Photographie de feuilles de châtaignier d'Amérique

Photo : Sam Brinker

Description de l’espèce

Le présent chapitre propose une évaluation des progrès accomplis en Ontario dans la protection et le rétablissement du châtaignier d’Amérique entre 2007 et 2017.

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) est un grand arbre à feuilles caduques du couvert forestier de la famille du hêtre, les Fagacées, et il est la seule espèce du genre Castanea indigène au Canada. Il peut atteindre une hauteur de 30 m et son tronc peut atteindre un diamètre de 1,5 m. Son écorce est lisse, de couleur brun foncé ou vert olive foncé et se divise en larges crêtes aplaties avec l’âge. Les feuilles du châtaignier d’Amérique sont glabres, de forme allongée et pointue, et ornées de dents grossières. Lorsqu’elles atteignent la maturité, elles ont une longueur de 15 à 30 centimètres et une largeur de 5 à 10 centimètres. Le châtaignier d’Amérique ne peut pas se polliniser lui-même et dépend des insectes pour la pollinisation. Son fruit est une bogue épineuse renfermant d’une à trois châtaignes comestibles que les mammifères et les oiseaux distribuent ou mangent. Historiquement, le châtaignier d’Amérique était une essence dominante des forêts décidues sèches des hautes terres du nord-est de l’Amérique du Nord. Il revêtait une importance économique et culturelle pour les peuples autochtones et non autochtones en tant que source de nourriture et culture commerciale. Le bois résistant à la pourriture était largement utilisé pour la production de bois d’œuvre tandis que les tanins étaient extraits pour l’industrie du cuir.

Le châtaignier d’Amérique est présent dans des forêts ou des boisés habituellement dominés par des chênes (Quercus sp) ou des érables (Acer sp) ayant un couvert forestier de plus de 70 % et des sols acides sableux ou graveleux. Au Canada, le châtaignier d’Amérique se trouve seulement dans la zone carolinienne de l’Ontario. L’étendue géographique actuelle de la répartition naturelle du châtaignier d’Amérique reste similaire à sa répartition historique. Cependant, la population a connu un déclin si important que des arbres individuels sont souvent isolés géographiquement et incapables de faire de la pollinisation croisée.

Dans son aire de répartition en Amérique du Nord, le châtaignier d’Amérique a connu un déclin important de sa population en raison du champignon de la brûlure du châtaignier (Cryphonectria parasitica), qui a été accidentellement introduit en Amérique du Nord au début des années 1900 et a tué 99 % des arbres en une trentaine d’années. Le châtaignier d’Amérique n’a pas de résistance naturelle au champignon et sa population en Ontario représente actuellement moins de 1 % de la population avant l’introduction du champignon (1,5 à 2 millions d’arbres). Parmi les autres menaces pesant sur la population du châtaignier d’Amérique, on trouve la perte d’habitat due à la déforestation et les dommages causés aux arbres lors des opérations forestières. Ces menaces sont relativement mineures par rapport aux répercussions du chancre du châtaignier et à l’incertitude entourant la faisabilité et l’efficacité des mesures de contrôle de la maladie et des méthodes d’intervention.

Le châtaignier d’Amérique est inscrit comme espèce en voie de disparition à l’échelon provincial (Liste des espèces en péril en Ontario) ainsi qu’à l’échelon fédéral (Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril). À l’échelle mondiale, il est considéré comme une espèce apparemment en sécurité (NatureServe Explorer) (en anglais seulement).

Situation provinciale

Avant l’adoption de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou la « Loi »), le châtaignier d’Amérique avait été évalué comme espèce en voie de disparition par le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO). À la suite de cette évaluation, le châtaignier d’Amérique a été inscrit comme espèce menacée en 2004 et comme espèce en voie de disparition en 2005, mais il n’était pas réglementé en vertu de l’ancienne Loi sur les espèces en voie de disparition. L’espèce a conservé son statut d’espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario quand la LEVD est entrée en vigueur en 2008. Dans ses prochaines évaluations, le CDSEPO pourrait examiner les renseignements qui concernent les menaces pour l’espèce et les tendances de sa population et de sa répartition que les mesures de protection et de rétablissement ont permis d’obtenir.

