Ptéléa trifolié

Ptéléa trifolié
Photo : © Colin Chapman CC BY-NC 4.0

Micocoulier rabougri

Micocoulier rabougri
Photo : © Will Van Hemessen CC BY-NC 4.0

Renseignements sur l’espèce

Ce rapport d’étape fait un survol des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du ptéléa trifolié (Ptelea trifoliata) et du micocoulier rabougri (Celtis tenuifolia) en Ontario, de 2007 à 2018, en s’appuyant sur une politique propre à l’espèce. Le présent rapport respecte l’exigence législative qui prévoit un examen des progrès accomplis en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). Le ptéléa trifolié est inscrit à titre d’espèce préoccupante sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) en vertu de la LEVD. Le micocoulier rabougri est inscrit à titre d’espèce menacée sur la LEPO.

Le ptéléa trifolié est classé en tant qu’espèce en péril en Ontario depuis 2004. Il a été évalué à l’origine à titre d’espèce menacée (en 2004), et a conservé ce statut lors de l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008. En 2017, par contre, le statut provincial du ptéléa trifolié, est passé d’espèce menacée à espèce préoccupante, à la suite de la réévaluation par le Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO 2016).

En tant qu’espèce menacée, le ptéléa trifolié a bénéficié d’une protection qui empêchait quiconque de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre en vertu de la LEVD, de 2008 à 2017.

Son habitat était protégé contre l’endommagement ou la destruction du 30 juin 2013 à 2017, en s’appuyant sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD. Depuis juin 2017, en tant qu’espèce préoccupante, l’espèce et son habitat ne bénéficient plus d’une protection. Toutefois, le Ptéléa trifolié sert de plante hôte larvaire pour une espèce de papillon nocturne en voie de disparition, que l’on appelle le perceur du ptéléa. Par conséquent, les ptéléas trifoliés utilisés par les perceurs du ptéléa pour accomplir leurs processus vitaux bénéficient d’une protection en vertu de la LEVD en tant qu’habitat du perceur du ptéléa.

Le micocoulier rabougri est classé en tant qu’espèce en péril en Ontario depuis 2004. Il a été évalué à l’origine à titre d’espèce menacée (en 2004), et a conservé ce statut lors de l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008.

En tant qu’espèce menacée, le micocoulier rabougri bénéficie d’une protection qui empêche quiconque de le tuer, de le blesser, de le harceler, de le capturer ou de le prendre en vertu de la LEVD, depuis 2008.

De plus, son habitat est protégé contre l’endommagement ou la destruction depuis le 30 juin 2013, en s’appuyant sur la définition générale de l’habitat contenue dans la LEVD.

La politique propre à l’espèce qui vise le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri, connue sous le nom de Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, a été élaborée en 2014. Elle présente l’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement de ces espèces et les mesures qu’il compte mener ou soutenir pour l’atteindre, et ses priorités à cet égard. La Déclaration se fonde sur les conseils scientifiques formulés dans les programmes de rétablissement pour ces espèces (programme de rétablissement pour le ptéléa trifolié et programme de rétablissement pour le micocoulier rabougri) au moment de la mise au point de mesures de rétablissement pour elles. Comme le prévoit la Loi, l’examen permet au gouvernement de rendre compte de ses progrès relativement à la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement énoncées dans la Déclaration. L’examen peut également aider à définir des ajustements et des adaptations possibles en vue de faciliter la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement afin d’atteindre l’objectif de rétablissement de ces espèces.

Ptéléa trifolié

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition 

 

2008 Protection de l'espèce 

 

2013 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013. 

 

2013 Achèvement du programme de rétablissement 

 

2014 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement

 

2017 Inscription comme espèce préoccupante 

 

2019 Achèvement de l'examen

 

Micocoulier rabougri

2004 Inscription comme espèce en voie de disparition 

 

2008 Protection de l'espèce 

 

2013 Protection de l’habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013. 

 

2013 Achèvement du programme de rétablissement 

 

2014 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement

 

2019 Achèvement de l'examen

 

De plus amples renseignements au sujet des espèces, y compris les menaces qui pèsent sur elles et les mesures prises à l’égard de leur protection et de leur rétablissement, peuvent être trouvés sur les pages Web du gouvernement de l’Ontario qui traitent du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri. Il est possible de consulter un résumé des progrès accomplis par le gouvernement en matière de protection et de rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri, ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme sur les espèces en péril sur la page Web Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario.

