Rapport 2023 de l’apiculteur provincial
Faits saillants de la saison 2023
Le Programme d'apiculture du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales (MAAARO) a effectué des inspections régulières ciblées en 2023.
Les apiculteurs ont expédié environ 18 564 colonies d'abeilles mellifères hors de l'Ontario aux fins de la pollinisation des cultures de bleuets et de canneberges dans l'est du Canada.
Selon les pertes qu’ont signalées les apiculteurs, le taux global de mortalité hivernale des abeilles mellifères dans la province pour l'hiver 2022-2023 a été de 36 %. Il s'agit d’un taux inférieur à celui de l’année précédente (49 %).
Voici quelques statistiques importantes sur la saison 2023 de l’industrie apicole ontarienne :
- nombre d’apiculteurs inscrits – 3 980
- nombre de colonies inscrites – 101 161
- rendement moyen en miel par colonie – 32 kg (70 lb) par colonie
- récolte totale de miel estimée – 3,42 millions de kg (7,1 millions de lb)
- taux de mortalité hivernale des abeilles mellifères déclaré par apiculteur commercial – 36 %
- nombre de permis de vente délivrés – 146
- nombre de permis de vente de reines et de nucléus délivrés – 89 (115 autres apiculteurs disposaient d’un permis de vente de reines et de nucléus qui leur avait été délivré l’année précédente, portant le total à 204 apiculteurs titulaires d’un permis valide de vente de reines et de nucléus pour la saison 2023)
- nombre de permis d’importation délivrés – 19
Niveau d’infestation et incidence des maladies
Au cours de la saison apicole 2023, le MAAARO a inspecté au total 625 ruchers. Les inspecteurs apicoles du ministère ont observé la présence de maladies et d’insectes nuisibles courants chez les abeilles en procédant à l’inspection des nids à couvain de 10 451 colonies. Ils ont également vérifié la présence de varroa durant l’inspection des nids de couvain de 1 614 colonies ainsi que la présence du petit coléoptère des ruches pendant l’inspection des traverses supérieures de 5 348 autres colonies. Les taux d’incidence des maladies relevés dans les colonies inspectées sont les suivants :
- loque américaine – 0,34 %
- loque européenne – 1,38 %
- couvain sacciforme – 0,02 %
Ces données se rapportent aux colonies inspectées en 2023 et ne sont pas nécessairement représentatives de l'industrie apicole ontarienne dans son ensemble.
Loque américaine (Paenibacillus larvae)
Les inspecteurs ont détecté la loque américaine, une maladie bactérienne des abeilles mellifères, dans 35 colonies d'abeilles mellifères, soit 0,34 % des colonies inspectées en Ontario. Ces colonies étaient situées dans 11 ruchers positifs à la loque américaine, soit 1,79 % des ruchers inspectés. Les données de 2023 révèlent une diminution des cas de loque américaine par rapport à 2022, où la maladie a été observée dans 0,56 % des colonies inspectées.
L'analyse d'échantillons a confirmé de nouveau que les souches de la loque américaine qui circulent en Ontario continuent de réagir à l’oxytétracycline.
Apprenez-en plus sur la loque américaine.
Loque européenne (Melissococcus plutonius)
Les inspecteurs ont détecté la loque européenne, une maladie bactérienne des abeilles mellifères, dans 144 colonies d'abeilles mellifères, soit 1,38 % des colonies inspectées en Ontario. Ces colonies étaient situées dans 39 ruchers positifs à la loque européenne, soit 5,83 % des ruchers inspectés. Les données de 2023 révèlent une augmentation importante par rapport à 2022, où la maladie a été observée dans 0,38 % des colonies inspectées. Il semble que la présence de la loque européenne tende à augmenter de manière durable ces dernières années en Ontario (figure 1). D’autres programmes apicoles en Amérique du Nord ont également observé et signalé cette tendance. On a d’ailleurs souligné que les plus récents cas de loque européenne résistent mieux aux traitements et aux mesures de lutte. Dans certaines provinces, des colonies gravement infectées par la loque européenne sont même incapables de s’en remettre. Les raisons sous-jacentes possibles de cette situation sortent du cadre du présent rapport et font partie de domaines auxquels les chercheurs s’intéressent de plus en plus.
