Rapport de l'apiculteur provincial pour 2017
Faits saillants de la saison 2017
Le Programme d'apiculture du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) a effectué des inspections régulières ciblées visant à détecter la présence du petit coléoptère des ruches, que l’on a découvert dans 18 ruchers des comtés de Haldimand, de Niagara, de Norfolk et de Timiskaming. On a donc isolé les colonies d'abeilles mellifères et le matériel connexe de ces ruchers pendant que les apiculteurs ont préparé et présenté un plan de biosécurité et un plan de déplacement. La zone de quarantaine établie en raison de la présence du petit coléoptère des ruches (dans le comté d'Essex et dans une partie de la municipalité de Chatham-Kent) demeure en vigueur.
On a expédié environ 23 000 colonies d'abeilles mellifères hors de l'Ontario pour la pollinisation des cultures de bleuets et de canneberges dans l'est du Canada.
Selon les pertes qu’ont signalées les apiculteurs de l'Ontario, le taux global de mortalité hivernal des abeilles mellifères dans la province pour l'hiver 2016–2017 a été de 27 %. Il s'agit d’un taux plus élevé que celui de l’année précédente (18 %).
Voici quelques statistiques importantes sur la saison 2017 de l’industrie apicole ontarienne :
- nombre d’apiculteurs inscrits – 3 331
- nombre de colonies inscrites – 105 244
- rendement moyen en miel par colonie – 19 kg (43 lb) par colonie
- récolte totale de miel estimée – 3,0 millions de kg (4,2 millions de lb)
- taux de mortalité hivernale des abeilles mellifères déclaré par apiculteur commercial – 7 %
Niveau d’infestation et incidence des maladies
Au cours de la saison apicole 2017, le MAAARO a inspecté au total 1 006 ruchers. Les inspecteurs apicoles du ministère ont évalué le nombre de cas de maladies et d’insectes nuisibles courants chez les abeilles en procédant à l’inspection des nids à couvain de 7 614 colonies. Ils ont également vérifié la présence de varroa durant l’inspection des nids de couvain de 2 400 colonies ainsi que la présence du petit coléoptère des ruches pendant l’inspection des traverses supérieures de 22 439 autres colonies.
Les taux d’incidence des maladies relevés dans les colonies inspectées sont les suivants :
- loque américaine – 1,18 %
- loque européenne – 0,03 %
- couvain sacciforme – 1,67 %
Loque américaine (Paenibacillus larvae)
Les inspecteurs ont détecté la loque américaine, une maladie bactérienne des abeilles mellifères, dans 90 colonies d'abeilles mellifères, soit 1,18 % des colonies inspectées en Ontario. Les données de 2017 révèlent une augmentation par rapport à 2016, où la maladie a été observée dans 0,51 % des colonies inspectées.
L'analyse d'échantillons a confirmé que les souches de la loque américaine qui circulent en Ontario continuent de réagir à l’oxytétracycline. Il s’agit d’une bonne nouvelle, puisqu’on a détecté des souches de la loque américaine résistantes aux antibiotiques ailleurs au Canada. Les antibiotiques ne permettent pas d'enrayer la loque américaine. Il faut les utiliser avec prudence comme méthode de gestion en vue de réduire le risque d’infection clinique (observable) d’une colonie par la loque américaine. Lorsqu'un diagnostic clinique de loque américaine est posé, cela indique que les antibiotiques ne sont pas efficaces, et toutes les colonies touchées doivent être détruites.
La loque américaine demeure une maladie grave des abeilles mellifères qui peut faire subir des pertes financières à une exploitation apicole et à l’ensemble de l’industrie. Les apiculteurs qui observent des symptômes de la loque américaine doivent communiquer immédiatement avec l’inspecteur apicole de leur région.
Petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)
Le petit coléoptère des ruches est un insecte ravageur des abeilles mellifères. Les inspecteurs en ont détecté la présence dans 18 ruchers ontariens (1 dans le comté de Haldimand, 11 dans le comté de Niagara, 5 dans le comté de Norfolk et 1 dans le comté de Timiskaming) appartenant aussi bien à des apiculteurs commerciaux (qui exploitent 50 colonies ou plus) qu’à des apiculteurs à petite échelle (qui exploitent 49 colonies ou moins). Il s’agit d’une diminution du nombre d’endroits où l’on a détecté cet insecte nuisible en 2017 par rapport à 2016 (n = 21). Compte tenu du taux élevé d'inspection des colonies dans la région de Niagara pour en favoriser le transport hors de la province aux fins de la pollinisation, c’est dans cette région qu’a lieu un très grand nombre d’inspections apicoles des colonies.
Outre les inspections standards des colonies, les inspecteurs apicoles du ministère effectuent des inspections ciblées visant à détecter la présence du petit coléoptère des ruches durant lesquelles ils examinent attentivement les traverses supérieures des cadres se trouvant directement sous le couvercle intérieur. S’ils soupçonnent la présence du petit coléoptère des ruches dans une colonie à la suite d'une inspection visuelle, ils recueillent un spécimen (adulte ou larve) et l’envoient au Laboratoire d'hygiène vétérinaire de l'Université de Guelph pour faire l’objet d’un test de confirmation effectué au moyen d’une analyse moléculaire.
Le petit coléoptère des ruches peut endommager les colonies lorsque les conditions idéales sont réunies et que la gestion des colonies est inadéquate. Or, on a signalé très peu de cas où le petit coléoptère des ruches a causé du tort dans les conditions qui prévalent en Ontario. La présence de larves, à qui l’on attribue principalement les dommages que le petit coléoptère des ruches provoque dans les colonies, est consignée durant les inspections apicoles.
Même si l’on a trouvé des larves du petit coléoptère des ruches dans des colonies d’abeilles mellifères en Ontario, le niveau d’infestation a généralement été faible et non dommageable. Les répercussions possibles du petit coléoptère des ruches dépendent des pratiques de gestion de l’apiculteur et de conditions ambiantes particulières qui peuvent faire augmenter le nombre de larves. À ce jour, l’incidence de cet insecte nuisible en Ontario demeure faible.
À l’instar d'autres provinces qui sont aux prises avec le petit coléoptère des ruches, l'Ontario a opéré la transition vers une stratégie de lutte contre cet insecte nuisible. Grâce à un groupe de travail sur le petit coléoptère des ruches (formé de représentants de l’industrie apicole et du gouvernement ainsi que de spécialistes du transfert de technologie), le MAAARO collabore avec des spécialistes de l’industrie et d’autres provinces en vue de limiter la propagation du petit coléoptère des ruches et d’atténuer l’impact économique de cet insecte nuisible sur l’industrie apicole de l’Ontario.
Le ministère a créé une carte en ligne (en anglais seulement) montrant le nombre de ruchers où la présence du petit coléoptère des ruches est confirmée dans chaque canton. Cette carte fournit des données à jour aux autres provinces qui importent des abeilles mellifères de l'Ontario et indique aux apiculteurs les endroits dans la province où le petit coléoptère des ruches est détecté, ce qui les aide à gérer le risque que cet insecte présente pour leurs activités apicoles.
On a détecté la présence du petit coléoptère des ruches dans plusieurs autres provinces canadiennes (soit en Colombie-Britannique, en Alberta, au Manitoba et au Québec) avant 2017. L’Alberta et le Nouveau-Brunswick en ont également observé plusieurs cas sur leur territoire respectif en 2017, qui étaient liés à l’importation de colonies provenant de l’Ontario. On a déterminé que le transport d’abeilles de l’Ontario à l’Alberta était non conforme, alors que celui de l’Ontario au Nouveau-Brunswick était conforme. Malgré le respect de tous les protocoles avant l’envoi de colonies au Nouveau-Brunswick, le risque d’infestation par le petit coléoptère des ruches ne peut pas être complètement éliminé. L’Ontario continue de travailler en étroite collaboration avec les partenaires commerciaux pour freiner la propagation de cet insecte nuisible au Canada.