Aperçu

Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri

  • L’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement du ptéléa trifolié en Ontario, qui figure dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, est de « maintenir un habitat convenable et les populations comptant un nombre durable d’individus matures dans ses sept aires de répartition principales et, dans la mesure du possible, de renforcer la capacité reproductrice des plus petites populations ».
  • L’objectif du gouvernement en ce qui a trait au rétablissement du micocoulier rabougri en Ontario, qui figure dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement est de « maintenir les populations stables et d’améliorer les conditions de l’habitat dans ses six aires de répartition existantes ».
  • On a réalisé des progrès à l’égard de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures menées par le gouvernement formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour les deux espèces. Des progrès ont également été accomplis à l’égard de l’ensemble des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la mise en œuvre de la majorité des mesures connexes. Parmi les exemples de progrès accomplis, on compte :
    • la réalisation de recensements de la présence ou de l’absence de l’espèce pour déterminer les occurrences et la répartition des espèces et de leurs habitats;
    • le recours à des modèles informatiques pour prédire la présence de zones d’habitat convenable pour les espèces végétales forestières, dont le micocoulier rabougri
    • l’élimination des espèces végétales envahissantes et le recours au brûlage dirigé pour améliorer et restaurer l’habitat de ces espèces
    • la distribution de documents de sensibilisation et la mobilisation des propriétaires fonciers
    • l’élaboration d’un protocole de dispersion des graines en vue d’augmenter les populations de ces espèces
  • Conformément à la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement, d’autres travaux s’imposent en vue d’atténuer la modification des processus côtiers naturels dans les habitats des espèces et à proximité de ceux-ci, dans certaines zones, d’évaluer les répercussions possibles des activités d’extraction d’agrégats et de promouvoir des moyens pour réduire au minimum ces répercussions sur le micocoulier rabougri, et d’évaluer l’importance des menaces que posent les escargots et les insectes pour les deux espèces.

Occurrences et répartition

  • Vingt-neuf populations footnote 1 du Ptéléa trifolié ont été consignées dans le sud de l’Ontario. Vingt-quatre populations, dont deux ont été découvertes en 2011, sont considérées comme extantes, quatre sont considérées comme historiques footnote 2 et une est considérée comme disparue. Depuis 2002, en raison d’une hausse du niveau de population et du recensement de nouvelles occurrences, le statut provincial du ptéléa trifolié est passé d’espèce menacée à espèce préoccupante en 2017.
  • Sept populations du micocoulier rabougri ont été consignées dans le sud de l’Ontario; elles sont toutes considérées comme extantes. L’une des populations extantes a été découverte dans les gorges du Niagara en 2009, faisant ainsi passer le nombre de populations connues de six à sept depuis l’entrée en vigueur de la LEVD.

Projets d’intendance financés par le gouvernement

  • Par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires d’intendance de mener 25 projets (780 091 $) à l’appui de la protection et du rétablissement du ptéléa trifolié ou du micocoulier rabougri. Les 25 projets ciblaient plusieurs espèces en péril, dont le Ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri.
  • Le soutien du gouvernement a aidé ses partenaires du programme d’intendance à mobiliser 364 bénévoles qui ont consacré 14 804 heures à des activités de protection et de rétablissement d’espèces en péril, dont le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri. La valeur estimée de ces participations bénévoles, des fonds additionnels et de l’appui en nature est de 1 149 915 $.
  • Les partenaires en intendance ont déclaré que leurs efforts ont permis d’améliorer 69 hectares d’habitat dont pourront bénéficier le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri, ainsi que les autres espèces en péril vivant dans ces écosystèmes.
  • Les partenaires en intendance ont déclaré avoir sensibilisé plus de 7 000 personnes à plusieurs espèces en péril, y compris au ptéléa trifolié et au micocoulier rabougri.

Soutien d’activités humaines, tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

  • En vertu de la LEVD, le gouvernement de l’Ontario a délivré un « permis pour raison de santé ou de sécurité » en vertu de l’alinéa 17 (2) a), quatre « permis pour raison de protection ou de rétablissement » en vertu de l’alinéa 17 (2) b), cinq « permis pour avantage plus que compensatoire » en vertu de l’alinéa 17 (2) c) et un « permis pour raison d’avantage social ou économique pour l’Ontario » en vertu de l’alinéa 17 (2) d) pour le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri.
  • Onze ententes ont été conclues relativement au ptéléa trifolié et une relativement au micocoulier rabougri aux termes du Règlement de l'Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Neuf activités pouvant avoir une incidence sur le ptéléa trifolié ou sur son habitat ont été consignées en vertu de certains articles du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD. Les activités ont été consignées sous les articles « Installations de drainage » (article 23.9), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18). Cinq activités pouvant avoir une incidence sur le micocoulier rabougri ou sur son habitat ont été consignées en vertu de certains articles du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD. Les activités ont été consignées sous les articles « Puits d’extraction et carrières » (article 23.14), « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18).

Rapport des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement du ptéléa trifolié est de maintenir un habitat convenable et les populations comptant un nombre durable d’individus matures dans ses sept aires de répartition principales et, dans la mesure du possible, de renforcer la capacité reproductrice des plus petites populations.

L’objectif du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement du micocoulier rabougri est de maintenir les populations stables et d’améliorer les conditions de l’habitat dans ses six aires de répartition existantes.

La mise en œuvre de mesures menées par le gouvernement et de mesures appuyées par le gouvernement témoigne des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs souhaités, dont l’objectif de rétablissement pour l’espèce formulé dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement.

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures menées par le gouvernement

On a réalisé des progrès relativement à la mise en œuvre de l’ensemble des mesures menées par le gouvernement qui sont formulées dans la Déclaration. Parmi les mesures communes que le gouvernement mène dans le cadre de l’objectif de rétablissement de l’espèce, on compte :

  • Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
  • Encourager la soumission de données sur le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri à l’entrepôt de données du gouvernment au Centre d'information sur le patrimoine naturel.
  • Entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en péril en Ontario.
  • Protéger le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri et leur habitat par l’entremise de la LEVD.
  • Undertake communications and outreach to increase public awareness of species at risk in Ontario.
  • Appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le bouleau flexible. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) et de services consultatifs.
  • Établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin d’encourager la collaboration et réduire le chevauchement des travaux.