Protection de l’espèce et de l’habitat

La protection du châtaignier d’Amérique et de son habitat est un élément important de la mise en application de la LEVD et continue de faire l’objet de mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement. En tant qu’espèce en voie de disparition, le châtaignier d’Amérique est protégé depuis l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008, loi qui interdit de tuer, de blesser, de harceler, de capturer ou de prendre une espèce.

Le châtaignier d’Amérique bénéficie d’une protection qui empêche quiconque du tuer, du blesser, du harceler, du capturer ou de la prendre depuis 2008.

De plus, l’habitat du châtaignier d’Amérique est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013.

De plus, son habitat est protégé contre les dommages et la destruction depuis le 30 juin 2013, d’après la définition générale de l’habitat énoncée dans la LEVD. La LEVD n’exige pas de réglementation de l’habitat pour les espèces en transitionfootnote 1 telles que le châtaignier d’Amérique.

Toute personne qui nuit au châtaignier d’Amérique ou à son habitat sans autorisation préalable risque une poursuite judiciaire en vertu de la LEVD.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement pour le châtaignier d’Amérique a été publié le 15 juin 2012, avant la date exigée par la LEVD. Les programmes de rétablissement renferment des conseils au gouvernement fondés sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le programme définit les besoins en matière d’habitat de l’espèce ainsi que les menaces auxquelles elle est confrontée, en plus de recommandé des objectifs et des approches pour sa protection et son rétablissement. Le programme de rétablissement comprend également des recommandations sur les aires d’habitat à envisager dans le cadre de l’élaboration d’un règlement sur l’habitat.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement a publié la réponse du gouvernement pour le châtaignier d’Amérique le 31 mai 2013. La réponse est la politique spécifique à l’espèce du gouvernement de l’Ontario sur les éléments nécessaires à la protection et au rétablissement d’une espèce donnée et contient l’objectif de rétablissement.

Pour faciliter l’atteinte de cet objectif, le gouvernement dirige, appuie et hiérarchise les mesures de rétablissement mentionnées dans la réponse du gouvernement. La section 2.5 du document intitulé État du programme de protection des espèces en péril (2008-2015) présente les mesures communes menées par le gouvernement dans le cadre de travaux qui visent à atteindre l’objectif de rétablissement d’une espèce. Voici une mesure énoncée dans la réponse du gouvernement et à mener par le gouvernement qui est spécifique à cette espèce et qui ne fait pas partie des mesures habituelles de la section 2.5 :

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement du châtaignier d’Amérique en Ontario est de maintenir le nombre et la distribution de ces arbres en Ontario tout en accroissant leur diversité génétique et leur succès de la reproduction et, quand cela est possible, de voir s’il serait réalisable d’employer des moyens de lutte contre le chancre du châtaignier afin de rétablir cet arbre à un état où il pourrait se reconstituer naturellement.

  • Voir s’il serait approprié d’intervenir, par un moyen comme l’hybridation, pour rétablir le châtaignier d’Amérique en Ontario, voir quand et comment cela pourrait être fait, et mener une consultation à cet égard.

La réponse du gouvernement pour le châtaignier d’Amérique fait aussi mention de sept mesures dans le cadre desquelles le gouvernement de l’Ontario a mis en place différentes démarches pour soutenir la participation d’autres intervenants. Ces mesures, appuyées par le gouvernement, vont dans le sens des objectifs énoncés, à savoir :

  • recenser les peuplements du châtaignier d’Amérique dont la présence est connue en Ontario, et surveiller ces peuplements et leur habitat
  • concevoir des moyens de juguler le danger du chancre du châtaignier et évaluer ces moyens
  • sensibiliser davantage le public au problème du chancre du châtaignier et à la nécessité de protéger le châtaignier d’Amérique

Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La réponse du gouvernement relative au châtaignier d’Amérique mentionne que les espèces envahissantes (par exemple, chancre du chataignier) menacent la survie et le rétablissement de l’espèce en Ontario. Le Plan stratégique de l’Ontario contre les espèces envahissantes (2012) et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes forment le cadre politique et législatif destiné à appuyer la prévention et la détection des espèces envahissantes en Ontario et à lutter contre celles-ci. Ce cadre peut favoriser des mesures qui visent à réduire la menace que représentent les espèces envahissantes.

