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Ligne directrice No 27 : Hélicoptères
Les variations des conditions naturelles, comme le vent, la densité de l'air, l'altitude et la température, l'humidité et l'heure de la journée, peuvent nuire à la sécurité des hélicoptères. Les conditions artificielles, comme le poids, la répartition du poids, le centre de gravité ou le lancement de dispositifs pyrotechniques à proximité de l'appareil qui peuvent perturber l'écoulement d'air autour du rotor de queue, peuvent elles aussi avoir une incidence sur la capacité de vol de l'hélicoptère. Des précautions particulières doivent être prises pour assurer la sécurité lorsque l'on travaille dans des températures extrêmes ou sur des terrains extrêmes.
- Tous les coordonnateurs aériens et les pilotes commandants de bord détiennent une autorisation en vertu de l'article approprié du Règlement de l'aviation canadien (RAC). Cette autorisation n'est pas toujours requise; cela dépend de l'emplacement de la prise de vues. Il faut communiquer avec la Direction de l'aviation générale de Transports Canada en cas de doute quant à l'obligation d'obtenir une autorisation. Un préavis de soixante (60) jours est recommandé dans la mesure du possible.
- Le pilote commandant de bord détient en tout temps le pouvoir final de décision à l'égard de son hélicoptère et il assure le commandement de ses opérations aériennes et des activités connexes. Le pilote commandant de bord et le coordonnateur aérien doivent avoir l'autorité d'interrompre toute opération aérienne dans l'intérêt de la sécurité. Les signaux d'arrêt doivent être précisés à l'avance.
- Communications : Le coordonnateur aérien et le pilote commandant de bord assurent la coordination avec le représentant de production désigné et mettent en œuvre un plan pour les communications entre les participants dans les airs et au sol. Le plan englobe ce qui suit :
- les personnes désignées responsables des communications au sol
- les fréquences radio, VHF ou FM air-sol
- l'attribution des fréquences discrètes (canaux)
- les signaux visuels (p. ex. , signaux à bras avec drapeaux, lumières ou fusées éclairantes) qui seront utilisés pour interrompre le tournage en cas de perte de communication ou d'incapacité d'utiliser les radios
- les signaux d'arrêt, audibles et visuels, visant à arrêter le tournage en cas de circonstances imprévues ou de risques pour la sécurité.
- Au début de chaque journée de tournage, le coordonnateur aérien et (ou) le pilote commandant de bord et le représentant de production désigné tiennent une réunion de sécurité à l'attention du personnel de production et des personnes nécessaires au tournage, y compris le personnel responsable des situations d'urgence et de la sécurité.
Remarque : Une autre réunion de sécurité peut être requise par la suite, au besoin, pour les séquences ou les scènes d'action.
Ces réunions doivent avoir lieu dans un endroit exempt de bruits et d'autres distractions, dans la mesure du possible, et seuls l'équipage de conduite, le personnel de soutien de l'équipage de conduite, les parachutistes, les exécutants au sol ( p. ex., les équipes pyrotechniques et les annonceurs) et le personnel clé responsable de l'événement peuvent y assister. Le personnel clé responsable de l'événement s'occupe des opérations de sécurité et d'urgence dans les airs et au sol relatives à l'événement. On doit vérifier la présence de chaque participant à la séance d'instructions en appelant leur nom ou tout autre moyen, et un registre doit être soumis à la Direction de l'aviation générale de Transports Canada sur demande. Les exécutants qui n'assistent pas à la séance d'instructions ne sont pas autorisés à participer au programme aérien ce jour-là. Toutes les séances d'instructions et les réunions de sécurité doivent comprendre ce qui suit :
- les éléments pertinents et les dispositions particulières du manuel d'exploitation de l'industrie du film et de la télévision (Motion Picture and Television Operations Manual) se rapportant aux coordonnateurs aériens et aux pilotes commandants de bord et de l'exonération qui s'y rattache, ainsi que les dispositions supplémentaires émises par Transports Canada et, le cas échéant, les dispositions émises par un des Flight Standards District Office de la FAA (en anglais seulement)
- un exposé météo de la part d'un spécialiste de la station d'information de vol ou d'un pilote chevronné couvrant les aspects de la météo qui peuvent avoir une incidence sur le tournage
- les risques possibles pour le personnel qui participe au tournage
- les mesures de sécurité relatives au personnel et au matériel
- les communications, y compris une discussion sur les méthodes de coordination de la circulation aérienne et de suspension du tournage ou de rappel d'un acteur par radio et par signaux visuels
- les procédures d'urgence, y compris le matériel accessible pour les services d'incendie ou les autres services d'urgence
- l'emplacement des limites
- les limites ou les restrictions gouvernementales locales, le cas échéant
- Une acrobatie ou une séquence d'effets spéciaux planifiée d'avance ne doit être modifiée d'aucune façon sans l'autorisation du coordonnateur aérien ou du pilote commandant de bord. Aucune modification ne peut être apportée une fois que l'hélicoptère est en vol.
