A photograph of Noyer cendré

Photo : © darlingtonpp CC BY-NC 4.0

Renseignements sur l’espèce

Ce rapport d’étape fait un survol des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du noyer cendré (Juglans cinerea) en Ontario, de 2007 à 2018, en s’appuyant sur une politique propre à l’espèce. Le présent rapport respecte l’exigence législative qui prévoit un examen des progrès accomplis en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). Le noyer cendré est inscrit à titre d’espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) en vertu de la LEVD.

Le noyer cendré est classé en tant qu’espèce en péril en Ontario depuis 2004. Il a été évalué à l’origine à titre d’espèce en voie de disparition (en 2004) et a conservé ce statut lors de l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008.

En tant qu’espèce en voie de disparition, le noyer cendré bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre en vertu de la LEVD, depuis 2008.

De plus, l’habitat de l’espèce est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis le 30 juin 2013, en s’appuyant sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD.

La politique propre à l’espèce qui vise le noyer cendré, connue sous le nom de Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, a été élaborée en 2014. Elle présente l’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement de l’espèce et les mesures qu’il compte mener ou soutenir pour l’atteindre, et ses priorités à cet égard. La Déclaration se fonde sur les conseils scientifiques formulés dans le programme de rétablissement au moment de la mise au point de mesures de rétablissement pour l’espèce. Comme le prévoit la Loi, l’examen permet au gouvernement de rendre compte de ses progrès relativement à la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement énoncées dans la Déclaration. L’examen peut également aider à définir des ajustements et des adaptations possibles en vue de faciliter la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement afin d’atteindre l’objectif de rétablissement de l’espèce.

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2008 Protection de l'espèce
 
2013 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013.
 
2013 Achèvement du programme de rétablissement
 
2014 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2019 Achèvement de l'examen
 

Le chancre du noyer cendré constitue la menace principale pour la survie des populations du noyer cendré en Ontario. Le chancre du noyer cendré (Ophiognomonia clavigignenti-juglandacearum) est une maladie fongique qui détruit les arbres de toutes les tailles en réduisant le débit de l'eau et des nutriments. De plus amples renseignements au sujet du noyer cendré, y compris les menaces qui pèsent sur lui et les mesures prises à l’égard de sa protection et de son rétablissement, peuvent être trouvés sur la page Web du gouvernement de l’Ontario qui traite du noyer cendré. Il est possible de consulter un résumé des progrès accomplis par le gouvernement en matière de protection et de rétablissement du noyer cendré, ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme sur les espèces en péril sur la page Web Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Aperçu

Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du noyer cendré

  • L’objectif à long terme du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement du noyer cendré en Ontario, qui figure dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, est de « maintenir les populations existantes, ou d'en accroître leur nombre, de sorte qu'elles s'autosuffisent au sein de leur aire de répartition actuelle en Ontario ».
  • On a réalisé des progrès à l’égard de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures menées par le gouvernement formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement. Des progrès ont également été accomplis à l’égard de l’ensemble des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la mise en œuvre de la majorité des mesures connexes. Parmi les exemples de progrès accomplis, on compte :
    • l'élaboration et le peaufinage du document Ligne directrice pour l’évaluation du noyer cendré : Évaluation de la santé du noyer cendré aux fins de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition en 2011 et 2014, respectivement, afin de fournir une orientation plus détaillée
    • l’élaboration de documents de formation et d’évaluation, et de modèles de rapport d’évaluation à l’intention des évaluateurs de la santé du noyer cendré (ÉSNC), et la tenue en règle et à jour de la liste des évaluateurs
    • la tenue, par des ÉSNC désignés, d’évaluations de la santé des noyers cendrés à l’échelle de leurs aires de répartition dans le sud de l’Ontario, et le recensement d’arbres pouvant résister au chancre du noyer cendré
    • la mise en place d’installations pour l’archivage du matériel génétique d’individus en bonne santé (et possiblement résistants au chancre) du noyer cendré, avec le soutien financier du Programme d’intendance des espèces en péril, et la récolte et la propagation de graines pour la production de semis aux fins de plantation
  • Conformément à la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, d’autres travaux s’imposent en vue :
    • d’élaborer et de mettre en œuvre un protocole normalisé de recensement et de surveillance du noyer cendré
    • de poursuivre les travaux d’enquêtes pour déterminer si la résistance au chancre que présente le noyer cendré peut être attribuée à des traits génétiques supposés ou à un fondement environnemental
    • de déterminer si oui ou non les hybrides de noyer cendré ont une résistance génétique au chancre du noyer cendré, et si oui ou non ces renseignements peuvent contribuer au rétablissement du noyer centré en Ontario

Occurrences et répartition

  • Le noyer cendré a une vaste aire de répartition sur l’ensemble du sud et de l’est de l’Ontario, d’une étendue d’environ 76 100 kilomètres carrés selon de récentes observations, qui s’ajoutent au 5 900 kilomètres carrés recensés lors d’observations historiques.
  • Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu environ 15 000 signalements du noyer cendré, qui reposent sur des observations faites entre 1820 et 2018.
  • Depuis 2008, l’espèce a été observée à des emplacements qu’elle n’était pas réputée fréquenter, et à des emplacements que l’on considérait comme historiques. Le statut de certaines populations footnote 1 ou occurrences locales est passé de celui d’espèce extante à celui d’espèce historique footnote 2 en fonction des dates des dernières observations de ces populations. Selon les derniers renseignements, la répartition estimée des populations extantes de l’espèce s’étend sur un plus vaste territoire (plus grand de 33 100 kilomètres carrés) que l’on croyait en 2008.

