Avant d’arriver à la ferme

Registre des employeurs de travailleurs agroalimentaires internationaux

Les TAI régis par le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) sont un élément essentiel de la main-d’œuvre agricole de l’Ontario. L’Ontario travaille étroitement avec ses partenaires municipaux, provinciaux, fédéraux et de santé et la communauté agricole afin d’aider les agriculteurs à protéger les TAI et favoriser la solidité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Pour continuer d’appuyer le secteur agroalimentaire, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) a créé le Registre des employeurs de travailleurs agroalimentaires internationaux, un registre volontaire des employeurs qui participent au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Le registre est un outil qui aidera le gouvernement à mieux cerner les ressources en matière de bien-être, de santé et de sécurité nécessaire à cette main-d’œuvre agricole vitale et à ses employeurs.

Les employeurs qui divulguent des renseignements dans le registre volontaire recevront des ressources pour favoriser le bien-être, la santé et la sécurité de leurs employés, aider leurs exploitations et connaître leurs responsabilités comme employeurs de TAI grâce à de l’information ciblée. Cela pourrait inclure des avis sur les nouveaux programmes et services pouvant être pertinents, des rappels des événements et des dates limites à venir et de renseignements sur des questions d’intérêt. Au fil du temps, une coordination accrue entre tous les partenaires œuvrant avec les TAI réduira le fardeau pour les employeurs.

Dépistage

Il est recommandé que toutes les personnes, y compris les visiteurs, qui entrent dans une installation agroalimentaire se dépistent elles-mêmes activement à l’aide de l’outil d’auto-évaluation et qu’elles suivent les instructions fournies.

L’Association des fruiticulteurs et des maraîchers de l’Ontario a aussi développé une application pour le dépistage quotidien au travail qui offre une alternative numérique et une façon simplifiée de recueillir et de consigner les renseignements sur le dépistage et qui permet aux travailleurs d’utiliser la langue de leur choix.

Par ailleurs, il est recommandé aux employeurs de maintenir un dépistage passif grâce à des affiches installées dans les installations agroalimentaires ou d’hébergement collectif.

Pour de plus amples renseignements sur le dépistage, consultez le Document d’orientation sur les éclosions à l’intention des lieux de travail et des milieux de vie des travailleurs agricoles étrangers saisonniers du ministère de la Santé.

Assurez-vous de protéger tous les renseignements personnels conformément aux lois applicables en matière de confidentialité et d’une manière qui protège la vie privée des employés et des visiteurs.

Dans l’exploitation agricole

La COVID‑19 peut se propager par des personnes qui ne présentent pas de symptômes. Il est donc très important que des mesures de contrôle efficaces soient en place sur le lieu de travail.

Afin d’exploiter votre entreprise de façon plus sécuritaire et pour la garder ouverte, vous pouvez devoir apporter des modifications au lieu de travail et à la façon dont le travail est effectué. Trouvez des recommandations et des renseignements dans les ressources pour les entreprises durant la COVID‑19.

Maximisation de la distanciation physique

La distanciation physique reste l’une des principales mesures de santé publique pour aider à réduire la transmission de la COVID‑19.

Dans la mesure du possible, il faut garder une distance de deux mètres avec les autres. Si maintenir une distanciation physique est impossible, assurez-vous que les travailleurs portent un masque ou un couvre-visage.

Dissuadez les employés de se rassembler à l’intérieur comme à l’extérieur du lieu de travail.

Assurez-vous que les travailleurs conservent une distanciation physique (d’au moins 2 mètres) dans les coins-repas, les salles de réunion et les autres zones communes intérieures. Décalez les pauses repas pour permettre l’utilisation du coin-repas et de la salle de réunion par une seule cohorte à la fois. Assurez-vous de mettre en place des politiques et des procédures concernant l’utilisation des espaces communs et de transmettre rapidement aux utilisateurs les observations concernant ces endroits. Consultez la page Périodes des repas et des pauses au travail pendant l’épidémie de COVID‑19 pour de plus amples renseignements.

Des barrières physiques (comme du Plexiglas) peuvent être utiles dans des situations particulières, notamment lorsqu’il y a des interactions fréquentes, brèves et à courte distance ou des contacts étroits entre des personnes (en particulier si les travailleurs ne font pas partie de la même cohorte).