Varroa (Varroa destructor)
Le varroa, un acarien parasite qui s’en prend aux abeilles mellifères, est très répandu en Amérique du Nord et on le trouve dans les exploitations apicoles de toute la province. On a établi que cet insecte nuisible est le principal responsable de la mort et de la réduction des populations de colonies d'abeilles mellifères hivernantes en Ontario. Le dépistage du varroa durant la saison demeure essentiel, puisqu'il permet aux apiculteurs de confirmer le degré d'infestation à des moments clés de la saison, et de déterminer si et quand des traitements sont nécessaires pour réduire, voire éliminer l’infestation de varroa, quel type de traitement peut convenir et si les méthodes de lutte actuelles sont efficaces.
En général, les inspecteurs apicoles du ministère qui prélèvent des échantillons afin de vérifier la présence du varroa dans le cadre d’inspections régulières ont constaté un faible niveau d'infestation durant la saison apicole. À l'échelle de la province, ils ont inspecté 2 400 colonies (1 784 dans les exploitations commerciales et 616 dans les petites exploitations) en vue d’y détecter le varroa à l'aide d'un lavage standard à l'alcool (collecte d’un échantillon d’environ 300 abeilles dans le nid à couvain qui ont été lavées à l’alcool, puis filtration et dénombrement des varroas).
Comme le varroa est très répandu dans la province, la prévalence de l’infection qu’il provoque renseigne peu comparativement au degré d'infestation. Guzman et coll. (2010) ont établi les seuils de traitement pour les infestations de varroa. Ils recommandent que les colonies soient traitées :
- en mai si le taux d'infestation dépasse les 2 %
- en août si le taux d'infestation dépasse les 3 %
Dans les exploitations commerciales, on constate que l'infestation moyenne par le varroa est demeurée inférieure aux seuils de traitement et a varié de 0,15 % en mai à 2,54 % en octobre (figure 1). On a d’autre part observé une variation du taux d’infestation dans les petites exploitations, soit de 0,52 % en juin à 3,67 % en octobre. L'infestation moyenne dans les petites exploitations a été supérieure aux seuils de traitement recommandés en octobre (figure 2).
Les données présentées aux figures 1 et 2 se rapportent aux colonies inspectées en 2017 et ne sont pas nécessairement représentatives de l'industrie apicole dans l’ensemble de la province. Le faible degré d'infestation dans les exploitations apicoles commerciales est possiblement un signe que des apiculteurs mènent une lutte efficace contre le varroa.
Cependant, certaines exploitations commerciales ont signalé avoir observé des infestations majeures par le varroa à la fin de l'automne. Même si la majorité des colonies échantillonnées (représentées par un taux moyen) pendant les inspections visant à déceler la présence du varroa à l’automne avaient un niveau d’infestation inférieur au seuil de traitement (3 varroas pour 100 abeilles), quelques-unes présentaient un niveau d’infestation supérieur au seuil. C’est donc dire que des colonies allaient probablement commencer l’hiver avec un niveau d’infestation dommageable.
Les inspecteurs ont inspecté peu de colonies dans les petites exploitations apicoles comparativement à celles des exploitations commerciales. Les échantillons ont donc été de plus petite taille, surtout en août et en octobre où des inspections ont été effectuées respectivement sur 54 ruchers et 18 ruchers. La petite taille des échantillons pourrait avoir contribué à la hausse du taux moyen d'infestation par le varroa observée dans les petites exploitations en août et en octobre.
Le présent rapport montre à quel point il est important de procéder au dépistage du varroa en fin de saison, soit en septembre et en octobre, après l’application d’un traitement pour s’assurer que celui-ci a eu pour effet d’abaisser le niveau d’infestation.
