Les algues bleues
Informez-vous sur les algues bleues et sur les mesures prises par l’Ontario pour réduire la prolifération de ces algues.
Évitez les proliférations nuisibles d’algues bleues
Si vous pensez voir une prolifération d’algues bleues, évitez tout contact avec l’eau et ne la buvez pas.
Il ne suffit pas de regarder les proliférations pour savoir si elles contiennent des toxines nuisibles. Tenez les personnes, les animaux domestiques et le bétail à l’écart de toutes les proliférations.
Aperçu
Les algues bleues, également connues sous le nom de cyanobactéries, sont des organismes microscopiques d’apparence végétale que l’on trouve dans :
- les lacs
- les étangs
- les rivières
- les ruisseaux
Détails sur les algues bleues :
- On les trouve le plus souvent dans les eaux peu profondes, tranquilles et tièdes
- On peut également les trouver dans des eaux plus profondes et plus froides
- Les algues bleues ne sont généralement pas visibles dans l’eau
Certaines variétés d’algues bleues produisent des cyanotoxines qui sont dangereuses pour les êtres humains et les animaux.
Les populations d’algues bleues peuvent croître rapidement et atteindre de grands volumes, appelés proliférations. Le plus souvent, les algues prolifèrent à la fin de l’été et au début de l’automne; toutefois, la prolifération peut également se produire au cours des autres saisons. Certaines conditions favorables peuvent contribuer à la prolifération, notamment :
- les eaux calmes
- les températures élevées
- une augmentation de la quantité d’éléments nutritifs comme le phosphore
Les proliférations ne se reproduisent pas toujours dans les mêmes plans d’eau.
Comment reconnaître les proliférations d’algues bleues
Les proliférations denses d’algues bleues peuvent ressembler à une soupe de petits pois ou à de la peinture turquoise. Elles peuvent également arborer d’autres couleurs telles que le jaune, le violet, le rouge ou le brun.
Lorsque les proliférations sont très denses, elles peuvent former des écumes ou des tapis d’apparence solide.
Matières végétales et algues pouvant être confondues avec des proliférations d’algues bleues
Plantes aquatiques
Si les écumes présentent des structures visibles ressemblant à des feuilles et des racines ou à des tiges, c’est qu’il s’agit très probablement de plantes aquatiques, telles que la lentille d’eau ou le myriophylle, et non d’algues bleues.
Pollen
Les fortes accumulations de pollen au printemps peuvent entraîner la formation d’une écume jaune dans l’eau, qui peut être confondue avec des algues bleues.
Généralement, le pollen est aussi visible sur la terre ferme, loin du plan d’eau.
Autres types d’algues
D’autres types d’algues, comme les algues vertes, forment également des proliférations ou des tapis qui peuvent ressembler à des algues bleues.
Effets sur la santé des proliférations d’algues bleues
Certains types d’algues bleues peuvent produire des cyanotoxines, notamment un groupe de toxines appelées microcystines.
Les cyanotoxines sont dangereuses pour les humains et les animaux. Les effets des cyanotoxines sur la santé d’une personne comprennent notamment :
- la démangeaison et l’irritation des yeux et de la peau par contact direct lors d’activités telles que la natation ou le ski nautique
- des symptômes semblables à ceux de la grippe, tels que les maux de tête, la fièvre, la diarrhée, les douleurs abdominales, les nausées et les vomissements, en cas d’ingestion de grandes quantités de toxines
Pour obtenir des renseignements sur les risques associés aux cyanotoxines, veuillez communiquer avec votre bureau de la santé publique local.
Que faire si l’on voit une prolifération d’algues bleues
Si vous pensez voir une prolifération d’algues bleues :
- tenez pour acquis que des toxines sont présentes, car il est impossible de savoir si c’est le cas simplement en regardant une prolifération
- évitez d’entrer en contact avec l’eau; évitez de nager ou de vous baigner dans l’eau
- ne buvez pas l’eau
- empêchez les animaux domestiques et le bétail de s’approcher de l’eau
- signalez la
Pour signaler une possible prolifération d’algues bleues
Faites un signalement en ligne ou communiquez avec le Centre d’intervention en cas de déversement, lequel est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 :
Que se passe t il lorsqu’on signale une prolifération d’algues bleues
Nous avons mis en place un protocole d’intervention lorsque des cas possibles de prolifération d’algues nocives sont signalés.