Enlevez les meubles et les fournitures en surplus des allées pour faciliter les déplacements tout en conservant la distanciation physique. Utilisez du ruban ou des marques sur le plancher pour indiquer aux gens de rester à au moins 2 mètres de distance les uns des autres. Mettez en place une circulation unidirectionnelle dans votre installation.

Maximiser l’apport d’air frais dans la mesure du possible. L’amélioration de la ventilation comme l’utilisation de filtres HEPA et l’entretien adéquat des systèmes CVCA compléteront les autres mesures de santé publique pour réduire la transmission de la COVID‑19.

Nettoyage et désinfection

Même si les employeurs ont l’obligation de maintenir les lieux de travail propres, cette obligation est encore plus importante en raison de la COVID‑19.

Voici des pratiques exemplaires à l’intention des employeurs :

  • Permettre aux travailleurs et aux visiteurs de laver correctement leurs mains en leur donnant accès à des postes de lavage des mains et installer des distributeurs de désinfectant pour les mains à base d’alcool à plusieurs endroits visibles, y compris aux entrées et aux sorties.
  • Encourager le lavage des mains avec du savon et de l’eau ou du désinfectant pour les mains à base d’alcool (60 à 90 % d’alcool), en particulier avant les pauses et lors des changements de quart.
  • Lorsque les mains sont visiblement sales, elles devraient être lavées avec du savon et de l’eau et séchées avec des serviettes en papier.
  • Si des gants sont utilisés, il faut se laver les mains avant de mettre les gants. Jeter les gants dans la poubelle (c’est-à-dire des réceptacles de déchets sans contact avec sac de poubelle, qui devraient être disposés un peu partout dans le lieu de travail) après les avoir enlevés, puis se laver les mains.
  • S’assurer d’un approvisionnement adéquat.
  • En plus du nettoyage de routine, nettoyer et désinfecter les surfaces ou les zones qui sont fréquemment en contact avec les mains (surfaces souvent touchées) deux fois par jour et lorsqu’elles sont visiblement sales.
    • Voici des exemples de surfaces souvent touchées : poignées de porte, comptoirs, portes d’armoire, boutons d’ascenseurs, interrupteurs, robinets, poignée de chasse de toilette, rampes, écrans tactiles et claviers.
  • N’utiliser que des désinfectants portant un numéro d’identification de médicament (DIN) émis par Santé Canada qui confirme qu’ils sont homologués à des fins d’utilisation au Canada. Respecter les instructions du fabricant et vérifier la date d’expiration des produits.
  • Conserver un registre de nettoyage pour faire le suivi de la fréquence des horaires de nettoyage et de désinfection du lieu de travail et des logements fournis aux travailleurs.
  • Désinfecter le matériel partagé (lorsque le partage du matériel est inévitable).
  • Afficher des directives d’hygiènes en anglais, en français et dans toutes les langues majoritairement en usage au travail et inclure dans la mesure du possible des images ou des documents infographiques afin que tous puissent clairement comprendre comment ils peuvent contribuer.

Renseignez-vous sur le nettoyage et la désinfection des lieux publics (PDF) et consultez la liste de Santé Canada des désinfectants pour surfaces dures dont l’utilisation contre la COVID‑19 a été prouvée.

Masques non médicaux et équipement de protection individuelle

Les masques ont deux objectifs en ce qui concerne la propagation de la COVID‑19 dans les lieux de travail : ils représentent un moyen de contrôle à la source pour protéger les autres de la personne qui porte le masque, et ils sont de l’équipement de protection individuelle (EPI) qui protège ceux qui les portent. Tous les masques ne remplissent pas ces deux objectifs. L’utilisation de masques dans les lieux de travail agricoles est une importante mesure de contrôle qui doit être mise en place conjointement avec d’autres mesures.

Pour en savoir plus sur l’EPI et le port du masque à des fins de contrôle à la source, consultez la page Utilisation des masques dans les lieux de travail ou les parties pertinentes du guide pour l’élaboration de votre plan de sécurité lié à la COVID‑19.

