Les programmes qui visent les peuples autochtones mais qui sont conçus sans leur participation ou leur appui ne fonctionnent pas. Grâce à des initiatives telles que la création de la Commission de vérité et de réconciliation, il a été prouvé que les politiques paternalistes sont, au mieux, des tentatives vouées à l’échec, et au pire, des moyens de répression.

Depuis que les gouvernements ont commencé à travailler avec les peuples autochtones pour créer de meilleures possibilités d’inclusion et de leadership dans la conception et la prestation des programmes, les résultats s’améliorent. Autrefois anecdotiques, les réussites peuvent maintenant être évaluées et prouvent sans aucun doute que les programmes adaptés à la culture sont beaucoup plus efficaces. 

Le cheminement vers la réconciliation demande que nous comprenions la véritable histoire du Canada et que nous travaillions ensemble pour améliorer les résultats des Autochtones et les possibilités qui leur sont offertes. Dans ce but, il faut faire place aux Autochtones pour leur permettre de créer, de bâtir, d’enseigner et de diriger ces initiatives. Les engagements énoncés dans la réponse de l’Ontario au rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation portent sur cinq axes d’action :

  • Comprendre les séquelles des pensionnats;
  • Combler les écarts et éliminer les obstacles;
  • Créer un système de justice réceptif et adapté à la culture;
  • Promouvoir la culture autochtone;
  • Renouveler les relations avec les peuples autochtones.

L’Ontario a publié un rapport d’étape après la première année pour souligner les jalons importants qui ont été atteints et la réalisation des engagements qui ont été pris. D’énormes progrès sont faits au titre des engagements de réconciliation et s’étendent à l’ensemble des ministères et des initiatives du gouvernement.

Comprendre les séquelles des pensionnats

En collaboration avec des partenaires autochtones, l’Ontario s’engage à commémorer l’histoire des survivants et à préserver les documents historiques liés aux pensionnats, ainsi qu’à lutter contre le racisme systémique visant les peuples autochtones.

Progrès récents :

  • Afin d’honorer et de respecter les traditions de certaines nations autochtones, des modifications ont récemment été apportées aux lois pour permettre aux parents d’inscrire un nom unique sur l’enregistrement de naissance de leur enfant. Jusqu’en janvier 2022, le gouvernement de l’Ontario accorde aussi une exemption des droits pour le changement de nom aux Autochtones survivants des pensionnats et aux membres de leurs familles qui souhaitent reprendre un nom changé par le système des pensionnats.
  • Le gouvernement de l’Ontario appuie le Woodland Cultural Centre et son projet de restauration, de transformation et de création d’un important site patrimonial autochtone national d’envergure internationale à l’endroit où se trouvait l’ancien Institut Mohawk, Pensionnat indien, à Brantford.

Combler les écarts et éliminer les obstacles

Dans la réponse donnée à la Commission de vérité et de réconciliation en 2016, l’Ontario a prévu d’autres mesures visant particulièrement à élucider les causes profondes des disparités sociales vécues par les populations autochtones de toute la province.

Ces mesures englobent une gamme de services sociaux, notamment des soutiens pour la garde d’enfants, la santé mentale et la prévention des dépendances et du suicide.

Progrès récents :

  • Mise en œuvre d’initiatives de prévention dans des Premières Nations comme celles de Pikangikum et de Sandy Lake, dans le but d’améliorer les résultats pour les enfants, les jeunes et leurs familles.
  • Soutien au nouveau centre de mieux-être Mino Ayaa Ta Win de Fort Frances afin d’améliorer l’accès à des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances adaptés à la culture pour les communautés des Premières Nations du Nord-Ouest de l’Ontario.

Promouvoir la culture autochtone

L’intégration forcée des enfants autochtones aux pensionnats leur a fait perdre leur identité et a empêché les parents de transmettre leur langue et leur culture à leurs enfants. Ces événements ont provoqué des traumatismes intergénérationnels dans bien des familles de toutes les communautés autochtones. Voilà pourquoi il est si important d’appuyer les efforts visant à rétablir et à célébrer la langue et la culture dans le cadre d’initiatives de réconciliation à long terme.

Progrès récents :

  • Suite au succès des camps pilotes organisés au sein des Premières Nations de Fort Albany et de Pikangikum en février 2017, la province travaille avec des partenaires autochtones à mettre sur pied 12 camps de leadership régionaux pour les jeunes et plus de 40 camps culturels communautaires d’ici 2019.
  • Mis en place au cours de l’été 2017, le Fonds culturel autochtone appuie les communautés, la culture et le mode de vie des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Le fonds a pour objectif de soutenir les priorités et les activités culturelles importantes pour les peuples autochtones.

Renouveler les relations avec les peuples autochtones

Les non-Autochtones de l’Ontario, et surtout les gouvernements de la Couronne, doivent revoir et renouveler leurs relations avec les Autochtones en s’appuyant sur le respect et la compréhension. C’est pour cette raison que l’Ontario s’emploie à appliquer un modèle de réconciliation aux tâches quotidiennes de tous ses fonctionnaires.

L’approche de l’Ontario relativement aux relations autochtones et à la réconciliation repose sur un engagement à établir et à maintenir des relations constructives et coopératives fondées sur le respect mutuel de manière à améliorer les chances pour tous les Autochtones, ce qui correspond aux principes évoqués dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Depuis 2009, l’Ontario demande au gouvernement fédéral d’adhérer à la déclaration. L’Ontario s’engage à travailler en partenariat avec le Canada et les partenaires autochtones à mesure que le gouvernement fédéral réalisera son projet national de mise en œuvre de la déclaration.

Progrès récents :

  • L’emploi du mot « autochtone » dans les ministères gouvernementaux et dans les programmes, le cas échéant.
  • La reconnaissance des traités dans les déclarations des ministres, dans le serment professionnel de la fonction publique et dans les documents émis par le gouvernement.
  • L’établissement de procédés visant à inclure les conseils des Aînés et des jeunes dans la prise de décision au gouvernement.
  • La traduction de documents gouvernementaux dans des langues autochtones, si possible.