section de la planification complète, selon la taille de l’organisation d’intervention et la nature de l’incident.

À noter que, contrairement au lieu, l’unité d’information sur la situation ne fait pas systématiquement partie de la Section de la planification. Notamment, dans le modèle 2, la Section de l’actualisation de l’information sur la situation s’acquitte des tâches de l’unité, en sus de sa responsabilité de tenir l’équipe au courant. Dans le modèle 3, c’est la Section de la vigilance opérationnelle qui prend ces tâches en charge. Dans tous les cas, l’actualisation de l’information doit avoir un responsable bien identifié, car elle demeure essentielle à l’efficacité de toute intervention.

Planification

La Section de la planification du COU a trois fonctions principales : l’établissement d’un plan d’action en cas d’incident, la planification à long terme et la planification d’urgence.

Priorité absolue de la Section, l’établissement d’un plan d’action en cas d’incident comprend les éléments suivants :

  • collaborer avec les autres sections fonctionnelles et le directeur du COU pour élaborer un PAI définissant les objectifs, les stratégies et les tactiques d’intervention de la prochaine phase opérationnelle
  • produire et diffuser une version écrite du plan d’action en cas d’incident

La planification à long terme est un travail continuel requérant les actions suivantes :

  • consulter les autres sections fonctionnelles et le directeur du COU et mettre à profit les plans existants (ex. : plan d’intervention d’urgence)
  • examiner divers problèmes et besoins en ressources susceptibles de survenir après la phase opérationnelle en cours, selon la situation et les risques actuels
  • établir des plans pour les activités d’intervention dépassant la portée du PAI actuel
  • planifier, le temps venu, la transition de l’intervention au processus de rétablissement et la démobilisation qui l’accompagne (voir la section 8 – Démobilisation)

La planification d’urgence est un aspect important de la préparation, tant avant que pendant un incident. Elle nécessite la mesure suivante :

  • créer des plans tenant compte des risques et des résultats associés aux éventualités les plus optimistes et les plus pessimistes, de sorte à améliorer la préparation aux incidents futurs

Unité d’information sur la situation et gestion de l’information

La Section de la planification du COU assume parfois une fonction de gestion de l’information, lorsqu’elle comprend une unité d’information sur la situation. Cette dernière tient les intervenants au courant des développements, assure la tenue des registres et veille aux tâches suivantes :

  • collecter, vérifier, analyser et transmettre les données sur l’incident
  • faire circuler des rapports de situation et mettre à la disposition des intervenants les dernières informations disponibles
  • gérer les documents et les registres relatifs à l’incident

7.7 Section de la logistique du COU

La Section de la logistique du COU trouve, mobilise et gère les ressources de soutien à l’intervention. Selon le modèle 2, les responsabilités décrites dans la présente section sont renvoyées à la Section des ressources et du soutien opérationnel.

Il appartient à la Section de la logistique de répondre aux besoins en équipement, en fournitures, en nourriture, etc. du COU, des emplacements de gestion des incidents supplémentaires et de leur personnel.

Un lieu d’incident ou un COU peut notamment avoir besoin des ressources suivantes :

  • personnel
  • équipement
  • fournitures
  • services
  • installations
  • soutien aux télécommunications et aux TI
  • transport
  • services médicaux aux intervenants

Voici les responsabilités principales de la Section de la logistique du COU :

  • commander, recevoir, stocker et tenir en réserve les ressources nécessaires (ex. : fournitures et personnel)
  • aménager, entretenir et démobiliser les installations comme le COU et les emplacements de gestion des incidents supplémentaires
  • organiser les transports
  • installer, entretenir et contrôler l’équipement de télécommunications et informatique
  • assurer des soins médicaux aux intervenants
  • planifier les repas

La Section de la logistique du COU travaille souvent en étroite collaboration avec la Section des finances et de l’administration du COU, pour coordonner l’acquisition, le suivi et le paiement des ressources ainsi que la tenue de registres.

7.8 Section des finances et de l’administration du COU

Dans le modèle 2, les responsabilités décrites dans cette section sont partagées par la Section des ressources et du soutien opérationnel et la Section de soutien au COU, comme mentionné dans la section 7.11 – Modèle 2 : COU de soutien. Dans le modèle 3, elles reviennent à la Section des finances et de l’administration et du soutien du COU.