Port du masque à des fins de contrôle à la source

Un masque ou un couvre-visage peut être porté pour réduire le risque de transmission de la COVID‑19 à d’autres personnes. Le masque porté à des fins de contrôle à la source est une autre mesure potentielle de contrôle qui peut être envisagée, en plus des mesures de santé publique relatives à l’hygiène des mains, à la distanciation physique, à la réduction du nombre de contacts étroits et au dépistage des symptômes sur le lieu de travail. Pour que cette mesure soit efficace, tous doivent porter le masque à des fins de contrôle à la source. Quand tous portent un masque, ils adhèrent au principe « Je vous protège et vous me protégez ».

Les travailleurs, les bénévoles et les entrepreneurs qui utilisent des masques ou des couvre-visages doivent être formés pour le faire adéquatement, ainsi que pour les mettre et les retirer de façon sécuritaire (par exemple, l’hygiène des mains doit être pratiquée avant de mettre le masque et après l’avoir enlevé). Pour de plus amples informations sur l’utilisation des masques dans les lieux de travail, cliquez ici.

Consultez le document du gouvernement du Canada Masques non médicaux : comment les mettre, les enlever et les nettoyer, qui suggère entre autres de remplacer les masques mouillés ou sales.

Équipement de protection individuelle (EPI)

L’EPI est l’équipement et les vêtements portés par un travailleur pour réduire l’exposition aux dangers sur le lieu de travail, y compris les risques infectieux comme la COVID‑19. Les masques médicaux et les lunettes de protection sont des exemples d’EPI.

L’EPI doit être porté lorsque les travailleurs ne sont pas protégés par des mesures techniques (comme des parois en Plexiglas) ou administratives (comme le regroupement en cohorte) et qu’ils peuvent être exposés à des dangers comme la COVID‑19.

Vous devez déterminer si l’EPI doit être intégré ou non à votre plan de maîtrise des dangers. Pour déterminer si l’EPI s’impose, il faut procéder à une évaluation du risque qui porte aussi sur l’efficacité des autres mesures de contrôle et tient compte de l’avis du bureau de santé publique local, notamment en ce qui a trait au niveau de risque dans la communauté. Bien que l’EPI utilisé correctement puisse aider à prévenir certaines expositions, il s’agit de la dernière mesure de contrôle qui devrait par conséquent être utilisée en plus de toutes les autres mesures de santé publique.

Il est important que les masques portés comme EPI soient adaptés à cette fin. De plus, ils doivent être sécuritaires et ne pas poser de nouveaux dangers. Il peut y avoir des situations où le port constant et adéquat du masque s’avérera difficile (par exemple par temps très chaud ou humide).

Il faut s’assurer que les travailleurs, les bénévoles et les entrepreneurs qui utilisent un EPI sont formés pour le faire adéquatement, ainsi que pour les mettre et les retirer de façon sécuritaire.

Consultez une liste de plus de 200 entreprises qui vendent de l’équipement de protection individuelle (EPI) comme des masques, des gants, du désinfectant et des écrans protecteurs de comptoir pour vous protéger, ainsi que vos travailleurs, de la COVID‑19. Le gouvernement fédéral possède aussi une liste des entreprises qui achètent et vendent de l’équipement de protection individuelle pendant la pandémie de COVID‑19.

Regroupement en cohortes

Les cohortes sont des équipes de travail ou des groupes de personnes qui vivent ou travaillent ensemble selon le même horaire ou dans la même partie de l’entreprise. La création de cohortes peut aider à limiter la transmission du virus et à identifier qui a été en contact avec qui lorsque survient un cas de COVID‑19. Cela permet aussi aux exploitations agricoles d’identifier plus précisément les travailleurs exposés à l’employé positif à la COVID‑19 et qui doivent s’isoler, ce qui minimise les perturbations potentielles aux activités.

