Introduction

Ce guide est destiné aux apiculteurs. Il donne un aperçu des pratiques recommandées afin que les abeilles mellifères d’élevage demeurent en santé et productives en Ontario.

Il renseigne les apiculteurs sur les pratiques à adopter et les oriente vers les ressources qui leur expliquent comment procéder.

Pour contribuer à la prospérité de l’industrie apicole en Ontario, tous les apiculteurs doivent :

  • connaître les pratiques décrites dans ce guide
  • intégrer les pratiques à leurs activités apicoles afin de favoriser la santé globale de leurs abeilles mellifères d’élevage et de celles des exploitations voisines

Ce guide fournit de l’information pertinente sur l’apiculture en Ontario. Il est primordial d’utiliser des renseignements crédibles au sujet de la géographie, du climat et de la situation des ravageurs et des maladies qui sont propres à l’Ontario.

Ce guide emploie des termes liés à l’apiculture qui sont définis dans le glossaire.

Gestion de base des colonies

Une colonie d’abeilles mellifères s’entend d’un groupe d’abeilles qui comprend une reine, des faux bourdons et plusieurs milliers d’ouvrières formant une unité sociale et vivant dans une ruche. La population d’une colonie varie, allant de moins de 1 000 abeilles à plus de 50 000.

La gestion des colonies d'abeilles mellifères englobe toutes les activités que mène un apiculteur et qui influent sur la santé, la production et la population de ses colonies. Ces activités incluent l’utilisation de pratiques de gestion optimales, de mesures de biosécurité et de méthodes de lutte intégrée contre les ennemis de l'abeille, ainsi que l’échantillonnage et l’analyse d’abeilles ou de matériel de lutte contre les ravageurs et les maladies.

Les pratiques de gestion peuvent varier selon l’activité principale de l’exploitation apicole (comme la production de miel, la production de reines et de nucléi, les services de pollinisation). Au moment de la gestion d’une colonie, il faut tenir compte des particularités de son exploitation et s’assurer de prévoir en conséquence les stratégies relatives à la santé des abeilles et à la production apicole.

Biologie et lutte intégrée contre les ennemis de l’abeille

La biologie des abeilles mellifères et la façon dont les colonies fonctionnent et interagissent avec leur environnement sont déterminantes pour la santé, la production et la viabilité de chaque colonie, et ce, quelle que soit la pratique de gestion employée.

Comprendre les fondements de la gestion des colonies ainsi que la biologie de l’abeille mellifère et celle de ses ravageurs et maladies

Les apiculteurs doivent :

  • savoir à quoi ressemble une colonie en santé
  • reconnaître les signes et symptômes des problèmes de santé chez l’abeille mellifère

Ces connaissances sont essentielles pour déceler les problèmes et comprendre comment les régler.

Il faut aussi se familiariser avec les signes liés aux ravageurs et les symptômes des maladies des abeilles mellifères d’élevage en Ontario. Ces connaissances sont nécessaires à l’élaboration d’une stratégie efficace de lutte intégrée contre les ennemis de l’abeille qui permet de protéger les colonies et celles des apiculteurs des alentours contre les risques pour la santé.

Se reporter à la section Éducation et formation pour afficher la liste des ateliers offerts et d’autres renseignements à ce sujet.

Appliquer une stratégie de lutte intégrée qui est adaptée à l’exploitation agricole

Le but de la lutte intégrée contre les ennemis de l’abeille consiste à gérer les ravageurs et les maladies de sorte que ceux-ci demeurent en deçà des seuils nuisibles à la santé de l’abeille. lds.

La stratégie de lutte intégrée peut comprendre des méthodes chimiques ou non chimiques, et la méthode choisie doit être approuvée, efficace et adaptée à la région géographique.

Il faut surveiller régulièrement les colonies pour déterminer le niveau d’infestation par les ravageurs et l’incidence des maladies, et gérer les populations de ravageurs et les maladies de sorte qu’elles demeurent sous les seuils de traitement établis pour l’Ontario (il s’agit d’une limite définie au-dessus de laquelle un traitement est exigé afin de lutter contre un ravageur de l’abeille mellifère).

Certaines maladies, comme la loque américaine, sont si graves que la destruction des colonies peut s’avérer nécessaire.

Il appartient à l’apiculteur de prendre des mesures conformément aux Options de traitement pour les ravageurs et les maladies des abeilles mellifères en Ontario lorsque le niveau d’infestation et l’incidence de maladie dépassent les seuils établis. Ces recommandations comportent les traitements homologués possibles qui, selon des recherches menées en Ontario, sont efficaces compte tenu du climat dans la province.