2004 Inscription comme espèce menacée
 
2005 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2008 Protection de l’espèce
 
2012 Achèvement du programme de rétablissement
 
2013 en vertu de la définition générale du erme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013 la depuis 2013.
 
2013 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2018 Achèvement de l’examen quinquennal
 

Projets financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement du châtaignier d’Amérique constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans la Déclaration relative à l’espèce. À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a appuyé 29 projets visant à contribuer à la protection et au rétablissement du châtaignier d’Amérique . Neuf de ces projets (590 152 $) portaient exclusivement sur l’espèce et les vingt autres projets (790 146 $) portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amériquefootnote 2. En plus du financement du gouvernement, les partenaires se concentrant exclusivement sur le châtaignier d’Amérique ont signalé qu’ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (398 585 $) d’autres sources, tout comme les partenaires dont les projets visaient à bénéficier à plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique (1 724 694 $). Ces montants comprennent l’appui non financier prenant la forme du temps et de l’expertise que les bénévoles ont consacrés aux projets.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que le soutien financier de la province leur a permis d’obtenir l’appui non financier de 737 personnes qui ont consacré bénévolement 10 060 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement axées exclusivement sur le châtaignier d’Amérique pour une valeur estimée à 249 937 $. Par ailleurs, 1 337 personnes ont consacré bénévolement 22 785 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique, pour une valeur estimée à 560 420 $.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que grâce à leurs efforts et à ceux de leurs bénévoles pour mettre en œuvre les mesures présentées dans la Déclaration, ils ont réussi à améliorer 3 105 hectares d’habitat dont bénéficiera plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique. En outre, les partenaires d’intendance ont indiqué avoir offert une sensibilisation ciblée sur le châtaignier d’Amérique à 9 902 personnes, ainsi qu’une sensibilisation fondée sur l’écosystème portant sur plusieurs espèces, dont le châtaignier d’Amérique, à 122 008 personnes.

Le gouvernement soutient également les promoteurs qui effectuent des recherches pour combler les importantes lacunes dans les connaissances sur les espèces en péril. Dans le cadre du Fonds de recherche sur les espèces en péril en Ontario, le gouvernement a octroyé des fonds à un partenaire pour échantillonner les feuilles du châtaignier d’Amérique en vue d’une future analyse génétique de la population, ce qui a permis de combler les lacunes dans les connaissances liées à l’origine et au potentiel génétiques pour la création de châtaigniers d’Amérique résistants au chancre du châtaignier.

Les paragraphes suivants mettent en évidence des projets exécutés par deux partenaires et appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril ainsi que les mesures correspondantes de rétablissement appuyées par le gouvernement pour l’espèce.

Grâce au soutien du Programme d’intendance des espèces en péril, le Conseil canadien du châtaignier (CCC), une organisation non gouvernementale, a mis en œuvre huit projets, dont beaucoup ont été menés sur plusieurs années, entre 2007 et 2017, dans les régions d’Aylmer et de Guelph. Dans le cadre de la réalisation de ces projets, le CCC a obtenu 9 535 heures de bénévolat, 378 919 $ de fonds supplémentaire et de l’appui non financier pour des efforts de rétablissement du châtaignier d’Amérique.

Les projets du CCC sont axés sur le maintien, la conservation et l’amélioration de la diversité génétique du châtaignier d’Amérique. Ces objectifs ont été réalisés grâce à plusieurs méthodes, notamment les suivantes :

  • rechercher et élaborer des techniques permettant la production de jeunes châtaigniers d’Amérique purs en grande quantité, notamment la greffe de pousses, la propagation de racines, la culture de tissus et la propagation par semences
  • créer des pépinières de sélection pour les arbres étudiés permettant de tester la résistance au chancre du châtaignier et les propriétés génétiques d’arbres adaptés à un environnement boisé
  • établir, surveiller et gérer des colonies de semis sur des terres publiques et privées à l’intérieur et à l’extérieur de l’aire de répartition historique de l’espèce
  • planter de jeunes arbres dans la zone pollinique de châtaigniers d’Amérique indigènes purs capables de fleurir, mais n’ayant pas actuellement de source de pollen
  • mettre au point des protocoles de sélection des emplacements et de plantation en collaboration avec le MRNF
  • mettre au point des protocoles pour les tests d’ADN (acide désoxyribonucléique) pour le châtaignier d’Amérique en Ontario;
  • établir des pratiques exemplaires en matière de gestion pour les boisés afin de gérer le couvert forestier qui favorise la croissance du châtaignier d’Amérique

Ces projets appuient les mesures suivantes de la réponse du gouvernement recenser les peuplements du châtaignier d’Amérique dont la présence est connue en Ontario, et surveiller ces peuplements et leur habitat et concevoir des moyens de juguler le danger du chancre du châtaignier et évaluer ces moyens.