Les tâches principales de la Section des finances et de l’administration du COU sont les suivantes :

  • gérer les questions financières (ex. : baux, contrats de fournisseurs)
  • comptabiliser et déclarer les coûts
  • recommander des façons d’économiser
  • gérer les bases de données administratives
  • faire le suivi des feuilles de temps des intervenants et des autres ressources
  • consigner, analyser et déclarer toutes les indemnités pour dommages matériels ou blessures
  • faire le suivi des ententes d’aide mutuelle et de leurs coûts
  • faire le suivi des ententes d’aide pour la reprise après une catastrophe et de leurs coûts
  • faire le suivi des collectes de fonds (s’il y a lieu)

Les contrats de fournisseurs et les ententes d’aide mutuelle devraient être négociés à l’avance pour éviter les pénuries de ressources et les dépassements de budget pendant les incidents.

7.9 Modèle 1 – COU émulant le lieu de l’incident

Il se peut que les organisations d’intervention qui connaissent déjà le fonctionnement du SGI sur le lieu de l’incident privilégient une structure de COU qui s’y apparente; c’est ce que propose le modèle 1. Certaines collectivités ou organisations modifient parfois les titres et les sections en fonction de leurs besoins, mais il est important de former les intervenants à reconnaître les titres standard pour assurer l’efficacité des communications entre les organisations d’intervention.

Lorsqu’un COU dirige une intervention, il arrive que le titre de directeur du COU soit remplacé par celui de commandant du COU.

Figure 3 : Modèle 1 – COU émulant le lieu de l’incident

  • Directeur ou commandant du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
    • Agent d’information sur les situations d’urgence
      • Section des opérations
      • Section de la planification
      • Section de la logistique
      • Section des finances et de l’administration

Organigramme illustrant le modèle 1 – COU émulant le lieu de l’incident. La structure se compose d’un directeur ou commandant du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité, d’un agent d’information sur les situations d’urgence et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : les opérations (en rouge), la planification (en bleu), la logistique (en jaune) et les finances et l’administration (en gris).

7.10 Section de la gestion de l’information publique du COU (dirigée par l’AISU)

Si certaines interventions ne requièrent qu’un seul AISU, d’autres appellent la mise sur pied d’une section et d’une équipe entières. De plus, certaines collectivités et organisations conservent l’AISU dans l’équipe de coordination et de commandement même lorsqu’il possède sa propre équipe de subordonnés, tandis que d’autres préfèrent le nommer chef de la Section de la gestion de l’information publique.

Voici d’ailleurs les principales responsabilités de cette dernière :

  • préparer et envoyer des documents informatifs, des avertissements et des alertes au public
  • surveiller les réactions des médias et du public
  • servir de point de liaison pour toutes les activités médiatiques (ex. : points de presse)
  • rédiger des messages aux médias pour le PAI et préparer toutes les communications publiques
  • conseiller le directeur ou le commandant du COU ainsi que la Section de la gestion de l’information publique sur les questions de communication

Figure 4 : Modèle 1 – COU émulant le lieu de l’incident avec une Section de la gestion de l’information publique - texte

  • Directeur ou commandant du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
      • Section des opérations
      • Section de la planification
      • Section de la logistique
      • Section des finances et de l’administration
      • Section de la gestion de l’information publique

Organigramme illustrant le modèle 1 – COU émulant le lieu de l’incident avec une Section de la gestion de l’information publique. La structure se compose d’un directeur ou commandant du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : les opérations (en rouge), la planification (en bleu), la logistique (en jaune), les finances et l’administration (en gris) et la gestion de l’information publique (en violet).

Communications pendant les incidents complexes

Lors d’incidents complexes, les communications avec le public jouent un rôle central dans les efforts d’intervention. Le besoin de coordination et de collaboration est proportionnel au nombre d’organisations participant à l’intervention ainsi qu’à la complexité de l’incident.

La coordination des communications est absolument cruciale, si bien qu’il est parfois avisé d’établir un centre commun d’information sur les situations d’urgence (CCISU) lors d’incidents complexes.

À noter que le processus d’approbation pour les incidents complexes varie parfois, ce qui peut ralentir les communications. Ainsi, pour assurer leur efficacité, il vaut mieux faire préapprouver les messages et définir des stratégies collaboratives au préalable.

Quand employer une Section de la gestion de l’information publique?

Les incidents chaotiques ou complexes requièrent souvent des communications rapides sur toutes sortes de sujets et sous toutes les formes – des publications sur les réseaux sociaux aux bulletins de nouvelles télévisés. Dans de telles circonstances, un agent d’information sur les situations d’urgence (AISU) peut décider d’établir une Section de la gestion de l’information publique pour gérer les demandes de renseignements.

7.11 Modèle 2 : COU de soutien

Le modèle 2 fonctionne bien pour les COU n’ayant pas de responsabilités tactiques opérationnelles. Certains COU assument uniquement des fonctions de soutien, notamment vis-à-vis de l’information, de la planification et des ressources; ce sont ceux que vise le modèle 2.