S’assurer que les traitements contre les ravageurs et les maladies sont approuvés en Ontario et suivre le mode d’emploi sur l’étiquette

Un traitement illégal ou employé de façon non conforme peut :

  • causer du tort aux abeilles mellifères ou à l’apiculteur
  • contaminer le miel
  • être inefficace contre la maladie ou le ravageur visé
  • favoriser le développement d’agents pathogènes résistants au traitement
  • accroître le risque de propagation du ravageur ou de la maladie aux exploitations voisines

Il faut éviter l’apparition d’une résistance aux traitements contre les ravageurs et les maladies :

  • en observant le mode d’emploi sur l’étiquette de chaque traitement
  • en utilisant en alternance des traitements qui contiennent des matières actives différentes

Une exposition répétée au même composé a pour effet d’accélérer le développement d’une résistance au traitement.

Les apiculteurs qui souhaitent avoir recours à des pratiques de lutte non chimiques (comme la lutte culturale) pour gérer leurs colonies doivent exercer une surveillance accrue des ravageurs et des maladies.

S’il n’est pas possible de garder le niveau d’infestation et l’incidence de maladie sous les seuils de traitement, il faut envisager l’utilisation d’un traitement chimique (c.-à-d. synthétique ou organique) afin d’assurer le bien-être des colonies et de prévenir la propagation d’agents pathogènes aux colonies, aux ruchers et aux exploitations qui se trouvent à proximité.

La philosophie et la pratique de l’apiculture sans traitement ont gagné en popularité. Il existe diverses définitions de cette pratique, et les apiculteurs qui l’adoptent doivent faire preuve de prudence. Par exemple, l’absence d’intervention pour maîtriser une forte infestation de ravageurs ou l’utilisation de méthodes dont l’efficacité n’est pas reconnue en Ontario sont inacceptables et peuvent entraîner la mort de colonies d’abeilles mellifères, comme le révèle une recherche évaluée par les pairs et réalisée en Ontariofootnote 1.

Inspection des colonies

La chambre à couvain est la partie de la ruche qui contient la reine et le couvain en développement. C’est là que se déroule presque toute l’activité biologique de la colonie et, par conséquent, c’est habituellement à cet endroit que l’on décèle la présence de la plupart des ravageurs et des maladies.

L’apiculteur doit inspecter régulièrement le nid à couvain des colonies, idéalement toutes les deux semaines, soit au printemps, à l’été et à l’automne.

Au cours des inspections, il faut effectuer ce qui suit.

S’assurer que les colonies disposent d’une reine fonctionnelle (une reine pondeuse y est présente)

S’assurer de la présence d’une reine fonctionnelle dans chaque colonie :

  • prévient l’affaiblissement ou la mort de la colonie attribuable à l’absence prolongée d’une reine pondeuse en santé
  • évite une perte de production qui se produit pendant que la colonie remplace sa reine
  • maintient la productivité continue de la colonie à mesure que les reines plus vieilles sont remplacées par de nouvelles reines fécondées, puisque la capacité de pondre des reines en santé diminue généralement après deux ou trois ans
  • contribue à tenir en échec le petit coléoptère des ruches ainsi que d’autres ravageurs et maladies opportunistes

Veiller à ce que les colonies aient une quantité suffisante de nourriture

Le risque de famine est surtout présent au début du printemps. Cela dit, les colonies d'abeilles mellifères peuvent manquer de nourriture ou cesser de se développer pendant la saison active après une pénurie prolongée de nectar ou de pollen.

S’assurer que les colonies ont suffisamment de nourriture prévient la famine. Chaque colonie doit avoir au moins deux cadres de miel en tout temps.

Surveiller régulièrement les ravageurs et les maladies

La surveillance périodique des ravageurs, des maladies et de l’état de santé des colonies :

  • permet à l’apiculteur de détecter la présence de ravageurs et de maladies avant que ceux-ci fassent d’importants dommages
  • donne le temps à l’apiculteur de mettre en œuvre une stratégie efficace de lutte intégrée contre les ennemis des abeilles

La surveillance consiste à :

Tenir des registres, prendre des notes et consigner des renseignements sur la santé des colonies et les activités de gestion

Inscrire des renseignements sur la production des colonies, sur la présence de ravageurs et de maladies, ainsi que sur le niveau d’infestation et l’incidence des maladies aide l’apiculteur à :

  • confirmer l’absence de ravageurs et de maladies (ainsi que le niveau d’infestation et l’incidence des maladies), et les problèmes de santé des abeilles
  • faire le suivi des tendances concernant la santé des colonies au fil du temps
  • déterminer l’efficacité des traitements
  • prêter attention aux colonies ayant un rendement inférieur

Biosécurité

L’application des principes de la biosécurité dans l’exploitation apicole réduit le risque de propagation de ravageurs et de maladies entre les colonies et les ruchers, et ce, autant en Ontario qu’au-delà de ses frontières.