Nous collaborons avec les bureaux de santé publique locaux et les médecins-hygiénistes pour :
- gérer les cas de prolifération d’algues bleues
- examiner rapidement les échantillons pour relever les risques associés aux cyanotoxines
Les bureaux de santé publique
- prennent des décisions concernant l’affichage sur les plages publiques
- fournissent des avis aux résidents lorsqu’il y a des préoccupations liées à l’eau potable pour les réseaux d’eau potable non réglementés
- émettent des avis de santé publique en cas de prolifération d’algues bleues
Pour obtenir de plus amples renseignements, notamment pour consulter les avis de santé publique en vigueur concernant les proliférations d’algues bleues, veuillez communiquer votre bureau de la santé publique local.
Consommer du poisson pêché pendant la prolifération d’algues bleues
Le risque pour la santé humaine est faible si vous consommez du poisson pêché lorsqu’il y a des conditions favorables pour la prolifération d’algues bleues. Des études récentes montrent que la microcystine cyanotoxine ne s’accumule pas à des niveaux élevés dans les filets de poisson.
On relève toutefois une exception : des niveaux plus élevés de microcystines ont été trouvés dans les foies de poissons provenant de plans d’eau qui présentent régulièrement des proliférations d’algues bleues, et ce, même en l’absence de telles proliférations. Pour éliminer ce risque, évitez de consommer des organes de poisson.
Le Guide de consommation du poisson de l’Ontario contient de plus amples renseignements sur la consommation de poisson en toute sécurité.
Les algues bleues et l’eau potable
Réseaux d’eau potable résidentiels municipaux
Les exploitants des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux qui utilisent des eaux de surface sont tenus :
- de surveiller de façon proactive les sources d’eau de surface pour détecter les proliférations d’algues nocives
- d’élaborer un plan d’échantillonnage, de surveillance et de déclaration des proliférations d’algues nocives, conformément aux exigences relatives à l’obtention de leur permis municipal d’eau potable
- de prendre en compte les effets des proliférations d’algues nocives lors des évaluations des risques requises
Si une prolifération d’algues bleues touche un réseau d’eau potable municipal, l’exploitant du réseau d’eau ou le bureau de santé publique local vous avisera de ne pas boire ou utiliser l’eau.
Réseaux d’eau potable qui n’appartiennent pas à la ville
Les réseaux d’eau potable qui n’appartiennent pas à la ville comprennent les réseaux privés qui servent :
- des immeubles résidentiels
- des lotissements privés
- des parcs de maisons mobiles
Les réseaux qui n’appartiennent pas à la ville sont moins susceptibles de disposer de l’équipement spécialisé nécessaire pour filtrer et traiter efficacement l’eau en cas de prolifération d’algues nuisibles.
Si l’on suspecte une prolifération d’algues bleues à proximité d’une prise d’eau pour ces types de réseaux, les propriétaires et les exploitants de ces réseaux doivent communiquer avec leur bureau de santé publique local ou leur bureau local du ministère pour obtenir des directives.
Réseaux d’eau privés
Si vous avez un puits d’eau alimenté par des eaux souterraines (à l’exception des puits riverains et des galeries d’infiltration) ou si vous recevez de l’eau dans des citernes transportées par camion, vous pouvez continuer d’utiliser l’eau normalement lors d’une prolifération d’algues bleues.
Si vous vous approvisionnez en eau à partir de votre propre prise d’eau de surface dans la zone d’une prolifération d’algues bleues, nous vous conseillons d’envisager une autre source d’eau potable et de suivre les directives fournies par votre bureau de la santé publique local.
Les systèmes de traitement de l’eau personnels peuvent ne pas éliminer les cyanotoxines. Ces systèmes peuvent facilement être débordés ou obstrués; il ne faut donc pas compter sur eux pour éliminer les toxines.
Ne faites pas bouillir l’eau et ne la traitez pas manuellement avec du chlore ou d’autres désinfectants, car cela n’élimine pas les toxines.
Quelles sont les causes de la prolifération des algues bleues
Dans les plans d’eau de l’Ontario, le phosphore est un nutriment clé qui favorise la croissance des algues.
Si certains plans d’eau sont naturellement riches en phosphore, les activités humaines peuvent accroître le niveau de nutriments, ce qui favorise la croissance des algues bleues lorsque les conditions climatiques sont favorables, notamment des eaux calmes et des températures élevées.
Les sources de nutriments comprennent notamment :
- l’érosion du sol ou du littoral
- les activités agricoles
- l’écoulement urbain
- les effluents des usines de traitement des eaux usées
- les fuites des fosses septiques qui ne fonctionnent pas correctement
Les espèces envahissantes et les changements climatiques peuvent également faire naître des conditions propices aux proliférations en provoquant une augmentation des niveaux de nutriments.