Voici certaines manières de créer et de maintenir en place des cohortes :

  • Établir des cohortes à partir des équipes de travail ou des groupes de personnes qui travaillent ensemble. Les cohortes doivent être le plus petites possible.
  • Séparer votre entreprise en zones et limiter le nombre de personnes qui travaillent dans différentes zones.
  • Planifier l’horaire pour que les mêmes travailleurs travaillent ensemble ou prennent leurs pauses chaque jour au même moment. Décaler les heures où les groupes commencent à travailler.
  • Minimiser le mélange entre les cohortes autant que possible. Les cohortes devraient rester physiquement à l’écart les unes des autres dans la mesure du possible, en conservant une distance d’au moins 2 mètres.
  • Arranger les horaires des autobus ou des navettes afin qu’ils transportent les mêmes cohortes de travailleurs.
  • S’assurer, dans la mesure du possible, que les travailleurs ne travaillent pas dans plus d’une exploitation à la fois. Cela inclut les travailleurs d’agence de placement temporaire.
  • Regrouper les travailleurs des agences de placement temporaire séparément des autres cohortes de travailleurs existantes.
  • Minimiser le déplacement des travailleurs entre les exploitations agricoles dans leur région.
  • Utiliser une liste de cohortes pour suivre les travailleurs qui les composent à des fins de dépistage des contacts.

Les exploitations agricoles et les autres exploitations agroalimentaires peuvent également avoir des travailleurs qui vivent ensemble dans des lieux d’hébergement collectif ou qui se rendent ensemble au même lieu de travail dans des autobus de l’entreprise ou par covoiturage. Les travailleurs qui vivent ensemble dans un lieu d’hébergement collectif sont considérés comme une cohorte et ce groupement devrait être, dans la mesure du possible, maintenu sur lieu de travail.

Voici des directives supplémentaires concernant les cohortes :

À faire :

  • conserver les cohortes sur le lieu de travail dans la mesure du possible
  • maximiser la distance entre les hébergements autant que possible
  • limiter les activités sociales à ceux qui partagent le même pavillon-dortoir ou qui font partie de la même cohorte
  • restreindre le plus possible le nombre de travailleurs qui utilisent des aires communes — seuls les travailleurs de la même cohorte doivent utiliser les aires communes au même moment

À ne pas faire :

  • affecter des travailleurs à des cohortes avec des travailleurs vivant dans un lieu d’hébergement collectif différent
  • permettre aux cohortes de travailleurs vivant dans des lieux d’hébergement collectif d’interagir à une distance inférieure à 2 mètres

Pour obtenir davantage de renseignements, veuillez lire :

Transport

Il est recommandé que toutes les personnes se trouvant à bord des véhicules durant le transport portent des couvre-visages ou des masques.

Si possible, les travailleurs doivent être transportés dans des véhicules individuels ou avec leur cohorte. Si cela est impossible, il faut maximiser la distanciation physique entre les cohortes. Compte tenu des conditions météorologiques, ouvrir les fenêtres. Notez l’attribution des sièges afin de faciliter le dépistage des contacts.

Il faut nettoyer et désinfecter les surfaces dans les véhicules, en particulier les zones souvent touchées comme le volant, les autres commandes de conduite, les accoudoirs et les poignées de porte.

Des stratégies supplémentaires développées pour les exploitants d’autobus scolaires peuvent s’avérer utiles si des autobus sont utilisés.

Mise en place d’une politique de présence des employés

Vous devez vous assurer que les travailleurs ne se présentent pas au travail s’ils sont malades et prendre en note toute hausse d’absentéisme, y compris de tiers (par exemple les travailleurs d’agences de placement temporaire). Vous devriez avoir une procédure claire exigeant que les travailleurs informent un superviseur s’ils sont malades. Par ailleurs, les superviseurs devraient avoir un plan précis pour faire le suivi auprès des employés qui se sont absentés du travail pour des raisons de maladie.

Conservez des listes actualisées de tous les travailleurs à des fins de dépistage des contacts, ainsi que les coordonnées à jour des personnes suivantes :

  • les travailleurs des agences de placement temporaire
  • les employeurs tiers

Informez les travailleurs qu’ils peuvent être admissibles à une indemnisation financière et à des congés s’ils sont incapables de travailler en raison de la COVID‑19.

Gestion des cas à la ferme

En l’absence de résultats positifs

Les décisions en matière de gestion des cas sont prises par le bureau de santé publique local, orientées par le document Gestion des cas et des contacts relatifs à la COVID‑19 en Ontario du ministère de la Santé et d’autres documents d’orientation provinciale pertinents.

Vous pouvez souhaiter organiser un dépistage asymptomatique et des évaluations de santé par un tiers à intervalles réguliers afin d’identifier les cas asymptomatiques de COVID‑19 comme couche de protection supplémentaire. Par ailleurs, les TAI vivant dans des installations d’hébergement collectif sont considérés comme un groupe prioritaire pour le dépistage symptomatique par test PCR conformément aux Directives provinciales pour les tests de dépistage de COVID-19.

