Le toxolasme nain
Nom scientifique : Toxolasma parvum
Photo par : Environnement Canada
Situation
Menacée
« Menacée » signifie une espèce indigène qui n’est pas en voie de disparition, mais qui risque de le devenir, si des mesures ne sont pas prises pour s’attaquer aux facteurs qui la menacent.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le 27 juin 2014
Lire le rapport (PDF en anglais seulement)
Apparence
Le toxolasme nain est une petite moule d’eau douce qui atteint généralement environ 25 mm de longueur, bien qu’elle puisse être deux fois plus grande.
La coquille est ovale ou en forme d’œuf et épaisse avec une surface externe lisse. Les moules plus jeunes sont jaune, vert ou gris pâle, tandis que les plus âgées sont brun-noir.
Ces moules vivent entre cinq et six ans; certains individus peuvent vivre jusqu’à 12 ans.
Habitat
Contrairement à plusieurs moules en péril, le toxolasme nain est une variété qui se tient dans les fonds meubles des rivières qui sont composés notamment de boue, de sable et de limon. Le toxolasme nain s’enfouit dans ces matériaux meubles afin de filtrer l’eau pour se nourrir. Cette moule est très sensible aux changements dans la qualité de l’eau.
Comme la plupart des moules, la femelle expulse ses larves dans les branchies du poisson hôte, où elles vivent comme des parasites avant de former des moules libres. Le raseux-de-terre noir, la marigane blanche, le crapet arlequin et le crapet vert figurent parmi les hôtes potentiels.
Présence
Cette moule se tient dans un petit nombre de rivières qui se jettent dans le lac Sainte-Claire, le lac Érié et le lac Ontario ainsi que dans deux zones humides à proximité de l’extrémité ouest du lac Ontario.
Depuis 1997, le toxolasme nain a été recensé dans la rivière Sydenhan, le cours inférieur de la rivière Thames (le ruisseau Baptiste), la rivière Ruscom, la Belle Rivière, la rivière Grand, la rivière Welland, le ruisseau Twenty Mile (le havre Jordan) et le havre Hamilton (l’étang Sunfish).
Menaces
Les plus grandes menaces pour cette moule sont la pollution de sources urbaines et agricoles, l’accroissement des sédiments dans les rivières qu’elle fréquente ainsi que la moule zébrée et la moule quagga envahissantes, qui ont grandement altéré l’écosystème des Grands Lacs. Un poisson envahissant, le gobie à taches noires, est associé au déclin du raseux-de-terre noir, qui serait un poisson hôte pour le toxolasme nain.
Mesures que nous prenons
Les espèces en voie de disparition et leur habitat sont protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (25 janvier 2023)
Réponse du gouvernement
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (25 octobre 2023).
Ce que vous pouvez faire
Signalez son présence
- Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
- Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez vigilants
- Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour un grand nombre d’espèces en péril de l’Ontario. Pour savoir ce que vous pouvez faire pour aider à réduire la menace des espèces envahissantes, visitez les sites :
- Espèces envahissantes en Ontario
- Espèce envahissantes
- Ontario Invasive Plant Council (en anglais seulement)
- Espèces envahissantes
- Les propriétaires de terrains privés ont un rôle important à jouer en ce qui concerne le rétablissement des espèces en péril. Vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
- Vous pouvez contribuer à améliorer l’habitat des moules et à garder l’eau de l’Ontario propre en préservant la végétation naturelle en bordure des ruisseaux et des rivières. Les racines des plantes réduisent l’érosion et peuvent empêcher le sol d’être entraîné dans un cours d’eau. Clôturez les abords des ruisseaux afin d’empêcher le bétail (et son fumier) de se retrouver dans l’eau. Il y a bien d’autres gestes que vous pourriez poser pour réduire l’érosion; vous pourriez même être admissible à une aide financière. Pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous sur le site Web de l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario (AASRO) : www.ontariosoilcrop.org/fr/.
Signalez les activités illicites
- Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
1 866 MOETIPS (663-8477) (6638477 (663-8477)) .
Faits en bref
- L’Ontario est le seul endroit au Canada où on retrouve cette espèce de moule.
- Le toxolasme nain produit des masses de larves qu’on appelle « conglutinats ». Ces conglutinats ressemblent à des larves d’insectes. Lorsqu’un poisson, attiré par ce qu’il croit être de la nourriture, mord dans le conglutinat, ce dernier éclate en libérant les larves, qui se fixent aux branchies du poisson. Dès lors, les larves se comportent en véritables parasites, se nourrissant de leur hôte jusqu’à leur métamorphose en juvéniles, après quoi elles s’en détachent.
- Des coquilles de toxolasmes nains ont été observées pour la première fois en Ontario en 1913. Ce n’est toutefois qu’en 1991 que le premier spécimen vivant a été découvert en Ontario, dans la rivière Sydenham.