Mauve de Virginie
Nom scientifique : Ripariosida hermaphrodita
Photo par : Melinda Thompson-Black
Situation
En voie de disparition
Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par exemple, magnolia acuminé).
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le 18 mars, 2010
Le 26 janvier 2022, le nom scientifique de cette espèce a été changé sur la Liste des espèces en péril en Ontario de Sida hermaphrodita à Ripariosida hermaphrodita pour tenir compte des changements récents liés à la taxinomie. Ce changement ne modifie pas les mesures de protection que la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition confère à cette espèce, ni l’applicabilité des politiques, permis et ententes, des documents d’orientation ou des pratiques de gestion optimales que le gouvernement de l’Ontario aurait publiés ou délivrés concernant cette espèce.
Apparence
La mauve de Virginie est une plante vivace odorante pouvant atteindre entre 1 et 3 mètres de haut. Ses fleurs comptent un maximum de cinq pétales blancs (d’environ 8 millimètres de long) qui poussent en grappes et fleurissent entre la fin de l’été et les premiers gels de l’automne, ce qui fait que cette plante peut présenter un grand intérêt pour les apicultures (les éleveurs d’abeilles). Ses feuilles ressemblent à des feuilles d’érable allongées et poussent en alternance le long d’une tige vermiculée. L’apparence velue le long de la tige s’estompe avec l’âge.
Habitat
La mauve de Virginie pousse dans des habitats riverains qui sont inondés la plupart des années. Elle tire parti de cet environnement humide et elle occupe habituellement des endroits ensoleillés ou en partie ombragés sur des sols sablonneux. Les sols de sable lâche ou rocheux des champriverains affouillés et des plaines inondables, et les zones perturbées le long des bords de chemin et des talus ferroviaires constituent ses habitats de prédilection.
Présence
La mauve de Virginie est observée dans les Appalaches jusqu’aux bassins versants du Mississippi et de l’Atlantique. En Ontario, elle n’est présente qu’à deux endroits, dans le comté d’Haldimand et dans la région de Niagara.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
La destruction de l’habitat est la principale cause du déclin de la mauve de Virginie dans toute son aire de répartition. Dans le Sud-Ouest de l’Ontario, elle semble restreinte probablement à cause de la perturbation des lieux comme le fauchage et l’entretien des pipelines. Les espèces envahissantes des milieux humides, comme le roseau commun et la salicaire pourpre, qui transforment considérablement les habitats palustres sont aussi des menaces pour cette espèce.
Mesures que nous prenons
Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé et le plan complet (le 18 février, 2011).
Réponse du gouvernement
Un réponse du gouvernment décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire le réponse du gouvernement (le 18 novembre, 2011).
Examen quinquennal des progrès accomplis
Un examen quinquennal des progrès accomplis fait rapport sur les progrès accomplis à l’égard de la protection et le rétablissement d’une espèce, dans les cinq ans suivant la publication de la déclaration du gouvernement pour l’espèce.
Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de 27 espèces en péril, dont la mauve de Virginie (2016).
Protection de l’habitat
Les descriptions générales de l’habitat sont des documents techniques à caractère scientifique qui apportent des éclaircissements supplémentaires sur la région de l’habitat protégé pour une espèce.
Lire la description générale de l’habitat (le 1 juillet, 2012).
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez la mauve de Virginie sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- en Pologne et en Russie, la mauve de Virginie est cultivée et utilisée comme biomasse pour la production d’énergie et de chaleur
- les tiges de la mauve de Virginie contiennent des concentrations exceptionnellement élevées de cellulose, de résine et de paraffine susceptibles de présenter un grand intérêt pour l’industrie papetière si elles étaient cultivées
- selon certaines recherches, la culture de la mauve de Virginie pourrait être utile dans les installations de gestion des déchets vu qu’elle a la capacité d’absorber le cobalt, le fer et le nickel dans le sol
- une grande mauve de Virginie peut donner plusieurs milliers de graines