Espèces envahissantes

Les espèces nuisibles introduites se propagent souvent sans qu’on le sache. Les pêcheurs et plaisanciers doivent connaître les règles sur ces espèces et toujours prendre des précautions pour enrayer leur propagation. La Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario réglemente des activités pour prévenir l’introduction et la propagation des espèces envahissantes qui ont des répercussions néfastes sur la biodiversité et l’économie de l’Ontario. Des règlements fédéraux interdisent également l’introduction de toutes les espèces aquatiques dans les zones où on ne les retrouve pas naturellement.

Pour plus de renseignements sur les espèces envahissantes en Ontario, visitez Espèces envahissantes en Ontario. Pour signaler la présence d’une espèce envahissante, appelez la Ligne d’information sur les espèces envahissantes au 1 800 563-7711 ou visitez eddmaps.org (anglais seulement).

Espèces envahissantes interdites

En Ontario, il est illégal d’importer, de posséder, de déposer, de mettre à l’eau, de transporter, de cultiver/d’élever, d’acheter, de vendre, de louer ou d’échanger l’une des espèces suivantes :

Poissons :

  • carpe à grosse tête
  • carpe argentée
  • carpe de roseau
  • carpe noire
  • carpe prussienne
  • gambusie de l’Est et de l’Ouest
  • goujon asiatique
  • ide mélanote
  • méné rouge
  • poissons-serpents (têtes-de-serpent) (tous les membres de cette famille)
  • silure glane
  • sandre doré européen
  • tanche

Invertébrés :

  • crevette tueuse
  • écrevisse de Murray
  • genre Pacifastacus (toutes les écrevisses du genre Pacifasticus)
  • genre Procambarus (toutes les écrevisses du genre Procambarus), y compris l’écrevisse marbrée et l’ecrevisse rouge des marais
  • hydrobie des antipodes
  • moule dorée

Plantes :

  • aloès d’eau
  • châtaigne d’eau
  • élodée dense
  • grand lagarosiphon
  • hydrille
  • mousse aquatique (Genus Salvinia)
  • myriophylle Brésilien

De plus, il est illégal de posséder, transporter ou remettre en liberté des gobies à taches noires, des gobies de la mer Noire, des rotengles ou des grémilles vivants en Ontario, ou d’importer des moules zébrées ou des moules quagga au Canada.

Espèces envahissantes restreintes

En Ontario, il est illégal d’importer, de cultiver/d’élever, d’acheter, de vendre, de louer ou d’échanger l’une des espèces de plantes suivantes, ou de les posséder ou transporter dans un parc provincial ou une réserve de conservation :

  • butome à ombrelle
  • cabomba de Caroline
  • faux-nymphéa pelté
  • fougère d’eau (genus azolla)
  • hydrocharide grenouillette
  • jussie rampnate
  • myriophylle en épi
  • phragmites envahissants

Vente d’espèces envahissantes interdites

Seules les espèces envahissantes interdites suivantes peuvent être importées, possédées, transportées, achetées ou vendues :

  • carpe à grosse tête, carpe noire, carpe de roseau, carpe prussienne, carpe argentée, tanche, sandre et tête-de-serpent morte et éviscérée
  • écrevisse rouge des marais, écrevisse blanche des rivières et écrevisse de Californie mortes et préparées pour la consommation humaine (cuites par exemple)

Règles de navigation de plaisance

Il est interdit de transporter des embarcations et tout ce qui peut aider le fonctionnement, le déplacement et la navigation d’une embarcation, cordages, pare-chocs et ancres, par voie terrestre, sauf :

  • si le bouchon de vidange ou autre dispositif servant à contrôler le drainage a été enlevé ou ouvert pour permettre à l’eau de drainer
  • si des mesures raisonnables ont été prises pour enlever les plantes et animaux aquatiques ainsi que les algues sur l’embarcation, le matériel connexe, le véhicule et la remorque

Les personnes qui transportent une embarcation et tout matériel connexe par voie terrestre doivent également s’assurer qu’avant d’arriver au lieu de mise à l’eau ou de placer une embarcation dans une étendue d'eau, l’embarcation, le matériel connexe, le véhicule et la remorque ne renferment plus de plantes et animaux aquatiques ou d’algues.

En plus des règles mentionnées ci-dessus, si vous naviguez sur un plan d’eau où il y a de la châtaigne d’eau ou de l’aloès d’eau, vous devez :

  • prendre des mesures raisonnables pour prévenir le transport et le dépôt de plantes dans des parties non infestées du plan d’eau (éviter de naviguer dans les zones infestées, si possible)
  • éliminer les plantes de telle sorte qu’elles ne retournent dans aucun plan d’eau

Essayez en général de ne pas passer sur des plantes aquatiques avec votre bateau puisque les hélices des bateaux peuvent arracher ces plantes et les propager.

Pêche

Si vous pêchez accidentellement une espèce interdite de poisson, invertébré ou plante, vous devez immédiatement la détruire de façon à l’empêcher de se reproduire ou de croître.

Gobie à taches noires

Le gobie à taches noires a été introduit en grand nombre dans les eaux du Sud de l’Ontario et dans le lac Huron et il a des répercussions négatives sur les espèces indigènes. Il est illégal d’utiliser le gobie comme appât ou de posséder des gobies vivants. Les pêcheurs devraient pouvoir identifier le gobie à taches noires car ces poissons agressifs mordent facilement aux lignes munies d’hameçons. Si vous attrapez un gobie à taches noires, vous devriez le détruire car il ne peut pas être remis à l’eau vivant dans tout plan d’eau. Signalez tout gobie que vous apercevez.

Le gobie à taches noires a les caractéristiques suivantes : yeux globuleux de grenouille, tache noire sur la nageoire dorsale, nageoire pelvienne semblable à une ventouse.

Illustration de Donna Francis

Aidez à ralentir la propagation de la septicémie hémorragique virale (SHV)

La SHV est une maladie infectieuse qui s’attaque aux poissons et qui a été documentée en Ontario. Les poissons infectés peuvent présenter certains des signes suivants : 

  • branchies et organes pâles
  • abdomen gonflé
  • yeux exorbités
  • hémorragie (saignement) sur le corps et les organes
  • coloration plus foncée du corps

La SHV ne constitue pas un danger pour la santé humaine. Les poissons atteints du virus SHV peuvent être mangés ou manipulés sans danger.

Voir Septicémie hémorragique virale (SHV) ou appelez le Centre d’information et de soutien sur les ressources naturelles au 1 800 387-7011.