Préambule

Bien que les conditions météorologiques et environnementales présentent des défis pour les spectacles présentés en plein air, les sites extérieurs sont des lieux de travail et doivent donc respecter les exigences de santé et de sécurité énoncées dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) et la réglementation applicable.

Définitions : généralités

Ces définitions visent uniquement à fournir des précisions et une orientation et, sauf indication contraire, ne se retrouvent pas dans la LSST ou dans ses règlements.

Autorité compétente
Organisme, bureau ou personne responsable d’appliquer les lois, les exigences d’un code ou une norme, ou d’approuver l’équipement, les matériaux, une installation ou une procédure. Cela comprend notamment le service d’incendie local et l’Office des normes techniques et de la sécurité (ONTS); consultez les définitions qui suivent.
Personne compétente
Correspond à la définition donnée au paragraphe 1 (1) de la LSST : « Personne qui satisfait aux conditions suivantes : a) elle possède, à cause de ses connaissances, de sa formation et de son expérience, les qualités nécessaires pour organiser et faire exécuter un travail; b) elle connaît bien la présente loi et les règlements qui s’appliquent au travail exécuté; c) elle est au courant des dangers éventuels ou réels que comporte le lieu de travail pour ce qui est de la santé et de la sécurité des travailleurs. »
Veille météorologique
Alerte selon laquelle les conditions météorologiques peuvent devenir particulièrement mauvaises.
Avis météorologique
Alerte selon laquelle les conditions météorologiques réelles ou prévues peuvent entraîner des inquiétudes ou des désagréments, sans toutefois poser de menaces suffisamment graves pour justifier une alerte météorologique.
Avertissement météorologique
Alerte selon laquelle les conditions météorologiques sont particulièrement mauvaises ou risquent fort d’être dangereuses.
Vitesse du vent:
  1. Léger (20 km/h ou moins)
  2. Modéré (de 21 à 35 km/h)
  3. Fort/venteux (de 36 à 61 km/h)
  4. Très fort/coup de vent (de 62 à 87 km/h)
  5. Très fort/force d’une tempête (de 88 à 117 km/h)
Source : Environnement et Changement climatique Canada – Conditions atmosphériques et météorologie – Glossaire

Définitions : travailler dans des conditions de temps chaud

Acclimatation
Changements physiologiques qui surviennent en réaction à une période d’exposition à la chaleur de plusieurs jours et qui rend le corps accoutumé à un environnement chaud.
Épuisement par la chaleur
État causé par un stress dû à la chaleur. Les symptômes comprennent la faiblesse, la lassitude, les troubles de la vue, une sensation de soif et de chaleur intenses, des nausées, des vomissements, des palpitations, des picotements et un engourdissement des extrémités.
Fatigue due à la chaleur
Réaction physiologique de l’organisme au stress dû à la chaleur.
Stress dû à la chaleur
harge que la chaleur impose à l’organisme par l’intermédiaire de l’environnement et de l’activité physique.
Coup de chaleur
Il s’agit du trouble le plus grave associé au stress dû à la chaleur qui exige des soins médicaux immédiats. La température corporelle devient très élevée (pouvant même dépasser 41 degrés Celsius). La transpiration ne constitue pas un bon indicateur de stress dû à la chaleur parce qu’il existe deux types de coups de chaleur — le coup de chaleur « classique », où il n’y a que peu ou pas de transpiration, et le coup de chaleur « dû à l’effort » où la température corporelle s’élève en raison d’un effort physique soutenu et où il y a habituellement présence de transpiration.
Humidex
L’humidex est utilisé comme mesure de la chaleur perçue résultant de l’effet combiné de l’humidité excessive et d’une température élevée. C’est un nombre qui décrit l’intensité de chaleur ressentie par les gens, tout comme le facteur de refroidissement éolien qui décrit l’intensité du froid ressenti par les gens.
Avis d’humidex
Dans le sud de l’Ontario, un avis d’humidex est émis lorsqu’on prévoit deux jours consécutifs avec des températures diurnes maximales de 31 °C ou plus et des températures nocturnes minimales de 20 °C ou plus.