Il est possible de lire un aperçu complet des pratiques de biosécurité nationales relatives aux abeilles mellifères d'élevage.

Voici, ci-dessous, quelques points à examiner en ce qui concerne la biosécurité dans les exploitations apicoles.

Ne pas laisser à découvert, à l’extérieur, du matériel usagé provenant de nids à couvain

Le matériel usagé accroît le risque de propagation des maladies.

Par exemple, les rayons du nid à couvain (lorsqu’ils ne sont plus en contact avec une colonie active) risquent de contenir des spores bactériennes de la loque américaine et de propager la maladie.

Les rayons à couvain doivent toujours être entreposés dans des installations à l’épreuve des abeilles et ne pas être laissés à découvert en présence d’abeilles.

Demeurer vigilant afin d’empêcher l’introduction de ravageurs et de maladies

Les colonies sauvages et celles élevées par des apiculteurs des environs peuvent constituer un réservoir de ravageurs et de maladies qu’il n’est plus possible de gérer.

Faire preuve de vigilance :

  • en supposant que des voisins font également l’élevage d’abeilles mellifères
  • en supposant que des colonies sauvages sont présentes dans les environs et qu’elles peuvent propager des ravageurs et des maladies
  • en achetant des colonies d’un apiculteur qui est titulaire d’un permis valide de vente ou d’importation

Il faut être attentif aux maladies et ravageurs nouveaux et supplémentaires lorsqu’on capture un essaim, surtout si celui-ci se trouve près d’un territoire voisin (p. ex., les États-Unis) où la situation des ravageurs ou des maladies peut différer.

S’assurer que le matériel et les outils apicoles sont exempts de ravageurs et de maladies

Le matériel apicole peut contenir et propager des ravageurs et des maladies (se reporter aux ressources sur la biosécurité).

Il est possible de s’assurer que le matériel et les outils sont exempts de ravageurs et de maladies :

  • en demandant au vendeur une copie de son permis au moment de l’achat de matériel usagé
  • en stérilisant régulièrement le matériel apicole, comme les lève-cadres
  • en n’utilisant pas de gants réutilisables, comme des gants de cuir

Empêcher les abeilles mellifères de piller le nectar et le miel d’autres colonies

Le pillage peut :

  • favoriser la propagation de ravageurs et de maladies
  • engendrer du stress pour les colonies d'abeilles mellifères

Responsabilité envers la communauté et la population d’abeilles mellifères

La population d’abeilles mellifères exige une approche communautaire en matière de santé. Étant donné qu’une colonie d’abeilles peut interagir librement avec une autre dans un rayon de trois kilomètres (ou plus), les ravageurs et les maladies peuvent facilement se propager entre les colonies et les exploitations apicoles voisines.

Par conséquent, les apiculteurs doivent gérer efficacement les ravageurs et les maladies afin que la population d’abeilles mellifères en Ontario soit en santé et durable.

Si une colonie est mal gérée, des ravageurs et des maladies peuvent être transférés à des espèces d’abeilles indigènes, ce qui peut nuire aux pollinisateurs sauvages.

Associations d’apiculteurs

Il est recommandé de communiquer et d’interagir avec les associations d'apiculteurs (en anglais seulement).

Il s’agit d’excellentes ressources qui permettent d’obtenir des renseignements à jour sur ce qui se passe dans l’industrie apicole, un secteur dynamique et en constante évolution. Il faut toujours s’assurer que les renseignements provenant d’associations tiennent compte des recommandations émises.

Les associations peuvent :

  • informer l’apiculteur au sujet des autres apiculteurs et ruchers situés à proximité de son exploitation
  • communiquer les dernières nouvelles et des renseignements
  • favoriser le contact entre l’apiculteur et la communauté apicole

Réglementation et exigences prévues par la loi

La Loi sur l'apiculture et le Règlement 57 régissent les abeilles mellifères d’élevage et l’apiculture en Ontario.

La loi vise avant tout à protéger la santé des abeilles mellifères, notamment contre les insectes nuisibles et les maladies. Les apiculteurs ontariens sont tenus de se conformer à cette législation.