En 2012, Blue Oak Native Landscapes a reçu un financement du Programme d’intendance des espèces en péril pour la mise en œuvre d’un projet de deux ans intitulé « Golden Horseshoe American Chestnut Survey » (étude sur le châtaignier d’Amérique de la région du Golden Horseshoe). Ce projet étudiait les occurrences connues et les nouvelles populations de châtaignier d’Amérique dans des zones appropriées dans les comtés et les régions de Brant, de Halton, Haldimand, de Hamilton, de Niagara, de Waterloo et de Wellington. À l’automne 2012 et à l’été et à l’automne 2013, 83 emplacements ont été étudiés et 239 arbres ont été observés sur 60 sites. Onze des arbres étudiés étaient morts, 61 avaient été plantés et 167 étaient vivants et d’origine naturelle, dont 97 n’avaient pas été documentés auparavant.

Environ 55 % des arbres étudiés avaient une hauteur supérieure à sept mètres, ce qui est prometteur pour la population étant donnée la probabilité plus élevée de floraison et de fructification lorsque l’arbre atteint sept mètres (Tindall et coll., 2004). Environ 29 % des arbres vivants d’origine naturelle étaient infectés par le chancre du châtaignier.

Ce projet appuie la mesure de la réponse du gouvernement visant à recenser les peuplements du châtaignier d’Amérique dont la présence est connue en Ontario, et surveiller ces peuplements et leur habitat.

Fonds d’intendance des espèces en péril

  • numéro
    29

    pour le châtaignier d’Amérique exclusivement

  • le châtaignier d’Amérique
    590 152 $

    pour la châtaigne d'Amérique exclusivement

  • projets multiples
    790 146 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le châtaignier d’Amérique

  • pièces de monnaie
    2 123 279 $

    en appui et financement supplémentaires

  • deux mains en l'air
    2 074

    bénévoles

  • horloge
    32 845

    heures de bénévolat

  • mégaphone
    131 910

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • habitat
    3 105

    hectares d'habitat amélioré

Efforts pour minimiser les effets nuisibles et de procurer un avantage plus que compensatoire pour le châtaignier d’Amérique

Le soutien des partenaires par l’entremise de permis et des conditions assorties est une importante mesure menée par le gouvernement.

Depuis que l’espèce est protégée par la LEVD, huit permis ont été délivrés pour le châtaignier d’Amérique : sept « permis destinés à la protection ou au rétablissement » (c.-à-d., des permis délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)b)) et un « permis pour avantage plus que compensatoire » (c.-à-d., un permis délivré en vertu de l’alinéa 17(2)c)).

Des « permis destinés à la protection ou au rétablissement » sont délivrés lorsque l’activité autorisée vise à aider à la protection ou au rétablissement d’une espèce en péril. Les sept « permis destinés à la protection ou au rétablissement » ont été délivrés exclusivement pour le châtaignier d’Amérique. Ceux-ci ont permis à plusieurs organisations d’entreprendre des activités telles que le prélèvement de graines, de bogues, de troncs et de feuilles pour l’analyse de l’ADN et la multiplication, la recherche sur l’adaptabilité de l’espèce en plantant des châtaigniers d’Amérique dans des environnements contrôlés et la relocalisation d’arbres sains existants dans un habitat approprié.