- Le coordonnateur aérien et (ou) le pilote commandant de bord doivent désigner une (1) personne-ressource qui est uniquement responsable de la sécurité au sol. On peut désigner le conducteur du camion de service de l'hélicoptère comme personne-ressource responsable de la sécurité au sol à proximité de l'appareil. Cette personne doit assister aux réunions de sécurité pertinentes à l'attention du personnel de production.
- établir un contact visuel avec le pilote
- attendre que le pilote indique qu'il nous a vu et qu'il nous fasse signe d'avancer
- ne jamais courir
- marcher en regardant vers l'avant en tout temps
- s'assurer que le trajet menant à l'hélicoptère n'est pas en pente descendante
- s'assurer que le trajet s'éloignant de l'hélicoptère n'est pas en pente ascendante
- En cas de doute sur la sécurité d'une scène aérienne faisant intervenir des prises de vues à basse altitude au-dessus des caméras, le coordonnateur aérien et (ou) le pilote commandant de bord et les personnes concernées doivent se réunir pour décider s'il faudrait utiliser une caméra bloquée.
- Il est interdit de fumer dans un rayon de 33 mètres (100 pieds) de l'hélicoptère ou du camion de ravitaillement.
- On ne doit pas s'approcher à moins de 17 mètres (50 pieds) de l'hélicoptère sauf sur ordonnance du coordonnateur aérien, du pilote commandant de bord ou de la personne-ressource responsable de la sécurité au sol. Il ne faut en aucun cas s'approcher de l'hélicoptère sans la permission de la personne-ressource responsable de la sécurité au sol ou du pilote commandant de bord.
- Il faut toujours s'approcher et s'éloigner de l'hélicoptère par l'avant, que les rotors tournent ou non. Avant de s'approcher de l'hélicoptère :
- établir un contact visuel avec le pilote
- attendre que le pilote indique qu'il nous à vu et qu'il nous fasse signe d'avancer
- ne jamais courir
- marcher en regardant vers l'avant en tout temps
- s'assurer que le trajet menant à l'hélicoptère n'est pas en pente descendante
- s'assurer que le trajet s'éloignant de l'hélicoptère n'est pas en pente ascendante
- On ne doit jamais marcher près, autour ou sous l'arrière et la queue de l'hélicoptère, que le moteur tourne ou non.
- Il faut transporter tout le matériel parallèlement au sol dans un rayon de 17 mètres (50 pieds) de l'hélicoptère. Il ne faut jamais passer du matériel (p. ex., des caméras, des lumières et des perches de microphone) verticalement entre les pales du rotor, que le moteur tourne ou non.
- Seules les personnes qui consentent à se trouver à proximité de l'appareil et qui sont nécessaires au tournage et y participent directement prendront part aux opérations aériennes lorsque celles-ci se déroulent à moins de 150 mètres (500 pieds) des personnes concernées.
