Mise à jour sur la santé animale : influenza aviaire hautement pathogène (19 septembre 2025)
Virus de l’influenza aviaire (IA)
L’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est causée par un virus de l’influenza de type A. Elle peut infecter la volaille comme :
- les poulets
- les dindons
- les faisans
- les cailles
- les canards domestiques
- les oies
- les pintades
Les oiseaux aquatiques évoluant en vol libre comme les canards, les oies et les oiseaux de rivage transportent le virus.
Les virus de l’influenza aviaire (IA) sont divisés en sous-types en fonction de la combinaison de 2 protéines : l’hémagglutinine ou les protéines « H » (H1–H16) et la neuraminidase ou les protéines « N » (N1–N9). Les virus de l’IA sont hautement ou faiblement pathogènes (IAHP et IAFP), en fonction des caractéristiques moléculaires du virus et de sa capacité à causer de graves signes cliniques et une mortalité élevée chez la volaille domestique.
Apprenez-en davantage sur l’influenza aviaire chez les volailles.
Apprenez-en plus sur les virus de l’influenza qui circulent parmi les espèces animales domestiques.
Situation actuelle
Oiseaux domestiques
Il n’y a aucune installation commerciale ou de petit troupeau de volaille domestique infectés par l’IAHP en Ontario en date du 22 septembre 2025.
L’IAHP a été détectée dans d’autres provinces, la majorité des cas se trouvant en Alberta et au Québec. L’ACIA offre des mises à jour sur les enquêtes, ordonnances et décrets relatifs à l’influenza aviaire chez les oiseaux domestiques, par province.
Lorsque l’IAHP est détectée dans une installation :
- tous les troupeaux de l’installation sont euthanasiés sans cruauté
- l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) place les installations en quarantaine conformément à la politique fédérale d’éradication.
Risque saisonnier : Le printemps et l’automne sont des périodes à risque élevé en raison de la migration des oiseaux sauvages. Cela augmente la quantité de virus dans l’environnement pour une période prolongée.
Comment limiter le risque de vos troupeaux :
- garder la volaille domestique à l’intérieur durant la migration printanière et automnale dans la mesure du possible
- éviter les activités qui mélangent les oiseaux de différentes installations comme des foires, des spectacles, des ventes, des compétitions et des festivals
- Ne laissez pas de personnes ayant récemment manipulé d’autres oiseaux manipuler vos oiseaux ou pénétrer dans la zone où ils sont hébergés
Bétail
À ce jour, il n’y a eu aucun cas détecté d’IAHP chez des bovins ou d’autres espèces de bétail en Ontario ou au Canada.
Aux États-Unis, une éclosion d’IAHP H5N1 chez des vaches laitières dans plusieurs états des États-Unis a débuté en mars 2024. À ce jour :
- plus de 1 000 troupeaux laitiers dans 18 états ont été confirmés comme étant infectés
- la même souche de virus a été signalée chez des travailleurs agricoles, des chats de grange, des chats domestiques et des troupeaux de volaille
- d’autres détections incluent des chevreaux (Minnesota), des alpagas (Idaho) et des porcs (Oregon) — tous ces animaux ayant été en contact étroit avec de la volaille infectée
On croit que la source initiale d’infection du bétail est un petit nombre d’événements de transmission par des oiseaux sauvages. En raison de ces événements de propagation, du bétail et des troupeaux supplémentaires ont été infectés par :
- du matériel de traite contaminé
- le déplacement de bovins infectés
- le déplacement de matériel, de véhicules ou de travailleurs œuvrant dans plusieurs installations infectés, entre des installations
Consultez le mémoire d’épidémiologie nationale sur le H5N1 chez les bovins laitiers (PDF) du U.S. Department of Agriculture (USDA).
Oiseaux et mammifères sauvages
Depuis le 3 novembre 2021, le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF) a signalé 3 085 détections positives d’IAHP chez des oiseaux sauvages, dont 614 en Ontario.
Renseignez-vous sur les cas d’IAHP détectés chez des oiseaux sauvages.
Depuis le 1er janvier 2022, le USDA a signalé 14 369 cas positifs d’IAHP chez des oiseaux sauvages et 647 chez des mammifères de 23 espèces, notamment 145 chats domestiques.
De plus amples renseignements sont accessibles sur les détections chez les oiseaux sauvages et les mammifères américains.
Que faire si vous trouvez des oiseaux ou des animaux sauvages malades ou morts sur votre propriété
Signalez tous les oiseaux ou animaux sauvages malades ou morts sur votre propriété au Réseau canadien pour la santé de la faune. L’organisme peut organiser des analyses au Laboratoire d’hygiène animale de l’Université de Guelph.
Vous pouvez signaler vos trouvailles :
- en ligne, en faisant parvenir un courriel à on-nu@cwhc-rcsf.ca
- par téléphone au
1 866 673-4781
Évitez tout contact direct avec des animaux sauvages ou des oiseaux vivants ou morts. Si vous devez manipuler des animaux sauvages, suivez les directives sur la manière de vous protéger lorsque vous manipulez un animal sauvage malade, blessé ou orphelin.
Signes cliniques
L’IAHP est une maladie à déclaration obligatoire au Canada chez plusieurs espèces.
Producteurs : signalez immédiatement les signes cliniques ou les maladies suspectées dans votre troupeau à votre vétérinaire.
Vétérinaires : si vous soupçonnez la présence d’IAHP chez de la volaille ou d’autres espèces, signalez-le à votre bureau régional de l’ACIA.