Projets d’intendance financés par le gouvernement

  • Par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de mener 74 projets à l’appui de la protection et du rétablissement du noyer cendré. Huit projets (237 960 $) portaient exclusivement sur le noyer cendré, tandis que les 66 autres (2 620 483 $) ciblaient plusieurs espèces en péril, dont le noyer cendré.
  • Le soutien du gouvernement a aidé ses partenaires du programme d’intendance à mobiliser 4 274 bénévoles qui ont consacré 68 887 heures à des activités de protection et de rétablissement d’espèces en péril, dont le noyer cendré. La valeur estimée de ces participations bénévoles, des fonds additionnels et de l’appui non financier est de 4 955 417 $.
  • Les partenaires en intendance ont déclaré que leurs efforts ont permis d’améliorer 5 747 hectares d’habitat dont pourra bénéficier le noyer cendré, ainsi que les autres espèces en péril vivant dans cet écosystème.
  • Les partenaires en intendance ont déclaré avoir sensibilisé 586 585 personnes à plusieurs espèces en péril, y compris au noyer cendré.

Soutien d’activités humaines, tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • Le gouvernement de l’Ontario a délivré 86 permis (en date d’octobre 2019) relativement à cette espèce. Des 86 permis, 4 « permis pour protéger la santé ou la sécurité des êtres humains » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17 (2) a), 7 « permis pour raison de protection ou de rétablissement » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17 (2) b) et 75 « permis pour avantage plus que compensatoire » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17 (2) c) de la LEVD.
  • Relativement au noyer cendré, 71 ententes ont été conclues aux termes du Règlement de l'Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • On a consigné 471 activités pour l’espèce. La plupart des activités ont été consignées sous les articles « noyer cendré » (article 23.7) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18) du Règlement de l'Ontario 242/08, pris en application de la LEVD.

Rapport des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du noyer cendré

Objectif de rétablissement

L’objectif à long terme du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement du noyer cendré est de maintenir les populations existantes, ou d'en accroître leur nombre, de sorte qu'elles s'autosuffisent au sein de leur aire de répartition actuelle en Ontario.

La mise en œuvre de mesures menées par le gouvernement et de mesures appuyées par le gouvernement témoigne des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs souhaités, dont l’objectif de rétablissement pour l’espèce formulé dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement.

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures menées par le gouvernement

On a réalisé des progrès relativement à la mise en œuvre de l’ensemble des mesures menées par le gouvernement qui sont formulées dans la Déclaration. Parmi les mesures communes que le gouvernement mène dans le cadre de l’objectif de rétablissement de l’espèce, on compte :

  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d'évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
  • Encourager la soumission de statistiques sur le noyer cendré à l'entrepôt de données du gouvernement au Centre d'information sur le patrimoine naturel.
  • Entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d'augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en péril en Ontario.
  • Protéger le noyer cendré et son habitat par l'entremise de la LEVD.
  • Appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu'ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le bouleau flexible. Ce soutien prendra la forme de financement, d'ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs.
  • Établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l'appui gouvernemental afin d'encourager la collaboration et réduire le chevauchement des travaux.

Parcs Ontario protège l’habitat du noyer cendré dans 26 de ses parcs à l’échelle du sud-est de l’Ontario et entreprend des activités de sensibilisation et d’éducation par le biais de programme de découverte dans certains parcs. Les membres du personnel de Parcs Ontario ont également consigné de nouvelles observations du noyer cendré dans les parcs au cours des cinq dernières années, suite à la réalisation d’activités périodiques de recensement et de surveillance.

Le gouvernement a également directement entrepris les mesures suivantes propres à l’espèce :

  • Continuer d'appliquer les directives du gouvernement provincial aux pratiques forestières sur les terres forestières de la Couronne dans les zones où l'on trouve des noyers cendrés.
  • Continuer d'appliquer l'article 23.7 du Règlement de l'Ontario 242/08 et de surveiller sa mise en œuvre. Le gouvernement évaluera de nouveau l'orientation de ce règlement au cours des cinq prochaines années après avoir examiné les progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement des noyers cendrés. Dans le cadre de cet examen des progrès, le gouvernement déterminera si la mise en œuvre du règlement s'harmonise toujours à son objectif relatif au rétablissement des noyers cendrés en Ontario.
  • Maintenir à jour la Ligne directrice pour l'évaluation du noyer cendré :  Évaluation de la santé du noyer cendré aux fins de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition du ministère des Richesses naturelles ainsi que la liste des évaluateurs de la santé des noyers cendrés désignés qui sont en règle.
  • Établir des normes relatives à la formation des évaluateurs de la santé des noyers cendrés et coordonner cette dernière en collaboration avec des partenaires.
  • Collaborer avec les partenaires du gouvernement fédéral, s'il y a lieu, afin de les soutenir dans la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement prévues dans le « Programme de rétablissement du noyer cendré (Juglans cinerea) au Canada » élaboré par Environnement Canada.