Apprenez-en plus sur la loque européenne.
Petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)
Le petit coléoptère des ruches est un insecte ravageur des abeilles mellifères. Les inspecteurs en ont détecté la présence dans 4 nouveaux ruchers d’exploitations apicoles commerciales (50 colonies ou plus) et à petite échelle (49 colonies ou moins). Il s’agit d’une diminution du nombre d’exploitations où l’on a détecté cet insecte nuisible en 2023 par rapport à 2022 (n = 10). Il se peut que cet écart de détection du petit coléoptère des ruches dans les exploitations apicoles soit attribuable à la situation météorologique variable, aux conditions des colonies ou aux pratiques de gestion des apiculteurs. De plus, compte tenu du taux élevé d'inspection des colonies dans la région de Niagara pour en favoriser le transport hors de la province aux fins de la pollinisation, il est possible que le petit coléoptère des ruches soit surreprésenté dans les résultats positifs d’inspections. C’est par ailleurs dans cette région qu’a lieu un très grand nombre d’inspections des colonies.
La présence de larves du petit coléoptère des ruches, à qui l’on attribue principalement les dommages que ce dernier provoque dans les colonies, est consignée durant les inspections apicoles. Les rapports continuent de signaler très peu de cas où le petit coléoptère des ruches a créé du tort aux colonies dans la province et, à ce jour, l’incidence de cet insecte nuisible demeure faible en Ontario.
Le ministère propose une carte en ligne (en anglais seulement) montrant le nombre de ruchers où la présence du petit coléoptère des ruches est confirmée dans chaque canton. Cette carte fournit non seulement des données à jour aux autres provinces qui importent des abeilles mellifères de l'Ontario, mais indique également aux apiculteurs les endroits dans la province où le petit coléoptère des ruches est détecté, ce qui les aide à gérer le risque que cet insecte présente pour leurs activités apicoles.
Apprenez-en plus sur le petit coléoptère des ruches.
Varroa (Varroa destructor)
Les inspecteurs apicoles du ministère prélèvent, lors d’inspections régulières, des échantillons afin de vérifier la présence du varroa – un parasite courant et très nuisible qui s’en prend aux abeilles mellifères. Ils ont constaté un faible niveau d'infestation des colonies chez les apiculteurs commerciaux et à petite échelle au début de la saison apicole, mais l’infestation a atteint un niveau supérieur plus tard au cours de la saison. À l'échelle de la province, ils ont inspecté 1 614 colonies (1 029 dans les exploitations commerciales et 585 dans les petites exploitations) en vue d’y détecter le varroa à l'aide d'un lavage standard à l'alcool (collecte d’un échantillon d’environ 300 abeilles dans le nid à couvain qui ont été lavées à l’alcool, puis filtration et dénombrement des varroas).
Comme le varroa est très répandu dans la province, la prévalence de l’infection qu’il provoque renseigne peu comparativement au degré d'infestation. Guzman et coll. (2010) ont établi les seuils de traitement pour les infestations de varroa. Ils recommandent que les colonies soient traitées :
- en mai si le taux d'infestation dépasse les 2 %
- en août si le taux d'infestation dépasse les 3 %
Dans les exploitations commerciales, on constate que l'infestation moyenne par le varroa n’est demeurée inférieure aux seuils de traitement qu’au début de la saison, et que le taux d’infestation a varié de 0,09 % en juin à 6,84 % en octobre (figure 2). On observe également que le taux d’infestation dans les petites exploitations a été plus bas au début de la saison puis plus élevé vers la fin de la saison et, qu’à l’instar des exploitations commerciales, il a culminé durant la saison, entraînant bien plus de cas de niveau élevé d’infestation de varroa détectés dans des exploitations distinctes, comme le montrent les barres d’erreur-type supérieures. Le taux d’infestation est passé de 0,04 % en avril à 4,09 % en septembre (figure 3).