Le gouvernement a également directement entrepris les mesures suivantes propres à l’espèce :

  • Continuer de gérer l’habitat du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri dans les zones protégées par la province où les espèces croissent afin de maintenir un habitat découvert et sablonneux et de réduire au minimum les répercussions liées à la modification des paysages et des processus côtiers, aux espèces envahissantes et aux pressions des activités récréatives.
  • Effectuer des études et surveiller le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri dans les zones protégées par la province.

En 2010, on procéda à un recensement du micocoulier rabougri dans l’ensemble des parcs provinciaux en effectuant le recensement de la présence ou de l’absence des espèces lors de relevés effectués à intervalles périodiques. On réalisa également des relevés en bordure des routes pour déterminer les conflits possibles avec le fonctionnement des parcs (par exemple, la tonte). Depuis 1986, les membres du personnel de Parcs Ontario ont recours au brûlage dirigé pour le maintien d’un habitat de qualité pour l’espèce; les résultats sont positifs. Le zonage des parcs s’avère un outil efficace pour l’atténuation des répercussions des activités récréatives sur le micocoulier rabougri et sur son habitat. La mise sur pied d’un programme de gestion du cerf s’est soldée par un rétablissement spectaculaire de la végétation, particulièrement dans le sous-étage et la strate arbustive, où le micocoulier rabougri est présent.

Les principaux progrès accomplis vers la mise en œuvre des autres mesures menées par le gouvernement sont présentés ci-dessous.

La Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’Ontario

La Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri indique que les espèces envahissantes (par exemple, érable de Norvège [Acer platanoides]) constituent une menace à la survie et au rétablissement de ces espèces en Ontario. Le Plan stratégique contre les espèces envahissantes (2012) et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes fournissent un cadre politique et législatif habilitant afin de soutenir la prévention, la détection et le contrôle des espèces envahissantes en Ontario. Ce cadre peut soutenir la mise en œuvre de mesures qui visent à réduire la menace posée par les espèces envahissantes.

Occurrences et répartition

Vingt-neuf populations du ptéléa trifolié ont été consignées en Ontario. Vingt-quatre sont considérées comme extantes (c.-à-d. observées dans les vingt dernières années), quatre sont considérées comme historiques et une est considérée comme disparue. Les populations extantes sont présentes dans le sud-ouest de l’Ontario, en bordure des rivages du lac Érié et du lac Sainte-Claire, sur les îles du lac Érié et près du lac Ontario, dans la région de Niagara. Deux nouvelles populations du ptéléa trifolié ont été découvertes dans la Long Beach Conservation Area et au centre de villégiature Sherkston Shore Resort en 2011. Le plus récent rapport d'évaluation du Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO) affirme que la population connue du ptéléa trifolié en 2015 a été estimée plus de dix fois plus importantes que la population connue en 2002. On ignore dans quelle proportion ces résultats sont attribuables aux efforts accrus déployés en matière de recensement par rapport à une réelle augmentation de la population. Toutefois, en raison de la découverte de nouvelles populations et de l’augmentation des individus de la population, le statut provincial du ptéléa trifolié est passé d’espèce menacée à espèce préoccupante, sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) en 2017.

Sept populations du micocoulier rabougri, qui sont considérées comme extantes sont présentes dans le sud de l’Ontario, ont été consignées. L’une de ces populations a été découverte pour la première fois dans les gorges du Niagara en 2009, faisant ainsi passer le nombre de populations connues de six à sept depuis l’entrée en vigueur de la LEVD. Les autres populations sont présentes dans le sud-ouest de l’Ontario, dans le parc Provincial Pinery et à d’autres emplacements en bordure du lac Huron, dans le parc national de la Pointe-Pelée et, plus à l’est, dans les comtés de Prince Edward et de Hastings.

Depuis 2008, l’entrepôt de données central du gouvernement au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 1 163 signalements du ptéléa trifolié, qui reposent sur des observations faites entre 1928 et 2018, et 446 signalements du micocoulier rabougri, qui reposent sur des observations faites entre 1957 et 2018. Provenant de sources variées, ces signalements ont aidé à redéfinir les endroits que ces espèces sont réputées fréquenter et avoir fréquentés, et ils ont apporté des renseignements supplémentaires sur leur habitat ainsi que sur les menaces qui pèsent sur elles.

Il est possible que des observations du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri n’aient pas été communiquées au gouvernement. Encourager la transmission au gouvernement des observations de ces espèces fait partie des mesures menées par le gouvernement inscrites dans la Déclaration. La communication d’observations d’individus de l’espèce accroît nos connaissances des lieux où ils sont présents et peut jouer un rôle important dans l’évaluation de la viabilité footnote 3 de ses populations.

Il est conseillé à toutes et à tous, ou pourrait être obligatoire aux termes d’une autorisation ou d’une approbation, de soumettre au CIPN leurs observations du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri, et de toute autre espèce en péril afin qu’elles soient intégrées au répertoire provincial des observations. Les observations peuvent désormais être communiquées au CIPN par le biais du projet sur les espèces rares en Ontario, dans iNaturalist.