Vous devez continuer de prendre toutes les mesures appropriées pour protéger vos travailleurs, y compris la distanciation physique, l’EPI et un nettoyage accru. Le dépistage ne remplace pas l’obligation de respecter ces importantes mesures de prévention sur le lieu de travail afin de protéger vos travailleurs.

S’il y a un seul cas asymptomatique

Il peut arriver qu’un seul cas positif soit détecté dans une exploitation grâce au dépistage asymptomatique. Dans un tel cas, vous devez consulter le bureau de santé publique local afin de déterminer la gestion appropriée du cas, en suivant les lignes directrices du ministère de la Santé et plusieurs autres lignes directrices provinciales pertinentes. Trouvez une liste de tous les bureaux de santé publique en Ontario.

Il est à noter que même un seul cas positif dans un lieu d’hébergement collectif (par exemple un dortoir) pourrait annoncer une éclosion présumée et mener à un tel signalement en raison du risque élevé de propagation dans l’installation.

S’il y a une éclosion

C’est le rôle du bureau de santé publique local d’enquêter et d’évaluer les possibles cas de COVID‑19 et leurs contacts dans la collectivité, ainsi que de déterminer quand déclarer une éclosion. Cela nécessitera la collaboration avec le lieu de travail touché (par exemple une ferme) et les travailleurs. Le lieu de travail concerné, et toutes les installations d’habitation collective associées devront aussi être tenus en compte lorsqu’une éclosion est déclarée.

Une fois l’éclosion déclarée, le bureau de santé publique local dirigera les activités de dépistage et la logistique connexe en matière de santé publique pour toutes les parties touchées. Le personnel du MAAARO peut aider à accéder à l’information sur les moyens d’obtenir des mesures de soutien supplémentaires, le cas échéant. Communiquez avec le omafra.labour@ontario.ca pour de plus amples renseignements.

D’autres directives sur les mesures de contrôle des éclosions et les rôles de l’employeur, des bureaux de santé publique locaux, du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences, et du ministère de la Santé se trouvent dans le document Gestion des cas et des contacts relatifs à la COVID‑19 en Ontario, le Document d’orientation COVID‑19 : Lieux d’hébergement collectif pour les populations vulnérables et le Document d’orientation sur les éclosions à l’intention des lieux de travail et des milieux de vie des travailleurs agricoles étrangers saisonniers.

Les décisions concernant la gestion des cas sont prises par le bureau de santé publique local, conformément au document Gestion des cas et des contacts relatifs à la COVID‑19 en Ontario du ministère de la Santé et à d’autres lignes directrices provinciales pertinentes.

Les points suivants constituent des lignes directrices générales :

  • Toutes les personnes dont le résultat de dépistage a été positif (asymptomatiques ou symptomatiques) doivent être isolées sans tarder dès le diagnostic.
  • Les cas positifs doivent être réévalués immédiatement et régulièrement pour tout symptôme de la COVID‑19 nouveau ou qui empire.
  • Les cas actifs (c’est-à-dire ceux qui peuvent être encore infectieux) ne doivent pas travailler, même s’ils ne présentent aucun symptôme, jusqu’à ce que le bureau de santé publique local les y autorise.
  • Les contacts étroits de personnes qui sont un cas présumé ou confirmé doivent :
    • s’auto-évaluer pour des symptômes pendant 10 jours après leur dernière exposition
    • s’auto-isoler immédiatement et se faire dépister s’ils développent des symptômes de la COVID‑19
    • continuer à porter un masque bien ajusté dans les toutes les installations publiques, et éviter les activités non essentielles où il est nécessaire d’enlever son masque
    • éviter de visiter des personnes immunosupprimées ou qui présentent un risque plus élevé de maladie (comme des aînés)
  • Éviter les visites non essentielles dans des établissements comme des hôpitaux et des foyers de soins de longue durée.

Gestion des cas dans des logements collectifs

Il importe de comprendre les conditions de vie d’un travailleur qui reçoit un résultat positif pour la COVID‑19.