Comment réduire la prolifération d’algues bleues
Prenez ces mesures simples pour réduire la prolifération des algues bleues :
- gardez un rivage naturel dans les propriétés au bord d’un lac ou d’une rivière
- utilisez des détergents de même que des produits de soins personnels et des produits de nettoyage ménager sans phosphate
- évitez de répandre de l’engrais sur la pelouse, surtout s’il contient du phosphore
- entretenez votre fosse septique pour veiller à ce qu’elle fonctionne correctement
- respectez les meilleures pratiques de gestion agricole, comme :
- la planification de la gestion des éléments nutritifs
- le maintien de zones tampons végétales
- l’utilisation de cultures de couverture
- les mesures appropriées d’entreposage et d’épandage du fumier afin d’éviter les pertes d’éléments nutritifs
- le maintien du bétail à l’écart des plans d’eau naturels
Comment traiter les proliférations d’algues bleues
N’essayez pas de traiter les proliférations d’algues bleues. Le meilleur moyen de réduire les proliférations est de réduire l’apport en nutriments qui provient des activités humaines.
Les herbicides, le sulfate de cuivre et d’autres algicides peuvent amener les cellules des algues à libérer des toxines dans l’eau, ce qui rend difficile le traitement des proliférations d’algues bleues.
Comment nous nous attaquons à la prolifération des algues bleues
L’Ontario est préoccupé par les effets de la prolifération des algues bleues dans nos lacs et nos rivières. Nous prenons des mesures pour remédier aux répercussions des proliférations sur les Grands Lacs et les autres plans d’eau.
Collaboration avec les partenaires
Nous travaillons avec les municipalités, les médecins-hygiénistes locaux et d’autres partenaires afin de :
- sensibiliser le public
- protéger les sources d’eau potable
- réduire l’apport en nutriments qui favorisent la croissance des algues
- soutenir la science et l’innovation pour mieux comprendre la prolifération des algues
- gérer les lois, les règlements, les politiques et les programmes qui visent à protéger la qualité de l’eau
Initiatives et partenariats
Nous réduisons la pollution par les nutriments et protégeons les plans d’eau de l’Ontario grâce à des initiatives et à des partenariats, notamment :
- les plans de protection des sources d’eau en vertu de laLoi de 2006 sur l’eau saine
- le Plan de protection du lac Simcoe
- le Règlement sur la gestion des sols sur les lieux et des sols de déblai
- la Stratégie ontarienne pour les Grands Lacs
- l’Accord Canada‑Ontario sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs
- l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs entre le Canada et les États-Unis
- le Plan d’action Canada‑Ontario pour le lac Érié
- l’accord de collaboration relative au bassin occidental du lac Érié [en anglais seulement]
- l’Accord Lake Friendly (accord sur la protection des lacs)
Nos accords avec d’autres administrations concernées par les Grands Lacs nous permettront :
- de réduire la quantité d’éléments nutritifs dans les voies navigables de l’Ontario
- d’élaborer des plans d’action et des stratégies
- de fixer des objectifs en matière de nutriments, tels que l’objectif de réduction des quantités de phosphore dans le lac Érié
Pour obtenir de plus amples renseignements, découvrez nos programmes de protection des sources et des lacs !
Exemples de projets visant à réduire la prolifération des algues
L’Ontario poursuit ses efforts afin de mieux comprendre les proliférations d’algues nocives et nuisibles et de les réduire. Voici quelques exemples de projets menés ou soutenus par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs :
- La collaboration avec les propriétaires fonciers en vue de mettre en œuvre de meilleures pratiques de gestion pour les bassins hydrographiques ruraux et agricoles, afin d’aider à gérer les apports de nutriments dans les cours d’eau locaux.
- La présentation de la version provisoire de lignes directrices et la réalisation d’investissements en ce qui a trait aux approches innovantes de gestion des eaux pluviales, notamment en ce qui touche l’infrastructure verte et l’aménagement à faible d’impact, le tout en vue d’améliorer la qualité des eaux pluviales et de contribuer à empêcher les contaminants de s’écouler vers les voies navigables locales et les Grands Lacs.
- La naturalisation des berges, afin de réduire l’érosion et d’améliorer la capacité des zones humides côtières et intérieures à limiter l’écoulement d’eau et à réduire les apports de phosphore.
- La surveillance et l’évaluation continues des apports de phosphore dans les zones clés, afin de soutenir les efforts de réduction des nutriments.
Protection de nos sources d’eau potable
Dans l’ensemble de l’Ontario, les plans locaux de protection des sources font appel à différentes stratégies en fonction du risque de prolifération d’algues bleues près des prises d’eau potable.