Le gouvernement de l’Ontario a surveillé et continue de surveiller la mise en œuvre de l’article 23.7 du Règlement de l'Ontario 242/08. Une vérification des inscriptions a permis de déterminer que les déclarants ont soumis des rapports des activités de surveillance et d’entretien qu’ils avaient réalisées, comme la vérification du taux d’humidité des sols, l’arrosage pendant les périodes de faibles précipitations, l’installation de corsets d’arbres pour protéger les semis du noyer cendré du broutage et le fauchage de la végétation autour des semis pour empêcher l’ombre. Les résultats des rapports de vérification présentés au gouvernement font état d’un haut taux de survie des semis à la fin de la période exigée de surveillance et d’entretien. Des études approfondies des conditions de santé des semis de remplacement permettraient de déterminer leur taux de survie à long terme et d’établir si la mise en œuvre du Règlement concorde toujours avec l’objectif de rétablissement du gouvernement relativement au noyer cendré en Ontario.

Les principaux progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures susmentionnées sont présentés ci-dessous.

Guides et ressources

Le guide intitulé Ligne directrice pour l’évaluation du noyer cendré : Évaluation de la santé du noyer cendré aux fins de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition a été élaboré à l’origine en 2011, puis a été remplacé par une version plus étoffée en décembre 2014. Ces lignes directrices fournissent une orientation à l’intention du personnel du gouvernement et des ÉSNC en ce qui a trait à la réalisation d’une évaluation de la santé du noyer cendré aux fins de la LEVD footnote 3 . Des documents normalisés de formation et d’évaluation, dans le cadre du cours de formation Butternut Health Assessment Workshop (cours de formation sur l’évaluation de la santé du noyer cendré), et un nouveau guide pratique sur l’évaluation de la santé du noyer cendré ont été élaborés afin de mettre à jour les documents de formation existants par l’ajout de renseignements portant sur le Règlement. Seize cours de formation sur l’évaluation de la santé du noyer cendré ont été offerts par la Forest Gene Conservation Association (FGCA) au nom du gouvernement depuis l’entrée en vigueur du Règlement en 2013. La liste des évaluateurs de la santé du noyer cendré en règle est tenue à jour en collaboration avec les instructeurs du cours de formation sur l’évaluation de la santé du noyer cendré.

Dans le cadre des opérations forestières menées sur les terres de la Couronne en Ontario, le guide intitulé Forest Management Guide for Conserving Biodiversity at the Stand and Site Scales (guide de gestion forestière pour la conservation de la biodiversité à l’échelle du peuplement et du site – en anglais seulement) sert aux gestionnaires des forêts lors de la planification et de la mise en œuvre d’opérations forestières. Il propose une orientation en ce qui a trait aux normes, aux lignes directrices, aux pratiques de gestion exemplaires pour l’entretien et le signalement de noyers cendrés en bonne santé, à l’abattage d’arbres infectés par le chancre du noyer cendré et à la création de conditions de peuplement propices à la régénération du noyer cendré.

Occurrences et répartition

Le noyer cendré est une espèce largement répandue dans le sud et dans l’est de l’Ontario. Compte tenu de la répartition relativement vaste de l’espèce et du nombre élevé de signalements transmis, les renseignements sur la présence de cette espèce ont été évalués à l’échelle du paysage en utilisant des « carrés » de quadrillage de 10 kilomètres sur 10 afin d’obtenir une répartition approximative de l’espèce. Les carrés ont servi à estimer les endroits où cette espèce avait été récemment observée au cours des 20 dernières années, ainsi que les endroits où cette espèce est considérée comme étant historique. C’est en utilisant cette approche que l’on a récemment observé l’espèce dans 761 carrés, et on compte 59 carrés supplémentaires qui contiennent des observations historiques de l’espèce. Cela équivaut à une aire de répartition estimée à environ 76 100 kilomètres carrés d’après de récentes observations de l’espèce, auxquels viennent s’ajouter 5 900 kilomètres carrés d’après les observations historiques.

Le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu environ 15 000 signalements du noyer cendré, qui reposent sur des observations faites entre 1820 et 2018. Depuis 2008, la présence du noyer cendré a été observée dans 331 carrés que l’espèce n’était pas réputée fréquenter et a été confirmée dans 253 carrés, dont 23 où les populations du noyer cendré étaient considérées historiques. Les populations de 59 carrés sont maintenant considérées comme historiques en raison de la date de la dernière observation de l’espèce. En se fondant sur les derniers renseignements disponibles, on estime que la population extante de l’espèce occupe une plus grande aire de répartition (plus grande de 33 100 kilomètres carrés) que ce qui était connu en 2018. Cet agrandissement de l’aire de répartition estimée de l’espèce est sans doute attribuable aux efforts accrus déployés en matière de surveillance et de sensibilisation à l’égard du noyer cendré, ainsi qu’aux connaissances accrues de la répartition de l’espèce, plutôt qu’à une réelle augmentation de la population totale. Les rapports de situation pour ces espèces (COSEPAC 2017 et CDSEPO 2017) indiquent que les populations du noyer cendré continuent de diminuer en raison du taux élevé d’infection par le chancre du noyer cendré, du faible taux de survie des semis et du fait qu’il n’y a eu presque aucun recrutement parmi les catégories d’âge de reproduction.

Il est possible que des observations du noyer cendré n’aient pas été communiquées au gouvernement. Encourager la transmission au gouvernement des observations de ces espèces fait partie des mesures menées par le gouvernement inscrites dans la Déclaration. La communication d’observations d’individus de l’espèce accroît nos connaissances des lieux où ils sont présents et peut jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité de ses populations.