La structure de COU de soutien met en valeur le rôle important de nombreux COU : tenir les représentants élus et les hauts fonctionnaires au courant de la situation. En effet, l’efficacité des communications entre ceux-ci et les intervenants est déterminante pour la réussite d’une intervention.

Dans certains cas, plusieurs modèles peuvent être combinés. Par exemple, un COU peut choisir d’employer le modèle 2, mais de remplacer la Section des ressources et du soutien opérationnel par la Section de la logistique du modèle 1. L’important est de s’assurer que le personnel comprend bien le rôle de chaque section fonctionnelle et que tous savent qui est responsable de l’actualisation de l’information.

Les rôles et les responsabilités du personnel de coordination et de commandement sont les mêmes pour les trois modèles de COU.

Figure 5 : Modèle 2 – COU de soutien

  • Directeur du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
    • Agent d’information sur les situations d’urgence
      • Section de l’actualisation de l’information sur la situation
      • Section du soutien à la planification
      • Section des ressources et du soutien opérationnel
      • Section de soutien au COU

Organigramme illustrant le modèle 2 – COU de soutien. La structure se compose d’un directeur du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité, d’un agent d’information sur les situations d’urgence et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : l’actualisation de l’information sur la situation (en rouge), le soutien à la planification (en bleu), les ressources et le soutien opérationnel (en jaune) et le soutien au COU (en gris).

Sections d’un COU de soutien

  • Section de l’actualisation de l’information sur la situation : Section assurant la transmission des renseignements sur la situation et le suivi de l’information, notamment en communiquant avec la Section des opérations sur le lieu de l’incident. Elle comprend l’unité d’information sur la situation, qui fait partie de la Section de la planification dans le cas d’un COU du modèle 1. L’unité transmet l’information à la Section de la planification et aux intervenants au moyen de rapports de situation.
  • Section des ressources et du soutien opérationnel : Section combinant les fonctions de soutien des ressources de la Section des opérations et de la Section de la logistique, qui s’occupe de la totalité de l’approvisionnement, des commandes et du suivi des ressources, y compris des fonctions financières et administratives y afférant.
  • Section du soutien à la planification : Section qui s’occupe des plans d’urgence et de démobilisation et des plans à long terme, sans être responsable de l’actualisation de l’information situationnelle et de la gestion de l’information.
  • Section de soutien au COU : Section qui fournit des ressources et de l’aide au COU et à son personnel, notamment pour les fonctions financières et administratives directement liées au COU.
  • Agent d’information sur les situations d’urgence (AISU) : Lorsqu’un incident suscite une forte demande d’information, il est parfois nécessaire de créer une Section de la gestion de l’information publique (voir la figure 6 plus loin) ayant l’AISU pour chef. Cette section devient alors responsable des communications publiques concernant l’incident et l’intervention.

Figure 6 : Modèle 2 – COU de soutien avec ou sans Section de la gestion de l’information publique

  • Directeur du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
      • Section de l’actualisation de l’information sur la situation
      • Section du soutien à la planification
      • Section des ressources et du soutien opérationnel
      • Section de soutien au COU
      • Section de la gestion de l’information publique

Organigramme illustrant le modèle 2 – COU de soutien avec ou sans Section de la gestion de l’information publique. La structure se compose d’un directeur du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : l’actualisation de l’information sur la situation (en rouge), le soutien à la planification (en bleu), les ressources et le soutien opérationnel (en jaune), le soutien au COU (en gris) et la gestion de l’information publique, section indiquée à titre facultatif (en violet).

7.12 Modèle 3 : COU de soutien hybride

Le modèle du COU de soutien hybride combine certains éléments du COU émulant le lieu de l’incident et du COU de soutien. Elle utilise la terminologie standard, mais comporte de légères modifications pour mieux refléter les fonctions de soutien et d’actualisation de l’information qui sont au cœur des activités de nombreux COU.

Figure 7 : Modèle 3 – COU de soutien hybride

  • Directeur du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
    • Agent d’information sur les situations d’urgence
      • Section de la vigilance opérationnelle
      • Section du soutien à la planification
      • Section de la logistique
      • Section des finances et de l’administration et du soutien du COU

Organigramme illustrant le modèle 3 – COU de soutien hybride. La structure se compose d’un directeur du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité, d’un agent d’information sur les situations d’urgence et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : la vigilance opérationnelle (en rouge), le soutien à la planification (en bleu), la logistique (en jaune) et les finances et l’administration et le soutien du COU (en gris).