Voici certains signes cliniques de l’IAHP chez la volaille domestique :
- diminution de la consommation d’aliments et d’eau
- apathie extrême
- baisse de la production d’œufs (dont plusieurs ont la coquille fragile ou n’ont pas de coquille)
- hausse soudaine du taux de morbidité et de mortalité
- signes de septicémie (hémorragies sur les jarrets, entérite hémorragique, œdème sévère des paupières, de la margeolle et de la crête)
Voici certains signes de l’IAHP chez les bovins laitiers :
- réduction subite de la production de lait
- lait épaissi ou semblable à du colostrum
- réduction de la consommation alimentaire ou de la motilité de la panse
- signes respiratoires, notamment un écoulement nasal clair
- présence de fumier sec ou de diarhée
- fièvre
- léthargie
- déshydratation
Des directives à l’intention des vétérinaires pour le dépistage des cas soupçonnés ou pour les bovins cliniquement normaux afin de permettre aux producteurs de prendre des décisions en matière de biosécurité sont offertes par l’ACIA.
Risque pour la salubrité alimentaire et zoonotique
L’influenza aviaire ne représente pas un risque pour la salubrité alimentaire lorsque la viande et le lait sont adéquatement cuits ou pasteurisés.
- Des études américaines et canadiennes ont montré que la pasteurisation tue les bactéries et les virus nuisibles, y compris l’IAHP.
- Au Canada, le lait doit être pasteurisé avant d’être vendu.
- Ne donnez pas de produits laitiers crus (non pasteurisés) à des animaux de compagnie ou d’élevage.
L’influenza aviaire n’est pas un problème préoccupant de santé publique pour la population qui n’est pas en contact avec des oiseaux ou des animaux infectés.
- Les analyses américaines ne présentent pas de changements qui rendent le virus plus transmissible aux humains.
- Aucune transmission interhumaine soutenue n’a été signalée à l’échelle mondiale.
- Un petit nombre de travailleurs agricoles américains ont été infectés après avoir été exposés à du bétail ou à de la volaille infectés. La plupart présentaient de légers symptômes et se sont rétablis.
- En 2025, un décès est survenu chez une personne avec des problèmes de santé sous-jacents qui avait été en contact avec de petits élevages et des oiseaux sauvages. Les virus de l’IA peuvent infecter les humains par les yeux, par le nez, par la bouche ou par inhalation. Les travailleurs agricoles à risque d’être exposés à des animaux infectés par l’IAHP doivent prendre les précautions appropriées et utiliser de l’équipement de protection individuelle.
Le vaccin annuel contre l’influenza ne protège pas contre l’IAHP, mais il aide à prévenir la grippe saisonnière, qui peut affaiblir votre système immunitaire. Les vaccins contre la grippe saisonnière sont offerts aux résidents ontariens de plus de 6 mois et leur administration est encouragée chez les personnes travaillant auprès d’animaux.
Les questions ou les préoccupations concernant la santé humaine et l’IA ou l’IAHP devraient être dirigées vers votre bureau de santé publique local ou votre fournisseur de soins de santé.
Signes de la maladie chez les humains
Les signes les plus fréquents de l’IAHP H5N1 comprennent :
- fièvre
- toux
- yeux rouges (conjonctivite)
- mal de gorge
- écoulement nasal ou congestion nasale
- douleurs musculaires ou corporelles
- maux de tête
- fatigue ou épuisement
- essoufflement ou difficultés respiratoires
Moins fréquemment, on peut noter la présence de diarrhée, de nausées, de vomissements ou des convulsions. La diarrhée est plus fréquence avec l’influenza aviaire qu’avec celle causée par des virus humains.
Il est important d’informer votre fournisseur de soins de santé ou votre bureau de santé publique local si vous présentez l’un de ces signes ou si vous avez été en présence d’animaux chez qui l’IAHP est soupçonnée ou confirmée ou si vous avez été en contact avec de tels animaux au cours des dix derniers jours. Une thérapie antivirale peut vous être recommandée et prescrite. Si vous présentez des signes, des analyses particulières pour détecter la présence de l’influenza aviaire chez l’humain sont offertes.
Si vous n’avez pas accès à un fournisseur de soins de santé, veuillez communiquer avec Santé811 en composant le
Biosécurité
Les détections continues d’IAHP chez de la volaille et des animaux d’élevage accentuent l’importance de solides mesures de biosécurité entre les espèces.
En réaction à l’éclosion chez des bovins laitiers américains qui a commencé en 2024, l’ACIA a amélioré les contrôles à l’importation et a introduit des mesures supplémentaires pour les bovins canadiens en provenance des États-Unis afin de prévenir l’introduction de l’IAHP chez les bovins laitiers canadiens. L’ACIA a aussi réalisé des initiatives de surveillance à l’échelle nationale concernant les produits laitiers au détail (pasteurisés) et de transformation (crus).
Renseignements supplémentaires
- Gouvernement du Canada : Faits concernant l’influenza aviaire
- Agence canadienne d’inspection des aliments : L’influenza aviaire hautement pathogène chez le bétail
- Santé animale Canada : Une infographie sur la biosécurité de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) à l’intention des producteurs laitiers
- Système canadien de surveillance de la santé animale : Détection du virus H5N1 chez les bovins laitiers aux États-Unis et recommandations en matière de biosécurité pour les troupeaux laitiers
- Santé animale Canada : Influenza aviaire hautement pathogène A (H5N1) et les chats
- Organisation mondiale de la santé animale : Influenza aviaire
Santé humaine
- Grippe aviaire
- Santé publique Ontario : Grippe aviaire
- Gouvernement du Canada : Grippe aviaire A (H5N1) : Pour les professionnels de la santé
- Santé publique Ontario : Dépistage de la grippe aviaire chez l’humain
États-Unis
- Animal and Plant Health Inspection Service: Confirmations of Highly Pathogenic Avian Influenza in Commercial and Backyard Flocks
- Animal and Plant Health Inspection Service: HPAI in Livestock
- BirdCast: Bird migration forecasts in real-time