Il est conseillé à toutes et à tous, ou pourrait être obligatoire aux termes d’une autorisation ou d’une approbation, de soumettre au CIPN leurs observations du noyer cendré et de toute autre espèce en péril afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations. Les observations peuvent désormais être communiquées au CIPN par le biais du projet sur les espèces rares en Ontario, dans iNaturalist.

  • 15,000
    signalements de ces espèces ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement du noyer cendré constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans sa déclaration. Par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a financé 74 projets conçus pour favoriser la protection et le rétablissement du noyer cendré footnote 4 , dont 8 projets (237 960 $) portaient exclusivement sur l’espèce, tandis que les 66 autres (2 620 483 $) ciblaient plusieurs espèces en péril, dont le noyer cendré. Les partenaires dont les projets ciblaient uniquement le noyer cendré ont signalé qu’en plus du financement du gouvernement, ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires et d’un appui non financier (417 390 $) d’autres sources, tout comme les partenaires dont les projets ciblaient plusieurs espèces en péril, dont le noyer cendré (4 538 027 $). Ces montants de financement supplémentaire comprennent un appui en nature, sous forme de temps et d’expertise, de la part de bénévoles.

Les partenaires d’intendance ont également indiqué que le soutien financier de la province leur avait permis de bénéficier d’un appui en nature en faisant participer bénévolement 273 personnes, qui ont consacré 1 082 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement qui portaient uniquement sur le noyer cendré, ce qui représente une valeur estimée à 48 495 $. De plus, 4 001 bénévoles ont consacré 67 805 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement qui portaient sur plusieurs espèces en péril, y compris le noyer cendré, ce qui représente une valeur estimée à 1 626 386 $. Les partenaires en intendance ont indiqué que leurs efforts et ceux des bénévoles en vue de mettre en œuvre les mesures énoncées dans la Déclaration du gouvernement, ont permis d’améliorer 5 747 hectares d’habitat dont pourront bénéficier plusieurs espèces en péril, y compris le noyer cendré. En outre, les partenaires d’intendance ont indiqué avoir offert une sensibilisation ciblée sur le noyer cendré à 9 912 personnes, ainsi qu’une sensibilisation fondée sur une approche écosystémique ciblant plusieurs espèces, y compris le noyer cendré, à plus de 576 673 personnes.

Les paragraphes suivants mettent en évidence deux projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril.

Plusieurs mesures désignées comme hautement prioritaires ont été mises en œuvre par la Gene Conservation Association (FGCA), sous forme de nombreux projets financés par Programme d’intendance des espèces en péril de 2008 à 2014. Par le biais de ces projets, la FGCA a entrepris une importante campagne de sensibilisation du public à l’égard des répercussions du chancre du noyer cendré et de l’importance de la préservation de tous les noyers cendrés, particulièrement ceux qui semblent présenter une tolérance ou une résistance au chancre du noyer cendré. De concert avec des bénévoles dévoués, des propriétaires de boisés et des organismes de conservation, la FGCA a relevé des milliers de noyers cendrés, y compris des centaines qui présentaient des signes de vigueur malgré une exposition probable au chancre du noyer cendré. La FGCA a tenu des ateliers, a fait circuler des documents éducatifs lors d’événements dans des boisés et a visité les propriétés de propriétaires fonciers pour inciter ces derniers à repérer et préserver les noyers cendrés en bonne santé. Ces projets appuient la mise en œuvre de la mesure hautement prioritaire qui consiste à sensibiliser le public à l’égard des mesures qui peuvent être prises pour soutenir la croissance et le recrutement de noyers cendrés en bonne santé dans les boisés.

En plus de ses efforts en vue de repérer des individus du noyer cendré et de promouvoir la préservation de l’espèce in situ (c.-à-d. là où l’arbre est présent), la FGCA a mis sur pied un programme à long terme d’archivage du noyer cendré appuyé par le Programme d’intendance des espèces en péril de 2011 à 2013. L’archivage du noyer cendré mise sur le clonage d’individus du noyer cendré que l’on présume résistants (qui semblent tolérants ou résistants à l’infection par le chancre du noyer cendré) par la greffe de leur matériel génétique sur des porte-greffes (une tige ayant un enracinement bien établi dans un pot de plantation). Pour ce faire, la FGCA greffe des scions (brindilles) d’un noyer cendré que l’on présume résistant au chancre du noyer cendré sur un porte-greffes, effectue l’entretien sylvicole du greffon sous climat contrôlé, puis plante le semis à l’extérieur et effectue l’entretien sylvicole des greffons dans le verger à graines. L’objectif de la FGCA est d’archiver 500 arbres. À ce jour, plus de 100 arbres ont été mis en réserve. La FGCA assure la gestion de cinq vergers à graines (aussi appelés archives) répartis sur l’ensemble de l’aire de répartition du noyer cendré, dont deux à Kemptville, deux à l’ouest de Barrie et un au sud-ouest de Kitchener. La FGCA fait la distribution de graines et de semis provenant de ces vergers à des fins de plantation en Ontario.

La FGCA et l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau collaborent également avec des partenaires locaux en vue de promouvoir le prélèvement de graines de noyers cendrés en bonne santé. L’Institut de recherche forestière de l’Ontario analyse l’ADN des arbres parents afin de confirmer qu’il s’agit de noyers cendrés et non d’espèces hybrides. Lors des années où la récolte de semences est bonne, la FGCA fait pousser et distribue plusieurs centaines de semis à des fins de projets d’intendance et pour répondre aux besoins en matière de plantation de remplacement. De la même manière, l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau fait pousser et distribue plusieurs milliers de semis de noyer cendré par année. Ces projets contribuent à la mise en œuvre de la mesure appuyée par le gouvernement qui consiste à recueillir et à conserver le matériel génétique du noyer cendré qui peut contribuer à rétablir l'espèce.