Plusieurs colonies échantillonnées (représentées par un taux moyen) pendant les inspections visant à déceler la présence du varroa avaient un niveau d’infestation supérieur au seuil de traitement à la fin de l’été et à l’automne (3 varroas pour 100 abeilles). C’est donc dire que des colonies ont probablement commencé l’hiver avec un niveau d’infestation dommageable. Les niveaux exceptionnellement élevés d’infestation de varroa à l’automne ont sans doute découlé du temps chaud prématuré au printemps, auquel on peut également attribuer la multiplication des abeilles et des varroas au début de la saison. Il se peut également que les niveaux élevés de varroa soient attribuables à la mesure dans laquelle les apiculteurs sont parvenus, au cours de la saison, à prélever des échantillons et à prendre des mesures de lutte contre le varroa, et à saisir les occasions de ralentir la reproduction de celui-ci en appliquant, au besoin, des traitements au printemps et à l’été.
Le cycle biologique du varroa est lié à celui des abeilles mellifères et en est tributaire, puisque le varroa ne peut pas se reproduire si la population d’abeilles mellifères ne se développe pas. Si les abeilles mellifères se reproduisent plus tôt dans la saison, alors la croissance de la population de varroas s’accélère, et cette dernière atteint hâtivement un sommet. Dès que le couvain des abeilles mellifères est produit, le varroa commence à se reproduire et sa population augmente (figure 4). Le varroa connaît en outre une croissance exponentielle de sa population, c’est-à-dire que la croissance de la population s’accélère progressivement. Il est important d’en être conscient, car aussitôt que le varroa atteint un certain niveau d’infestation, il est plus difficile de s’en débarrasser compte tenu du très grand nombre de varroas présents dans la colonie.
Ce graphique souligne l’importance de surveiller régulièrement les niveaux d’infestation de varroa au cours de la saison apicole, car la population peut atteindre prématurément un sommet susceptible de passer inaperçu, en particulier lorsque la croissance n’est pas conforme au schéma de croissance d’une année normale. Qui plus est, si les apiculteurs ne prélèvent pas d’échantillons plusieurs fois pendant la saison afin de déterminer si les niveaux d’infestation de varroa sont réellement faibles, il devient alors très difficile pour eux de faire abstraction du fait que le varroa est possiblement un facteur important associé à la perte hivernale des colonies. En définitive, il importe que les apiculteurs comprennent que les conditions météorologiques et saisonnières exercent une influence sur les niveaux d’infestation de varroa, et qu’ils doivent adapter en conséquence leurs pratiques de lutte, notamment dans la mesure où les printemps hâtifs et le temps plus chaud qui se prolonge à l’automne sont des phénomènes plus courants en raison des changements climatiques.
De façon générale, les données disponibles démontrent qu’il est important de procéder au dépistage régulier du varroa au cours de la saison et à la fin de celle-ci. Surtout, le prélèvement d’échantillons à la fin de la saison, soit en septembre et en octobre, s’avère indispensable après l’application d’un traitement afin de s’assurer que celui-ci a eu pour effet d’abaisser le niveau d’infestation et qu’il n’y a aucune nouvelle infestation attribuable à des varroas provenant de ruchers voisins.
Apprenez-en plus sur le varroa.
Traitements contre le varroa
Dans le cadre d’une stratégie solide et durable de lutte intégrée contre le varroa (et autres insectes nuisibles et maladies), il importe que les apiculteurs aient accès à de nombreux types de traitements composés de divers ingrédients actifs. De cette façon, ils peuvent utiliser en alternance des traitements préparés avec différents ingrédients actifs qui contribuent à retarder l'apparition d’une résistance du varroa à ces traitements ainsi que des produits formulés pour être efficaces dans des conditions particulières (parce que le choix du moment et la météo peuvent varier). L’Ontario Beekeepers’ Association ne cesse de chercher à faire homologuer deux nouveaux traitements contre le varroa et bénéficie, pour ce faire, de l’aide de l’Association canadienne des professionnels de l'apiculture, du MAAARO et du Conseil canadien du miel qui collaborent à certaines parties du processus d’homologation. La province continue de souligner qu’il s’agit d’une priorité pour assurer la santé et la viabilité des abeilles mellifères.
Compte tenu des niveaux élevés d’infestation de varroa dans les ruchers à l’automne, le Programme d'apiculture de l’Ontario, de concert avec le programme de transfert de technologie de l’Ontario Beekeeper’s Association, a prélevé des échantillons afin de déterminer la résistance du varroa à l’amitraze (ingrédient actif du produit ApivarMD) en recourant à un test de Pettis normalisé. Bien que les résultats du test sortent du cadre du présent rapport, il faut savoir qu’ils n’ont pas permis de déterminer hors de tout doute qu’il existe une résistance à l’amitraze en Ontario.