Le coordonnateur aérien et (ou) le pilote commandant de bord et le personnel désigné responsable de la sécurité sont généralement responsables de maintenir un périmètre visant à assurer qu'aucune personne non autorisée ne s'approche à moins de 150 mètres (500 pieds) des opérations aériennes. Il faut consulter la norme 623.07 du Règlement de l'aviation canadien (RAC) de Transports Canada pour connaître les considérations particulières.
- Il faut porter de l'équipement de protection individuelle au besoin.
- Il faut se protéger les yeux et protéger le matériel lorsque l'hélicoptère décolle ou atterrit.
- Il ne faut jamais lancer quoi que ce soit (ruban, vêtements, papier, etc.) autour de l'hélicoptère, que le moteur tourne ou non.
- Les hélicoptères doivent garder une distance d'au moins 17 mètres (50 pieds) de tout animal.
- Les aires d'atterrissage et les points de rassemblement doivent se trouver à une distance sécuritaire des arbres, des poteaux, des lignes électriques et des autres obstructions et les garder libres de tout débris. Arroser le sol si nécessaire. S'assurer que tout le matériel est arrimé ou entreposé loin de l'aire d'atterrissage.
- Des plans et des graphiques doivent être préparés pour indiquer l'aire d'atterrissage, les trajectoires de vol prévues et les aires désignées pour les atterrissages d'urgence, et pour préciser les types d'explosifs ou de pétards qui seront utilisés ainsi que leurs emplacements.
- Il faut éviter de porter des vêtements qui peuvent s'envoler, comme des chapeaux, lorsque l'on travaille près d'un hélicoptère en marche.
- Les pales du rotor et le fuselage peuvent être facilement endommagés au sol. Il ne faut jamais pousser un avion, le manipuler, s'asseoir à l'intérieur ou dessus ni y poser d'objets à l'insu du pilote.
- Si des objets tombent dans ou sur l'hélicoptère, on le signale immédiatement au pilote ou au coordonnateur aérien.
- Il ne faut jamais laisser des acteurs ou des membres de l'équipe de tournage dans un aéronef lorsque les moteurs sont en marche ou que les rotors tournent, à moins d'avoir obtenu l'autorisation du pilote commandant de bord.
- Lorsque l'on travaille en extérieur ou que l'on utilise des avions de la Défense nationale, les règlements des organismes locaux, de la police régionale, du service d'incendie ou du service des parcs ou les lignes directrices militaires peuvent varier par rapport aux présentes lignes directrices. Les lignes directrices en vigueur sont toujours celles qui sont les plus rigoureuses. Des permis supplémentaires peuvent être requis pour les opérations d'atterrissage ou d'avitaillement.
- . La fiche de tournage comporte au recto une déclaration selon laquelle : « Un avion sera utilisé au sol et dans les airs à proximité de l'équipe de tournage et de l'équipement. Il faut porter toute préoccupation à l'attention du directeur de production ou du premier assistant réalisateur avant le tournage. » La société de production doit informer tous les acteurs et les membres de l'équipage de cette déclaration.
- Il faut respecter intégralement toutes les procédures relatives aux cascades, armes à feu, dispositifs pyrotechniques, etc.
- Si une porte de l'hélicoptère reste ouverte pendant les prises de vues, les caméramans doivent porter une ceinture et un harnais de sécurité. Il faut aussi amarrer solidement les caméras, séparément des caméramans.
- Pour les cascades combinant véhicule et hélicoptère, il faut obtenir l'accord des cascadeurs et du pilote avant d'arroser le sol.
- Lorsque l'hélicoptère est utilisé pour transporter des biens et des matières dans des emplacements difficiles ou hors de ces emplacements, l'opération doit être supervisée par le coordonnateur aérien ou le pilote commandant de bord.
- Chaque fois qu'un hélicoptère est utilisé, joindre un exemplaire de la présente ligne directrice à la fiche de tournage.