Traitements contre le varroa
Les traitements utilisés pour lutter contre le varroa et d’autres insectes nuisibles ou maladies doivent être homologués au Canada, y compris le produit, les ingrédients actifs et la méthode d’application. Pour assurer l’efficacité du traitement contre le varroa et réduire l’émergence de populations résistantes, les apiculteurs doivent suivre le mode d’emploi figurant sur l’étiquette lorsqu’ils emploient un produit antiparasitaire. Par exemple, si l’étiquette indique d’utiliser une lanière d’un acaricide pour cinq cadres d’abeilles, il faut utiliser quatre lanières pour une chambre à couvain double. Consulter la page Options de traitement pour les ravageurs et les maladies des abeilles mellifères en Ontario afin d’obtenir la liste des seules méthodes à employer.
Les apiculteurs pourront bientôt avoir accès à deux autres produits homologués. Bayvarol® est une lanière synthétique qui utilise l’ingrédient actif appelé fluméthrine et qui a été homologué pour l’usage au Canada en novembre 2016. Il sera disponible pour la saison apicole 2018. Un autre produit, Hopguard2®, fabriqué à partir d’extraits de houblon, a récemment été soumis en vue de son homologation au Canada.
Production de miel
On a envoyé par la poste un sondage aux apiculteurs commerciaux inscrits de l'Ontario dans le but d'estimer la production moyenne de miel dans la province. Quelque 42 % des apiculteurs commerciaux y ont répondu représentant 34 300 colonies à l'échelle de la province.
D'après les réponses reçues, la production moyenne de miel estimée en Ontario a été de 19,3 kg (43,0 lb) par colonie. Il s’agit d’une diminution importante de la production de miel par rapport à 2016 (41,4 kg, ou 91,0 lb par colonie), qui est inférieure à la moyenne quinquennale antérieure.
La miellée a varié d’une région à l’autre dans la mesure où elle est tributaire des conditions atmosphériques. Le temps est demeuré frais et pluvieux dans la plupart des régions de la province pendant une bonne partie du printemps et de l’été, ce qui a donné lieu à des taux élevés d’essaimage au printemps et à de très mauvaises conditions pour la récolte du miel pendant la grande miellée estivale. Néanmoins, le temps très chaud à la fin de l’automne (octobre) a entraîné une miellée automnale importante.
Services de pollinisation
Au cours des dernières années, on a observé une tendance à la hausse de la demande de services de pollinisation pour les cultures de petits fruits dans l'est du Canada (Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard), et ce, jusqu’en 2017. Le nombre de colonies d'abeilles mellifères qu’a envoyé l'Ontario dans cette région du pays pour polliniser les cultures est passé de 12 600 colonies en 2010 à 38 000 colonies en 2016. En 2017, la demande de colonies d’abeilles mellifères de l’Ontario pour les services de pollinisation a diminué en raison de la baisse de la demande du marché et du prix des bleuets sauvages. Environ 23 000 colonies d’abeilles mellifères de l’Ontario ont été expédiées dans l’est du Canada en 2017 aux fins de pollinisation.
Afin de pouvoir continuer de répondre à la demande de services de pollinisation et de favoriser le déplacement ininterrompu des colonies d'abeilles mellifères de la province, l'Ontario a énoncé, de concert avec les provinces de l'est du Canada, des exigences supplémentaires touchant les inspections à effectuer avant d’expédier des colonies dans d'autres provinces. De telles exigences s’imposaient notamment à cause du risque élevé que le petit coléoptère des ruches présent dans certaines régions de l’Ontario se propage à l’est du Canada.
Mortalité des abeilles mellifères
Mortalité hivernale des abeilles mellifères
Au printemps 2017, le MAAARO a réalisé un sondage auprès des apiculteurs afin d’estimer les pertes hivernales de colonies d’abeilles mellifères. Il a distribué le sondage à 179 apiculteurs commerciaux inscrits; de ce nombre, 55 % y ont répondu représentant 44 183 colonies dans l’ensemble de la province. D’après les résultats du sondage, les apiculteurs commerciaux ont déclaré des pertes globales de colonies d'abeilles mellifères d’environ 27 % durant l'hiver 2016–2017. Il s’agit d’une augmentation des pertes hivernales par rapport à celles de l’an dernier (2015–2016) qui se chiffraient à 18 %.
