Message de la première ministre

C’est un honneur pour moi de saluer l’important travail accompli depuis la création du ministère des Affaires autochtones, devenu aujourd’hui le ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation, et les énormes progrès que le ministère a réalisés pendant les dix premières années de son existence en vue d’améliorer le présent et de bâtir un avenir meilleur pour les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis de la province. Je commémore avec vous cet événement important non seulement à titre de première ministre, mais aussi en tant qu’ancienne ministre des Affaires autochtones.

On dit parfois qu’il faut du temps pour voir des changements positifs se produire dans la société, mais en réfléchissant à l’histoire et aux réalisations du ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation, je reconnais qu’il est possible d’accomplir de grandes choses en l’espace de dix ans seulement. Pour le ministère, cette période a été marquée par un niveau d’engagement sans précédent envers les populations autochtones et par de nombreux grands moments, parmi lesquels il y a eu la signature d’un nouvel accord politique historique qui orientera les relations entre les Premières Nations et la province, et la publication du rapport Cheminer ensemble : l’engagement de l’Ontario envers la réconciliation avec les peuples autochtones, un cadre conçu pour réaliser des changements significatifs dans la vie des Autochtones et de leurs communautés.

Le travail du ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation, et sa collaboration avec les ministères et avec les peuples autochtones et leurs dirigeants, ont permis à la province d’amorcer une période de relations fructueuses entre l’Ontario et les Autochtones. J’estime indispensable que nous poursuivions sur la lancée du ministère au cours de la dernière décennie et que nous continuions de mener à bien des changements réels et positifs avec les communautés autochtones.

J’offre au ministre Zimmer, au personnel du ministère et à nos partenaires des Premières Nations, des Inuits et des Métis, mes plus sincères félicitations à l’occasion du dixième anniversaire du ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation.

La première ministre,
Kathleen Wynne

Message du ministre

Nous célébrons aujourd’hui le dixième anniversaire d’un ministère autonome et voué aux questions touchant les Autochtones. Il est donc important de jeter un regard sur ces dix années, de faire le point et de réaffirmer notre engagement.

En 2007, le ministère des Affaires autochtones était créé pour donner suite aux recommandations formulées dans le Rapport de la Commission d’enquête sur Ipperwash portant sur les événements tragiques qui se sont déroulés au parc provincial Ipperwash. Le rapport préconisait la création d’un ministère autonome et consacré aux affaires autochtones, qui reconnaîtrait la nécessité d’établir des relations respectueuses entre le gouvernement de l’Ontario et les peuples autochtones.

À cette époque, la véritable histoire du Canada de même que les barrières systémiques et le racisme que subissaient les populations autochtones n’étaient guère reconnus. Jusqu’à tout récemment, les répercussions de la colonisation n’étaient pas enseignées dans les écoles de l’Ontario. Personne ne parlait des efforts qui ont été déployés pour assimiler et éradiquer les peuples autochtones (mentionnons qu’à cet effet la Loi sur les Indiens du gouvernement fédéral et les pensionnats indiens y ont fortement contribué) ni des séquelles que ces actions ont laissées et qui subsistent encore aujourd’hui.

La situation a commencé à changer au cours des dix dernières années. Plusieurs initiatives ont permis à tous les Canadiens de mieux prendre conscience des questions autochtones, notamment lors des travaux de la Commission de vérité et réconciliation qui ont eu, probablement, les répercussions les plus importantes. Les 94 appels à l’action de la Commission offrent aux gouvernements, aux institutions et aux particuliers une feuille de route à suivre pour pouvoir effectuer des changements significatifs.

En 2016, afin de démontrer l’importance de la réconciliation, le nom du ministère a été modifié. La réconciliation est un cheminement, et elle est fondée sur l’établissement de relations respectueuses et sur l’engagement dans une action concertée. Le travail que nous avons fait ensemble jusqu’à présent ne peut être considéré que comme un point de départ puisque que nous continuons de collaborer à cette fin avec les partenaires autochtones et tous les Ontariens.