Un tel avis est aussi émis lorsqu’on prévoit deux jours consécutifs pendant lesquels on prévoit des valeurs d’humidex de 40 °C ou plus. Les critères varient légèrement pour les régions du Nord et de l’extrême sud-ouest de la province. Des renseignements précis par région peuvent être trouvés sur la page Environnement et Changement climatique Canada – Critères d’alertes météo publiques
 
Tableau de l’humidex
Environnement et Changement climatique Canada publie un tableau de l’humidex qui présente des lectures du niveau de confort de l’humidex pour l’humidité relative à différentes températures.

Définitions : travailler dans des conditions de temps froid

Acclimatation
Apparition d’une résistance ou encore d’une tolérance à un changement de l’environnement. À quelques exceptions près, comme les pêcheurs, les gens ne s’acclimatent pas bien au froid.
Engelures
Lésions bénignes causées par une exposition répétée et prolongée (plusieurs heures) à une température de l’air comprise entre le point de congélation et une température pouvant atteindre 16 °C. La région de la peau touchée présentera une rougeur, une tuméfaction, une sensation de picotements et de la douleur.
Lésions dues au froid avec congélation des tissus
Lésions causées par une exposition à des températures inférieures à 0 °C. Plus la température est basse, moins il faut que l’exposition soit longue pour causer une lésion.
Engelures
Lésion causée par l’exposition au froid extrême ou par le contact avec des objets extrêmement froids. Les engelures surviennent lorsque la température des tissus chute au-dessous du point de congélation ou que la circulation sanguine est obstruée. Dans les cas les moins graves, les symptômes englobent l’inflammation de la peau par plaques, parfois accompagnée de douleur. Dans les cas les plus graves, les tissus peuvent être endommagés, mais la personne n’éprouve aucune douleur ou ressentira une sensation de brûlure ou de picotements qui sera suivie de l’apparition de cloques.
Hypothermie
Lésion causée par le froid la plus grave; elle résulte d’une perte excessive de chaleur corporelle et de l’abaissement consécutif de température interne du corps, généralement en deçà de 33 °C. Les symptômes comprennent une sensation de froid suivie de douleur dans les parties exposées du corps, suivie d’une atténuation de la douleur en raison de l’engourdissement croissant. La personne éprouve ensuite une faiblesse musculaire et de la somnolence. Les autres symptômes de l’hypothermie comprennent l’interruption des frissons, une diminution de la conscience et la dilatation des pupilles.
Température équivalente
L’effet conjugué de l’air frais et de la vitesse du froid est exprimé comme « température équivalente » en degré Celsius. Il s’agit essentiellement de la température de l’air provoquant, sur la peau, la même impression qu’une combinaison donnée de température de l’air et de vitesse du vent. Consultez la table des températures équivalentes du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Renseignements supplémentaires  :
 