Certificat d’inscription

Quiconque est propriétaire ou en possession d’abeilles mellifères doit s’inscrire auprès du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO). L’inscription est gratuite.

Lorsqu’ils s’inscrivent, les apiculteurs doivent indiquer l’emplacement des ruchers et le nombre de colonies d’abeilles mellifères dans chaque rucher. Ces renseignements sont utiles au ministère pour :

  • les inspections et les permis (à savoir les permis d’importation, y compris pour la pollinisation, les permis de vente d’abeilles et les permis de vente de reines et de nucléi)
  • le traitement des demandes présentées au Programme d’indemnisation des dommages causés par la faune
  • la publication annuelle des statistiques relatives à l’industrie dans le rapport annuel sur les pertes hivernales en apiculture du MAAARO et dans le rapport de l’apiculteur provincial
  • la surveillance des maladies existantes ou nouvelles, des infestations de ravageurs et des problèmes de santé des abeilles, et l’intervention

Apprenez-en plus sur l'inscription initiale et le renouvellement de l'inscription des apiculteurs.

Permis de vente d’abeilles mellifères et de matériel apicole délivrés aux apiculteurs

Les permis de vente délivrés aux apiculteurs permettent à ceux-ci de vendre des abeilles mellifères, des reines ou du matériel apicole à un autre apiculteur inscrit de l’Ontario, ou d’en transférer la propriété.

La délivrance de ces permis est étayée par un rapport d’inspection récent; l’inspection est axée sur l’atténuation de la transmission de ravageurs ou de maladies graves de l’abeille mellifère d’une exploitation à une autre.

Apprenez-en plus sur les permis pour les apiculteurs.

Signalement de la présence de ravageurs et de maladies à l’inspecteur apicole

Il faut communiquer immédiatement avec l’inspecteur apicole de sa région si l’on constate ou soupçonne la présence de ravageurs ou de maladies de l’abeille mellifère dans son exploitation, incluant les suivants :

  • la loque américaine
  • la loque européenne
  • le petit coléoptère des ruches
  • une infestation de varroa qui ne peut pas être maîtrisée au moyen d’un traitement

Éducation et formation

Les ressources qui suivent sont recommandées pour tous les apiculteurs de l’Ontario. Elles proviennent de groupes fiables à vocation scientifique et ont permis d’obtenir de bons résultats dans la province.

Il importe de continuer à acquérir des connaissances en apiculture en ayant recours à des sources d’information fiables propres à l’Ontario, par exemple en prenant part à des ateliers et en consultant des manuels de formation. De cette façon, les apiculteurs se tiennent au courant des changements apportés aux ressources informationnelles, des nouveaux ravageurs et des nouvelles maladies ainsi que des nouvelles solutions de gestion ou données scientifiques.

Rendez-vous au ontario.ca/apiculture pour avoir accès à des ressources du gouvernement de l’Ontario.

Ateliers et cours (en anglais seulement)

Publications (en anglais seulement)

