Ginseng à cinq folioles
Nom scientifique : Panax quinquefolius
Photo par : Rob Tervo
Situation
Menacée
Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et n’est pas en voie de disparition, mais qu’elle le deviendra vraisemblablement si des mesures ne sont pas prises en vue de s’attaquer à des facteurs menaçant de la faire disparaître.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le ginseng à cinq folioles a déjà été évalué comme une espèce en péril lors de l’entrée en vigueur de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, en vigueur en 2008.
Lire le dernier rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
Le ginseng à cinq folioles est une plante herbacée vivace qui atteint une hauteur de 60 cm. La plante met plusieurs années à parvenir à maturité et être reproductive. La racine de cette plante ressemble à un panais noueux. La tige unique se termine par un verticille d’une feuille, à l’occasion de cinq feuilles. Habituellement, chaque feuille est composée de cinq folioles disposées en rayon à partir d’un point central du sommet de la tige. Les plantes matures présentent une tige dressée qui prend naissance au bout de la tige principale, au centre du verticille de la feuille, ornée d’un groupe de 6 à 20 fleurs d’un blanc verdâtre, qui passent inaperçues. Le fruit consiste en une drupe semi-sphérique de baies de couleur rouge vif.
Habitat
En Ontario, le ginseng à cinq folioles pousse généralement dans les bois de feuillus relativement matures dominés par l’érable à sucre (Acer saccharum), le frêne blanc (Fraxinus americana) et le tilleul d’Amérique (Tilia americana). Il pousse habituellement sur des sols profonds, humides, mais bien drainés et riches en nutriments sur assise de marbre et de calcaire.
Aux États-Unis, le ginseng à cinq folioles s’étend de la Louisiane et du nord de la Géorgie à la Nouvelle-Angleterre et au Minnesota.
Présence
On trouve des populations sauvages de ginseng à cinq folioles dans le sud de l’Ontario.
Menaces
Les petites populations sont très sensibles aux perturbations naturelles ou anthropiques que subit son habitat, telles que :
- la perte, la dégradation et la fragmentation de l’habitat
- la déforestation et l’exploitation forestière
- l’augmentation des activités récréatives dans l’habitat ou autour de celui-ci
- la récolte illégale à des fins commerciales
Des espèces envahissantes et non envahissantes constituent également une menace directe. Par exemple, le broutement et la prédation par le cerf de Virginie et la consommation des graines par les petits mammifères. Les espèces de plantes envahissantes suivantes entrent en compétition avec le ginseng à cinq folioles pour les ressources :
- Alliaire officinale (Alliaria petiolata)
- Dompte-venin de Russie (Cynanchum rossicum)
- Nerprun commun (aussi connu comme le nerprun cathartique) (Rhamnus cathartica)
Mesures que nous prenons
Cette espèce et son habitat sont protégés par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD).
La LEVD nous demande également de préparer des documents d’orientation en matière d’espèces en voie de disparition telles que le ginseng à cinq folioles.
Toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril en Ontario peuvent bénéficier d’un financement gouvernemental dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (22 juillet 2019).
Réponse du gouvernement
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (23 avril 2020).
Protection de l’habitat
Les descriptions générales de l’habitat sont des documents techniques à caractère scientifique qui apportent des éclaircissements supplémentaires sur la région de l’habitat protégé pour une espèce.
Lire la description générale de l’habitat (le 2 juillet, 2013).
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Signalez vos observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), qui est le Centre des données sur la conservation de l’Ontario. Joignez-vous au projet Rare Species of Ontario (espèces rares de l’Ontario) du Centre grâce à iNaturalist afin de communiquer rapidement et facilement vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez des espèces en péril sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. Apprenez-en davantage sur le Programme d’intendance des espèces en péril.
Les espèces envahissantes menacent gravement plusieurs espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire la menace des espèces envahissantes, rendez-vous à :
- Espèces envahissantes en Ontario
- Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes de l’Ontario
- Conseil des plantes envahissantes de l’Ontario
Signalez les activités illicites
- Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Sans frais : 1 866 MOE-TIPS (663-8477) .
Faits en bref
- Les peuples autochtones utilisaient le ginseng à cinq folioles à plusieurs fins médicinales, notamment pour traiter les maux de tête et d’oreille, les rhumatismes, les convulsions, les saignements, la fièvre, la tuberculose, la gonorrhée et tout autre trouble en cas d’échec des autres traitements.
- En Asie, la médecine traditionnelle utilise la racine de son cousin proche, le ginseng oriental (Panax ginseng) depuis des milliers d’années.