Production de miel
On a créé un questionnaire de sondage au moyen de Survey Monkey que l’on a envoyé par courriel aux apiculteurs commerciaux inscrits de l'Ontario dans le but d'estimer la production moyenne de miel dans la province. Quelque 19 % des apiculteurs commerciaux interrogés y ont répondu représentant 4 700 colonies à l'échelle de la province.
D'après les réponses reçues, la production moyenne de miel estimée en Ontario a été de 31,7 kg (69,9 lb) par colonie. Il s’agit d’une légère diminution de la production de miel par rapport à 2022 (33,5 kg, ou 73,9 lb par colonie) qui est attribuable à la météo et aux conditions variables de production de nectar dans plusieurs régions de l’Ontario, notamment aux chutes de pluie (excessives ou insuffisantes, par exemple).
Services de pollinisation
Les colonies d'abeilles mellifères de l'Ontario sont envoyées régulièrement dans l'est du Canada (Québec, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) pour y polliniser les cultures de petits fruits. Environ 18 564 colonies d’abeilles mellifères de l’Ontario ont d’ailleurs été expédiées à cette fin dans l’est du Canada en 2023. Il s’agit d’une diminution par rapport aux 22 000 colonies d'abeilles mellifères que la province avait expédiées en 2022 dans le but de servir à la pollinisation. Cette réduction du nombre de colonies est peut-être représentative de la baisse à court terme de la demande de services de pollinisation par l’industrie du bleuet de l’est du Canada ainsi que de la plus faible disponibilité du nombre de colonies (due possiblement à la mortalité hivernale, et à des problèmes liés aux insectes nuisibles et aux maladies) qu’exploitent les apiculteurs ontariens offrant des services de pollinisation, lesquelles fluctuent d’une année à l’autre.
Selon la pratique courante, l'Ontario et les provinces de l'est du Canada ont collaboré pour définir les exigences applicables aux inspections à effectuer avant d’expédier des colonies dans d'autres provinces. La propagation du petit coléoptère des ruches des régions de l’Ontario à l’est du Canada est demeurée, en 2023, une préoccupation lors de la formulation des exigences en matière d’inspection.
La loque européenne fut également une source de préoccupation ayant conduit à l’inspection des colonies de pollinisation en 2023, puisque deux grandes exploitations apicoles du Sud de l’Ontario ont eu de la difficulté à combattre de graves infections causées par cette maladie bactérienne. Ces infections ont d’ailleurs eu une incidence majeure sur leur capacité d’exporter au moment voulu des abeilles aux fins de pollinisation. Les infestations d’insectes nuisibles et les éclosions de maladies peuvent survenir n’importe où et à tout moment. Dans les grandes exploitations qui prévoient de déplacer leurs abeilles, les apiculteurs doivent être très organisés, faire preuve d’une grande vigilance en ce qui a trait aux animaux nuisibles et aux maladies (cerner idéalement les problèmes liés aux animaux nuisibles et aux maladies avant l’arrivée des inspecteurs) et prendre en temps opportun des mesures de lutte.
Mortalité des abeilles mellifères
Mortalité hivernale des abeilles mellifères
Au printemps 2023, le MAAARO a réalisé un sondage auprès des apiculteurs afin d’estimer les pertes hivernales de colonies d’abeilles mellifères. Il a distribué le sondage à 208 apiculteurs commerciaux inscrits; de ce nombre, 35 % y ont répondu, représentant 35 276 colonies dans l’ensemble de la province. D’après les résultats du sondage, les apiculteurs commerciaux ont déclaré des pertes globales de colonies d'abeilles mellifères d’environ 36 % durant l'hiver 2022-2023. Il s’agit d’une diminution des pertes hivernales par rapport à celles de l’an dernier (2021-2022) qui se chiffraient à 49 %. Il faut savoir que les pertes hivernales en Ontario sont faussées dans une grande mesure en raison des pertes considérables qu’a subies un important apiculteur commercial. Si l’on ne tient pas compte des résultats de cet apiculteur, les pertes hivernales moyennes de l’Ontario se s’élèveraient qu’à 17 %, un taux tout juste au-dessus du niveau acceptable de pertes de 15 % établi par l’Association canadienne des professionnels de l'apiculture. Les apiculteurs à petite échelle ont, pour leur part, déclaré des pertes hivernales inférieures (26 %) à celles des apiculteurs commerciaux.