Programme d’intendance des espèces en péril

  • numéro
    74

    projets incluaient le Noyer cendré

  • Téphrosie de Virginie
    237 960 $

    pour le Noyer cendré exclusivement

  • multiple projects
    2 620 483 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont le Noyer cendré

  • pièces de monnaie
    417 390 $

    en appui et financement supplémentaires

  • deux mains en l'air
    4 274

    bénévoles

  • horloge
    68 887

    heures de bénévolat

  • megaphone
    576 673

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • landscape picture
    5 747

    hectares d'habitat amélioré

Soutien d’activités humaines, tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

L’appui des partenaires au moyen de permis et des conditions connexes est une importante mesure menée par le gouvernement.

La Province de l’Ontario a élaboré une approche pour protéger et conserver les noyers cendrés tout en respectant la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) à l’aide de diverses activités touchant le paysage. Pour soutenir cette approche, on évalue la santé des noyers cendrés afin de déterminer la mesure dans laquelle les arbres sont atteints du chancre du noyer cendré. Dans son rapport, l’évaluateur de la santé des noyers cendrés classera chaque arbre dans une des trois catégories définies à partir des critères du gouvernement, qui sont décrits dans le document intitulé Ligne directrice pour l’évaluation du noyer cendré. Les catégories constituent un cadre de classification de la capacité de chaque arbre à contribuer à la protection ou au rétablissement de l’essence et son utilité pour déterminer de possibles sources de résistance au chancre du noyer cendré. La province a adopté un règlement en vertu de la LEVD (Règl. de l’Ont. 242/08) pour soustraire les noyers cendrés à l’application de la Loi, selon la catégorie attribuée à l’arbre. Les activités qui auront une incidence sur les arbres de catégorie 2 et 3 nécessitent l’obtention d’une autorisation (p. ex., un permis), tandis que celles qui ont une incidence sur les arbres de catégorie 1 peuvent être menées sans qu’une autorisation en vertu de la LEVD soit nécessaire.

  • La catégorie 1 correspond aux arbres atteints du chancre du noyer cendré à un degré si avancé que son maintien ne favoriserait pas la protection ou le rétablissement de l’espèce dans l’aire où l’arbre est situé.
  • La catégorie 2 correspond aux arbres qui ne sont pas atteints du chancre du noyer cendré ou en sont atteints, mais à un degré qui n’est pas trop avancé, et son maintien pourrait favoriser la protection ou le rétablissement de l’espèce dans l’aire où l’arbre est situé.
  • La catégorie 3 correspond aux arbres qui montrent des signes de résistance ou de tolérance aux infections à chancre du noyer cendré et pourraient donc se révéler utiles pour déterminer des façons de prévenir l’infection ou d’y résister afin de favoriser la protection ou le rétablissement des noyers cendrés.

Pour appliquer des mesures de protection là où elles sont le plus nécessaires et réduire le fardeau pour la population ontarienne, le gouvernement a simplifié le processus d’autorisation pour les noyers cendrés. Comme les arbres de la catégorie 1 sont atteints du chancre du noyer cendré à un degré si avancé que leur maintien ne favoriserait pas la protection ou le rétablissement de l’essence, toute activité qui aurait une incidence sur un arbre de cette catégorie ne nécessite pas d’autorisation en vertu de la LEVD , suivant une période de 30 jours après le dépôt du rapport d’évaluation de la santé du noyer cendré au gouvernement. Comme les arbres de catégorie 2 et 3 sont jugés utiles pour favoriser la protection et le rétablissement des noyers cendrés, l’Ontario prévoit des mesures de protection strictes là où elles sont le plus nécessaires en exigeant des autorisations pour les activités qui ont un impact sur les arbres de ces catégories, comme en font foi les autorisations suivantes prévues par la LEVD.

Depuis que le noyer cendré bénéficie d’une protection en vertu de la LEVD, 86 permis ont été délivrés, dont 4 « permis pour raison de santé ou de sécurité » en vertu de l’alinéa 17 (2) a), 7 « permis pour raison de protection et de rétablissement » en vertu de l’alinéa 17 (2) b) et 75 « permis pour avantage plus que compensatoire » en vertu de l’alinéa 17 (2) c).

Un « permis pour raison de protection ou de rétablissement » est délivré si le but principal de l’activité est d’appuyer la protection ou le rétablissement d’une espèce en péril. Des sept « permis pour raison de protection ou de rétablissement », cinq ont été délivrés exclusivement pour le noyer cendré, et deux ont été délivrés pour plusieurs espèces, dont le noyer cendré. Grâce à ces permis, plusieurs organismes ont pu entreprendre des activités, comme la mise sur pied d’un programme de collecte et de propagation de graines, et des enquêtes pour déterminer la taille et le statut des populations et évaluer les menaces propres aux emplacements.