Préparation et planification

  1. Dès les premiers stades de la planification et de la conception, les tactiques permettant de composer avec différentes conditions météorologiques doivent être examinées et mises à l’essai. Les mesures peuvent comprendre la superposition ou l’ajout de vêtements protecteurs contre le froid, le port de costumes pour temps chaud, la modification des scènes de combat en fonction du temps chaud ou l’utilisation de surfaces humides, la protection des instruments de musique, la modification des heures des représentations, la présentation d’une lecture-spectacle, l’élimination de numéros, ou l’utilisation d’un site différent (disposition 25 (2) h) de la LSST).
  2. Dès les premiers stades de la planification et de la conception, il faut s’assurer que tout le matériel, y compris l’éclairage de secours, les ventilateurs, les chaufferettes et les abris, convient à l’utilisation prévue en cas de conditions météorologiques extrêmes et de panne de courant (disposition 25 (1) b) de la LSST).
  3. Lors de planification de l’emplacement de la scène et du public, il faut tenir compte de la direction des vents dominants et de la position du soleil, tant pour les répétitions que pour les représentations.
  4. Il faut disposer d’un éclairage suffisant pour assurer la sécurité des travailleurs et répondre à leurs besoins pendant qu’ils vaquent à leurs diverses occupations sur le lieu de travail et modifier l’éclairage tout au long de la journée.
  5. De nombreux facteurs environnementaux affectent tous les travailleurs extérieurs et doivent faire partie de la liste de contrôle quotidien et de politique d’annulation. En plus de la température, du vent et de l’humidité, ces facteurs incluent également la chaleur rayonnante (soleil, lumières) et la nature de l’activité du travailleur.
  6. L’employeur doit adopter une politique d’annulation des répétitions et des spectacles, comprenant des critères précis, et de mise en œuvre de l’une des mesures d’urgence prévues. La politique doit prévoir les éléments suivants, sans toutefois s’y limiter :
    • les circonstances dans lesquelles un spectacle est annulé (foudre, pluie, chaleur, froid, humidité, chaleur rayonnante, vent, qualité de l’air, veille météorologique, alerte météorologique, etc.);
    • le membre de la direction qui a le pouvoir de prendre une telle décision;
    • le moment où suspendre l’activité en cas de mauvais temps;
    • la durée de la suspension de l’activité;
    • un processus de notification des spectateurs et des artistes en cas d’annulation du spectacle.
  7. La politique d’annulation doit être affichée dans un endroit désigné accessible à tous les travailleurs.
  8. Dans la mesure du possible, un membre de la direction ayant le pouvoir d’annuler le spectacle doit assister à toutes les représentations; sinon, il faut fournir les numéros de téléphone d’urgence au superviseur sur place pour qu’il puisse communiquer avec un membre de la direction.
  9. L’employeur doit affecter sur les lieux ou désigner au moins un agent de santé et de sécurité dont les responsabilités sont clairement définies et qui a le pouvoir de mettre en œuvre les mesures d’urgence. (Consulter les nos 6, 7 et 8 de la rubrique « Coulisses ».)
  10. Des secouristes doivent se trouver sur place en tout temps, conformément au Règlement 1101, Exigences en matière de premiers soins (en anglais seulement), pris en application de la Loi de 1997 sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail.
  11. L’employeur doit mettre en place des procédures d’urgence en cas de maladie d’origine environnementale : épuisement par la chaleur, coup de chaleur, engelures, hypothermie, morsures d’insectes ou d’animaux, etc. Ces procédures doivent faire l’objet de discussions et être affichées dans un endroit désigné.
  12. L’employeur doit déployer un système pour contacter le personnel d’urgence (incendie, ambulance, police, etc.).
  13. Si l’employeur a pris des dispositions pour conserver des renseignements relatifs à la santé et aux personnes à appeler en cas d’urgence, cette information doit être gardée dans un dossier confidentiel sur place afin que le personnel d’intervention puisse y avoir accès rapidement. Les renseignements médicaux confidentiels doivent être recueillis et conservés conformément à la Loi de 2004 sur la protection des renseignements personnels sur la santé.
  14. Il faut vérifier auprès des autorités compétentes les renseignements relatifs à l’entretien du terrain, aux procédures d’évacuation et à l’éclairage du site.

Prévention du stress dû à la chaleur

(adaptation des directives sur le stress dû à la chaleur du ministère du Travail)

Exigences légales : « Les employeurs sont obligés, en vertu de l’alinéa 25 (2) h) de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, de prendre toutes les précautions raisonnables dans les circonstances pour assurer la protection du travailleur. Cela comprend l’élaboration de politiques et de procédures pour protéger les travailleurs œuvrant dans les environnements qui sont chauds en raison du climat chaud. De plus, afin de faciliter la conformité à la Loi, le ministère du Travail recommande de faire référence aux valeurs limites d’exposition (VLE) pour le stress dû à la chaleur publiées par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) comme source de renseignements supplémentaires. Ces valeurs sont fondées sur le fait qu’il faut empêcher la température du corps d’un travailleur non acclimaté de dépasser 38 °C. »

En présence d’une possible exposition au stress dû à la chaleur, des mesures de contrôle doivent être prises pour prévenir l’exposition à la chaleur sur le lieu de travail. Il peut s’agir de moyens techniques, de moyens administratifs et de vêtements de protection. Le choix des méthodes de contrôle adéquates varie selon le lieu de travail et d’autres facteurs. Voici certaines des mesures :

  1. Augmenter la fréquence et la longueur des pauses.
  2. Fournir de l’eau fraîche aux travailleurs et leur rappeler d’en boire une tasse toutes les vingt minutes environ.
  3. Apprendre aux travailleurs comment reconnaître les signes et les symptômes du stress dû à la chaleur et mettre en place un « système de surveillance mutuelle », car il est peu probable que les gens reconnaissent leurs propres symptômes.
  4. Prévoir un endroit frais (climatisé si possible) pour les périodes de repos.
  5. Par temps chaud, permettre aux travailleurs de s’y acclimater par une exposition progressive à la chaleur. Les costumes lourds peuvent accroître le risque de stress dû à la chaleur et ce facteur doit être pris en compte au moment de planifier le calendrier d’acclimatation.