  • 1 163
    signalements de la Ptéléa trifolié ont été communiqués au CIPN depuis 2008
  • 446
    signalements du Micocoulier rabougri ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance financés par le gouvernement

Le soutien financier de partenaires pour la mise en œuvre d’activités de protection et de rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri constitue une importante mesure menée par le gouvernement qui est mentionnée dans sa déclaration. Par le truchement du Programme d’intendance des espèces en péril, le gouvernement a financé 25 projets (780 091 $) conçus pour favoriser la protection et le rétablissement du ptéléa trifolié ou du micocoulier rabougri footnote 4 . Les 25 projets ciblaient plusieurs espèces en péril, dont le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri. Les partenaires ont signalé qu’en plus du financement du gouvernement, ils avaient réussi à obtenir des fonds supplémentaires (1 149 915 $) d’autres sources. Ces montants de financement supplémentaire comprennent un appui en nature, sous forme de temps et d’expertise, de la part de bénévoles.

Les partenaires d’intendance ont également indiqué que le soutien financier de la province leur avait permis de bénéficier d’un appui en nature en faisant participer bénévolement 364 personnes qui ont consacré 14 804 heures de leur temps à des activités de protection et de rétablissement qui portaient sur plusieurs espèces en péril, y compris le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri, ce qui représente une valeur estimée de 360 665 $. Les partenaires en intendance ont indiqué que leurs efforts et ceux des bénévoles en vue de mettre en œuvre les mesures énoncées dans la Déclaration du gouvernement, ont permis d’améliorer 69 hectares d’habitat dont pourront bénéficier plusieurs espèces en péril, y compris le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri. En outre, les partenaires d’intendance ont indiqué avoir offert une sensibilisation fondée sur une approche écosystémique ciblant plusieurs espèces, y compris le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri à plus de 7 000 personnes.

Les paragraphes suivants mettent en évidence deux projets appuyés par le Programme d’intendance des espèces en péril – un qui vise le ptéléa trifolié et l’autre qui vise le micocoulier rabougri. Les deux projets abordaient la mesure qui consiste à « élaborer et à mettre en œuvre un programme de surveillance normalisé visant à consigner et à évaluer certains facteurs, comme la répartition de l’espèce et la taille de la population, le type, la qualité et l’étendue de l’habitat adéquat, et l’importance des menaces ».

Ptéléa trifolié

Le Bert Miller Nature Club a entrepris un projet pluriannuel (2010 à 2012) afin de recenser les occurrences et la répartition d’espèces en péril, dont le ptéléa trifolié, et de leurs habitats le long de la rive du lac Érié, dans la région de Niagara et dans certaines zones du comté Haldimand, un lieu important sur le plan de la diversité des espèces. De nombreuses occurrences du ptéléa trifolié avaient déjà fait l’objet d’une consignation le long du lac Érié, dans ce secteur, y compris à Erie Beach, Waverly Beach, Crescent Beach, Bertie Bay, Prospect Point, Crystal Beach, Abino Bay, Point Abino, Pleasant Beach et Nickel Beach. Une concentration particulièrement importante de l’espèce a été observée à Windmill Point et à Marcy’s Woods.

Des enquêtes exhaustives sur le terrain ont été réalisées afin de déterminer les occurrences et la répartition d’espèces en péril et de leurs habitats. Des coordonnées de signalements d’espèces, obtenues au moyen de quadrillage UTM (Mercator transverse universelle), ont été consignées, et une description de l’habitat connexe a été élaborée, en s’appuyant du système de classification écologique des terres pour le sud de l'Ontario. Des données détaillées à l’égard de l’espèce et de son habitat, comme le nombre d’individus de l’espèce présents et la fermeture du couvert forestier, ont également été recueillies. Les menaces, les perturbations, les conditions sur le terrain et des renseignements en matière de gestion ont aussi été consignés. L’ensemble des données recueillies sur l’espèce ont été communiquées au CIPN. Cette étude pluriannuelle a permis de consigner une population non signalée antérieurement du ptéléa trifolié dans la Long Beach Conservation Area, à Wainfleet.

Le projet comportait également des activités de sensibilisation et d’éducation, relativement aux espèces en péril et à l’importance de la côte du lac Érié pour la biodiversité de l’Ontario, à l’intention des propriétaires fonciers de la communauté.

Micocoulier rabougri

En 2014, la Dre Jenny McCune, alors stagiaire dans le cadre du programme de bourses postdoctorales Liber Ero à l’Université de Guelph, a eu recours à des modèles pour prédire l’emplacement de zones d’habitat adéquat pour huit espèces végétales forestières rares. Les modèles pouvaient également servir à déterminer les meilleurs endroits où chercher des populations inconnues jusqu’alors. Lors de tests, les modèles ont réussi à prédire la répartition de sept des huit espèces étudiées, menant à la découverte de nouvelles populations de quatre des huit espèces (McCune 2016). En 2017, s’appuyant sur ces recherches, la Dre McCune et son collègue, le Dr Joseph Bennett de l’Université Carleton, ont bénéficié d’un financement dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril en vue de développer des modèles pour d’autres espèces végétales forestières en péril, dont le micocoulier rabougri.