Des « permis pour avantage plus que compensatoire » ont été délivrés au nombre de 75 pour le noyer cendré. Des 75 permis, 67 ont été délivrés exclusivement pour le noyer cendré et 8 ont été délivrés pour plusieurs espèces, dont le noyer cendré. Les permis étaient assortis de plusieurs conditions prévoyant la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le noyer cendré, notamment :

  • la plantation, l’entretien et la surveillance des semis du noyer cendré de remplacement, et la plantation des semis avec d’autres semis indigènes pour émuler les conditions naturelles de l’habitat du noyer cendré
  • l’amélioration des conditions de l’habitat des individus du noyer cendré qui demeurent sur le site en réduisant la fermeture du couvert au-dessus et autour des arbres pour réduire la concurrence et favoriser la santé et la production de graines du noyer cendré
  • la cueillette, le greffage et l’archivage du matériel génétique (scions) des noyers cendrés qui présentent une résistance présumée au chancre du noyer cendré
  • le soutien d’un programme de sensibilisation à l’intention des propriétaires fonciers pour les inciter à repérer et à surveiller les noyers cendrés qu’ils présument résistants (qui semblent tolérants ou résistants à l’infection causée par le chancre du noyer cendré) en Ontario

Le permis était assorti d’autres conditions destinées à réduire au minimum les effets néfastes pour l’espèce, notamment :

  • l’installation de clôtures pour éviter les incidences sur les noyers cendrés qui se trouvent en dehors de l’empreinte du projet
  • la transplantation du noyer dans un endroit adéquat, s’il est possible de le faire
  • la prestation d’une formation à l’intention du personnel chargé des travaux de construction qui porte sur l’identification et la protection de l’espèce
  • le recours aux services de professionnels qualifiés pour mettre en œuvre les conditions dont sont assortis les permis

De plus amples renseignements à l’égard des permis pour avantage plus que compensatoire peuvent être obtenus par le biais du Registre environnemental de l'Ontario.

Soixante-et-onze ententes ont été conclues relativement au noyer cendré. Ces ententes ont été conclues aux termes du Règlement de l'Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions des ententes prévoient l’obligation de mettre en œuvre certaines mesures formulées dans le plan d’atténuation, notamment, mais non exclusivement :

  • le maintien d’une zone tampon clairement indiquée et clôturée autour des noyers cendrés
  • la transplantation d’autant de semis du noyer cendré touchés par la construction que possible
  • la plantation de semis du noyer cendré de remplacement et le recours au compagnonnage d’espèces d’arbres dans des zones déterminées afin d’émuler les conditions naturelles de l’habitat, conformément aux plans de plantation approuvés

En vertu de certains articles du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD, 471 activités pouvant avoir une incidence sur le noyer cendré ou sur son habitat ont été consignées. Cette consignation exige des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, telles qu’elles sont énoncées dans les articles pertinents.

  • « Noyer cendré » (article 23.7) – 211 activités ont été consignées en vertu de cet article, qui exige des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, notamment : demander à un évaluateur de la santé des noyers cendrés d’évaluer la santé des noyers cendrés, remettre le rapport de l’évaluateur au gouvernement et donner la permission d’examiner les arbres au cours de la période de 30 jours qui suit la remise du rapport; consigner auprès du gouvernement l’activité qui prévoit l’élimination d’au plus 10 noyers cendrés de catégorie 2; planter des semis de noyer cendré de remplacement, ainsi que des arbres et des arbustes de compagnonnage; effectuer l’entretien sylvicole et la surveillance des semis, conformément aux règles énoncées dans le Règlement.
  • « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18) – 225 activités ont été consignées en vertu de cet article, qui exige des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, notamment : prendre des mesures raisonnables pour réduire au minimum les conséquences préjudiciables de l’activité pour l’espèce, comme l’installation de clôtures afin de créer une zone de protection, s’il est possible d’accomplir l’activité sans blesser de membres de l’espèce, ou dans la mesure du possible, le transfert du membre de l’espèce dans une zone d’habitat adéquate.
  • « Installations de drainage » (article 23.9), « Activités d’exploration minière initiale » (article 23.10), « Protection des écosystèmes » (article 23.11), « Disposition transitoire : aménagement continu lors de la première inscription d’une espèce » (article 23.13), « Puits d’extraction et carrières » (article 23.14), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et « Centrales éoliennes » (article 23.20) – 35 activités ont été consignées en vertu de ces articles, qui exigent des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, notamment, élaborer un plan d’atténuation et prendre des mesures raisonnables pour réduire au minimum les conséquences préjudiciables de l’activité pour l’espèce.
  • 4
    permis pour santé ou sécurité
  • 7
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 75
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 71
    accords
  • 471
    enregistrements

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées par le gouvernement sont regroupées sous forme d’objectifs de rétablissement prépondérants. Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte de toutes les mesures de rétablissement appuyées par le gouvernement et dans la mise en œuvre de la majorité des mesures connexes qui sont formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le noyer cendré.

Objectif : Améliorer les connaissances sur la répartition, l'abondance et la santé des populations de noyers cendrés et leur habitat en Ontario.

  • Mesure 1 (Hautement prioritaire) – Concevoir et mettre en œuvre un protocole d'enquête et de surveillance normalisé afin de recueillir des renseignements sur les arbres et leur peuplement qui sera utilisé conjointement avec la Ligne directrice pour l'évaluation du noyer cendré :  Évaluation de la santé du noyer cendré aux fins de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, publiée par le ministère des Richesses naturelles. Ce programme devrait permettre :
    • de déterminer les aires de répartition, le nombre et la santé des noyers cendrés et de leurs hybrides en Ontario
    • d'évaluer les conditions de l'habitat sur les sites occupés
    • de repérer et de surveiller les arbres présumés résistants
    • d'évaluer les données démographiques de la population, comme la structure par âge, le recrutement et les taux de mortalité
    • de soumettre des données détaillées au ministère
  • Mesure 2 – Soutenir l'évolution de la capacité des collectivités autochtones à recueillir, emmagasiner et gérer les connaissances traditionnelles autochtones qu'elles détiennent à propos de la répartition, de l'abondance et de l'utilisation historique du noyer cendré. Favoriser la diffusion des renseignements dans la collectivité au sein de laquelle le rétablissement se produit.

