Hespérie de Dukes
Nom scientifique : Euphyes dukesi
Photo par: Allen Woodliffe
Situation
Préoccupante
Le terme « préoccupante » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et n’est pas en voie de disparition ou menacée, mais peut le devenir par l’effet cumulatif de caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.
Date d’ajout à la liste des espèces en voie de disparition en Ontario
Le 29 janvier 2024
Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
L’hespérie de Duke est un petit papillon (envergure de 31 à 37 mm) aux ailes arrondies. Les mâles ont des ailes noires comme la suie avec parfois de l’orange sur le bord des ailes antérieures et au centre des ailes postérieures.
Les femelles sont brun foncé, avec parfois des taches orange au centre de l’aile antérieure. Les mâles et les femelles ont le dessous des ailes brun-orange et une bande jaune-orange pâle au centre de l’aile postérieure.
Habitat
L’aire de répartition de l’hespérie de Duke s’étend du sud-ouest de l’Ontario jusqu’au Michigan et au nord de l’Indiana et de l’Ohio, au sud jusqu’à l’est du Texas et à l’est jusqu’à la Floride.
L’hespérie de Duke vit dans les marécages de feuillus avec des clairières naturelles ou des lisières contenant de grandes parcelles de carex (plantes ressemblant à de l’herbe).
Les femelles pondent leurs œufs sous les feuilles de carex et les chenilles se nourrissent des fleurs et des graines. En Ontario, ces plantes hôtes seraient le carex lacustre (Carex lacustris) et le carex à écailles hyalines (Carex hyalinolepis).
À la fin de l’été, la chenille se prépare à passer l’hiver en s’attachant avec de la soie à la partie supérieure de la plante. Au début du printemps, la chenille continue à se nourrir avant de se transformer en papillon.
Les papillons adultes se déplacent dans les espaces ouverts à la recherche de plantes à nectar, ce qui, en Ontario, peut inclure :
- Asclépiade incarnate (Asclepias incarnata)
- Asclépiade commune (Asclepias syriaca)
- Chardons (Cirsium)
- Apocyn à feuilles d’androsème (Apocynum androsaemifolium)
- Liatris à épis (Liatris spicata)
- Menthe de Virginie (Pycnanthemum virginianum)
- Silphe perfolié (Silphium perfoliatum)
Présence en Ontario
L’hespérie de Duke est présente dans les régions suivantes du sud-ouest de l’Ontario :
- Municipalité de Chatham-Kent
- Comté d’Essex
- Comté de Lambton
Menaces
En Ontario, la plus grande menace pour l’hespérie de Duke est la propagation rapide du phragmite envahissant (roseau commun européen). Les phragmites peuvent envahir l’habitat de l’hespérie de Duke et réduire la nourriture disponible.
Les autres menaces à faible impact qui ont été observées ou qui peuvent avoir un impact sur l’habitat de l’hespérie de Duke sont les suivantes :
- les activités liées à l’aménagement du territoire
- les pratiques agricoles
- les fluctuations du niveau de l’eau
Mesures que nous prenons
La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition n’assure pas la protection des espèces préoccupantes et de leur habitat, mais elle exige néanmoins la préparation des orientations en matière de rétablissement pour les espèces préoccupantes, à moins qu’une stratégie de rétablissement ou un plan de gestion ne soit requis pour l’espèce au titre de la Loi sur les espèces en péril fédérale.
Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril peuvent être admissibles à un financement gouvernemental.
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa presence
Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. En savoir plus sur le Programme d’intendance des espèces en péril.
- Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire cette menace, visitez les sites suivants :
- Comme pour tous les animaux sauvages, il convient d’être respectueux et d’observer à distance.
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale liée aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- L’hespérie de Duke ne migre pas. Les membres de l’espèce accomplissent leur cycle de vie dans un rayon de 1,5 km autour du lieu de ponte.
- Les adultes vivent environ 2 à 3 semaines et la durée de vie totale à partir de l’éclosion est d’environ un an.
- L’espèce a été nommée pour la première fois en 1923 par Arthur Ward Lindsey, un entomologiste américain.
- Les adultes se déplacent dans les espaces ouverts à la recherche de plantes à nectar qui, en Ontario, peuvent comprendre l’asclépiade incarnate, l’asclépiade commune, les chardons, l’apocyn à feuilles d’androsème, le liatris à épis, la menthe de Virginie et le silphe perfolié.
- D’autres espèces végétales envahissantes et non indigènes des zones humides, telles que la salicaire pourpre, peuvent également menacer l’habitat de l’hespérie de Duke en limitant l’écoulement de l’eau dans les zones humides.