    Au lieu de réduire les périodes d’exposition au travail par temps chaud, permettre aux travailleurs de s’y acclimater en diminuant les exigences physiques de l’emploi pendant une semaine ou deux.

Prévention du stress dû au froid

L’employeur doit déployer un programme de prévention du stress dû au froid, incluant les éléments suivants :

  1. Apprendre aux travailleurs comment reconnaître les signes et les symptômes des lésions dues au froid avec ou sans congélation des tissus, y compris l’hypothermie, et mettre en place un « système de surveillance mutuelle », car il est peu probable que les gens reconnaissent leurs propres symptômes.
  2. Établir une méthode de surveillance (p. ex., agir lors d’avertissements de refroidissement éolien ou des avis de grand froid émis par Environnement et Changement climatique Canada). La période de temps passé à l’extérieur devrait être régie par la température, l’humidité et le vent. Les pauses devraient être plus longues et plus fréquentes lorsque les répétitions se déroulent à l’extérieur. Les répétitions devraient alterner entre l’intérieur (p. ex. discussions, jeu des acteurs) et l’extérieur (p. ex., enchaînements, activités physiques).
  3. Établir des temps de réchauffement, fournir un abri chauffé et instituer un rythme de travail qui évite de s’asseoir ou un faible niveau d’activité.
  4. Fournir des boissons chaudes sucrées et d’autres liquides, comme de la soupe, pour augmenter l’apport calorique et prévenir la déshydratation, qui peut accroître le risque de lésion due au froid.
  5. Éviter l’utilisation de chauffe-mains, qui peuvent persuader les travailleurs qu’ils sont plus chauds que ne l’indique leur température corporelle.
  6. Une attention particulière s’impose lors de la manipulation d’objets métalliques. Éviter de toucher des objets métalliques avec la peau humide.

Environnement

  1. L’agent de santé et de sécurité nommé par l’employeur doit avoir une liste de contrôle quotidien des conditions météorologiques. La liste de contrôle doit comprendre, sans toutefois s’y limiter, des lectures de la température et de l’humidité relative pour déterminer le facteur humidex[1], des lectures de la température et du vent pour déterminer la température équivalente, la chaleur rayonnante (soleil, lumières), les activités de travail et les conditions météorologiques. La liste de contrôle sera le fondement sur lequel les décisions seront prises concernant tout changement à la représentation du jour (consulter le no 1 de la rubrique « Préparation et planification »).
  2. Il faut avertir les travailleurs de la présence d’allergènes d’origine environnementale sur les lieux de travail, comme l’herbe à puce, les abeilles, etc.
  3. Les travailleurs doivent informer l’entreprise le plus tôt possible de toute allergie liée à l’environnement. Il incombe à chaque travailleur de se procurer les dispositifs EpiPen, les inhalateurs et autre matériel médical similaire et de les garder à portée de la main pour pouvoir y avoir accès facilement en cas de besoin. Les secouristes sur place doivent être mis au courant des allergies des travailleurs et bien connaître les mesures d’urgence à prendre en cas d’incident ou d’apparition des symptômes.
  4. Il faut recommander aux travailleurs d’apporter, au besoin, les objets suivants sur le site extérieur : des chaussettes de rechange, un foulard, des gants, des mitaines, une tuque, un parka, un chapeau de soleil, un insectifuge et un écran solaire.
  5. Le nettoyage et l’entretien des costumes, des chaussures et des accessoires doivent comprendre une inspection pour déceler les dangers extérieurs -- insectes morts (ou vivants), déjections d’oiseaux, etc.
  6. Les costumes et chaussures conçus pour faciliter les mouvements doivent tenir compte des scènes non traditionnelles comme un terrain accidenté, de l’herbe ou de la neige.
  7. Le poids du tissu des costumes doit tenir compte des besoins de chaleur ou de fraîcheur.
  8. Les costumes, y compris les chaussures, doivent pouvoir être modifiés en cas de conditions météorologiques extrêmes – superposition de couches par temps froid, enlèvement de couches par temps chaud ou humide.
  9. Les costumes pour le temps froid doivent être la couche extérieure de vêtement et laisser suffisamment de place pour mettre des vêtements supplémentaires en dessous. Il faut également prévoir un deuxième ensemble de vêtements pour mettre sous le costume. Un chapeau ainsi que des gants ou des mitaines doivent toujours faire partie du costume.
  10. Les costumes, y compris les couvre-chefs, doivent être conçus de manière à permettre au corps de se refroidir ou de se réchauffer au besoin.
  11. Les costumes doivent être entreposés pour être gardés au sec.
  12. Les coulisses, la scène et la salle doivent, dans toute la mesure du possible, être libres d’animaux. Les déjections et les poils d’animaux ainsi que les débris doivent être enlevés avant les répétitions et les représentations.
  13. Les déjections d’oiseaux doivent être enlevées de toutes les passerelles, de la scène, des échafaudages et de la grille le plus tôt possible. Les personnes chargées du nettoyage doivent porter le matériel de protection individuelle approprié.
  14. Par temps chaud, le gazon doit être tondu et ratissé pour réduire le nombre d’insectes et faciliter l’absorption et l’évaporation. La tonte et le ratissage doivent être faits le plus tôt possible dans la journée, car l’herbe coupée peut provoquer des allergies.
  15. Par temps froid, les allées doivent être libres de glace et de neige.
  16. L’eau stagnante doit être drainée.
  17. Il faut vérifier tous les cours d’eau de la zone pour s’assurer que l’eau s’écoule librement. Communiquer avec l’autorité compétente locale pour connaître la politique à ce sujet.
  18. Il faut tenir compte de la force et de la direction du vent lorsqu’on utilise une flamme nue ou des pièces pyrotechniques. Il convient de consulter l’autorité compétente locale afin d’établir un plan de sécurité-incendie pour les travailleurs et les spectateurs.