Au Canada, le taux maximal acceptable de pertes hivernales est établi à 15 %. Les apiculteurs à petite échelle ont, pour leur part, déclaré des pertes hivernales de l’ordre de 29 %. Il est possible de consulter en ligne le rapport complet 2017 sur les pertes hivernales.
Mortalité saisonnière des abeilles mellifères
De 2012 à 2016, les apiculteurs ont signalé les incidents de mortalité saisonnière des abeilles mellifères à l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada. Depuis le printemps 2017, les apiculteurs ontariens sont invités à les déclarer au Centre d'information agricole du MAAARO. Un incident s’entend d’effets atypiques caractérisés par la mortalité des abeilles ou d’effets sublétaux que l’apiculteur observe dans une colonie d'abeilles mellifères et qu’il soupçonne d’être attribuables à une exposition à des pesticides.
Utilisation d’antimicrobiens par l’industrie apicole
Le gouvernement fédéral met en œuvre les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues ainsi qu’aux politiques connexes afin d’accroître la surveillance des antimicrobiens par les vétérinaires. Une modification proposée aura notamment pour effet d'ajouter les antimicrobiens jugés importants pour la médecine humaine à la liste des médicaments d'ordonnance de Santé Canada; il faudra donc une ordonnance d'un vétérinaire pour en acheter.
Cette modification s’appliquera à tous les producteurs qui achètent des produits contenant des antimicrobiens jugés importants à des fins médicales, y compris aux apiculteurs. Dès son entrée en vigueur le 1er décembre 2018, les apiculteurs devront obtenir une ordonnance d’un vétérinaire, ce qui suppose d’établir une relation vétérinaire-client-patient, afin de se procurer des produits comme l’oxytétracycline et la tylosine (tous deux utilisés pour prévenir la loque américaine et la loque européenne). Ces produits sur ordonnance ne pourront être achetés que chez un vétérinaire ou un pharmacien.
Le gouvernement de l'Ontario travaille en collaboration avec les parties intéressées, y compris avec l'industrie apicole, afin de faire connaître les changements imminents, de favoriser les relations et les communications avec l’Ordre des vétérinaires de l’Ontario alors que les apiculteurs se familiarisent avec les nouvelles règles pour se procurer les produits dont ils ont besoin, et de tirer parti des connaissances et de l’expertise en apiculture des vétérinaires.
Pour obtenir des renseignements généraux sur le recours aux antimicrobiens en agriculture, consulter la page Web Résistance aux antimicrobiens en agriculture. Pour obtenir des renseignements plus précis sur les antibiotiques utilisés en apiculture en Ontario, consulter la page Web des ressources pour les apiculteurs sur l'utilisation des antibiotiques (en anglais seulement) de l’Ontario Beekeepers’ Association.
Surveillance apicole
En 2015, le MAAARO a donné le coup d’envoi au Projet de surveillance apicole d’une durée de cinq ans visant à déterminer la prévalence et la charge virale de l’infection due aux insectes nuisibles et aux agents pathogènes des abeilles mellifères dans l’industrie apicole ontarienne. Dans le cadre de ce projet, les inspecteurs du ministère se rendent à plusieurs reprises chez certains apiculteurs de la province au cours de la saison pour surveiller la prévalence de l’infection par des insectes nuisibles et des agents pathogènes chez les abeilles mellifères, pour évaluer et prendre en note l'état des colonies, et pour prélever des échantillons qui sont analysés en vue de déceler la présence d’agents pathogènes. De plus, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (anciennement le ministère de l'Environnement et de l'Action en matière de changement climatique) a créé, en 2015, le Réseau de surveillance des pollens chargé de faire le suivi de la présence de pesticides dans le pollen que récoltent les abeilles mellifères.
Les données que recueille le Projet de surveillance apicole servent de point de départ pour faire des comparaisons avec les données de surveillance des années subséquentes. Avec le temps, elles permettront de dégager les tendances saisonnières et de mesurer les pressions que les insectes nuisibles et les agents pathogènes exercent sur les abeilles mellifères. Il faudra recueillir des données de surveillance pendant plusieurs années avant de pouvoir tirer des conclusions générales.