Glossaire

Acarien de l’abeille (Acarapis woodi)
Espèce d’acariens parasitaires qui vit dans les voies respiratoires (trachée) des abeilles mellifères.
Agent pathogène
Agent biologique, notamment une bactérie (p. ex. loque américaine), un virus (p. ex. ailes déformées) ou un champignon (p. ex. nosémose), qui peut causer une maladie chez l’abeille.
Biosécurité
Ensemble de pratiques visant à prévenir le plus possible la transmission de ravageurs ou de maladies à des populations animales ou végétales, y compris leur introduction, leur propagation parmi les populations et leur libération dans l’environnement.
Colonie
Unité comprenant des ouvrières, des faux bourdons et une reine vivant ensemble dans un lieu commun.
Colonie sauvage
Colonie d’abeilles mellifères qui s’est établie dans la nature (généralement à la suite d’un essaimage) et qui n’est pas gérée par un apiculteur.
Couvain
Stade de développement de l’abeille mellifère (larve et nymphe) qui précède le stade adulte.
Cycle du couvain
Période pendant laquelle est produit le couvain.
Division
Séparation d’une colonie d’abeilles mellifères en deux petites unités ou plus.
Élevage de reines
Activité d’un apiculteur qui vise à produire des reines.
Essaim
Groupe composé d’une reine et d’une grande partie d’une colonie d’abeilles mellifères qui quitte la colonie pour chercher un nouveau site de nidification.
Loi sur l’apiculture (Ontario)
Loi régissant les abeilles mellifères et les activités apicoles en Ontario. Elle traite principalement de la santé des colonies d’abeilles mellifères en relation avec les insectes nuisibles et les maladies.
Loque américaine (Paenibacillus larvae)
Maladie bactérienne virulente et très infectieuse du couvain de l’abeille mellifère qui se propage par les spores dans les colonies et sur le matériel infectés.
Lutte intégrée contre les ennemis de l’abeille
Système de lutte contre les ravageurs et les maladies qui utilise toutes les techniques appropriées (incluant l’échantillonnage et d’autres méthodes de traitements approuvés) et adaptées au contexte environnemental et à la dynamique des populations d’un ravageur pour maintenir ces populations sous le seuil de dommage économique.
Nid à couvain
Partie de la ruche où se trouvent le couvain et la reine et où a lieu la majeure partie de l’activité biologique de la colonie. En Ontario, les ruches comptent généralement une ou deux boîtes inférieures qui servent à l’élevage du couvain.
Nucléus
Colonie partielle ou éleveuse généralement composée d’une reine, d’au moins un cadre de couvain, d’au moins trois cadres d’ouvrières et d’un cadre de miel.
Pénurie de nectar
Période pendant la saison où il n’y a pas suffisamment de nectar dans l’environnement.
Pénurie de pollen
Période pendant la saison où il n’y a pas suffisamment de pollen dans l’environnement.
Petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)
Espèce de coléoptères considérée comme un ravageur des colonies d’abeilles mellifères.
Pillage
Comportement des abeilles mellifères qui consiste à voler du nectar ou du miel à d’autres colonies. Il est courant dans les ruches affaiblies ou pendant une pénurie de nectar.
Présence d’une reine pondeuse
Colonie possédant une reine fonctionnelle.
Production de reines et de nucléi
Production de reines et de petites colonies éleveuses (nucléi) pour le remplacement de pertes, l’agrandissement de l’exploitation ou la vente.
Programme d’apiculture de l’Ontario
Programme du MAAARO chargé d’appliquer et d’encadrer la Loi sur l’apiculture de la province. Il se charge des inscriptions, des inspections et de la délivrance des permis. Il fournit également des renseignements et des conseils aux apiculteurs en collaboration avec l’Ontario Beekeepers’ Association et l’Université de Guelph.
Remérage
Processus consistant à remplacer la reine dans une colonie d’abeilles mellifères.
Résistance
Processus naturel selon lequel une population d’organismes n’est plus vulnérable à un agent stressant (ou à une méthode de lutte).
Santé communautaire
Consiste à améliorer les communautés biologiques (comme les abeilles mellifères) d’une région géographique (p. ex. l’Ontario).
Seuil de traitement
Niveau défini au-delà duquel un traitement doit être appliqué pour gérer un ravageur de l’abeille mellifère. Les seuils pour l’Ontario sont établis par la communauté scientifique (p. ex. les seuils de traitement du varroa).
Traitement chimique
Peut comprendre des produits chimiques organiques (utilisations homologuées d’acides organiques tels que l’acide formique et l’acide oxalique et huiles essentielles comme le thymol) ou synthétiques servant à gérer les ravageurs et les maladies de l’abeille mellifère.
Traitement chimique synthétique
Traitement chimique servant à gérer les ravageurs et les maladies de l’abeille mellifère qui est dérivé d’un processus synthétique, qui n’est pas un organisme microbien (bactérie, champignon, levure, virus) et qui n’est pas d’origine naturelle (p. ex. extraits de plante).
Traitement organique
Dans le contexte de la lutte contre les ravageurs et les maladies de l’abeille mellifère, peut inclure des mesures non chimiques (p. ex. la lutte culturale, comme interrompre le cycle du couvain) ainsi que des mesures chimiques (p. ex. l’emploi d’acides organiques, comme l’acide formique et l’acide oxalique, ou d’huiles essentielles, comme le thymol). L’efficacité des mesures doit avoir été prouvée, et les traitements chimiques (produit, matière active et méthode d’application) doivent être homologués en Ontario.
Varroa (Varroa destructor)
Espèce d’acariens parasitaires qui se fixe à la surface des couvains et du corps des abeilles mellifères adultes.

Remerciements

Ce guide a été rédigé conjointement par le Programme d'apiculture du MAAARO et par l’Ontario Beekeepers’ Association.

Des renseignements et conseils supplémentaires ont été fournis par le Honey Bee Research Centre de l’Université de Guelph, le Technology Transfer Program de l’Ontario Beekeepers’ Association, le Commercial Beekeeping Program du Collège Niagara, ainsi que par de nombreux apiculteurs commerciaux ou non commerciaux, inspecteurs apicoles et spécialistes de l’abeille mellifère.