[1] Des thermomètres qui mesurent la température et l’humidité relative peuvent être achetés dans les magasins d’articles scientifiques.

Scène

Veuillez consulter également les lignes directrices pour les structures temporaires pour spectacles/événements et sur la sécurité électrique, qui sont préparées pour aider les parties des lieux de travail à comprendre certaines de leurs obligations aux termes de la LSST et de ses règlements concernant la conception, l’érection, l’utilisation, le démantèlement et l’entretien des structures temporaires pour spectacles/événements extérieurs et des questions concernant soit les éléments temporaires d’un spectacle emménageant dans un établissement permanent, soit la mise en place d’un endroit temporaire pour le spectacle.

  1. Le câblage et le filage doivent passer de façon sécuritaire, loin des zones fréquentées par le public. Si cela n’est pas possible, le câblage et le filage doivent être convenablement identifiés et protégés pour éviter les dommages et les risques de chute. En cas de pluie ou de forte humidité, tout le matériel électrique et électronique qui n’est pas à l’épreuve des intempéries doit être couvert pour empêcher la pluie ou l’humidité de pénétrer dans l’appareil ou le ballast.
  2. Les parcours d’entrée et de sortie doivent être clairement identifiés, correctement éclairés et libres de toute obstruction. Lorsque les parcours de sortie sont situés sur un terrain inégal, un revêtement de sol provisoire ou un plan incliné, il faut prendre bien soin de les marquer et de les éclairer.
  3. Toutes les allées, y compris la scène, les rampes, les sorties, les entrées et les voies d’accès aux loges et aux toilettes, doivent être aussi sèches que possible. Les allées ouvertes doivent être couvertes à l’aide d’un matériau qui permet à l’eau de s’échapper et qui procure une surface non glissante. Tous les plans inclinés doivent être couverts d’une surface antidérapante.
  4. La surface de la scène, y compris les rampes, les plates-formes et les trappes, doit être sécuritaire pour les représentations par temps de pluie, de neige ou de glace.
  5. En cas de détérioration des conditions météorologiques (possibilité d’orage ou de tempête de vent, changement imprévu de température), tout le matériel possible, y compris les chaufferettes, les ventilateurs, l’éclairage de secours et les abris, doit être accessible pour assurer le confort, la santé et la sécurité des travailleurs.
  6. L’arrière-scène doit être assez large et gardée dans des conditions sèches et abritée afin de permettre aux danseurs de mettre leurs souliers de danse.