La Dre McCune et son équipe à l’Université Carleton ont développé huit cartes permettant de prédire la présence de zones d’habitat adéquat pour le micocoulier rabougri dans le sud de l’Ontario, en s’appuyant d’occurrences connues des espèces, et en utilisant différentes combinaisons de 14 variables environnementales (par exemple, climatiques, topographiques et géologiques), en plus de données de couverture des terres. On a ensuite eu recours à des signalements consignés indépendants de la présence ou de l’absence des espèces pour déterminer laquelle des cartes était la plus exacte.

En collaboration avec les propriétaires fonciers, l’équipe a réalisé des enquêtes sur le terrain au cours de l’été 2017, à 70 emplacements où l’on prédisait la présence d’une zone d’habitat adéquat pour au moins une des espèces végétales visées par les modèles, y compris deux emplacements où l’on prédisait la présence d’une zone d’habitat adéquat pour le micocoulier rabougri. Une population de l’espèce fut découverte à cet emplacement. On dénombra environ 165 individus du micocoulier rabougri à l’intérieur de la zone d’enquête, d’une superficie d’un hectare, et qui se trouve à environ 300 mètres de la plus proche observation du micocoulier rabougri consignée dans la base de données provinciale.

La Dre McCune a également élaboré une fiche de renseignements qui comprend des photos de l’espèce, une carte de l’Ontario qui prédit l’emplacement de l’habitat le plus adéquat, une description de l’habitat et des conseils sur la manière de distinguer le micocoulier rabougri des autres espèces d’apparence semblable. Les fiches de renseignements ont été distribuées aux propriétaires fonciers du secteur où la nouvelle population avait été découverte (McCune 2016).

Programme d’intendance des espèces en péril

  • numéro
    25

    projets incluaient le Ptéléa trifolié et/ou le Micocoulier rabougri

  • Ptéléa trifolié et/ou le Micocoulier rabougri
    780 091 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont la Ptéléa trifolié et le Micocoulier rabougri

  • multiple projects
    1 149 915 $

    en appui et financement supplémentaires

  • deux mains en l'air
    364

    bénévoles

  • horloge
    14 804

    heures de bénévolat

  • megaphone
    7 000+

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • landscape picture
    69

    hectares d'habitat amélioré

Soutien d’activités humaines, tout en apportant le soutien nécessaire au rétablissement de l’espèce

L’appui des partenaires au moyen de permis et des conditions connexes est une importante mesure menée par le gouvernement. Plusieurs permis ont été délivrés pour les deux espèces depuis qu’elles bénéficient d’une protection en vertu de la LEVD. Un « permis pour raison de santé ou de sécurité » a été délivré en vertu de l’alinéa 17 (2) a) pour plusieurs espèces en péril, y compris le ptéléa trifolié, afin de permettre l’entretien des installations hydroélectriques.

Quatre « permis pour raison de protection et de rétablissement », en vertu de l’alinéa 17 (2) b) ont été délivrés. Un de ces permis visait exclusivement le ptéléa trifolié, deux visaient exclusivement le micocoulier rabougri et un permis visait plusieurs espèces, y compris le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri. Les permis pour raison de protection ou de rétablissement sont délivrés si l’activité a pour but d’aider à protéger ou à rétablir une espèce en péril. Grâce à ces permis, plusieurs organismes ont pu mener des activités au profit des espèces, comme le dressage d’inventaires de plantes, la collecte d’échantillons et l’évaluation des conditions adéquates de l’habitat.

Cinq « permis pour avantage plus que compensatoire » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17 (2) c). De ces cinq permis, deux ont été délivrés exclusivement pour le micocoulier rabougri, un a été délivré exclusivement pour le ptéléa trifolié et deux visaient plusieurs espèces, y compris le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri. Le « permis pour avantage plus que compensatoire » était assorti de conditions prévoyant la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le ptéléa trifolié ou le micocoulier rabougri, notamment :

  • la propagation et la transplantation d’autres individus du micocoulier rabougri dans des habitats adéquats à proximité
  • l’obtention de 50 semis du ptéléa trifolié indigène de provenance locale à des fins de propagation et de plantation dans la zone déterminée, conformément aux instructions détaillées
  • la préparation de rapports de surveillance annuels qui traitent de l’efficacité des activités de transplantation et de propagation entreprises
  • la création de documents éducatifs pour renforcer la sensibilisation au micocoulier rabougri auprès des nouveaux propriétaires
  • la création d’une brochure éducative pour renforcer la sensibilisation et la protection en ce qui a trait au ptéléa trifolié dans la région de Niagara

Parmi les autres conditions conçues pour atténuer les effets nocifs, on comptait :

  • la prestation d’une formation de sensibilisation aux espèces aux travailleurs de la construction
  • la prudence lors de la réalisation de travaux sur la propriété pour éviter de blesser des individus de l’espèce et pour réduire au minimum les dommages causés à l’habitat
  • le transfert de la plante à un emplacement avoisinant au sein de l’habitat de l’espèce qui est adéquat et sécuritaire, s’il est possible de le faire

De plus amples renseignements à l’égard des permis pour avantage plus que compensatoire peuvent être obtenus par le biais du Registre environnemental de l'Ontario.