Au cours de mes cinq années de service en tant que ministre, j’ai eu le grand plaisir de visiter presque toutes les communautés des Premières Nations de la province. J’ai parcouru en canot des lacs et des rivières, accompagné de dirigeants et de jeunes gens métis. J’ai rencontré des représentants d’organisations inuites et des membres de ces communautés. J’ai beaucoup appris sur les expériences particulières des peuples autochtones vivant en milieu urbain. Mon ministère et moi-même prenons nos responsabilités très au sérieux et abordons ce travail de manière à ce que les histoires, les expériences, les contributions et les défis uniques de tous les peuples autochtones soient mis en valeur.

À tous ceux qui ont pris part à l’histoire du ministère, à tous ceux qui nous ont fait bénéficier de leur sagesse et de leur expérience, j’exprime ma gratitude et sachez que le ministère est déterminé à tirer parti de l’élan que nous avons tous contribué à susciter pour que les dix prochaines années soient marquées par des réalisations encore plus nombreuses.

Le ministre des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation,
David Zimmer

Message de la sous-ministre

À titre de sous-ministre, je compte travailler avec les gouvernements autochtones et d’autres partenaires à améliorer la vie des peuples autochtones en Ontario, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la septième génération. Pour cela, nous reconnaissons les effets du colonialisme et nous modifions le cours de l’histoire en marchant au même pas que les communautés et les peuples autochtones.

Le présent rapport souligne le travail que le ministère a accompli durant ses dix premières années d’existence, lorsqu’il a établi et entretenu d’importantes relations avec des partenaires autochtones, et décrit le rôle qu’il a joué dans la réconciliation menée au nom du gouvernement de l’Ontario.

Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire. Pour que les peuples autochtones reconnaissent la réconciliation, il faut que des efforts de collaboration durables soient déployés. En tant que fonctionnaires et citoyens engagés, nous devons continuer de nous poser les questions suivantes : Les relations et les partenariats entre les peuples autochtones et non autochtones s’améliorent-ils? Les gouvernements autochtones bénéficient-ils du soutien nécessaire pour établir le fondement qui permettra à leurs peuples de profiter des mêmes avantages que les Canadiens non autochtones? Éliminons-nous adéquatement les obstacles auxquels les peuples autochtones continuent de se heurter?

Cette dernière question est particulièrement motivante pour moi puisqu’on aborde la question des peuples autochtones qui doivent accéder aux services et aux mesures de soutien du gouvernement provincial, et en bénéficier pleinement, et qui doivent disposer de la latitude nécessaire pour concevoir et créer leurs propres services et mesures de soutien.

Les difficultés qui nous attendent existent depuis longtemps, sont de nature complexe et structurelle, et découlent de problèmes de longue date issus de politiques néfastes. Pour relever ces défis immédiats et à plus long terme, des mesures intergouvernementales de grande envergure doivent être mises en place. Étant donné que les besoins des peuples et des communautés autochtones vivant dans le Grand Nord diffèrent de ceux des Autochtones qui habitent dans des régions plus au sud et en milieu urbain, les situations géographiques particulières doivent aussi être prises en considération.

Ce n’est donc que le début des travaux qui doivent être réalisés. Les actions courageuses des peuples, des communautés, des organisations, des particuliers et des gouvernements autochtones nous ont mis sur la bonne voie.

La réconciliation se fera par l’entremise d’un ensemble d’actions individuelles, grandes et petites, et nous avons tous un rôle à jouer et des responsabilités à assumer à cet égard. J’invite mes collègues au ministère et dans l’ensemble du gouvernement à réfléchir à ce qui a été accompli au cours des dix dernières années, et à examiner ce que nous pouvons faire de plus.

En toute amitié, la sous-ministre des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation,
Deborah Richardson