En ce qui concerne cet objectif, des progrès considérables ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 1 et de la mesure 2. Les progrès accomplis par rapport à mise en œuvre de la première mesure ont été réalisés dans le cadre de plusieurs projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril et par la mise en œuvre des conditions des autorisations accordées en vertu de la LEVD et des mesures consignées en vertu de l’article du Règlement de l'Ontario 242/08 qui vise le noyer cendré. Les partenaires en intendance et des bénévoles ont déployé des efforts considérables pour repérer des individus du noyer cendré à l’échelle de son aire de répartition en Ontario, évaluer chaque arbre individuel et surveiller la santé de noyers cendrés présumés résistants. Les conditions dont sont assorties les autorisations et les mesures consignées prévoient des exigences, comme celle de soumettre au gouvernement des données détaillées relativement à la santé des noyers cendrés touchés et celle de mener des activités bénéfiques pour l’espèce, comme la plantation de semis de noyer cendrés et la conservation du matériel génétique provenant d’arbres présumés résistants.

Les progrès accomplis par rapport à la mise en œuvre de la mesure 2 ont été réalisés dans le cadre d’un projet financé par le Programme d’intendance des espèces en péril. Une évaluation fondée sur le savoir traditionnel autochtone a été réalisée pour acquérir des connaissances sur les espèces en péril, dont le noyer cendré, dans la communauté de la Première Nation d’Alderville. Des renseignements ont également été recueillis à l’égard des tendances relativement à l’abondance de l’espèce et des changements dans l’utilisation des terres. Les connaissances acquises ont permis de recommander des emplacements devant faire l’objet d’examens approfondis et ont fourni au chef et au conseil d’Alderville des éléments à envisager lors de l’élaboration de plans de conservation et de développement communautaires.

Objectif :  Améliorer les connaissances relatives au noyer cendré et aux menaces qui pèsent sur lui, y compris le chancre du noyer cendré et l'hybridation avec d'autres espèces de la famille des noyers.

  • Mesure No 3 (Hautement Prioritaire) – Continuer les recherches pour déterminer s'il existe un facteur génétique ou environnemental permettant de présenter une résistance au chancre du noyer cendré, ce qui peut comprendre :
    • évaluer la diversité génétique de la population de noyers cendrés en Ontario
    • élaborer et mettre en œuvre des méthodes fiables permettant de vérifier la résistance des arbres
    • évaluer l'incidence des conditions environnementales comme le type de l'habitat et l'importance des facteurs de stress (par exemple, d'autres maladies, insectes et organismes nuisibles exotiques) relativement à la résistance au chancre du noyer cendré
    • au besoin, étudier des démarches permettant d'accroître la résistance par la reproduction ou l'apport de modification à l'environnement

En ce qui concerne cet objectif, des progrès ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 3 par l’élaboration d’un processus normalisé d’évaluation de la santé du noyer cendré, qui permet de recenser les arbres pouvant présenter une résistance au chancre du noyer cendré. Des progrès ont également été réalisés par la mise en œuvre et le peaufinage du processus d’évaluation de la santé. Le processus comprend la collecte de données sur les conditions de l’habitat, comme le drainage du sol, la profondeur et la texture, la communauté végétale et la présence d’espèces concurrentes qui font de l’ombre là où les noyers cendrés sont présents.

Objectif :  Accroître la sensibilisation du public à l'égard du chancre du noyer cendré et de la nécessité de protéger les noyers cendrés en santé.

  • Mesure 7 (Hautement prioritaire) – Sensibiliser les propriétaires privés, les autorités en matière de gestion du territoire, les partenaires en conservation et les collectivités et organismes autochtones au sujet du noyer cendré, y compris en ce qui concerne :
    • les effets négatifs du chancre du noyer cendré
    • les mesures de protection offertes à l'espèce et à son habitat en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition
    • les mesures qu'ils peuvent adopter pour aider à assurer la protection ou le rétablissement de l'espèce, comme la mise en œuvre de pratiques de gestion forestière qui soutiennent la croissance et le recrutement de noyers cendrés en santé dans leurs boisés
  • Mesure 8 – Recueillir et conserver le matériel génétique du noyer cendré qui peut contribuer à rétablir l'espèce. Il pourrait entre autres s'agir de recueillir et de conserver des semences, de créer des vergers au sein desquels des noyers cendrés seraient conservés et de les surveiller afin de soutenir les efforts de recherche et d'intendance, ainsi que d'examiner les possibilités d'entreposer des doubles des semences/germoplasmes de noyers cendrés.

En ce qui concerne cet objectif, des progrès considérables ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 7 et de la mesure 8 sous forme de plusieurs projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Parmi ces projets, on compte des ateliers de sensibilisation à l’intention des propriétaires fonciers, des visites de boisés par des partenaires en intendance et l’élaboration de programmes de collectes de grains du noyer cendré et d’installations d’archivages.