Consultez le rapport complet 2023 sur les pertes hivernales.
Mortalité saisonnière des abeilles mellifères
Un incident de mortalité saisonnière des abeilles mellifères s’entend d’effets atypiques caractérisés par la mortalité des abeilles ou d’effets sublétaux qu’un apiculteur observe dans une colonie d'abeilles mellifères et qu’il soupçonne d’être attribuables à une exposition à des pesticides. L’apiculteur peut transmettre des rapports d’incident touchant les abeilles mellifères en Ontario au Centre d’information agricole du MAAARO. Il lui est également possible d’utiliser le nouveau formulaire en ligne du Programme d'apiculture pour déclarer des incidents de mortalité des abeilles mellifères survenus dans son exploitation apicole au cours de la saison apicole active.
Depuis avril 2023, le Programme d'apiculture met à la disposition des apiculteurs inscrits un formulaire en ligne afin de déclarer des incidents majeurs de mortalité des abeilles mellifères ainsi que les circonstances. La déclaration volontaire des incidents permet aux apiculteurs d’exprimer leurs préoccupations quant à la mortalité élevée des abeilles pendant la saison apicole active ou à une perte considérable de colonies durant l’hiver précédent (en marge du sondage officiel du MAAARO sur les pertes hivernales prenant fin le 15 mai). D’après les réponses que chaque apiculteur fournit aux différentes questions, l’outil en ligne lui offre des conseils et des renseignements visant à atténuer les difficultés et le stress que subissent les colonies en vue de réduire la mortalité future au sein de son exploitation.
On encourage les apiculteurs à se servir du formulaire en ligne de déclaration de mortalité des abeilles mellifères d'élevage afin de signaler au MAAARO tout incident majeur de mortalité des abeilles mellifères. Le MAAARO peut transmettre les rapports au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) ainsi qu’à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada (SC). Au terme de l’examen des renseignements fournis relativement à un incident déclaré, le MAAARO (s’il s’agit d’un incident lié à la santé des abeilles mellifères), le MEPP ou SC (s’il s’agit d’un incident lié à un pesticide) peut effectuer une inspection au rucher en question.
En 2023, le MAAARO a reçu 5 rapports d’incident de mortalité saisonnière des abeilles mellifères.
Financement
Initiative pour la santé des abeilles
Les gouvernements du Canada et de l’Ontario investissent jusqu’à 1,375 million de dollars afin de fournir une aide financière à frais partagés aux apiculteurs qui veulent maintenir en santé leurs colonies d’abeilles mellifères et augmenter le nombre de colonies qu’ils exploitent dans le but d’améliorer la durabilité de l’industrie apicole en Ontario.
Les possibilités d’aide financière dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable incluent des programmes d’aide financière à frais partagés, c’est-à-dire que les gouvernements de l’Ontario et du Canada couvrent une partie du coût total d’un projet et que le demandeur verse le montant restant. L’Initiative pour la santé des abeilles est un programme d’aide financière à frais partagés lancé le 15 septembre 2023 qui est réservé aux apiculteurs. L’initiative se poursuit sur une période allant jusqu’à deux ans ou jusqu’à ce que tous les fonds soient octroyés – le premier des deux prévalant.
Apprenez-en plus sur l’Initiative pour la santé des abeilles.
Agri-relance
En juin 2023, les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont annoncé qu’ils prévoyaient d’investir jusqu’à 5 millions de dollars dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable en vue d’aider l’industrie apicole à compenser les coûts extraordinaires causés par les pertes considérables de colonies d’abeilles mellifères attribuables aux conditions météorologiques désastreuses durant l’hiver 2021-2022. L’Initiative d'aide Canada-Ontario pour le remplacement des colonies d'abeilles suite aux pertes hivernales a pris fin le 21 août 2023. Plus de 2 millions de dollars en paiements de programme ont été versés à 76 apiculteurs afin de les aider à acheter plus de 19 000 colonies de remplacement.