Un « permis pour avantage plus que compensatoire » a été délivré exclusivement pour le châtaignier d’Amérique. Plusieurs des conditions énoncées dans le permis ont été conçues pour mettre en œuvre les mesures appuyées par le gouvernement définies dans la réponse du gouvernement pour le châtaignier d’Amérique, notamment :

  • planter 100 semis de châtaignier d’Amérique, à partir de semis et de gaules cultivés à partir de graines par le Conseil canadien du châtaignier, dans des zones déterminées et avec une gestion de la végétation appropriée pour le prétraitement dans les zones de plantation
  • surveiller la croissance des arbres plantés et produire des rapports
  • permettre au Conseil canadien du châtaignier de prélever des boutures afin de produire des clones dans le cadre de la recherche visant à isoler une lignée génétique qui pourrait résister au chancre du châtaignier
  • installer et entretenir des panneaux d’information

D’autres conditions conçues pour atténuer les effets nuisibles comprennent :

  • le maintien d’une zone tampon de 20 mètres autour des arbres conservés afin de protéger la zone racinaire des arbres
  • l’enlèvement des arbres gravement touchés par le chancre du châtaignier et leur élimination adéquate

D’autres renseignements concernant les « permis pour avantage plus que compensatoire » sont disponibles par l’entremise du Registre environnemental de l’Ontario.

Dix-sept accords ont été conclus pour le châtaignier d’Amérique. Ces accords ont été autorisés par l’entremise du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions des accords comprennent la mise en œuvre des mesures dans le plan d’atténuation, notamment les suivantes :

  • repérer et marquer les individus dans la zone de travail afin de limiter l’accès de l’équipement et les opérations dans les endroits où les individus se trouvent
  • atténuer les effets nuisibles en évitant la compaction et la perturbation du sol afin de ne pas endommager les racines et les troncs

Dix-huit activités susceptibles d’affecter le châtaignier d’Amérique ou son habitat ont été enregistrées aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 en vertu de la LEVD. Cela comprend six activités enregistrées sous « Installations de drainage » (article 23.9), huit activités enregistrées sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18), et quatre activités enregistrées sous « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17). Ces enregistrements exigent que la personne enregistrée se conforme à toutes les conditions du règlement, notamment :

  • prendre des mesures raisonnables pour réduire au minimum les conséquences préjudiciables de l’activité pour les espèces identifiées dans le formulaire d’avis relatif aux installations de drainage;
  • préparer un plan de mesures d’atténuation à l’aide des meilleurs renseignements disponibles sur les mesures susceptibles de contribuer à réduire au minimum ou à éviter les conséquences préjudiciables pour l’espèce;
  • signaler les observations de l’espèce en utilisant le formulaire de signalement d’observations sur les espèces en péril et en le transmettant au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN).
  • 7
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 1
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 17
    accords
  • 18
    enregistrements

Occurrences du châtaignier d’Amérique en Ontario

En Ontario, 116 populationsfootnote 3 du châtaignier d’Amérique ont été répertoriées. Parmi celles-ci, 74 sont considérées comme existantes (c’est-à-dire qu’elles ont été observées au cours des 20 dernières années), 39 sont considérées comme historiques et trois sont considérées comme disparues.

Depuis 2008, l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN a reçu 2 401 signalements de l’espèce. Ces signalements sont tirés d’observations entre 1886 et 2017 en provenance de différentes sources. Les documents transmis ont permis de préciser les endroits où l’espèce est présente ou a déjà été présente et ont fourni des informations supplémentaires sur l’habitat de l’espèce et sur ce qui la menace.

Soixante-deux populations (1 357 observations) ont été observées depuis 2008, année pendant laquelle l’espèce a été inscrite sur la liste de la LEVD. Celles-ci comprennent deux populations qui étaient considérées auparavant comme historiques et onze nouvelles populations du châtaignier d’Amérique qui ont été observées depuis 2008. Les populations locales nouvellement relevées sont probablement le résultat de l’augmentation de l’effort de recherche et de l’éducation sur le châtaignier d’Amérique et pourraient ne pas représenter une hausse réelle du nombre de populations, mais plutôt une augmentation des connaissances sur la répartition et l’abondance de l’espèce.

Il se peut que des observations du châtaignier d’Amérique n’aient pas été transmises au gouvernement. L’importance d’encourager le signalement des observations de cette espèce fait partie des mesures menées par le gouvernement qui sont énoncées dans la Déclaration. La soumission des observations de ces espèces permet d’accroître nos connaissances des endroits où elles sont présentes et peut jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité et de la répartition de populations d’espèces.