Si le travailleur habite dans une installation collective associée à une exploitation agricole ou dans une installation communautaire, les lignes directrices suivantes s’appliquent :

  • Tous les cas positifs de COVID‑19 qui habitent dans des installations d’hébergement fournies par l’employeur, peu importe qu’ils soient symptomatiques ou asymptomatiques, doivent être immédiatement isolés à partir de la détection et pour une période minimale de cinq jours (après quoi, l’auto-isolement peut prendre fin si le travailleur ne fait pas de fièvre et que les autres symptômes disparaissent pendant au moins 24 heures ou 48 heures s’il s’agit de symptômes de nausées, de vomissements ou de diarrhée).
  • En plus de l’auto-isolement, ces personnes devraient pendant 10 jours suivants l’apparition des symptômes ou le test positif (selon la première de ces éventualités) :
    • continuer à porter un masque bien ajusté dans les toutes les installations publiques, et éviter les activités non essentielles où il est nécessaire d’enlever son masque
    • maintenir la distanciation physique lorsque les masques sont retirés pour manger, dormir ou accomplir d’autres activités essentielles dans l’installation d’hébergement collectif
  • Ne pas visiter une personne immunosupprimée ou qui présente un risque plus élevé de maladie (comme des aînés) et éviter les visites non essentielles dans des établissements plus à risque comme les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée. Les contacts étroits de personnes qui sont un cas présumé ou confirmé, y compris dans une installation d’hébergement fournie par l’employeur, doivent :
    • s’auto-évaluer pour des symptômes pendant 10 jours après leur dernière exposition et s’auto-isoler et se faire dépister s’ils développent des symptômes de la COVID‑19
    • continuer à porter un masque bien ajusté dans toutes les installations publiques, et éviter les activités non essentielles où il est nécessaire d’enlever son masque (comme manger à l’extérieur lorsque des masques ne peuvent pas être portés)
    • maintenir la distanciation physique lorsque les masques sont retirés pour manger, dormir ou accomplir d’autres activités essentielles dans l’hébergement partage
    • éviter de visiter une personne immunosupprimée ou qui présente un risque plus élevé de maladie (comme des aînés) et éviter les visites non essentielles dans des établissements plus à risque comme les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée
  • Il est fortement recommandé d’assurer une surveillance continue de l’état de santé de ces personnes afin de repérer tout besoin immédiat en matière de santé ou tout autre besoin essentiel.
  • Il faut veiller à ce que ces travailleurs ne quittent pas ces dortoirs, sauf pour des pauses à l’extérieur (à l’écart des autres travailleurs qui ne sont pas en isolement), en respectant la distanciation physique appropriée et en portant un masque.
  • Votre bureau de santé publique local peut vous indiquer comment obtenir des installations d’isolement supplémentaires pour les travailleurs. Il vous aidera en outre à entrer en contact avec les installations appropriées.

Les employeurs devraient aussi se familiariser avec les exigences en matière d’isolement contenues dans les décrets d’urgence fédéraux adoptés en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine, y compris le Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID‑19 au Canada (quarantaine, isolement et autres obligations) ainsi que le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés actualisé.

Prenez note que si un employeur fournit l’hébergement pour les TAI, la responsabilité de sécuriser les lieux d’isolement repose sur l’employeur. Les employeurs qui ne fournissent pas l’hébergement aux travailleurs de leur installation agroalimentaire ne sont pas responsables de fournir des lieux d’isolement.

Avis

Si un employé contracte la COVID‑19 en milieu de travail (en tant que maladie professionnelle), vous devez déclarer la maladie à la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (WSIB) dans les trois jours qui suivent la réception de l’avis de la maladie. De plus amples renseignements sur la manière de déclarer la maladie sont fournis sur la page Nouvelles sur la maladie à coronavirus (COVID‑19) de la WSIB.

Les TAI ont droit aux mêmes avantages sociaux que les travailleurs de l’Ontario. Comme employeur, veuillez vous assurer qu’ils connaissent ces avantages sociaux si cela est nécessaire.