Résumé des progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement du noyer cendré est de maintenir les populations existantes, ou d'en accroître leur nombre, de sorte qu'elles s'autosuffisent au sein de leur aire de répartition actuelle en Ontario. Les efforts consentis pour la mise en œuvre de mesures menées par le gouvernement et de mesures appuyées par le gouvernement ont permis de réaliser des progrès vers l’atteinte de cet objectif. Le répertoire provincial des observations fait état de l’efficacité des efforts déployés en matière de sensibilisation à l’espèce. En effet, le CIPN a reçu 15 000 signalements, et l’on estime que la population de noyer cendré occupe une plus grande aire de répartition (plus grande de 33 100 kilomètres carrés) que ce qui était connu en 2008. Les mesures appuyées par le gouvernement ont sensibilisé le public et renforcé le soutien des propriétaires fonciers relativement à l’évaluation et à la surveillance de la santé du noyer cendré sur leurs propriétés et à la prise de mesures pour appuyer la croissance et le recrutement du noyer cendré dans leurs boisés. Les partenaires en intendance ont mis sur pied des programmes et des installations de collecte de graines et de propagation en vue de conserver le matériel génétique de noyers cendrés présumés résistants.

Recommandations

L’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer si des rajustements de la mise en œuvre de mesures formulées dans la Déclaration s’avèrent nécessaires afin d’assurer la protection et le rétablissement de l’espèce. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la Déclaration du gouvernement relativement au noyer cendré devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la Déclaration du gouvernement désigne comme hautement prioritaires.

Bien que divers niveaux de progrès aient été atteints vers la mise en œuvre des mesures formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le noyer cendré, d’autres travaux s’imposent afin de mettre pleinement en œuvre ces mesures et de contribuer à la protection et au rétablissement à long terme de cette espèce. Par exemple, bien que des progrès aient été accomplis en ce qui a trait à la mise en œuvre de la mesure qui prévoit de poursuivre les travaux d’enquêtes pour déterminer si la résistance au chancre que présente le noyer cendré peut être attribuée à des traits génétiques supposés ou à un fondement environnemental, d’autres travaux s’imposent afin de mettre pleinement en œuvre cette mesure. Les travaux subséquents comprendraient l’évaluation de la diversité génétique des populations du noyer cendré en Ontario et l’influence des conditions environnementales sur la résistance de l’espèce au chancre du noyer cendré, ainsi que l’étude des méthodes susceptibles d’améliorer la résistance. De plus amples renseignements à l’égard de l’état de santé des semis de remplacements permettraient de déterminer leur taux de survie à long terme et de déterminer si la mise en œuvre de l’article 23.7 du Règlement de l'Ontario 242/08 concorde toujours avec l’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement de l’espèce.

De plus, contrairement aux mesures ayant reçu un niveau plus élevé de mise en œuvre, les mesures suivantes ont fait l’objet d’une moindre mise en œuvre et pourraient être prises en compte dans des travaux subséquents pour la protection et le rétablissement de l’espèce :

  • Mesure 4 – Explorer des démarches afin d'éliminer ou de contrôler le chancre du noyer cendré, ou de permettre aux membres d'y résister (par exemple, inoculation, gestion de l'habitat).
  • Mesure 5 – Enquêter sur la portée, ainsi que sur les menaces et avantages potentiels de l'hybridation du noyer cendré avec d'autres espèces de la famille des noyers. Une enquête plus poussée peut être menée afin d'évaluer la gravité de la menace posée par l'hybridation sur la protection et le rétablissement du noyer cendré en Ontario, si les hybrides présentent une résistance génétique au chancre du noyer cendré et, si tel est le cas, si ces connaissances peuvent servir à rétablir le noyer cendré en Ontario.
  • Mesure 6 – Mener des enquêtes sur les menaces, nouvelles et émergentes, qui pèsent sur le noyer cendré (par exemple, la maladie des mille chancres).

La protection et le rétablissement du noyer cendré demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. L’appui financier pour la mise en œuvre des mesures peut être fourni par le biais du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement pourrait aussi déterminer si des autorisations prises en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives sont nécessaires pour entreprendre un projet donné. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement du noyer cendré en Ontario.

Références

Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). 2017. Noyer cendré (Juglans cinerea) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2017. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xiii + 74 pp. (site Web du Registre public des espèces en péril).

Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO). 2017. Ontario Species at Risk Evaluation Report for noyer cendré (Juglans cinerea). Novembre 2017. (site Web du CDSEPO).


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Aux fins du présent rapport, une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (par exemple, le noyer cendré) est ou a été présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations, et la zone représente une valeur pratique en matière de conservation, car il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Avant d’entreprendre une activité pouvant avoir une incidence sur un noyer cendré (de toute taille et de toute condition), l’état de santé de l’arbre doit être évalué par un évaluateur de la santé du noyer cendré (ÉSNC) qualifié, et le rapport d’évaluation doit être soumis au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs. Les résultats des évaluations servent à déterminer si oui ou non l’activité s’inscrit dans le cadre des exigences prévues aux termes du Règlement de l'Ontario 242/08, ou si une autorisation en vertu de la LEVD est nécessaire.
  • note de bas de page[4] Retour au paragraphe Certains projets bénéficiant d’un appui dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril peuvent nécessiter la délivrance d’un permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) afin de mener à bien leurs activités. Par conséquent, certains permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) figurant dans le présent rapport peuvent avoir été émis pour autoriser ces projets.