Tout le monde est encouragé à transmettre (ou peut être tenu de le faire par une autorisation ou une approbation) les observations du châtaignier d’Amérique ou de toute autre espèce en péril observée au CIPN afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations.

2 400 plus de signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Résumé des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

Résumé des progrès

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la majorité des mesures menées par le gouvernement et la majorité des mesures appuyées par le gouvernement qui sont énoncées dans la réponse du gouvernement pour le châtaignier d’Amérique. Le gouvernement de l’Ontario a mené directement certaines mesures afin de faire ce qui suit :

  • renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD;
  • encourager la soumission de données sur le châtaignier d’Amérique à l’entrepôt de données central du gouvernement au CIPN;
  • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en péril en Ontario;
  • protéger le châtaignier d’Amérique et son habitat par l’entremise de la LEVD;
  • appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries, et les collectivités autochtones partenaires pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le châtaignier d’Amérique. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs;
  • établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et réduire le chevauchement des travaux.

Les mesures appuyées par le gouvernement s’articulent autour de domaines d’intervention visant le rétablissement. Des progrès ont été accomplis relativement à tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et à la majorité des mesures connexes énoncées dans la réponse du gouvernement relative au châtaignier d’Amérique.

Dans le cadre de l’objectif visant à recenser les peuplements du châtaignier d’Amérique dont la présence est connue en Ontario, et surveiller ces peuplements et leur habitat, d’importants progrès ont été réalisés en ce qui concerne la mesure 1 et des progrès initiaux ont été accomplis en ce qui concerne la mesure 2.

  • Concevoir et mettre en œuvre un programme normalisé de recensement et de surveillance des peuplements naturels du châtaignier d’Amérique, afin :
    • de détecter les peuplements inconnus
    • de faire régulièrement un recensement et une évaluation de l’état de santé des peuplements du châtaignier d’Amérique
    • de déterminer l’état de l’habitat aux endroits où cet arbre est établi (mesure 1 – hautement prioritaire)
  • Relever et évaluer les peuplements plantés du châtaignier d’Amérique en Ontario, afin :
    • de déterminer la lignée et l’origine géographique des arbres, lorsque cela est possible
    • d’utiliser ces peuplements comme sources potentielles d’arbres génétiquement résistants, à des fins de recherche et pour de futures activités de rétablissement du châtaignier d’Amérique
    • de réduire le risque que le virus du chancre du châtaignier puisse être transmis de châtaigniers plantés à des châtaigniers d’Amérique naturels (mesure 2)

La mesure 1 et la mesure 2 ont été mises en œuvre par l’entremise de divers projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Ces projets ont été réalisés par des organismes à but non lucratif, des clubs naturalistes et des offices de protection de la nature qui ont élaboré et mis en œuvre des enquêtes sur le terrain, des évaluations de santé et des programmes de surveillance qui ont donné lieu à de nouvelles occurrences et à une meilleure connaissance des conditions de l’habitat et de la maladie chez les occurrences existantes.

Dans le cadre de l’objectif visant à concevoir des moyens de juguler le danger du chancre du châtaignier et évaluer ces moyens, des progrès initiaux ont été accomplis en ce qui concerne les mesures 3 à 6.

  • Préserver et améliorer la diversité génétique du châtaignier d’Amérique par l’établissement de plantations en quarantaine (par exemple, à partir de graines ou de clones) et la propagation facilitée (par exemple, la pollinisation croisée) dans les peuplements d’origine naturelle (mesure 3 – hautement prioritaire).
  • Voir s’il serait efficace de produire une essence modifiée du châtaignier d’Amérique en utilisant des gènes d’une essence de châtaignier (par exemple, le châtaignier de Chine) qui résiste au chancre ou le tolère (mesure 4 – hautement prioritaire).
  • Voir s’il serait efficace de croiser le châtaignier d’Amérique avec d’autres essences de châtaigniers afin d’accroître la résistance au chancre (mesure 5).
  • Voir s’il serait efficace d’inoculer les arbres pour rendre le châtaignier d’Amérique moins vulnérable à la maladie (mesure 6).

La mesure 3 et la mesure 5 ont été mises en œuvre par l’entremise de divers projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril et entrepris par des organismes à but non lucratif. Ces projets comprennent le prélèvement de semences, la reproduction d’hybrides résistants au chancre du châtaignier et la surveillance des arbres hybrides afin de détecter la présence et la croissance des lésions causées par le chancre du châtaignier.