Ces plans peuvent notamment inclure :
- la gestion des activités comme l’entreposage et la manutention du fumier, ainsi que l’entretien des réseaux d’égouts, y compris les fosses septiques, qui peuvent accroître la quantité de nutriments et favoriser la prolifération
- le soutien à la recherche pour cerner les causes des proliférations
- une surveillance accrue
- la communication de renseignements à propos de la réduction des écoulements d’éléments nutritifs aux personnes résidant dans le secteur de bassins hydrographiques
Amélioration de la gestion des nutriments
Nous avons investi afin d’améliorer la santé et la qualité de l’eau de nos lacs et de nos rivières. Nous avons notamment pris les mesures suivantes :
- Investir plus de 24 millions de dollars et mettre en œuvre 190 projets depuis 2018, par l’intermédiaire de l’Accord Canada‑Ontario et de la Stratégie ontarienne pour les Grands Lacs , le tout afin de réduire la quantité d’éléments nutritifs dans le bassin des Grands Lacs.
- Investir dans le Fonds d’action locale pour les Grands Lacs , auquel nous avons accordé près de 880 000 $ répartis entre 18 projets locaux, afin de protéger la qualité de l’eau et des rives le long du lac Érié.
- Investir 30 millions de dollars dans le cadre du Programme de partenariat pour la protection des terres humides, afin d’aider les organisations de conservation à améliorer et à restaurer les zones humides dans les régions prioritaires de l’Ontario. Le financement peut soutenir des projets de restauration des zones humides sur des terres agricoles marginales, ce qui peut aider à :
- réduire le ruissellement des nutriments
- améliorer la qualité de l’eau
- améliorer les habitats et en accroître le nombre
- accroître la biodiversité
- Investir environ 29,8 millions de dollars pour mener à bien plus de 1 160 projets dans le cadre du Programme LEADS pour une agriculture durable dans la région du lac Érié du Partenariat canadien pour l’agriculture (2018 2023), afin de contribuer à la santé de nos sols et à la protection de nos voies navigables. Grâce aux projets LEADS achevés :
- plus de 363 363 acres de terres agricoles sont désormais moins exposées au risque de perte de sol
- plus de 38 574 acres menacés par des problèmes de santé des sols ont bénéficié de cultures de couverture
- plus de 53 100 kilogrammes de phosphore ont été efficacement retenus dans les champs agricoles des bassins hydrographiques du lac Érié et du lac Sainte Claire, ce qui a permis de réduire les pertes de phosphore en bordure de champs et de protéger les ressources en eau, favorisant ainsi la viabilité à long terme de l’agriculture et de l’environnement
- Financer trois programmes conçus pour aider les agriculteurs à rendre leurs terres agricoles plus productives et plus résistantes dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable. Les gouvernements du Canada et de l’Ontario consacrent plus de 68 millions de dollars à ces programmes par l’intermédiaire de l’Initiative ontarienne pour la durabilité agricole. Ensemble, le Programme pour la résilience des paysages agricoles, l’Initiative de gérance agroenvironnementale et le programme On-Farm Applied Research and Monitoring (ONFARM) [en anglais seulement] :
- contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à séquestrer le carbone
- permettront d’adapter l’équipement et les pratiques d’exploitation pour favoriser la santé des sols et la qualité de l’eau
- aideront les agriculteurs à mieux comprendre et faire connaître les pratiques exemplaires de gestion d’une exploitation agricole
- Investir près de 10 millions de dollars pour accroître la transparence en ce qui a trait à la surveillance et à l’établissement de rapports destinés au public sur les dérivations et les débordements des systèmes d’assainissement municipaux, ainsi que 15 millions de dollars pour apporter des améliorations quant aux rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales dans le lac Ontario.
- Investir dans le Fonds ontarien pour l’infrastructure communautaire, au moyen duquel on fournit un financement basé sur une formule pour aider les petites municipalités rurales et nordiques, ainsi que les commissions de services locaux, à réparer et à remettre en état les infrastructures essentielles, ce qui englobe des projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. L’Ontario investira un milliard de dollars supplémentaire dans ce programme sur une période de cinq ans, laquelle a débuté en 2022.
Pour nous joindre
Si vous avez des questions sur les algues bleues, veuillez communiquer avec votre bureau local du ministère .
Pour signaler une prolifération présumée d’algues bleues, il suffit de faire un signalement en ligne ou de communiquer avec le Centre d’intervention en cas de déversement , lequel est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 :
Pour consulter les avis de santé publique et pour obtenir des renseignements sur les risques pour la santé associés aux cyanotoxines, veuillez communiquer avec votre bureau de la santé publique local .