Un « permis pour raison d’avantage social ou économique pour l’Ontario » [17 (2) d)] a été délivré pour plusieurs espèces, y compris le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri, dans le cadre du processus d’approbation pour la construction d’une traverse internationale améliorée à la frontière entre Windsor et Detroit. Le permis pour avantage social ou économique pour l’Ontario a été délivré au ministère des Transports de l’Ontario et vise plusieurs espèces en péril, dont le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri. Le permis est l’une des autorisations émises pour la construction de la promenade Rt. Hon. Herb Gray, la route d’accès d’un nouveau réseau de transport transfrontalier de bout en bout qui relie Windsor, en Ontario et Détroit, au Michigan.

Bien que l’objet principal d’une activité autorisée en vertu d’un permis 17 (2) d) ne soit pas d’aider à la protection ou au rétablissement de l’espèce, le ministre doit être d’avis que l’activité procurera un important avantage social ou économique à l’Ontario. Le ministre doit également être d’avis que l’activité ne mettra pas en danger la survie ou le rétablissement de l’espèce en péril en Ontario, que des solutions de rechange raisonnables ont été envisagées et que les conditions du permis exigent la prise de mesures raisonnables pour réduire au minimum les conséquences préjudiciables pour les individus membres de l’espèce.

Ce permis était assorti de conditions générales visant à réduire au minimum les effets nocifs sur l’espèce, notamment :

  • fournir à tous les travailleurs sur le site une fiche de renseignements qui identifient chacune des espèces en péril visées par le permis, ainsi qu’une orientation propre à l’espèce relativement aux mesures appropriées à prendre au moment de trouver un individu de ces espèces
  • veiller à ce que toute personne qui entreprend des activités d’atténuation ou de surveillance autorisées par le permis reçoive au préalable une formation sur les espèces en péril pertinentes, dont la prestation est assurée par des personnes autorisées par le gouvernement
  • soumettre des rapports de surveillance annuels au gouvernement pour chaque individu du micocoulier rabougri et du ptéléa trifolié planté, qui comprennent : i) la date de la plantation; ii) la date et la nature des activités d’entretien réalisées; iii) l’état de santé des individus plantés : bonne, faible, ou morte; et iv) s’il y a reproduction naturelle

Le permis était également assorti de conditions plus précises, notamment :

  • la transplantation dans un jardin de démonstration des deux ptéléas trifoliés et du micocoulier rabougri prélevés d’une zone de construction;
  • si cela n’est pas possible, ou si l’arbre transplanté meurt
    • l’achat d’individus provenant de matériel génétique local confirmé et la plantation dans le jardin de démonstration ou dans un autre endroit adéquat approuvé par le gouvernement
    • la récolte de semences provenant du même endroit ou de la même zone de semences, puis la propagation de ces semences dans une serre approuvée par le gouvernement
  • le recours aux services d’un botaniste qualifié pour surveiller la croissance des individus du micocoulier rabougri et du ptéléa trifolié plantés ou transplantés, et en rendre compte
  • la surveillance continue des arbres plantés ou transplantés par un expert pendant cinq ans à partir du moment où les arbres ont été plantés ou transplantés, et la création de rapports à cet égard
  • l’évaluation visuelle des tous les individus plantés ou transplantés deux fois par année, une fois en mai et une fois en septembre, à compter du moment où ils sont plantés jusqu’au cinquième anniversaire de l’achèvement de la construction

Onze ententes ont été conclues relativement au ptéléa trifolié et une entente a été conclue relativement au micocoulier rabougri, aux termes de Règlement de l'Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions des ententes prévoient la mise en œuvre de certaines mesures, notamment :

  • l’élaboration d’un plan d’atténuation qui :
    1. décrit les mesures raisonnables à prendre pour réduire au minimum les effets néfastes de l’activité sur les espèces
    2. prévoit la surveillance des effets des activités sur les espèces
    3. décrit les exigences en matière de rapport
  • l’identification et le marquage des individus de ces espèces dans la zone de travail pour restreindre l’accès à l’équipement et les opérations là où des individus des espèces sont présents
  • la réduction au minimum des effets néfastes en évitant la compaction et la perturbation du sol pour éviter d’endommager les racines et les tiges

Neuf activités pouvant avoir une incidence sur le ptéléa trifolié ou sur son habitat ont été consignées en vertu de certains articles du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD. Quatre activités ont été consignées sous « Installations de drainage » (article 23.9), une activité sous « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et quatre activités sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18). Cinq activités pouvant avoir une incidence sur le micocoulier rabougri ou sur son habitat ont été consignées en vertu de certains articles du Règlement de l’Ontario 242/08, pris en application de la LEVD. Une activité a été consignée sous « Puits d’extraction et carrières » (article 23.14), deux activités sous « Activités de protection et de rétablissement des espèces » (article 23.17) et deux sous « Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité » (article 23.18).

Cette consignation exige des personnes inscrites qu’elles se conforment à toutes les dispositions du règlement, notamment, élaborer un plan d’atténuation en s’appuyant sur les meilleurs renseignements disponibles quant aux mesures pour réduire au minimum ou éviter les conséquences préjudiciables de l’activité pour les espèces; signaler les observations des espèces à l’aide du formulaire de signalement d’une espèce en péril, puis les communiquer au CIPN; et transférer la plante vasculaire dans un endroit avoisinant au sein de l’habitat de l’espèce qui est adéquat et sécuritaire afin qu’elle ne soit pas tuée ou blessée, s’il est possible de le faire.