Des progrès ont été accomplis dans le cadre de l’objectif visant à sensibiliser davantage le public au problème du chancre du châtaignier et à la nécessité de protéger le châtaignier d’Amérique.

  • Faire prendre conscience aux organismes chargés de gérer les terres, aux propriétaires privés, aux partenaires du milieu de la conservation, et les collectivités autochtones qu’il faut accroître la protection du châtaignier d’Amérique, réduire le déplacement de toutes les essences de châtaigniers et limiter la propagation du chancre du châtaignier (mesure 7).

Cette mesure a été mise en œuvre par l’entremise de divers projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril et exécutés par des organismes à but non lucratif, qui ont sensibilisé le public par rapport au châtaignier d’Amérique par l’entremise de festivals d’intendance, de sites Web et de fiches d’information destinés aux propriétaires fonciers.

L’objectif pour le rétablissement du châtaignier d’Amérique est de maintenir le nombre et la distribution de ces arbres en Ontario tout en accroissant leur diversité génétique et leur succès de la reproduction, et quand cela est possible, de voir s’il serait réalisable d’employer des moyens de lutte contre le chancre du châtaignier afin de rétablir cet arbre à un état où il pourrait se reconstituer naturellement. Les efforts déployés vers l’accomplissement des mesures menées et appuyées par le gouvernement ont contribué aux progrès vers l’atteinte de cet objectif. Par exemple, les partenaires d’intendance ont déployé des efforts importants pour surveiller les populations existantes et en relever de nouvelles, pour améliorer la diversité génétique et pour étudier les mesures visant à favoriser la résistance au chancre du châtaignier. Grâce à ces efforts, et conformément à l’objectif de rétablissement, les observations provinciales indiquent que le châtaignier d’Amérique subsiste en Ontario, avec deux populations auparavant considérées comme historiques et 11 nouvelles populations du châtaignier d’Amérique relevées depuis 2008.

Recommandations

Comme le stipule la Déclaration, l’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer plus facilement les ajustements à faire pour parvenir à protéger et à rétablir les espèces. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la réponse du gouvernement relative au châtaignier d’Amérique devrait continuer de guider la protection et le rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la réponse du gouvernement n désigne comme hautement prioritaires. Comparativement aux mesures ayant reçu un appui plus important, les mesures suivantes ont reçu moins d’appui et pourraient constituer une priorité pour les prochaines activités et décisions connexes concernant la protection et le rétablissement de l’espèce :

  • Voir s’il serait approprié d’intervenir, par un moyen comme l’hybridation, pour rétablir le châtaignier d’Amérique en Ontario, voir quand et comment cela pourrait être fait, et mener une consultation à cet égard (mesure menée par le gouvernement) et voir s’il serait efficace de produire une essence résistante ou tolérante au chancre (mesure 4 – hautement prioritaire) ou d’inoculer les arbres (mesure 6).

Même si des progrès initiaux ont été réalisés dans la préservation et l’amélioration de la diversité génétique (mesure 3) et dans l’étude de l’efficacité de croiser le châtaignier d’Amérique avec d’autres essences de châtaignier pour accroître la résistance au chancre (mesure 5), des travaux supplémentaires sont nécessaires pour mettre pleinement en œuvre ces mesures.

À l’avenir, la protection et le rétablissement du châtaignier d’Amérique continueront d’être une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un grand nombre de particuliers, d’organismes et de collectivités. Un soutien financier pour la mise en place des mesures pourrait être offert par l’intermédiaire du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario. Le gouvernement pourrait aussi donner des conseils sur la possible nécessité d’obtenir une autorisation en vertu de la LEVD ou d’autres lois avant d’entreprendre un projet. En travaillant ensemble, nous pourrons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement du châtaignier d’Amérique en Ontario.

Résumé des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement du châtaignier d’Amérique (2007 à 2017)

Situation provinciale

Le châtaignier d’Amérique est désigné comme espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Avant sa transition vers la LEVD, le châtaignier d’Amérique était inscrit comme espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario, mais n’était pas réglementé au titre de la version précédente de la Loi sur les espèces en voie de disparition. L’espèce est protégée depuis 2008 en vertu de la LEVD, loi qui interdit de la tuer, la blesser, la harceler, la capturer ou la prendre, et son habitat est protégé de l’endommagement et de la destruction depuis 2013.