Coulisses

  1. Peu importe la température, de l’eau potable fraîche doit être fournie. Par temps froid, il faut encourager les travailleurs à grignoter fréquemment.
  2. Par temps chaud, les loges doivent être climatisées. Si elles ne le sont pas, elles doivent être dotées de ventilateurs aspirants afin de réduire l’humidité.
  3. Par temps froid, les loges doivent être chauffées et comprendre des installations de toilette. Si les installations de toilette sont séparées, elles doivent être le plus près possible des loges.
  4. La distance entre les loges et la scène doit être la plus courte possible.
  5. Le nombre total de toilettes doit être au moins égal à celui que spécifie la version actuelle du Code du bâtiment de l’Ontario. Les toilettes doivent être nettoyées et entretenues régulièrement. Si aucune eau convenable n’est disponible pour se laver, un nettoyant pour les mains à base d’alcool doit être fourni.
  6. Si possible, des douches devraient être fournies.
  7. Un téléphone ou un téléphone cellulaire doit être accessible à l’agent de santé et de sécurité désigné sur place, afin qu’il puisse contacter la direction ou appeler le 911.
  8. Une aire de premiers soins doit être aménagée et comporter un lit pliant et un endroit calme et protégé pour se reposer.
  9. La trousse de premiers soins doit comprendre les articles exigés par le Règlement 1101. Elle doit aussi comprendre des compresses froides et chaudes.
  10. Par temps froid, les travailleurs doivent pouvoir effectuer les changements de costume et de décor en portant des gants ou des mitaines.
  11. Dans le cas des productions par temps froid, les accessoires doivent être robustes, ne pas être complexes ou fragiles, afin qu’ils puissent être manipulés avec des mitaines.

Concerts

  1. Toutes les parties de la scène doivent être stables et de niveau.
  2. Au besoin, l’employeur doit fournir à chaque artiste une chaise convenable, stable, en bon état, d’une hauteur basse ou moyenne, dotée d’un dossier plat et d’une assise de niveau.
  3. Il faut fournir aux artistes une scène ou une structure équivalente sur laquelle ils peuvent jouer. La plupart des musiciens devant être assis sur des chaises, ils ne doivent pas être assis directement sur des panneaux de contreplaqués non supportés, qu’ils soient installés sur de l’herbe, de la terre, de la paille, du gravier ou toute autre surface ne constituant pas une scène.
  4. Des mesures doivent être prises pour empêcher les chaises et tout autre matériel de basculer ou de tomber au bas de la scène ou de la structure équivalente.
  5. Les pupitres à musique, les supports pour instrument et les pieds de micro doivent être en bon état et être ancrés ou lestés en cas de coups de vent.
  6. Les escaliers d’entrée et de sortie menant à la scène ou en provenant doivent être munis d’une rampe et être assez larges pour permettre aux musiciens de porter leurs instruments.
  7. L’éclairage doit être maintenu à un niveau suffisant pour permettre la lecture. Dans le cas où l’éclairage ambiant ne permet pas de respecter ce niveau, deux lampes sur pied de 40 watts (ou l’équivalent) doivent être, sur demande, mises à la disposition des musiciens touchés.
  8. Il faut prévoir un éclairage permettant de se rendre sur scène et d’en revenir en toute sécurité.
  9. Les cloisons acoustiques doivent être stabilisées et fixées en cas de coups de vent.

Sécurité du site

  1. L’employeur doit adopter des procédures pour s’occuper des intrus.
  2. Les coulisses, y compris les loges et les toilettes, et les voies d’accès entre ces installations et la scène doivent être interdites au public. Lorsque cela n’est pas possible, un système de surveillance mutuelle doit être mis en place. Personne ne doit travailler seul.
  3. Les coulisses doivent être convenablement éclairées.

Véhicules

  1. Tout véhicule ou matériel motorisé utilisé dans le spectacle doit être conduit par une personne qualifiée.
  2. Le terrain sur lequel le véhicule ou le matériel motorisé sera conduit doit être vérifié pour détecter les obstacles.
  3. Le terrain sur lequel le véhicule ou le matériel motorisé sera conduit doit être régulièrement vérifié pour détecter les obstacles.
  4. Le conducteur doit modifier la vitesse du véhicule en fonction de l’état du sol.
  5. Il faut prévoir assez de temps pour répéter les cascades, comme un saut à partir d’un véhicule stationnaire ou en mouvement.

Ressources

Information sur le facteur humidex, les rapports météorologiques et les alertes au smog

Information supplémentaire sur les méthodes de surveillance et de gestion de l’exposition à la chaleur en milieu de travail

Ministère du Travail

Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

Ville de Toronto

U.S. Occupational Safety and Health Administration

Gouvernement de la Saskatchewan