  • 1
    permis pour santé ou sécurité
  • 4
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 5
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 1
    permis pour avantage social ou économique pour l'Ontario
  • 11
    accords
  • 9
    enregistrements

Progrès accomplis vers la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées par le gouvernement sont regroupées sous forme d’objectifs de rétablissement prépondérants. Des progrès ont été réalisés vers l’atteinte de tous les objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et la mise en œuvre de toutes les mesures associées qui sont formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri.

Objectif : Protéger les ptéléas trifoliés et les micocouliers rabougris ainsi que leur habitat en maintenant des conditions favorisant un habitat adéquat.

  • Mesure 1 (Hautement Prioritaire) – Prendre des mesures visant à atténuer les effets de la modification des processus côtiers dans les habitats des espèces et autour de ceux-ci dans certaines zones, telles que celle allant de Colchester à Port Alma. Ces mesures comprennent les suivantes :
    • freiner le durcissement du rivage et toute protection qui bloque le mouvement naturel des sédiments et qui empêche leur transport vers des plages sur lesquelles poussent le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri
    • retirer ou modifier, là où c’est possible, les structures de protection du rivage
  • Mesure 2 – Si nécessaire, arracher les plantes envahissantes qui menacent les populations de ptéléa trifolié et de micocoulier rabougri et qui leur font compétition, telles que l’érable de Norvège (Acer platanoides), le mûrier blanc (Morus alba) et le mélilot blanc (Melilotus alba).
  • Mesure 3 – Évaluer les répercussions potentielles des activités d’extraction d’agrégats et promouvoir des façons de réduire au minimum les répercussions sur le micocoulier rabougri, par exemple, en envisageant la désignation de méthodes et de sites appropriés pour ces activités.
  • Mesure 4 – Diminuer la fragmentation des populations et l’habitat dans les zones densément peuplées et le cas échéant, désigner et protéger les sites importants par l’acquisition de terres liée aux initiatives et aux partenaires existants.

En ce qui concerne cet objectif, les premiers pas ont été franchis dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 1 et de la mesure 3, d’importants progrès ont été réalisés par rapport à la mesure 2, et des progrès ont été réalisés par rapport à la mesure 4. Ces mesures ont été mises en œuvre dans le cadre de projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril, et par la mise en œuvre des conditions des autorisations accordées en vertu de la LEVD. Un projet d’intendance consistait à naturaliser un vieux lotissement de chalets, tandis que d’autres projets visaient l’élimination des espèces envahissantes. Un plan de restauration de l’ensemble des habitats de type alvar et des terres agricoles sur l’île Pelée a été élaboré dans le cadre d’une initiative visant à contrer la fragmentation de l’habitat et à recenser des emplacements à des fins de restauration de l’habitat.

Objectif : Accroître les connaissances à l’égard des populations d’espèces, des menaces et de la qualité des habitats.

  • Mesure 5 – Élaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance normalisé visant à consigner et à évaluer ce qui suit  :
    • la répartition et la taille de la population
    • les répercussions sur la santé, notamment les organismes nuisibles et les maladies
    • le type, la qualité et l’étendue de l’habitat adéquat
    • l’importance des menaces
    • la gestion actuelle dans tous les sites désignés
  • Mesure 6 – Faire le levé des sites historiques et d’autres habitats adéquats afin de relever de nouvelles populations.

En ce qui concerne cet objectif, d’importants progrès ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 5, et certains progrès ont été réalisés par rapport à la mesure 6. Plusieurs projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril portaient sur la réalisation d’activités de recensement et de surveillance importantes sur l’ensemble de l’aire de répartition des espèces en Ontario pour déterminer leur répartition et la taille de leurs populations, et pour recenser des zones d’habitat convenable. Lors du déroulement de ces activités, deux nouvelles populations du ptéléa trifolié et une population du micocoulier rabougri ont été découvertes.

Objectif : Acquérir une meilleure compréhension de la biologie et de l’écologie des espèces.

  • Mesure 7 – Étudier les facteurs pouvant influencer le taux de recrutement des espèces afin de contribuer à l’amélioration de la régénération naturelle du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri. Certains facteurs comprennent les suivants :
    • la répartition sexuelle
    • la production et la dispersion des graines
    • le caractère adéquat de l’habitat
    • la survie et la longévité
    • la germination

En ce qui concerne cet objectif, des progrès ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure 7 par la réalisation de projets financés par le Programme d’intendance des espèces en péril. Un de ces projets portait sur le recours à des modèles informatiques pour créer des cartes permettant de prédire des zones d’habitat convenable pour des espèces végétales forestières. Dans le cadre d’un autre projet d’étude, des modèles de répartition des espèces et des techniques d’optimisation ont été utilisés afin de déterminer des emplacements d’habitat offrant les plus fortes probabilités en ce qui a trait au recensement d’espèces végétales en péril.