Documents et directives propres à l’espèce publiés par le gouvernement

Projets d’intendance soutenus par le gouvernement

  • À l’aide du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de réaliser 29 projets qui ont contribué à la protection et au rétablissement du châtaignier d’Amérique. Neuf projets (590 152 $) portaient exclusivement sur le châtaignier d’Amérique et les vingt autres projets (790 146 $) portaient sur plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique.
  • Le soutien financier du gouvernement a aidé les partenaires d’intendance à faire participer 2 074 personnes qui ont consacré bénévolement 32 845 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement de plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique. La valeur estimée de ces participations bénévoles, à laquelle s’ajoutent le financement et l’appui non financier, s’élève à environ 2 123 279 $.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré que leurs interventions ont permis d’améliorer 3 105 hectares d’habitat pour le châtaignier d’Amérique et les autres espèces en péril qui habitent le même écosystème.
  • Les partenaires d’intendance ont déclaré avoir procédé à une sensibilisation sur plusieurs espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique, auprès de 131 910 personnes.

Soutien des activités humaines tout en assurant l’appui nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Le gouvernement a délivré huit permis pour cette espèce : sept « permis destinés à la protection et au rétablissement » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)b), et un « permis pour avantage plus que compensatoire » a été délivré en vertu de l’alinéa 17(2)c) de la LEVD.
  • Dix-sept accords ont été conclus pour le châtaignier d’Amérique. Ces accords ont été autorisés par l’entremise du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Dix-huit activités ont été enregistrées pour cette espèce. Les activités ont été enregistrées sous « Installations de drainage » (article 23.9), « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18) et « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) en vertu du Règlement de l’Ontario 242/08 de la LEVD.

Occurrences et répartition

  • Cent seize populations de châtaignier d’Amérique ont été répertoriées dans la zone carolinienne du sud-ouest de l’Ontario. Actuellement, 74 de ces populations sont existantes (et 62 d’entre elles ont été observées depuis 2008), 39 sont considérées comme historiques et les trois autres sont considérées comme disparues du pays. Depuis 2008, le statut de 19 populations est passé de « existante » à « historique » en fonction de la date de la dernière observation, deux populations sont passées d’« historique » à « existante », leur existence ayant été confirmée par des efforts de surveillance, et 11 nouvelles populations ont été relevées depuis 2008, ce qui indique que l’espèce continue de survivre en Ontario et de maintenir une viabilité positive.

Renseignements connexes

Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition

Centre d’information sur le patrimoine naturel

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario

Le Règlement de l’Ontario 242/08 de la Loi sur les espèces en voie de disparition

Le Programme de rétablissement et la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement du châtaignier d’Amérique

Orientation de politique relativement à « nuire et harceler » aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition

Liste des espèces en péril en Ontario

Programme d’intendance des espèces en péril

Références

Tindall J.R., J.A. Gerrath, M. Melzer, K. McKendry, B.C. Husband et G.J. Boland. 2004. Ecological status of American chestnut (Castanea dentata) in its native range in Canada. Revue canadienne de recherche forestière, 34 : 2554 à 2563.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Aux fins du présent rapport, une « espèce en transition » est une espèce en voie de disparition ou menacée inscrite aux annexes 1, 3 ou 4 de la LEVD qui a conservé le même statut depuis juin 2008.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Certains projets appuyés dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril peuvent nécessiter un permis en vertu de l’alinéa 17(2)b) pour pouvoir mener à bien le projet. Par conséquent, il est possible que certains permis en vertu de l’alinéa 17(2)b) mentionnés dans la partie 7 du présent rapport aient été délivrés pour autoriser ces projets.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Une population est une zone de terre ou d’eau sur ou dans laquelle un élément (p. ex., le châtaignier d’Amérique) est ou a été présent. Elle comprend au moins une observation, et la zone a une valeur pratique de conservation puisqu’elle est importante pour la conservation de l’espèce. Le terme technique que l’on emploie à cet effet est « occurrence d’élément ».