En outre, si on vous avise qu’un travailleur (actuel ou ancien) est atteint d’une maladie professionnelle (COVID‑19 ou autre) ou qu’une demande d’indemnisation pour maladie professionnelle a été déposée auprès de la WSIB, vous devez en informer à votre tour, par écrit, dans les quatre jours suivants :

  • un directeur du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences, par courriel à MLTSDoccillness.notices@ontario.ca
  • votre comité mixte sur la santé et la sécurité au travail ou votre délégué à la santé et à la sécurité
  • le syndicat (le cas échéant)

Vous n’avez pas à déterminer où une contamination a eu lieu. Si on vous signale un cas comme une maladie professionnelle, vous devez déclarer ce cas.

Si une personne est tuée ou blessée gravement sur le lieu de travail, comme employeur, vous devez immédiatement aviser l’InfoCentre de santé et de sécurité au travail du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences au 1 877 202-0008 (accessible 24/7). Renseignements sur les exigences en matière de déclaration d’une maladie professionnelle au ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences.

Dans le cas de la mort d’un travailleur agricole international, l’employeur doit immédiatement communiquer avec la police et un coroner. Obtenez davantage de renseignements sur le Bureau du coroner de l’Ontario et consultez une FAQ sur les décès à déclaration obligatoire.

Si une blessure grave ou un décès de travail survient, veuillez consulter la partie sur la santé et la sécurité de votre contrat actuel avec le consulat du pays d’origine des travailleurs pour des détails concernant vos exigences de déclaration et les délais associés.

Hébergement

Limitation ou diminution des logements collectifs

Une intervention clé pour aider à prévenir la transmission de la COVID‑19 consiste à identifier et à isoler les cas positifs.

Si un cas positif de COVID‑19 est identifié dans une installation d’habitation collective, tous les travailleurs qui vivent dans cette installation sont considérés comme des contacts étroits, selon le Document d’orientation sur les éclosions à l’intention des lieux de travail et des milieux de vie des travailleurs agricoles étrangers saisonniers.

Afin d’éviter les éclosions dans les installations d’habitation collective, envisagez des normes d’hébergement permettant la distanciation physique (au moins 2 mètres) et l’auto-isolement, comme les suivantes :

  • offrir de l’hébergement supplémentaire ou de rechange
  • envisager des mesures supplémentaires, comme des chambres individuelles ou avec le moins d’occupants possible
  • limiter le nombre de personnes qui partagent les salles de bain
  • changer le mobilier de place pour permettre une distanciation de 2 mètres

Cela réduit le nombre de contacts étroits, et si un cas est identifié au sein de la main-d’œuvre, moins de travailleurs seront par conséquent identifiés comme contacts étroits et la plupart pourront continuer à travailler.

Dans les chambres partagées, l’espace entre les lits devrait être d’au moins 2 mètres. Si cela est impossible, des stratégies différentes peuvent être mises en place pour éloigner les résidents les uns des autres, notamment :

  • placer les lits tête-bêche
  • utiliser des barrières temporaires entre les lits
  • éviter l’utilisation de lits superposés

Aider à assurer un accès rapide à des soins médicaux est important. Une affiche dans l’hébergement devrait clairement indiquer avec qui communiquer en cas d’urgence, notamment fournir le numéro 911 et l’adresse du lieu d’hébergement. Il est important de s’assurer que les travailleurs agricoles internationaux savent qu’ils ont accès à des services médicaux s’ils en ont besoin.

Hébergement dans des lieux d’isolement

Les employeurs qui engagent un TAI doivent respecter les exigences établies en vertu des décrets d’urgence adoptés en vertu de l’article 58 de la Loi sur la mise en quarantaine, y compris le Décret visant la réduction du risque d’exposition à la COVID‑19 au Canada (quarantaine, isolement et autres obligations), le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés, ainsi que les lois provinciales et territoriales en matière d’emploi et de travail afin de garantir la santé et la sécurité des TAI qu’ils emploient.

Les lieux d’isolement sont utilisés lorsqu’un travailleur vit dans une installation collective et est dans l’une ou l’autre des situations suivantes :

  • il tombe malade
  • il a un résultat positif au test pour la COVID‑19

Un lieu d’isolement est une pièce qui permet à un travailleur de s’auto-isoler de manière sécuritaire et en tout confort. Chaque travailleur qui obtient un résultat positif à un test pour la COVID‑19 devrait avoir sa propre pièce fermée et une salle de bain privée.