Résumé des progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif de rétablissement

L’objectif de rétablissement en ce qui a trait au ptéléa trifolié est de maintenir un habitat convenable et les populations comptant un nombre durable d’individus matures dans ses sept aires de répartition principales et, dans la mesure du possible, de renforcer la capacité reproductrice des plus petites populations. L’objectif de rétablissement en ce qui a trait au micocoulier rabougri est de maintenir les populations stables et d’améliorer les conditions de l’habitat dans ses six aires de répartition existantes. Les efforts consentis pour la mise en œuvre de mesures menées par le gouvernement et de mesures appuyées par le gouvernement ont permis de réaliser des progrès considérables vers l’atteinte de ces objectifs. Par exemple, par le biais de programmes d’intendance et de la mise en œuvre des conditions des autorisations, d’importants travaux ont été réalisés en vue d’éliminer les plantes envahissantes qui menacent les populations du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri et qui leur font concurrence. Des efforts ont également été consentis afin de réduire la fragmentation de l’habitat et de recenser des emplacements à des fins de restauration de l’habitat. Ces efforts avaient pour objet d’appuyer la persistance de l’espèce en Ontario. Les observations communiquées au CIPN ont également aidé à approfondir nos connaissances du statut des populations, y compris la confirmation de la présence continue de populations extantes et le recensement de nouvelles populations du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri. Les efforts de recensement en ce qui a trait au ptéléa trifolié ont permis de recenser la présence de populations beaucoup plus nombreuses que prévu et de nouveaux emplacements. Par conséquent, le statut provincial du ptéléa trifolié est passé d’espèce menacée à espèce préoccupante, sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO).

Recommandations

L’évaluation des progrès accomplis peut servir à déterminer si des rajustements de la mise en œuvre de mesures formulées dans la Déclaration s’avèrent nécessaires afin d’assurer la protection et le rétablissement de ces espèces. D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation générale que propose la Déclaration du gouvernement relativement au ptéléa trifolié et au micocoulier rabougri devrait continuer d’orienter les mesures de protection et de rétablissement de l’espèce, surtout en ce qui a trait aux mesures que la Déclaration du gouvernement désigne comme hautement prioritaires.

Bien que divers niveaux de progrès aient été atteints vers la mise en œuvre de toutes les mesures formulées dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement pour le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri, d’autres travaux s’imposent afin de mettre pleinement en œuvre ces mesures et de contribuer à la protection et au rétablissement à long terme de ces espèces. Contrairement aux mesures ayant reçu un niveau élevé de mise en œuvre, les mesures suivantes ont fait l’objet d’une moindre mise en œuvre et pourraient être prises en compte dans des travaux subséquents pour la protection et le rétablissement des espèces :

  • Mesure 1 (Hautement Prioritaire) – Prendre des mesures visant à atténuer les effets de la modification des processus côtiers dans les habitats des espèces et autour de ceux-ci dans certaines zones, telles que celle allant de Colchester à Port Alma;
  • Mesure 3 – Évaluer les répercussions potentielles des activités d’extraction d’agrégats et promouvoir des façons de réduire au minimum les répercussions sur le micocoulier rabougri, par exemple, en envisageant la désignation de méthodes et de sites appropriés pour ces activités.
  • Mesure 8 – Évaluer l’importance des menaces provenant des escargots et des insects comme le scolyte et le coléoptère perceur pour le ptéléa trifolié et le micocoulier rabougri et déterminer les facteurs sous-jacents qui influent sur la gravité, la fréquence et l’étendue de la menace (par exemple : les conditions climatiques).

La protection et le rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri demeureront une responsabilité partagée qui nécessitera la participation d’un nombre important de particuliers, d’organismes et de collectivités. L’appui financier pour la mise en œuvre des mesures peut être fourni par le biais du Programme d’intendance des espèces en péril. Le gouvernement pourrait aussi déterminer si des autorisations prises en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives sont nécessaires pour entreprendre un projet donné. En travaillant ensemble, nous pouvons continuer d’accomplir des progrès dans la protection et le rétablissement du ptéléa trifolié et du micocoulier rabougri en Ontario.

Références

Committee on the Status of Species at Risk in Ontario (COSSARO). 2016. Ontario Species at Risk Evaluation Report for Common Hoptree (Ptelea trifoliata). June 2016.

McCune, J.L. 2016. Species distribution models predict rare species occurrences despite significant effects of landscape context. Journal of Applied Ecology 53: 1871-1879.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Aux fins du présent rapport, une population est définie comme une zone terrestre ou aquatique sur ou dans laquelle un élément (p. ex. le ptéléa trifolié) est ou a été présent. Elle est fondée sur une ou plusieurs observations, et la zone représente une valeur pratique en matière de conservation, car il s’agit d’un emplacement important pour la conservation de l’espèce. Une occurrence d’élément est le terme technique utilisé pour la décrire.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Une population est considérée comme historique si elle n’a pas été enregistrée dans les 20 dernières années. Il se peut que des populations historiques existent encore, mais des renseignements mis à jour ne sont pas disponibles.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe La viabilité se définit comme la probabilité qu’une population ou occurrence persiste en fonction de sa taille (y compris la taille de la population ou de l’aire fréquentée), des conditions environnementales et du cadre paysager.
  • note de bas de page[4] Retour au paragraphe Certains projets bénéficiant d’un appui dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril peuvent nécessiter la délivrance d’un permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) afin de mener à bien leurs activités. Par conséquent, certains permis aux termes de l’alinéa 17 (2) b) figurant dans le présent rapport peuvent avoir été émis pour autoriser ces projets.