Gomphe des rapides
Nom scientifique : Phanogomphus quadricolor
Photos par : Glenn Corbiere
Situation
Menacée
Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, qu’elle n’est pas en voie de disparition mais qu’elle pourrait finir par l’être si rien n’est fait à l’égard des facteurs qui la menacent.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
10 septembre 2009
Lire le rapport d’évaluation le plus récent (PDF en anglais en seulement)
Apparence
Le gomphe des rapides est une libellule de taille relativement petite (d’une longueur de 42 à 45 millimètres), à coloration vive. Ses yeux sont vert bleuté, sa face est vert jaunâtre clair et porte deux lignes transversales foncées, son thorax est orné d’une alternance de bandes noir brunâtre et vert jaunâtre et ses ailes sont transparentes.
Comme toutes les libellules, le gomphe des rapides naît sous la forme d’une larve aquatique, puis se transforme en insecte ailé durant l’été.
Habitat
Le gomphe des rapides vit généralement dans les lits de gravier et les fosses bourbeuses des rivières moyennes à grandes dont l’eau est claire et limpide. Les larves habitent les fosses bourbeuses calmes. Les mâles adultes se perchent sur les pierres exposées et d’autres saillies au milieu des rapides. Les mâles ont un comportement très territorial; ils font de courts vols au-dessus du cours d’eau, puis retournent au même endroit.
Les femelles adultes occupent habituellement les forêts riveraines et fréquentent seulement les eaux peu profondes et les fosses lorsqu’elles sont prêtes à s’accoupler et à pondre leurs œufs.
À l’échelle mondiale, le gomphe des rapides est une espèce rare à peu commune qu’on trouve dans tout l’est de l’Amérique du Nord. Dans cette aire, l’espèce et son habitat sont répartis localement et il existe de vastes secteurs où elle n’est pas présente.
La majeure partie des populations de gomphes des rapides se trouvent dans le Midwest des États-Unis, mais leur aire de répartition s’étend du nord de l’Alabama et de la Géorgie jusqu’au sud de l’Ontario et depuis le Maine jusqu’à l’est du Minnesota.
Présence
En Ontario, le gomphe des rapides n’a été observé que dans sept rivières du sud et de l’est de la province :
- la rivière Ausable
- la rivière Thames
- la rivière Nith
- la rivière Grand
- la rivière Humber
- la rivière Credit
- la rivière Mississippi
Menaces
La menace la plus importante pour le gomphe des rapides est la dégradation des habitats riverains. Les activités qui ont des répercussions sur la quantité et la qualité de l’eau dans les rivières, comme les barrages et la pollution, constituent également des menaces.
Mesures que nous prenons
Le gomphe des rapides et son habitat sont protégés aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.
Cette même loi nous oblige en outre à préparer un guide de rétablissement pour les espèces menacées comme le gomphe des rapides afin d’orienter les efforts permettant de rétablir l’espèce dans la province.
Toutes les espèces inscrites sur la Liste des espèces en péril de l’Ontario peuvent donner droit à un financement du gouvernement au titre du Programme d’intendance des espèces en péril.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (10 septembre 2010).
Lire le plan complet (10 septembre 2010).
Réponse du gouvernement
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (15 juin 2011).
Examen quinquennal des progrès accomplis
Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.
Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 27 espèces en péril, dont le gomphe des rapides (2016).
Protection de l’habitat
Un règlement sur l’habitat définit l’habitat d’une espèce et peut en décrire les caractéristiques (par exemple une crique, une falaise ou une plage), les limites géographiques ou d’autres particularités uniques.
Lire le résumé des règlements sur l’habitat (1 juillet 2012)
Lire le règlement (1 juillet 2012)
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Signalez vos observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), qui est le Centre des données sur la conservation de l’Ontario. Joignez-vous au projet Rare Species of Ontario (espèces rares de l’Ontario) du Centre grâce à iNaturalist, une application en ligne permettant d’identifier les espèces végétales et animales, afin de communiquer rapidement et facilement vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires fonciers privés ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement d’espèces en péril et de leur habitat, comme le Programme d’intendance des espèces en péril.
- L’érosion du sol et le ruissellement contribuent à la pollution des cours d’eau de l’Ontario (notamment par les engrais et les pesticides). Vous pouvez contribuer de nombreuses façons à réduire ces effets; dans certains cas, vous pourriez être admissible à une aide financière. Pour obtenir plus de renseignements sur ces initiatives et sur d’autres programmes offerts, veuillez communiquer avec des organisations comme l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario et ALUS Canada.
- Les espèces envahissantes constituent une menace grave pour de nombreuses espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir comment contribuer à lutter contre cette menace, consultez les pages suivantes :
- Vous ne devez pas perturber ou harceler les animaux sauvages; soyez respectueux et observez la faune à distance.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- Les gomphes adultes ne vivent que trois à quatre semaines. Ils sont actifs entre le début de juin et la mi-juillet.
- Les larves s’enfouissent sous une fine couche de sédiments et « respirent » avec le bout dégagé de leur abdomen.