Sections d’un COU de soutien hybride

  • Section de la vigilance opérationnelle : Section comprenant l’unité d’information sur la situation. Elle actualise les connaissances sur la situation actuelle et assure le suivi de l’information, notamment en communiquant avec la Section des opérations qui se trouve sur le site. Cette section s’occupe de produire les rapports de situation et transmet l’information situationnelle pertinente à la Section du soutien à la planification. La Section de la vigilance opérationnelle peut aussi fournir de l’information, de l’aide et des conseils à la Section des opérations sur place.
  • Section du soutien logistique : Section combinant les fonctions de soutien des ressources de la Section des opérations et de la Section de la logistique, qui s’occupe de la totalité de l’approvisionnement, des commandes et du suivi des ressources.
  • Section du soutien à la planification : Section qui s’occupe des plans d’urgence et de démobilisation et des plans à long terme.
  • Section des finances et de l’administration et du soutien du COU : Section qui fournit des ressources et de l’aide au COU et à son personnel, notamment pour les fonctions financières et administratives directement liées au site et au COU.
  • Agent d’information sur les situations d’urgence (AISU) : Lorsqu’un incident suscite une forte demande d’information, il est parfois nécessaire de créer une Section de la gestion de l’information publique ayant l’AISU pour chef. Cette section devient alors responsable des communications publiques concernant l’incident et l’intervention.

Figure 8 : Modèle 3 – COU de soutien hybride avec ou sans Section de la gestion de l’information publique

  • Directeur du COU
    • Agent de liaison
    • Secrétaire
    • Agent de santé et de sécurité
      • Section de l’actualisation de l’information sur la situation
      • Section du soutien à la planification
      • Section des ressources et du soutien opérationnel
      • Section des finances et de l’administration et du soutien du COU
      • Section de la gestion de l’information publique

Organigramme illustrant le modèle 3 – COU de soutien hybride avec Section de la gestion de l’information publique. La structure se compose d’un directeur du COU, d’un agent de liaison, d’un agent de santé et de sécurité et d’un secrétaire (tous en vert). En outre, elle se divise en sections fonctionnelles : l’actualisation de l’information sur la situation (en rouge), le soutien à la planification (en bleu), les ressources et le soutien opérationnel (en jaune), les finances et l’administration et le soutien du COU (en gris) et la gestion de l’information publique, section indiquée à titre facultatif (en violet).

7.13 Section des services scientifiques et techniques

Lors de certains incidents, comme un incident nucléaire, il peut être nécessaire de créer la Section des services scientifiques et techniques, dirigée par le commandant des opérations sur le lieu de l’incident ou un directeur du COU. Cette section travaille alors en étroite collaboration avec la Section des opérations et la Section de la planification, pour assurer la diffusion de toute l’information nécessaire.

Figure 9 : Modèle 1 avec ou sans Section des services scientifiques et techniques

  • Directeur du COU
    • Section des opérations
    • Section de la planification
    • Section de la logistique
    • Section des finances et de l’administration
    • Section des services scientifiques et techniques

Organigramme illustrant le modèle 1 avec Section des services scientifiques et techniques. La structure se compose d’un directeur du COU (en vert) et se divise en sections fonctionnelles : les opérations (en rouge), la planification (en bleu), la logistique (en jaune), les finances et l’administration (en gris) et les services scientifiques et techniques, section indiquée à titre facultatif (en bleu pâle).

Voici les principales responsabilités d’une Section des services scientifiques et techniques :

  • assurer une surveillance scientifique et technique continuelle
  • assurer la surveillance sur le terrain
  • réaliser des prélèvements sur le terrain (s’il y a lieu)
  • analyser et évaluer les données scientifiques et techniques
  • assurer le suivi et la transmission des données et des prévisions météorologiques
  • formuler des recommandations concernant les mesures d’atténuation, de protection et de décontamination
  • s’acquitter de tâches diverses, selon les besoins

7.14 Autres fonctions du SGI exécutables dans un COU

Un COU peut avoir à activer des fonctions supplémentaires du SGI, notamment les suivantes :

  • renseignement
  • enquêtes
  • services sociaux d’urgence
  • continuité des opérations

Ces fonctions sont définies à la section 3.3 – Fonctions supplémentaires du SGI. Elles peuvent être exécutées par des sections fonctionnelles existantes ou requérir leur propre section, pour des raisons opérationnelles.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[5] Retour au paragraphe ex. : parade des Raptors de Toronto à l’occasion du championnat de 2019.
  • note de bas de page[6] Retour au paragraphe ex. : tempêtes de verglas de 1998 et de 2013 qui ont poussé les municipalités de l’Ontario à ouvrir des COU de manière préventive.
  • note de bas de page[7] Retour au paragraphe Lors de l’épidémie de SRAS en 2003, il a été décidé de dépister tous les nouveaux intervenants pour limiter la propagation de l’infection.