Une affiche dans la pièce devrait clairement indiquer avec qui communiquer en cas d’urgence, notamment fournir le numéro 911 et l’adresse du lieu d’hébergement s’il n’y a pas de personnel médical sur place. Il est important de s’assurer que les travailleurs savent qu’ils ont accès à des services médicaux s’ils en ont besoin.

Les employeurs d’une installation agroalimentaire doivent anticiper le besoin de lieux d’isolement. Vous avez la responsabilité de disposer d’un plan pour sécuriser rapidement les lieux d’isolement si le besoin s’en manifeste, et de veiller à fournir de la nourriture ainsi que l’accès aux fournitures et aux autres soutiens nécessaires. Les repas doivent être nutritifs, bien équilibrés et répondre à toutes les restrictions diététiques nécessaires. Les travailleurs en isolement doivent être en mesure d’entreposer de la nourriture d’une façon sécuritaire.

Ce plan pourrait comprendre :

  • une maison en ville
  • un hôtel local
  • un hébergement existant à la ferme

Dans l’éventualité d’une éclosion importante où vous n’êtes pas en mesure de garantir un nombre suffisant de lieux d’isolement, vous pouvez demander une aide supplémentaire. Le bureau de santé publique local travaillera avec les municipalités locales et la province pour garantir l’accès à des endroits propices à l’isolement et à des services de soins personnels.

Guide du logement modulaire ou temporaire

Le Guide du logement modulaire/temporaire, élaboré avec le Groupe de travail sur le logement, fournit des lignes directrices sur les solutions de logement temporaire pour les employés qui hébergent leurs travailleurs, ainsi qu’un répertoire d’entreprises aptes à fournir de tels logements.

Autres soutiens

Soutiens psychologiques, en santé mentale et sociaux

Nous avons à cœur la santé mentale et le bien-être des agriculteurs, des familles agricoles et des travailleurs du secteur agroalimentaire et nous reconnaissons qu’ils sont confrontés à des défis particuliers.

En août, les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont investi dans de nouvelles initiatives pour favoriser et promouvoir la santé mentale des collectivités agricoles et rurales. Il est possible d’avoir accès à des services de consultation en santé mentale gratuits et professionnels en composant le numéro sans frais 1 866 267-6255. Ces initiatives amélioreront les services de santé mentale accessibles au secteur agricole ontarien et aideront à s’assurer que les agriculteurs, leurs familles et leurs employés ont des endroits supplémentaires où se tourner lorsqu’ils ont besoin d’aide. Renseignez-vous sur la manière dont le gouvernement appuie les collectivités agricoles et rurales.

Pour des soutiens en santé mentale, ConnexOntario offre de l’aide par téléphone, message texte, clavardage et courriel, accessible 24 heures par jour, sept jours par semaine. Du soutien est offert dans plus de 170 langues, dont le mandarin, l’espagnol, le portugais, l’italien, le vietnamien, le grec, le polonais, le russe et le serbe.

Par ailleurs, visitez les sites Web suivants pour des renseignements sur les ressources en santé mentale pour les agriculteurs :

Ressources supplémentaires

Nous avons conçu des ressources en ligne pour vous aider à prévenir la propagation de la COVID‑19 au travail et nous vous encourageons à en tirer profit dans la préparation de votre plan de sécurité.

Pour des questions liées à la prévention et au contrôle des infections liées à la COVID‑19, les employeurs peuvent communiquer avec leur bureau de santé publique local.

Il existe aussi plusieurs ressources en ligne :

Ressources pour les travailleurs :

Installer des affiches faciles à comprendre ou présenter des vidéos à vos travailleurs est une bonne façon de rappeler à tout un chacun comment se protéger au mieux contre la COVID‑19 :

Affiches :

Vidéos :

Si vous avez un problème de santé immédiat, composez le 911. Pour des questions non urgentes portant sur la santé, communiquez avec Santé811 au 811.

Si vous croyez que les conditions dans un lieu de travail ne sont pas sécuritaires, ou que quelqu’un subit du harcèlement ou de la violence au travail, veuillez communiquer avec l’InfoCentre de santé et de sécurité du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences au 1 877 202-0008 (ATS : 1 855 653-9260). L’InfoCentre reçoit les appels 24 heures par jour, sept jours par semaine.